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Critiques de Anne Brenon (32)
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Les cathares : Vie et mort d'une Eglise chr..

D'eux-mêmes, ils disent «Nous, pauvres du Christ». Bernard de Clairvaux, lui, les nomme «apôtres de Satan». Qui sont-ils ? La vox populi suivra Bernard. Pendant des siècles, les cathares seront assimilés au pire à des hérétiques, au mieux aux tenants d'une secte étrange. Aujourd'hui, l'historiographie lève le voile sur l'un des pans les plus obscurs. de l'histoire du Moyen Age. Les cathares étaient des hommes et des femmes au christianisme austère, soucieux d'évangélisme et assoiffés d'une vie apostolique dont l'Église s'était alors largement écartée. Ils constituèrent à ce titre une véritable Contre-Église et s'engagèrent dans la voie d'une dissidence qui allait exaspérer l'Inquisition et qui s'acheva par le drame de Montségur où périrent le même jour dans les flammes plus de deux cents cathares. Anne Brenon éclaire d'une lumière crue et simple ce courant essentiel des temps romans qui en fut sans doute l'un des paroxysmes spirituels et qui inaugura la terreur inquisitoriale, modèle pour plusieurs siècles d'une chrétienté européenne au visage répressif et militant.
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Petite histoire des Cathares

Voici un petit livre sans prétention qui s'adresse à ceux qui commencent à s'intéresser au catharisme de près ou de loin.

Anne Brenon, célèbre spécialiste du catharisme, y évoque ici en quelques chapitres assez courts les principaux thèmes : vocabulaire employé pour évoquer les "cathares", origine et développement de cette religion chrétienne, fondements et principes, la vie des églises cathares, le rôle des femmes et bien sûr les différentes croisades ayant eu lieu de 1209 à 1330.



Agrémenté de quelques photos de sites, d'indications de lectures afin d'approfondir le sujet et de quelques idées de visites, cet ouvrage se lit facilement et plutôt rapidement. Il donne un aperçu général sans forcément entrer dans les détails. Il m'a sans doute manqué une présentation plus poussée de personnages historiques en rapport avec le sujet mais là n'est pas l'ambition de l'auteure, cette dernière ayant écrit bien d'autres ouvrages sur la question cathare auxquels on peut se référer pour de plus amples et plus précis renseignements.



Néanmoins, ce petit livre très bien fait et très aéré peut servir à la fois de référence et de guide pour retrouver tel ou tel élément oublié ou encore pour accompagner les pas des visiteurs en pays d'Oc.

A lire et à relire !



Merci à Babelio et aux éditions Cairn !
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Petite histoire des Cathares

Voilà un petit opuscule que l'on retrouvera à n'en pas douter en pays occitan sur les sites historiques où l'amateur d'histoire ira à la rencontre des Cathares. Il se le procurera avec le plus grand profit quand, parmi toutes les vérités qui s'énoncent à grand renfort de sensationnel, il sera en quête d'exactitude sur la culture de ceux dont l'église du Moyen-âge avait fait des hérétiques.



Les Cathares ne se connaissaient pas ce nom-là. La modestie et la sincérité qui les animaient dans leur dévotion à la parole première du Christ ne les autorisaient à se qualifier que de Bons Chrétiens, voire Bons Hommes et Bonnes Femmes. Bons Chrétiens par opposition à ceux qui occupaient les hauts postes dans la hiérarchie de l'église officielle et qui foulaient aux pieds les voeux de pauvreté et de chasteté dont leur discours était fait.



Anne Brenon s'attache à redresser ce que des siècles de on-dit ont déformé. Elle s'attache à qualifier de dissidents ceux que leurs pourfendeurs travestissaient en hérétiques. Il s'agit pour elle de lever le voile sur le mystère qu'on a voulu jeter sur leurs pratiques et redonner ainsi à ceux qui ont été éradiqués la légitimité de leurs croyances et de leur culte.



Hérétiques, brûlés en nombre sur les buchers de l'inquisition pour avoir voulu se démarquer des travers dans lesquels se vautrait la curie romaine toute puissante à l'époque. Toute puissante dans la mesure où elle a su s'attacher le concours du bras séculier de la couronne de France, laquelle y avait trouvé aussi son intérêt.



L'histoire de ceux qui resteront les Cathares pour les amateurs d'approximation véhiculée de nos jours à grands renfort d'effets spéciaux n'a besoin de rien d'autre pour devenir sensationnelle que de dire le sort qui leur a été réservé.



