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Citations de Anne-Lise Avril (67)


Tous les pays de la terre semblent être liés par un métissage éternel p 168
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Leur relation était ancrée dans les circonstances. Née tout entière de la désorientation de leurs exils permanents. Une forme de constance dans leurs dérives. Etaient-ils davantage qu'une fiction, inventée à la lisière des histoires qu'ils disaient sur le monde? Une profondeur de plus, un supplément d'âme donné à leurs voyages, pour s'accrocher à quelque chose de stable, où qu'ils soient sur le globe, aux confluents de l'errance perpétuelle.
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Le Groenland était le dernier espoir. L’ultime septentrion d’un monde en débâcle. Un souvenir de l’hiver dans ses glaciers érodés. Jaya y était parvenue en bateau, longue traversée fantomatique, dans la blancheur obscure, à travers les reliques d’icebergs. Voie lactée océanique. Champs de coton jusqu’à l’horizon. De leur harmonie bleue, grise, montaient les soupirs de mille géants invisibles, qui rugissaient et qui toussaient, et dont l’écho se portait jusqu’au large, comme la voix de leur mélancolie.
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La poursuite recommençait. Car c'était cela, précisément. Une histoire de poursuite. La même impression qu'il ressentait avant de partir en mission dans un pays lointain. Une fébrilité, l'envie d'aller chercher quelque chose, sans savoir vraiment quoi. L'envie de poursuivre quelque chose qu'il ne savait pas toujours nommer. Une ombre qui vacille dans le clair-obscur, sans parvenir à la distinguer clairement. Une silhouette. La forme d'un désir, d'une aspiration, un semblant de futur qu'il croyait pouvoir saisir.
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À lui, l’immédiateté de la photographie numérique, la force du regard et les nuances objectives. À elle, la lenteur de l’écriture, les méandres des phrases et la transcription de la complexité.
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Les rêves de thébaïdes occultent souvent la réalité.
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Ils se battaient pour une liberté qu’ils n’avaient jamais connue, par loyauté à un capitaine, à un ami, à un père, à un dieu dont la grâce devait pouvoir les protéger de tout, leur épargner la peur, les exempter du risque de la mort. Ils se battaient pour le monde qu’ils avaient toujours habité, qui était le seul pour eux et qu’ils ne pouvaient laisser se désagréger définitivement dans la torpeur de la tyrannie. Il avait vu, à l’abri précaire et poreux des murs, des femmes pâles et ensanglantées, ou encore palpitantes de vie, de peur, de colère. Il avait entendu le rire des enfants qui escaladaient les tanks tombés, la mélodie des guitares qui se levait chaque soir avec la lune. Il avait vu certaines familles choisir l’exil, et l’exil se refuser à elles, quand il était devenu impossible de franchir les dernières portes d’Alep assiégée
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En perdant ses parents, elle avait perdu le lien avec les patries de ses origines, avec ce qui la rattachait aux générations du passé. Elle n’était plus ni de Russie ni de France. Elle était seule, en exil. Irréductible. Libre.
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Leur relation était ancrée dans les circonstances. Née toute entière de la désorientation de leurs exils permanents. Une forme de constante dans leurs dérives. Etaient-ils davantage qu'une fiction, inventée à la lisière des histoires qu'ils disaient sur le monde ? Une profondeur de plus, un supplément d'âme donné à leurs voyages, pour s'accrocher à quelque chose de stable, où qu'ils soient sur le globe, aux confluents de l'errance perpétuelle. C'était le désir qui les tenait, les rassemblait, les aimantait, cet indépassable désir.
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Il y a parfois, reprit-il, dans le fait de savoir que l'on est né quelque par, une forme de secret intime, une part d'exotisme gardée au fond de soi, une part de rêve attachée à ce lieu qui se rappelle à nous sur notre passeport, sur notre carte d'identité, mais nulle part ailleurs, et qui, en cela, nous appartient pleinement.
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En levant la tête vers le ciel, elle vit, à intervalle irrégulier, des météorites qui le traversaient et lui imprimaient leur sillon incandescent. Derrière elles, c'était la Voie Lactée, l'infini d'une galaxie insondable, vaste lumière dans le noir absolu.
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Cela lui aurait suffi d'être clandestine. Cela lui aurait convenu de ne pas exister. Elle voulait être un secret, quelque chose qu'il garderait pour lui, à l'insu du monde, un secret protégé, et en cela innocent, insouciant. Un absolu.
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« C'était l'année 2040, à présent, et l'humanité subsistait au cœur de la fournaise. » (p. 10)
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« Ils étaient deux voyageurs. Voués à se comprendre. Voués à ne jamais se retrouver. » (p. 93)
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J'aimerais raconter comment les hommes vivent avec leur écosystème, s'y adaptent et sont marqués par lui. » (p. 24)
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Elle aimait l’immobilité de ces moments, ces discussions.
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Elle avait choisi la Jordanie parce qu’elle était prise par l’appel du désert, de ces paysages immenses et vides qui la laveraient de son deuil. Rien ne la retenait plus à Paris. C’était son rêve, à présent, de partir, de s’absorber dans le monde, de s’en faire témoin, de disparaître derrière ses mots, de devenir ce puits à travers lequel passerait la lumière. La douleur de la perte, le souvenir de Moscou, c’était ce qu’elle voulait fuir.
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Un mois de ciel noir et de pluies torrentielles avaient précédé, sur l’île, le retour du soleil qui se levait à présent chaque matin, écarlate, montait au-dessus de l’océan, comme s’il avait illuminé des mondes souterrains avant de jaillir à l’horizon.
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Elle se demandait si les orphelins s’attiraient naturellement, où qu’ils soient dans le monde, comme s’ils émettaient entre eux un signal reconnaissable, à leur insu.
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L’exil est l’état naturel de l’être humain. Né dans un lieu de hasard, appelé à ne jamais y demeurer, appelé à toujours y être ramené. Même si Moha venait à partir, il garderait le désert avec lui. Il appartient fondamentalement au désert.
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