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Critiques de Anne-Gaëlle Balpe (413)
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On n'a rien vu venir

Un roman à 7 voix. Voici un court aperçu de ce que certaines de ces voix pourraient dire :



Hector, dit Toto : « Comment peut-on aimer ce Parti de la Liberté ? Pourquoi détester à ce point ceux qui viennent d’ailleurs ? Comment peut-on haïr Walid ? Walid, mon meilleur pote !

Le Parti a fait croire à mes parents que les problèmes de notre pays venaient d’ailleurs.

Et, à cet instant, moi, Hector Darchant, dans ma propre famille, je deviens résistant. »



Mamie Miquelon : « Pendant la guerre, Papi et moi avons utiliser ce voilier pour fuir la France et rejoindre l’Angleterre. J’espérais que ni mes enfants ni mes petits enfants n’auraient un jour, eux aussi à fuir leur pays. »



Samia : « Ma mère est désespérée : nous n’avons pas la bonne nuance de peau. Trop foncés ! Mais mon père a la solution… »



Critique :



Instituteur en 5e primaire, (CM2, si vous préférez) je trouve ce livre admirable pour traiter de l’instauration d’une dictature. Tout est amené de façon très réaliste et très plausible. Les 7 voix permettent aux enfants de s’identifier aisément. Mes élèves ont été bouleversés par ces récits. J’ose espérer qu’après la découverte de ce magnifique roman, ils seront attentifs à ne pas suivre ceux qui prêchent l’exclusion et qui divisent au lieu d’unir.

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La boîte

Malt et son ami Jonas sont deux jeunes à la dérive : le premier a une mère malade et alcoolique, le deuxième est orphelin et a une belle-mère toxicomane. Un jour, Malt découvre une boite sous un banc et, devant l’insistance de Jen, sa petite amie, il décide de l’ouvrir. Loin de s’imaginer ce qui l’attend, il répond à la proposition qu’il y trouve à l’intérieur pour gagner de l’argent facilement. Commence alors pour lui, mais aussi pour sa famille et ses amis, une course contre la montre, pour le meilleur ou pour le pire…

Un roman noir, une ambiance sombre et violente à souhait, une histoire qui tient en haleine jusqu’au bout : j’ai vraiment apprécié cette histoire d’engrenage infernal dans lequel plonge tête baissée nos jeunes héros.

Malt rêve d’un avenir meilleur et l’opportunité que lui donne la découverte de cette boite, il ne peut pas la refuser. Qui le ferait d’ailleurs ? Mais comme toute annonce d’argent facile, il y a toujours un revers à la médaille, et ici, les conséquences sont plutôt dramatiques.

A réserver à de jeunes adultes.

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On n'a rien vu venir

La nouvelle éclate, le « Parti de la Liberté » fait entendre sa victoire dans les rues.

Et pourtant, les rideaux des fenêtres se tirent, des pas se hâtent vers leurs domiciles. Derrière les murs des maisons, bon nombre de personnes accusent le choc de ce qui vient de se déclarer.

On n'a rien vu venir.Et pourtant, les nuanciers recensant chacun sur le critère de sa couleur et accrochés à l'entrée du Ministère des Origines Nationales, catégorisant ainsi la population, on aurait du s'en méfier.

On n'a rien vu venir.

Jour par jour, l'appréhension laisse place à l'inquiétude.

Hector, Walid, sa sœur et d'autres adultes sentent les regards du voisinage se voiler de suspicion, assistent à la division, rencontrent la délation.

Les collèges de la Liberté imposent des couleurs d'uniforme pour les uns et les autres, le Parti interdit certaines musiques, imposent le régime alimentaire adéquat pour tous.

L'handicap de Simon sera entièrement pris en charge désormais par le Ministère de l'Hygiène Physique et Mentale. Il croit à une mauvaise blague de ses parents, de celles qui doivent le tirer du lit et le mettre dans ce fauteuil qu'il exècre . Les imprimés ont l'air authentique cependant. Alors ?

A la peur s'oppose la fuite. La liberté n'a plus le même écho, elle ne chante plus mais crache son air de rassemblement. Une mélodie qui sonne faux pour certains.

La mamie de Mathieu et Léonie, Lisel revoit le passé la rattraper et s'installer.

On n'a rien vu venir mais les gens n'attendront pas de réagir.