Pour avoir arpenté les sentiers qui font l'ascension de ces sommets dits cathares, j'ai pu me faire une idée de l'incroyable pugnacité qui animait ces Bons Hommes et ces Bonnes Femmes traqués, à construire leurs castrums dans ces aridités. Les châteaux construits sur ces pics rocheux étant souvent décalés dans le temps et parfois de l'autre camp, celui du vainqueur. J'ai pu me faire à cette idée de la force de la foi qui les faisait s'avancer vers le bûcher, homme, femmes et enfants, plutôt que renier leurs croyances. Entêtement louable et remarquable au point de n'être aujourd'hui plus qu'une page de l'histoire de l'Église. Certes pas la plus honorable.



Ce petit opuscule d'Anne Brenon est fort bien fait. Il se suffirait à lui-même à qui veut se faire une "idée claire et synthétique de la question cathare". Et pour qui veut approfondir le sujet, il ouvrira sur les lectures à faire, les bonnes lectures, et les sites à visiter pour comprendre comment la liberté peut être portée au bûcher.



Je remercie Babelio et les éditions Cairn pour m'avoir adressé cet ouvrage dans le cadre de l'opération Masse critique.
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Petite histoire des Cathares

Voilà un petit opuscule que l'on retrouvera à n'en pas douter en pays occitan sur les sites historiques où l'amateur d'histoire ira à la rencontre des Cathares. Il se le procurera avec le plus grand profit quand, parmi toutes les vérités qui s'énoncent à grand renfort de sensationnel, il sera en quête d'exactitude sur la culture de ceux dont l'église du Moyen-âge avait fait des hérétiques.



Les Cathares ne se connaissaient pas ce nom-là. La modestie et la sincérité qui les animaient dans leur dévotion à la parole première du Christ ne les autorisaient à se qualifier que de Bons Chrétiens, voire Bons Hommes et Bonnes Femmes. Bons Chrétiens par opposition à ceux qui occupaient les hauts postes dans la hiérarchie de l'église officielle et qui foulaient aux pieds les voeux de pauvreté et de chasteté dont leur discours était fait.



Anne Brenon s'attache à redresser ce que des siècles de on-dit ont déformé. Elle s'attache à qualifier de dissidents ceux que leurs pourfendeurs travestissaient en hérétiques. Il s'agit pour elle de lever le voile sur le mystère qu'on a voulu jeter sur leurs pratiques et redonner ainsi à ceux qui ont été éradiqués la légitimité de leurs croyances et de leur culte.



Hérétiques, brûlés en nombre sur les buchers de l'inquisition pour avoir voulu se démarquer des travers dans lesquels se vautrait la curie romaine toute puissante à l'époque. Toute puissante dans la mesure où elle a su s'attacher le concours du bras séculier de la couronne de France, laquelle y avait trouvé aussi son intérêt.



L'histoire de ceux qui resteront les Cathares pour les amateurs d'approximation véhiculée de nos jours à grands renfort d'effets spéciaux n'a besoin de rien d'autre pour devenir sensationnelle que de dire le sort qui leur a été réservé.



Pour avoir arpenté les sentiers qui font l'ascension de ces sommets dits cathares, j'ai pu me faire une idée de l'incroyable pugnacité qui animait ces Bons Hommes et ces Bonnes Femmes traqués, à construire leurs castrums dans ces aridités. Les châteaux construits sur ces pics rocheux étant souvent décalés dans le temps et parfois de l'autre camp, celui du vainqueur. J'ai pu me faire à cette idée de la force de la foi qui les faisait s'avancer vers le bûcher, homme, femmes et enfants, plutôt que renier leurs croyances. Entêtement louable et remarquable au point de n'être aujourd'hui plus qu'une page de l'histoire de l'Église. Certes pas la plus honorable.



Ce petit opuscule d'Anne Brenon est fort bien fait. Il se suffirait à lui-même à qui veut se faire une "idée claire et synthétique de la question cathare". Et pour qui veut approfondir le sujet, il ouvrira sur les lectures à faire, les bonnes lectures, et les sites à visiter pour comprendre comment la liberté peut être portée au bûcher.



Je remercie Babelio et les éditions Cairn pour m'avoir adressé cet ouvrage dans le cadre de l'opération Masse critique.

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Les cathares : Pauvres du Christ ou Apôtres de..

L'auteure retrace l'histoire de ce courant du Moyen Age qui en fut sans doute l'un des paroxysmes spirituels et qui inaugura la terreur inquisitoriale, modèle pour plusieurs siècles d'une chrétienté européenne au visage répressif et militant.

