Citations de Anne Jonas (49)
Commença alors pour Blanchefleur le temps d'une double attente : celle, heureuse, de son enfant à venir, et celle, impatiente et douloureuse, du retour de son époux. Les lunes succédèrent aux lunes jusqu'au funeste soir où un messager couvert de poussière et de tristesse vint annoncer que jamais la dame ne reverrait son mari en ce monde. Blanchefleur sombra dans le chagrin comme on disparaît au fond d'un puits, et rien ni personne ne parvint à la hisser de nouveau sur la terre des vivants. Elle mit cependant au monde son enfant. C'était un garçon aussi beau que vigoureux.
Là où la vie l'avait fait naître, il n'était pas bien.
Il ne s'était jamais senti bien.
Dans ses premiers souvenirs,
il y avait déjà le bruit plein de sang des armes qu'on affûte,
et aussi les hurlements pointus des bêtes qu'on traque.
Partout la méfiance, la colère et la guerre.
Les récits de celles qu'on avait faites.
L'ivresse de celle qu'on faisait.
Les espoirs de celles qu'on allait faire.
On tint conseil.
Cet homme qui voulait faire taire les armes
était plus dangereux qu'un lion blessé,
plus malfaisant qu'une hyène en colère.
Si on l’écoutait, plus personne bientôt ne voudrait aller se battre
et les ennemis arriveraient de tous les horizons connus ou inconnus.
"C'était il y a longtemps, vraiment longtemps, quand les poules avaient des dents et que les loups n'en avaient pas. dans un cabane au fond des bois, vivait le Grand Méchant Poulet. Il s'appelait Claquedent. Il était terrorifiant. Il était éffroustoufflant. on pouvait même dire qu'il était abominifiant."
Nous n'héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants. - SAINT EXUPERY
Il n'est pas de plus grand régal au monde qu'un enfant rôti !
Quand nous ne savons plus faire un seul pas, la vie, elle, sait comment poursuivre.
Là où nous désespérons de toute issue, elle en propose des dizaines. Il suffit de lui garder confiance. IL suffit d'aller jusqu'à ce point en nous, si ténu que le désespoir ne peut s'en saisir, comme il fait du reste. Christian Bobin
La nuit venue, seul dans sa chambre au sommet du plus haut donjon du château de La-tour-Qui-Tombe, Charles-Ernest 22 pleurait à chaudes larmes. Il n'avait pas la moindre envie de zigouiller un dragon qu'il ne connaissait même pas.
Le soir tombé, seul au fond de sa grotte, Malabarbalèze pleurait sans pouvoir s'arrêter. Il ne voulait pas tuer de prince, même un tout riquiqui !
La maison toute entière était en pain d'épices ! Le toit, fait de tuiles aux amandes, était soutenu par des poutres de nougatine moelleuse.
Quant aux murs, ils étaient incrustés de bonbons multicolores et fondants tandis que les vitres étaient en sucre filé.
Ne sais-tu pas que deux qui vivent valent mieux que quatre qui meurent ?
Enfin, il supplia le dragon de la montagne de venir habiter au château pour quelque temps. Mais celui-ci répondit que son boulot, c'était de surveiller les vrais trésors et pas le "trésor-à-sa-maman"!
Mes amis, le souvenir des malheurs s'efface aussi vite que les traces de la pluie sur le sable lorsque revient le soleil. (p. 23)
Un peu plus loin encore, Persée aperçut une jeune femme enchaînée à une falaise surplombant la mer. Elle se nommait Andromède et allait être sacrifiée à un monstre marin afin d'apaiser la colère de Poséidon. Persée n'hésita pas une seconde et, grâce à l'épée d'Athéna, tua le monstre. Cela fait, il déposa la tête de Méduse sur des algues tandis qu'il lavait dans l'eau le sang souillant ses mains. Celui-ci colora les algues cependant que le regard du monstre les pétrifiait. Persée, sans le savoir, venait de donner naissance aux premiers coraux.
Les dieux de l'Olympe aiment utiliser leurs pouvoirs pour rappeler aux hommes leur suprématie. Pour les punir ou les sauver. Ils n'hésitent pas à les transformer en animaux, en plantes, en planètes ou en monstres.
Chaque matin, elle se promet de faire bien attention. De cesser de rêver et de ne pas quitter des yeux les pierres du chemin.
Mais dès qu'elle marche, quelque chose arrive.
Un caillou plus beau que les autres.
Un buisson qui dessine à terre l'ombre d'un lion.
Un oiseau qui appelle au loin.
La course d'un nuage égaré au-dessus de sa tête.
Un tam-tam annonçant la naissance d'un enfant.
La caresse d'un peu de vent.
Un parfum perdu loin de sa fleur.
Et puis un autre oiseau qui répond.
J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est mort souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends
GUILLAUME APOLLINAIRE
- Calypso, tu crois me donner le bonheur en m'offrant l'immortalité. Tu ne comprends pas que ce qui me manque le plus ici est précisément ce qui fait le prix de la vie des mortels, sa fragilité et sa joie, si étroitement liées à la peine.
« Hum ! Ça sent l’histoire fraîche par ici ! »
La religion est l'opium du peuple - karl MARX -
Tendez l'oreille, ouvrez votre coeur à l'impossible, l'histoire qui vient est celle d'un homme à nul autre pareil. Elle commence à Bagdad, cité aux mille splendeurs, sous le règne du calife Haroun al-Rachid.