: 7 auteures qui prêtent et engagent leur talent sur ce roman sur la Liberté, la vraie, celle qui laisse libre chacun de disposer de lui-même, de se poser les bonnes questions et de faire ses propres choix sans subir l'oppression. Au travers de cette dystopie, pas si éloignée du monde que nous connaissons afin de nous faire réfléchir, ces sept auteures racontent la montée de ce régime totalitaire qui s'impose et qu'aucun ne semblait avoir vu venir en votant pour son "parti de la Liberté". Le choix de son nom, symbolique d'une utopie patriotique, est extrêmement ironique à plusieurs titres pour qui saura distinguer.



Afin de nous faire vivre cette aventure étrange et pourtant pas si fictive, les auteures donnent la parole à des personnages différents, des enfants d'origines diverses qui se connaissent, fréquentent les mêmes quartiers et les mêmes écoles, vont être séparés par les évènements et raconter du coup les changements que vont générer ces lois répressives sur leur quotidien en prônant la xénophobie.



Le ton n'est pas dramatique, nul pathos, nous avons la perception d'enfants qui racontent le changement, les amitiés contrariés, les vies compliquées, les faits suffisent d'eux-même pour faire réagir. Ce ton permettra à un lectorat de Pré-ados d'aborder le sujet sans en souffrir de quelques façons que ce soit. L'intention est à la graine de réflexion et le propos est aborder avec maîtrise et tact.



Ce roman sensible et excellent, qui collerait à une certaine forme d'actualité mondiale est à rapprocher du titre incontournable et fort" Il faut Désobéir" de Didier Daeninckx et Pef, pour le devoir de mémoire.
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On n'a rien vu venir

Et si, du jour au lendemain, on passait d'une démocratie à une dictature ? Cela paraît énorme lorsqu'on lit ce petit livre où tout bascule dans les minutes qui suivent la proclamation du résultat de la présidentielle. Et pourtant, l'Histoire et certains pays actuels sont là pour prouver que nul n'est à l'abri. "On n'a rien vu venir", disent certains compatriotes, étonnés, après des résultats d'élections dans notre démocratie. Heum... vraiment ?



Voici donc un très bon petit roman sur le thème, écrit à quatorze mains, pas moins ! Stéphane Hessel en a signé la préface et chacun des sept auteurs a rédigé un petit paragraphe autour de quelques enfants d'une dizaine d'années, concernés de près (étrangers, handicapés, parents homos) ou de loin (amis en péril) par les nouvelles lois d'un régime totalitaire. Trois options pour survivre : collaborer, fuir ou résister...



A faire découvrir dès 10-12 ans lorsque nous parents, éducateurs, avons du mal à exprimer :

- pourquoi voter,

- à quoi risquent de conduire les sympathies pour les partis extrémistes, de quelles façons ceux-ci peuvent menacer dignité et libertés humaines.

En discuter ensuite pour relativiser, car ce court ouvrage, très pédagogique, est quand même un peu caricatural (mais cela simplifie les choses et c'est très bien ainsi).

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On n'a rien vu venir

Et si, demain, ou même ce soir, un parti d'extrême-droite remportait les élections en France ?

Ce roman, destiné aux ados, montre d'une manière très claire et très parlante ce qui pourrait arriver. Sept chapitres, sept autrices, pour évoquer les conséquences de ce choix au fil du temps. Le point de vue change à chaque fois, on passe du regard de la famille qui a voté pour le Parti de la Liberté et considère les voisins à la peau trop foncée comme de la vermine, ces mêmes voisins obligés de raser les murs, un jeune homme handicapé, un couple homo et d'autres à mesure que le temps passe, d'abord le soir-même, puis le lendemain, la semaine suivante, jusqu'à l'année d'après.

La lecture est aisée et atteint son but, nous faire envisager les changements autoritaires guidés par ce parti annoncé de la liberté qui est en réalité celui de la haine. J'espère qu'on peut encore considérer ce roman comme une dystopie.
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19 jours sans Noa

Un très joli conte initiatique et sans temps mort, qui fait réfléchir sur le passage de l’enfance à l’âge adulte, mais aussi sur l’entraide, les valeurs humaines et la quête identitaire. La plume, douce et fluide, transporte le lecteur dans un monde onirique et mystérieux qui joue avec la frontière du rêve et de la réalité, ainsi que le présent et le passé. Mention spéciale aux douces illustrations qui collent vraiment bien à l'ambiance de l'ouvrage.
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Le roi maladroit

Le bon roi Dagobert

Avait un grand sabre de fer;

Le grand Saint Eloi

Lui dit: Ô mon roi!