Plus de 200 documents réunis dans cet ouvrage: gravures, manuscrits enluminés, registres d'inquisition, peintures, fresques, bas-reliefs, trésors de l'art roman, pour brosser un tableau aussi précis que possible du monde cathare.
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Les cathares : Pauvres du Christ ou Apôtres de..

Excellente collection d'ouvrages de vulgarisation très documentés accompagnés en annexe de témoignages et documents, d'une bibliographie, d'une table des illustrations et d'un index alphabétique...

Le tout condensé dans un petit format spécial poche Idéal......

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Le vrai visage du catharisme

Bon nombre d'ouvrages existent sur le thème. Vulgarisation excessive et mélange des genres, voilà pourtant ce que j'ai pu trouver en général. De ce fait, le sujet me paraissait toujours aussi mystérieux, voire nébuleux, ayant beaucoup de mal à comprendre deux choses: tout d'abord, ce qui pouvait attirer ces individus et ensuite, quelle différence pouvait-il bien y avoir avec une quelconque autre religion ? Si je parle « d'individus », ce n'est pas pour rien. La connotation péjorative que j'accordais à ces cathares venait du fait que je les prenais pour des crétins, pour des fous furieux. J'avoue, à ma grande honte, qu'à force de lire tout et son contraire, j'avais capitulé et abandonné le sujet.



Je regrette de ne pas avoir lu plus tôt les livres d'Anne Brenon et notamment celui-ci, Le Vrai visage du Catharisme. Le titre est, par ailleurs, particulièrement bien trouvé puisque cette historienne, spécialiste du catharisme, s'attache à pourfendre les idées reçues, ce qui n'est pas pour me déplaire, loin de là. Dans un style où l'on reconnaît tout le travail et le sérieux de cet auteur – suffisamment simple cependant pour être compris par tous – Anne Brenon va nous expliquer en quoi consiste ce mouvement chrétien médiéval. L'ouvrage se structure en trois parties: la première nous donne, de manière générale, la naissance de ce mouvement, son implantation et ses règles. Dans la deuxième partie, la focalisation sera faite sur le catharisme occitan (et moi qui croyais que le catharisme n'était presque exclusivement qu'occitan !). La troisième partie montrera l'oppression de ces Bons Hommes et de ces Bonnes Femmes par l'Inquisition.



Non seulement cet ouvrage est bien documenté, l'auteur faisant bon nombre de références à des sources précises, ce qui démontre encore une fois tout le sérieux de cette étude, mais il est utile. Utile pour comprendre que finalement, ces êtres purs étaient des humanistes, au sens étymologique du terme, avant l'heure. Utile également, à mon sens, pour les différencier justement (et c'était une de mes questions) d'une autre religion chrétienne: les cathares s'intéressent avant tout à l'homme là où d'autres vont s'intéresser d'abord à son créateur. Les "docteurs" cathares étaient aussi affûtés sur les Écritures que leurs adversaires catholiques, et leur "hérésie" était loin d'être stupide. Chrétiens, ils se référaient aux mêmes textes que les catholiques. Leur lecture en était seulement différente. Voilà ce que certains oublient.



Loin d'être superficiel comme certains livres sur le même sujet, il creuse en profondeur le thème de façon exhaustive et détaillée. La lecture en est très agréable. Je vous conseille vraiment ce livre. Il s'adresse à tous. Connaisseurs ou néophytes y trouveront ce qu'ils recherchent. Anne Brenon m'a réconciliée avec ce sujet et je l'en remercie vivement.



Je tiens à préciser que cette dernière est loin d'être une novice en la matière. L'idée de ce livre est née alors qu'elle avait déjà de très longues années de recherches derrière elle et de nombreuses publications très érudites à son actif. Mais, lassée de la montagne d'énormités qui s'écrivait sur le sujet, et étant par son métier au plus près des sources, elle a voulu à la fois "mettre de l'ordre" dans ce dédale de bêtises et le faire de manière accessible au plus grand nombre. Diplômée de l’École des Chartes et Conservateur des Archives de France, diplômée de l’École des Hautes Études en Sciences Religieuses, spécialiste du catharisme occitan et des hérésies médiévales internationalement reconnue, elle est la fondatrice de la revue Heresis. Ce livre a été réédité douze fois, ce qui est la preuve de son succès et de l'impact qu'il a eu dans les études sur l'histoire du catharisme.



