Anne Bert - l'Emprise des femmes - Tabou
L'auteur
Anne Bert vous présente dans cette vidéo son dernier roman "L'emprise des femmes". Résumé : Si le pouvoir et l'emprise des hommes sur les femmes ont...
Notre mort ne tue rien du monde ni de la nature.
Le moment venu, seule notre existence cesse
Les lilas continueront de fleurir. L'été de chauffer le jardin, et l'automne de revenir.
un mariage 💍 est soit une
corne d,abondance, soit une abondance de cornes.
L’érotisme des étreintes n’exclut pas celles de nos enfants, le plaisir d’étreindre n’est pas sale, toucher, caresser, pour donner du plaisir à l’amant, l’enfant, un parent, un ami, a toujours quelque chose d’érotique, ce sont juste les mots « plaisir » et « érotique », qui sont salis et dénaturés sous nos regards tordus par le vice ou la vertu.
J’ai dormi comme un ange. « Comme un ange » me fait penser à Bob, il a vraiment une gueule d’ange dans un corps délié de matou prêt à bondir. J’ai bien fait de ne pas être resté chez lui pour revenir auprès de Sarayu, je suis sûr que je serais devenu pédé. Au moins juste un peu. C’est pas tant le fait de baiser avec un homme que le mot qui m’effare. Que je suis con quand même, je passe peut-être bêtement à côté d’un grand bonheur.
Louise est mon rayon vert, une femme- dune du désert, façonnée par le vent des énergies et des émotions, jamais semblable, lisse, longue, mobile et sinueuse ou à l’inverse, ramassée et étrangement angulaire. Je ne me lasse pas de la regarder, rien n’arrête ni ne fixe mon regard, Louise est à perte de vue. Un rêve éreinté qui renonce à l’éveil.
On sait qu’on a vieilli lorsqu’on est devenu capable de plus de haine que d’amour.
C'est bien lui qui m'assassine. Ce corps cannibale qui divorce en moi.
Dominique n’est qu’une pelure, je l’appelle désormais Lui . Voilà ce qu’on récolte à ne pas vouloir assumer ce que l’on est, on n’est plus qu’un pronom tout ce qu’il y a de plus impersonnel, n’en déplaise à la grammaire.
Tu m’avais pourtant juré devant l’autel de ne jamais m’abandonner. Avant que tu prennes le large, j’ai voulu te refaire ma promesse crâneuse du jour de notre mariage, celle de t’être fidèle au-delà de l’absence et en dépit de ce saccage, ce genre de serment complètement idiot que seule la désespérance est capable de dicter.
Cette maladie de Charcot, en France, j'aurais eu l'obligation de la subir jusqu'au bout.
Des mots, des textes de lois posés sur des patients qui n'ont plus leur mot à dire dès que le médecin les jugent excessifs. Des voiles jetés sur la réalité des horreurs de fin de vie.
Mais un malade incurable n'a aucun devoir. Je ne nuis à personne en assumant mon choix, je ne fais aucun tort à ceux qui acceptent de vivre l'enfer.