Votre majesté

Pourrait se blesser.

C'est vrai, lui dit le roi,

Qu'on me donne un sabre de bois.



Tout le monde connait la première strophe de cette chanson populaire et parodique du "bon roi Dagobert".



Dans cet album jeunesse Dagobert refuse d'être ridiculiser pour sa maladresse. L'enchanteur Berlin est sollicité pour aider le roi mérovingien mais sans succès.

Une visite inattendue fera le bonheur de Dagobert. En effet, un petit monsieur va résoudre le problème du roi: sa vision.

Anne Gaëlle Balpe tord le cou au cliché en ridiculisant l'enchanteur. Elle s'amuse avec des jeux de mots étayé par un travail de typographie.

Ce sont les illustrations joyeuses de Mayalen Goust la dessinatrice des célèbres " Colombes du roi soleil" qui apportent de la douceur aux images.

Le contraste des physionomies est très amusant avec un roi au visage poupon et des soldats aux mines allongées.

Les perspectives aussi sont très attrayantes et variées.

Voici un très joli conte détourné que je recommande et que je lirai à haute voix à la rentrée.









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Gustave et Céleste

Voilà un beau petit roman à deux voix pour les 8-9 ans.

Gustave, manifestement enfant précoce, pose un peu trop de questions tordues et n'est pas apprécié à l'école. Ca ne l'empêche pas de rêver quand il rentre à la maison par le bus de la ligne Z comme zèbre ( "zèbre" comme précoce!). Mais ce jour-là, il est interpellé par le jardin de la maison de Céleste, dont il semble secrètement amoureux. Le père de la petite fille a tracé de drôles de zigzag dans l'herbe et semble maintenant construire une machine...

De jour en jour, Gustave s'interroge, son imagination s'emballe, il a compris! Ils construisent un vaisseau pour aller dans l'espace et lui, bien sûr, compte bien partir avec eux!

Le récit recommence alors mais du point de vue de Céleste et on découvre une toute autre réalité. Au lecteur de faire le lien entre les différents événements: les signes sur le gazon, les confidences de Céleste à son amie Irma, etc. Mais Gustave se serait-il complètement trompé? Pas sûr...!



J'ai trouvé ce court roman très subtil et parfait pour cette classe d'âge. La preuve, mes enfants ont beaucoup aimé, merci Babelio et La Palissade!



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Arthus et les nuages

Dans le lot des parutions littérature jeunesse, il en est certain qui sont uniques par leur façon d'aborder des nouveaux sujets simplement et surtout avec toute la poésie possible. "Arthus et le nuage" traite des difficultés de language, de la perception de L'enfant de cet handicap et des moyens de vivre avec. le graphisme est riche, dense et contribue à la poésie et la banalisation de la différence pour en faire une force. Un superbe album, à conserver dans les bibliographies !
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Le bureau des poids et des mesures

Marcel Gramme est ingénieur au Bureau des poids et des mesures. Chaque jour, il mesure sans relâche tout ce qui peut l'être. Avec son fils, il décide d'inventer des instruments pour mesurer et quantifier les sentiments: l'amour, le bonheur, la peur, etc... L'histoire, très originale, met en scène une belle relation père-fils et, non sans humour, délivre un joli message.
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Le mystère Vandam Pishar

Livre lut avec mes filles dans le cadre du primé des écoliers, un concourt qui permet aux enfants de lire 5 ouvrages et de voter pour celui qu'ils ont préféré.

L'histoire commence par l'arrivée d'un nouvel élève. Il est différent, il a la peau foncé, un accent étrange et porte tout le temps des gants, même en classe!

De là, les élèves se construisent une histoire à base d'extraterrestres et de fin du monde en observant attentivement le nouvel arrivant.

Un livre très bien construit, sans temps mort avec ce qu'il faut d'action et de dialogues accessibles et qui parle de la différence, des préjugés, et de la difficulté à se faire entendre quand on est petit. Tout cela fait richement écho et en fait un livre réussit qui capte l'attention d'un public 9-12 ans.
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Aristote in love

C'est vrai que c'est une histoire d'amour que ce court roman. Mais ce n'est pas que cela. J'ai aimé l'humour d'Aristote, les rapports avec sa maman, les dialogues savoureux.