Merci à Jean-Louis Marteil, à La Louve Editions et à Anne Brenon pour ce partenariat avec le forum Nota Bene.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Petite histoire des Cathares

C'est un ouvrage sur sujet , les cathares pas souvent traité dans les livres d'histoire ; c'est aussi un travail d'historien , méticuleux , remplis de références , une ouverture pour poursuivre plus loin l'histoire de ces cathares , un livre d'introduction à de plus amples recherches littéraires ,

J'aurai pour ma part préféré une approche plus littéraire plus facile à lire , les différentes notes ralentissent à mon avis une lecture ; c'est aussi le travail d'une universitaire , historienne et l'on sent la rigueur qui l'habite .

Donc merci à Babelio et aux éditions Cairn ,qui font toujours un excellent travail , donc merci à eux de m'avoir permis de découvrir ce livre au travers de l'opération Masse Critique .
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Cathares : La contre-enquête

Ce livre se presente comme un voyage a travers les ages et a travers les lieux qui composent le pays cathare.Anne Breton se fait intervieuwer par le journaliste et ensemble ils parcourent le pays cathare a la recherche de traces de ce passe historique,de ce passe religieux qui ont conduit l'inquisition et le roi de France a detruire la foi des hommes ainsi que leur vie
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Le vrai visage du catharisme

II - Comment imaginer en effet qu'un esprit puisse être tenté par une figure de femme très charnelle que "l'autre dieu" lui promène sous le nez afin de le convaincre de s'incarner ? (P. 88) Même si la chose nous est affirmée par Guilhem Bélibaste, l'un des derniers Cathares, et simple berger à l'origine, la contradiction nous heurte d'autant que, à la page suivante, l'auteur ajoute : "Délivrée du mal, la créature de Dieu (ange, esprit ou âme) est libre. Libre d'assumer sa véritable nature, qui est bonne ..." Si l'âme est bonne par nature, elle ne saurait être tentée, tout au moins dans son élément originel, par l'idée de pouvoir copuler avec une femme bien réelle. Certes, pour nombre de prédicateurs cathares, le mal s'appelait avant tout goût du pouvoir (et Guilhem Bélibaste fait un peu, en cette matière, figure de primaire obsédé par la femme, lui qui assurait aussi, seul entre tous, qu'il était préférable pour une âme que sa dernière incarnation prît naissance dans un corps masculin ...)



On m'objectera que, chez les Cathares, les femmes aussi pouvaient prêcher et donner le consolament, étape que la très misogyne Eglise romaine et apostolique n'a toujours pas eu le courage de franchir. S'il y avait des Bons Hommes, il existait aussi des Bonnes Femmes. Mais déjà, celles-ci (sauf dans les temps d'errance) se tenaient plus souvent chez elles, dans ce que l'on appelait des Maisons de Vie. Elles y travaillaient (sans doute des travaux d'aiguille, enfin tout ce qui est spécifiquement féminin) et prêchaient ceux qui venaient les visiter. A l'inverse, les Bons Hommes prenaient la route et allaient prêcher à droite et à gauche. Certes, même de nos jours, sillonner ainsi les routes est plus dangereux pour une femme que pour un homme. Bons Hommes et Bonnes Femmes allaient toujours par deux mais deux femmes, face à des routiers de l'époque, n'avaient pas plus de chance qu'une seule. Maintenant, deux hommes isolés sur une route, en dépit de leur force physique, ne se trouvaient-ils pas dans le même cas ?



Car, rappelons-le, les Bons Hommes étaient membres du clergé cathare. Plus qu'aux simples croyants, il leur était sévèrement interdit de tuer ou de faire le mal. Mais lorsqu'ils étaient attaqués, devaient-ils se laisser frapper sans se défendre ? ... Sur ce point, Anne Brenon ne s'étend pas. Lorsqu'elle évoque la fin des Cathares et l'époque des luttes armées, elle nous laisse entendre que les chevaliers et combattants cathares avaient évidemment le droit de se défendre contre leurs adversaires. Vu les circonstances, on se doute bien que la parole était laissée aux épées, aux masses d'arme et aux bassins d'huile bouillante balancée des hauteurs des remparts. Ce qui, d'ailleurs, n'a rien que de très normal.



Mais alors, en quoi la foi cathare diffère-t-elle sur ce point de la foi romaine ? Le Pape justifiait les croisades contre les hérétiques, contre les Albigeois par exemple, par la défense de la foi. Si le terrible mot que l'on prête à Simon de Montfort, "Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens !" est vraisemblablement apocryphe, la phrase dit bien ce qu'elle veut dire ... Seulement, de l'autre côté, les Cathares justifiaient leurs propres tueries par le même argument : la défense de la foi. La leur, bien sûr. Restant entendu que chacun des deux camps (on est tenté d'écrire "comme d'habitude") affirme posséder la vraie foi (je me suis toujours demandé à quoi ça pouvait bien ressembler ... Wink ) Bien que l'on ne puisse me suspecter de sympathie envers l'Eglise romaine (Dieu m'en préserve !), je ne pense pas qu'on puisse taxer d'hypocrisie et de cynisme les seuls tenants du camp "catholique". Une fois exclus de leur groupe les politiques et politiciens de toutes sortes, la majorité d'entre eux croyaient réellement, eux aussi, agir pour le "bien" des hérétiques.



Ce livre, que je recommande, je le répète, à tous ceux que passionnent et intriguent la religion cathare comme ce grand bouillonnement spirituel issu de l'An Mil et qui, cinq siècles plus tard, aboutira à la Réforme, n'a qu'un seul défaut : il passe sous silence le côté sombre des Cathares. Ceux-ci n'étaient pas des anges pas plus que l'Inquisition, en face, n'était le Diable incarné. Tous étaient des hommes et, malheureusement, là où les hommes parlent religion, finit toujours par apparaître le fanatisme. Si Rome et ses représentants n'en furent pas exempts, les Cathares n'y échappèrent pas non plus. : Et j'aurais aimé, c'est vrai, que le beau livre d'Anne Brenon en parlât un peu.
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Cathares : La contre-enquête

J'ai lu ce livre encore plus vite qu'un roman tant on se sent partie prenante dans les échanges entre Anne Brenon et Jean-Philippe de Tonnac : c'est fluide, on a l'impression d'être avec eux lors de cette "errance" commentée sur les hauts-lieux cathares. L'Histoire prend vie et on ne peut s'empêcher d'être ému, d'avoir envie d'aller sur ces lieux se recueillir, s'imprégner, découvrir,comprendre... A lire pour tous ceux que la question cathare intéresse, ou qui veulent découvrir la région (Aude, essentiellement).
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Le vrai visage du catharisme

I - Un grand merci à La Louve Editions et à Nota Bene qui m'ont permis de découvrir cet ouvrage passionnant qu'est Le Vrai Visage du Catharisme, d'Anne Brenon.





Passionnant, oui. Simple, clair, détaillé mais jamais abscons ou ardu, "Le Vrai Visage du Catharisme" réjouira tous ceux qui cherchent à se renseigner sur cette forme du christianisme médiéval mais rechignent à se plonger dans une certaine littérature contemporaine racontant à peu près tout et son contraire sur le phénomène.



Rejeton du manichéisme autant que de la gnose chrétienne du Vème siècle, présentant de curieuses ressemblances avec les théories du bouddhisme et héritier, dans son organisation interne, du christianisme des premiers temps, le Catharisme pose pour principe absolu que Dieu n'a pas créé le monde de la matière. Ce qu'il a créé, en revanche, ce sont les âmes ou esprits. Le prince de ce monde, l'autre dieu, assimilé à Satan par l'Eglise romaine, dérobe ces âmes ou les séduit et les amène à s'incarner dans les "tuniques de peaux" que sont les corps. Pour rompre le cycle des réincarnations, il faut que l'être ait vécu en Bon Chrétien (c'est-à-dire en Cathare), renonçant à tuer ne serait-ce qu'un poulet pour se nourrir, à jurer, à voler, etc ... et ait reçu le consolament (le baptême par l'Esprit qui s'oppose au baptême par l'Eau recommandé par le Vatican).



Voici résumé - et très brièvement, avec des ellipses que vous remplirez en lisant le livre d'Anne Brenon - l'essentiel de la religion cathare. Cette théorie dualiste, qui rend Dieu étranger à la matière, n'était certes pas neuve au temps où les Cathares la reprirent à leur compte. Tous ceux qui se sont plus ou moins intéressés à l'histoire des religions vous le confirmeront. Bravement, les Cathares ont tenté d'aller jusqu'au bout de cette logique mais, en dépit de tous leurs efforts, au bout d'un certain temps, semblable à tous les systèmes religieux de ce monde, la mécanique se met à tourner en rond. (A suivre ...)
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Les cathares : Pauvres du Christ ou Apôtres de..