Aristote découvre la sixième et rien n'est simple dans cette nouvelle vie. Pas facile de passer inaperçue quand on a du caractère et des idées.

Quelle découverte pour lui que cette Aristote dont il partage le nom, un personnage peu commun !!

Et puis il y a Yasmine " qui est une étoile brillant dans le ciel sans fond de la 6 ème 3."

Une histoire comme la vie. Sympathique et amusant ( sauf pour M Prévot... )
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L’épouvantable bibliothécaire

Non, cela est impossible ai-je pensé ! Une bibliothécaire ne peut pas être épouvantable ! Et je me suis plongée dans ce roman sans tarder, comme si j'avais encore onze ans... et demi ! L'âge de Suzanne ! Ses parents doivent travailler, elle ne peut pas rester deux semaines toute seule dans une tour du 15ème à ne faire que lire. Il faut qu'elle vive ! Sa tante Eglantine accepte de l'accueillir dans sa ferme à la campagne, elle va respirer le grand air, se faire des amis. Avant de partir elle passe à la bibliothèque afin d'y emprunter le maximum de livres pour survivre avec toutes les cartes de la famille... Mais sa mère n'est pas de cet avis : un seul livre pour le voyage ! C'est ainsi qu'elle débarque sur le quai de la gare où sa tante accompagnée de la chèvre Boulette, qui mange tout et ne fait rien que des bêtises, vient la chercher. Eglantine va faire connaissance avec son nouvel environnement. Le plus urgent, une fois installée, étant de trouver de la lecture ! D'après sa tante le grand manoir qu'elle aperçoit au loin sous un gros nuage serait transformé en bibliothèque depuis la mort de son propriétaire qui en a fait don à la commune. Eglantine ne va pas perdre de temps, il faut qu'elle s'y rende... La petite parisienne ne passe pas inaperçue, elle va rencontrer de bien curieux personnages qui deviendront ses amis... et l'aventure va commencer ! Je ne vais pas vous raconter la suite, malgré mon âge avancé et mon expérience modeste, je peux vous dire que j'ai passé un bien agréable moment dans ce manoir hanté. Un roman où le fantastique n'exclut pas quelques petites leçons intelligemment placées et pas bêtes du tout. J'ai aussi adoré les illustrations... elles collent parfaitement avec le récit. Je le prêterais aux jeunes lecteurs, tout en suggérant à leurs aînés qu'ils peuvent peut-être y retrouver, tout comme moi, un peu de leur âme d'enfant... de précieux souvenirs !

Reçu dans le cadre de Masse Critique, merci à Sarbacane éditeur de création, et à Babelio.



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On n'a rien vu venir

J'ai eu un vrai coup de coeur pour ce livre, que je voulais lire depuis longtemps sans en trouver l'occasion.

Facile à lire, présentant bien les différents volets du problème, montrant les erreurs possibles, l'enthousiasme et l'emballement collectifs.



J'ai parfois regretté que, parce qu'il s'agit de parties assez distinctes, on ne suive pas forcément les personnages, même si d'un auteur à l'autre, des clins d'oeil, des évocations des personnes déjà vues nous permettent de les retrouver parfois.



A lire et à faire lire largement autour de soi.

Dommage que la bibliothèque départementale qui nous le prête l'ait classé en enfants et non en ado. Je ne pense pas que beaucoup d'enfants de moins de 11 ans le lisent et en tirent profit.
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La lanterne magique

Il s’agit d’un très bel album pour la jeunesse sur les prémices du cinéma, placé sous l’égide de Georges Méliès, cité en début d’ouvrage. Oslo, un jeune garçon qui vit dans un « pays sans pluie », invente toutes sortes de machines merveilleuses pour tromper l’ennui et la solitude. Il voudrait reproduire les images de la réalité, mais ses dessins lui paraissent ternes et bien sûr, sans relief. Il a alors l’intuition de peindre des animaux sur les fenêtres, puis de fil en aiguille, invente le concept de lanterne magique, ancêtre du cinéma. Les images stylisées, les couleurs vives et chatoyantes sont celles de l’imaginaire et de l’enfance. Comme dans les films muets, l’action est précédée – ou suivie, selon le cas – d’un intertitre ou carton, joliment ouvragé, reprenant des éléments de l’histoire.

C’est une courte histoire, sympathique et instructive, qui m’a permis de renouer avec quelques souvenirs colorés de ma propre enfance, lorsque je m’amusais moi aussi (avec moins de dextérité évidemment…) à fabriquer une télévision, avec une boîte, de jolies illustrations et une lampe de poche… Ce qui amusait beaucoup le chat qui passait à travers la petite lucarne !

Comme quoi, tous les enfants ont un jour ou l’autre envie de créer une merveilleuse boîte capable de faire surgir comme par magie des images enchantées…

Un grand merci à Babelio et aux éditions Marmaille pour cette découverte colorée !

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On n'a rien vu venir

Dans la préface d'un recueil de témoignages et réflexions sur la lecture (1), les directeurs de l'école des loisirs, Jean Delas et Jean-Louis Fabre, écrivaient ceci:





"Connaissez-vous deux verbes plus proches que lire et élire? Connaissez-vous deux mots plus proches que lecteur et électeur?

C'est souvent en ces temps d'effervescence politique que l'on comprend le mieux le lien vital qui existe entre lecture, éducation, liberté et donc... démocratie."





Ce récit s'inscrit également dans cette philosophie: "De l'enfant lecteur au libre électeur".





Comme l'écrit Stéphane Hessel dans la préface de "On n'a rien vu venir":





"N'attendez pas de devenir des adultes! Aujourd'hui, déjà, vous avez le pouvoir de dire non à ce qui ne vous semble pas juste, de vous indigner face à ce qui vous révolte, de faire preuve d'esprit critique vis-à-vis de ce que vous lisez, de ce que l'on vous donne à regarder à la télévision. (...) Il n'est jamais trop tôt pour s'engager."





La sagesse populaire retient d'ailleurs cette citation célèbre: "Si tu ne t' occupes pas de politique, la politique s' occupe de toi".





Avec des mots simples mais des images fortes, les sept auteurs de ce récit mettent en garde contre les partis qui avancent masqués... Si on n'y prend garde, si on se laisse bercer par des propos démagogiques, populistes, on peut mener démocratiquement au pouvoir un parti qui ne l'est pas!





"Ils promettaient du nouveau, une société en mouvement, ça m'a plu. Si j'avais su..."





Ce texte comporte donc une préface rédigée par Stéphane Hessel, ancien ambassadeur, ancien déporté, ancien combattant de la France libre, écrivain et poète qui a participé à la rédaction de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme; de sept chapitres rédigés par sept auteures de talent: Anne-Gaëlle Balpe, Clémentine Beauvois, Sandrine Beau, Agnès Laroche, Séverine Vidal, Fanny Robin, Annelise Heurtier et d'un épilogue rédigé par Séverine Vidal.





Le changement de plume ne nuit en aucun cas à la fluidité du récit. Les récits s'entremêlent et les personnages sont tous liés. Le tout forme donc un ensemble cohérent, agréable à lire.





Les illustrations d'Aurore petit (vous pouvez les découvrir sur le blog de l'illustratrice), en noir et rouge, apportent encore davantage de poids à ce qui est dit.





A l'issue de la lecture de cet ouvrage où chacun se sentira à un moment ou l'autre personnellement concerné, on ne peut que s'interroger sur nos choix et nos non-choix...





Comme le dit Sacha, un des enfants-narrateurs de l'histoire,





"Ca me fait penser à ce qui est écrit dans mon livre d'histoire. Pourtant, le chapitre se finissait par "plus jamais ça". Ca avait l'air si évident."





Et si nous aussi on ne voyait rien venir!





En conclusion:

7 auteures

7 chapitres

7 familles

7 enfants

7 fléaux engendrés par un état totalitaire

qui a volé le mot "Liberté".





Un livre engagé à mettre dans de très nombreuses mains!







(1) Lire est le propre de l'homme - Témoignages et réflexions de cinquante aurteurs de livres pour l'enfance et la jeunesse, école des loisirs, 2011
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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Comment je vais devenir écrivain

Pour tous les jeunes lecteurs qui rêvent de se lancer dans l’écriture, le roman Comment je vais devenir écrivain d’Anne-Gaëlle Balpe est une vraie petite pépite et une lecture qui les séduira sans trop de difficultés car il recèle de très bons conseils.