Ce petit livre maniable et splendidement illustré, comme de coutume dans la collection Découvertes-Gallimard, donnera au curieux de nombreux renseignements utiles sur les Cathares et sur la vie religieuse aux XI°-XIII° siècles. L'auteur cependant semble tenir pour acquis que les Cathares étaient des chrétiens, séparés de la grande église au nom d'un respect strict des principes évangéliques. Ce fut peut-être le cas, mais la question cathare ne se résout pas ainsi d'un trait de plume : le fonctionnement de leur église parallèle, leur credo, sont clairement manichéens, à savoir non-chrétiens, ce qui rend totalement injustifiée l'appellation d'hérétiques pour des gens qui ont quitté, à leur insu peut-être, le christianisme. Les persécutions des manichéens, depuis l'époque d'Augustin au IV°s à celle de l'empereur Basile au X°s, les ont privés de la connaissance du vaste corpus des écrits manichéens, de la riche mythologie mise au point par le fondateur de cette religion, le prophète Mani. Ils empruntaient leur imagerie et leurs textes à la seule littérature disponible, celle des chrétiens. Mais l'inflexion qu'ils lui donnent est manichéenne, et je regrette un peu que, même dans le cadre d'une collection de vulgarisation, l'auteur ne rende pas justice à ce problème en l'estimant résolu.
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Les cathares : Pauvres du Christ ou Apôtres de..

Un ouvrage complet et documenté sur la pensée et l'histoire des Cathares. Anne Brenon ne laisse rien dans l'ombre et dépeint ces hommes tels qu'ils étaient. pour tous ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances sur ce sujet...
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Les Archipels Cathares : Dissidence chrétienn..

J’aime beaucoup la région autour de Carcassonne ,j’y ai souvent randonné et ,ce faisant, l’on ne peut échapper à la référence au catharisme et à la croisade qui l’a éradiqué . Cet épisode de l’histoire s’est inséré dans le patrimoine touristique et même l’argumentaire politique par le biais du régionalisme. Du coup ce fait religieux s’est entouré d’un aura un peu frelatée d’ésotérisme branché et de militantisme complotiste. Il est donc indispensable de se référer à des personnes compétentes et Anne Brenon est l’une des meilleures spécialistes du problème. Son ouvrage permet de clarifier ce que fut la doctrine cathare, la vie des pratiquants et la répression qu’ils subirent.
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Cathares : La contre-enquête

Bâti sous forme d'entretien entre le journaliste de Tonnac et Anne Brénon, qui est rien moins que la plus grande spécialiste des cathares encore vivante (avec Roquebert), ce bouquin, lu il y a un moment déjà, m'a passionné.

La structure est très intéressante car c'est la transcription d'entretiens oraux qui ont eu lieu pendant que les deux visitaient quelques sites emblématiques du catharisme. Le texte n'est donc pas chronologique, mais classé par lieux. De plus, il est plutôt accessible et rempli d'anecdotes très intéressantes.
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Autour de Montaillou un village occitan

Ce livre paru en 2000 rassemble les contributions au colloque de Montaillou, soit 25 ans après la parution du livre d'Emmanuel Le Roy Ladurie. Il fait le point sur différents aspects de la vie médiévale et le point sur les études que l'ouvrage magistral de Le Roy Ladurie a provoquées.
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Cathares : La contre-enquête

Un livre génial ! Une conversation, à baton rompu, entre Anne Brenon et le journaliste Jean-Philippe de Tonnac. À baton rompu, en apparence seulement car la construction du livre est remarquable. Elle nous entraîne dans les principaux lieux où l'histoire du catharisme s'est développée. Paysages, personnages, villages, castrums s'offrent à nous. Les passages sur les croyances cathares sont limpides. En plus, l'écriture est fluide. le meilleur livre sur les cathares que j'ai lu depuis longtemps !
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Le vrai visage du catharisme

Ah non. Pas un triste comme celui-ci : Le " vrai visage" de... On peut vrai-ment ne pas avoir envie de lire !
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L'hiver du catharisme, tome 2 : Les Fils du..

Allez , je vais la jouer " à la Pivot".

J'ai acheté ce livre tout à fait par hasard . Parce que adolescent je m'étais interessé à l'histoire du catharisme .

ET là j'ai connu un "orgasme littéraire" !

Le roman "vrai" est bien écrit sur la base des documents de l'inquisition .

L'histoire émouvante , captivante et "vrai"!

Du coup j'ai tout lu d'Anne Brenon ... et ça valait le coup .

POur tout ceux qui s'interessent à l'histoire des dissidences et des causes perdues .. c'est quelque chose !
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