L’histoire commence sur un atelier d’écriture auquel Samuel participe d’abord sans grande conviction et par hasard. Mais le garçon va se laisser surprendre par la magie de l’écriture et contre toute attente passer un agréable moment, si ce n’est se découvrir, carrément, une nouvelle passion. Le voila qui embarque dans la foulée le carnet de notes de l’autrice / animatrice, Pauline Sauveterre. Mais qu’en faire ensuite ?



J’ai trouvé le personnage de Samuel très attachant. J’ai aimé sa fraîcheur, son optimisme. En outre, c’est un héros crédible. En effet, il n’est forcément très attiré par les livres , ni l’écriture au départ, mais il va se laisser séduire par un atelier d’écriture, quitte à se disputer avec son meilleur ami. Comment je vais devenir écrivain est une lecture facile et plaisante : on se laisse prendre par les péripéties que vit Samuel, autour de l’écriture mais aussi du collège et ses relations familiales, qui ne sont évidemment pas oublié par l’autrice!



L’originalité de Comment je vais devenir écrivain c’est aussi de proposer aux lecteurs des pages du carnet de Pauline Sauveterre . Elles viennent ponctuer le récit et outre le fait qu’elles distillent de très bon conseils, elles nous donnent surtout envie d’écrire et montrent également que l’exercice n’est pas facile – même pour un écrivain ! Cela permet d’avoir moins peur/ d’appréhension dans le processus d’écriture . Ce dernier est donc bien expliqué et pour tous les amateurs, ce sera vraiment un chouette livre.
Lien : https://www.lirado.fr/commen..
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UnderLife

Alix, la fille du chef de clan, souhaite vraiment savoir ce qui se cache derrière la falaise qui ferme son monde. Son frère a un jour disparu, c'est à son tour de chercher une réponse...



Elle se réveille alors dans un monde étrange qui ressemble l'enfer !



Un roman qui part d'un petit village qui tient par la routine des activités et des rôles attribués à chacun pour ensuite nous proposer deux autres univers, celui de la mine puis de la dévastation...



J'ai aimé le thème des relations entre les hommes et les robots. Ils sont d'ailleurs dans ce livre traités d'une manière égale.



Qui sont les robots ? Une question difficile car les hommes semblent souvent avoir perdus leur humanité.



Il reste alors la lutte qui nécessite de se lier autour de valeurs car ces robots du futur éprouvent eux aussi des sentiments.



Alors qui manipule tous les habitants et dans quel but ? Il faudra se battre contre les anciennes croyances pour espérer répondre à ces nouvelles interrogations.



À découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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On n'a rien vu venir

La petite histoire



A chaque jour suffit sa peine. Un jour pour illustrer la montée du fascisme, d'un mouvement totalitaire avec ses interdits, ses injustices, ses persécutions qui frôlent l'absurde. Et à chaque fois un espoir, une étincelle de résistance, de liberté, de réflexion. Les petits héros de cette histoire sont des adolescents pris dans la tourmente d'un régime dictatorial. A chaque jour sa couleur, ses obligations et ses interdictions. Un déshumanisation se met en place, la peur s'immisce partout même chez soi.



Mon avis



Un roman à plusieurs voix pour éveiller les consciences qui sonne juste, vibrant hommage à 1984 d'Orwell. Chaque point de vue apporte un éclairage qui a un écho dans l'histoire humaine persécutée, privée de ses libertés. Dénonciation du racisme, de l'eugénisme, de l'homophobie, de la bêtise et de la barbarie des hommes avec des mots simples qui seront interpeller les plus jeunes, les questionner.
Lien : https://chrisbookine.blogspo..
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L'écrivain abominable

« Manolo, les livres, c’est pas son truc. Alors, quand il apprend que la maîtresse a invité un écrivain célèbre, Roland Dale, à venir dans la classe, il s’apprête à passer LA PIRE journée de toute sa vie ! Mais il est encore loin de s’imaginer ce qui l’attend… »



J’étais toute contente parce que j’adore les bouquins où on parle soit d’enfants qui n’aiment pas les livres, soit qui les adorent. En somme, tout ce qui touche au livre. En plus, ça avait l’air d’être un genre de parodie du travail de Roald Dahl, ou bien au moins de présenter son personnage de façon comique, ou que le livre serait truffé de référence. Bref, c’est le nom de « Roland Dale » qui m’a décidée.





Je suis allée zieuter, après ma lecture du roman, le site de Sarbacane pour voir si le résumé y était plus détaillé et voir comment vous présenter un peu plus concrètement l’histoire. Le résumé est effectivement plus étendu, je trouve qu’il l’est même trop (avec une faute en plus, Mandy est la cousine de Manolo et non sa tante…), je ne vous le dévoile donc pas et je décide de ne pas vous donner plus de détails sur l’histoire, ça vaut le détour de découvrir par soi-même et je peux me débrouiller pour vous donner mon ressenti sans en dévoiler plus.



Finalement, je ressors mitigée de ma lecture.



En soi, j’ai bien aimé l’histoire, elle est exactement comme le décrit la maison d’édition : « Un grand cocktail d’humour, d’aventure et d’irrévérence ». Les personnages et situations sont effectivement drôles voire ubuesques. On vit une vraie petite aventure, une fois que les enfants ont rencontré l’auteur. Et l’irrévérence est présente à chaque coin de page en restant plaisante et non lourde.



J’ai beaucoup aimé les personnages d’ailleurs. Ils sont un peu clichés, c’est vrai, mais attachants. Manolo est un enfant du voyage, qui suit le cirque de son père depuis de nombreuses années. Il a normalement un professeur qui vit avec sa troupe, mais se retrouve bien malgré lui à devoir passer quelques jours dans une vraie école quand son précepteur a un accident. C’est donc le cliché du petit gars du voyage qui n’aime ni l’école, ni lire, mais préfère son otarie. Il y a aussi sa cousine Mandy, qu’on autorise à ne pas aller à l’école pour pouvoir répéter ses numéros de cirque (cliché aussi). Puis il y a Charlotte, la pimbêche de la classe, chouchoute de la maîtresse, rapporteuse à souhait et mademoiselle je sais tout (avec le cliché physique qui va avec). Enfin, il y a un cliché un peu renversé : Joanna, la petite fille blanche adoptée par deux parents noirs. Bref, dis comme ça, on se dit que c’est un monceau de clichés horribles qui ne tiennent pas debout. Mais finalement on se prend au jeu et c’est plutôt sympa. On passe outre le fait que ça aille un peu loin sur les gens du voyage.



J’ai aussi beaucoup aimé le fait qu’un livre serve de carte pour se diriger dans le labyrinthe (là vous ne voyez pas de quoi je parle, mais c’est pour mieux vous intriguer mon enfant) et j’ai adoré les dessins de Ronan Badel, comme toujours, disséminés tout au long du livre (toutes les deux-trois pages environ). Ils permettent même de se visualiser un peu mieux certains lieux tout au long du récit, alors que je trouvais certaines descriptions pas très claires. On a d’ailleurs droit à des pages bonus très sympathiques. J’ai adoré la dernière, sorte de petit récapitulatif de la différence entre une otarie et un phoque. Bien utile, car j’oublie toujours leur particularité à chacun.



En revanche, ce que je n’ai finalement pas apprécié du tout c’est de ne pas retrouver ce que le résumé promettait : une liaison avec le vrai écrivain qu’est Roald Dahl. Parce que oui, on ne peut pas faire autrement que de vouloir un lien avec celui-ci quand on voit le nom de Roland Dale. Bon, peut-être pas pour le jeune public visé par ce roman, mais tout de même, certains le feront le rapprochement et c’est bien dommage qu’il n’y soit pas. Roland Dale n’est en fait qu’un être diabolique qui déteste les enfants, n’a aucune imagination et se trouve proche du sorcier. Mais jamais il n’y a d’allusion à Roald Dahl (à la limite, encore heureux vu le portrait du personnage dépeint dans le récit). Une toute petite allusion à un moment, mais qui ne dure même pas deux lignes et n’a en fait aucun rapport avec Roland Dale.



Ça me déçoit donc parce qu’on a l’impression que cet espèce de nom traficoté à partir d’un vrai écrivain célèbre n’est là que pour appâter le chaland et le convaincre de mettre le bouquin sous son bras. On aurait pu tout à fait inventer un nom de toute pièce que ça n’aurait rien changé à l’histoire puisqu’il n’y a aucun rapport avec le papa du BGG.



Pour un petit récap de ma lecture, rendez-vous sur notre site !
Lien : http://lebazarlitteraire.fr/..
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