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Critiques de Anne-Lise Avril (57)
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Les confluents

Un récit écologique, poétique, amoureux. Pour ce premier roman, l'autrice met les paysages et surtout les forêts au coeur de son récit. D'un côté une journaliste franco-russe qui écrit sur les forêts et plus particulièrement le réchauffement climatique, de l'autre un photographe Talal qui parcoure le monde et les conflits. Au milieu Aslam, qui habite sur une île qui est,peu à peu, submergée. Quel est le rapport entre ces 3 personnages principaux, c'est ce que Anne-lise Avril nous laisse à conter.



L'autrice nous livre une histoire très environnementale mais avec la poésie de la lenteur, la découverte du paysage, les descriptions de la faune et de la flore y sont primordiales et apportent une touche photographique au roman.



une histoire croisée entre les personnages qui ne laissent pas découvrir la fin. Un roman fin, au style ouvragé.
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Les confluents

Années 2010. Liouba, jeune journaliste parisienne, parcourt le monde pour couvrir le changement climatique. Lors d'un séjour en Jordanie, après un séjour dans le désert, elle rencontre Talal, un photographe vivant à Berlin, spécialiste des déplacements des populations en zone de guerre. Entre les deux, une relation complexe va se nouer d'autant qu'ils ne se croiseront qu'au détour de leurs déplacements professionnels.



Années 2040. Jaya et Aslam, jumeaux, luttent chacun à leur façon contre la crise climatique qui entraîne la disparition de territoires et le mouvement des populations créant des tensions car personne ne veut des migrants climatiques. 



Qu'ont en commun ces deux couples à trente ans d'intervalle ?



Si j'ai été séduite par le fait d'être embarquée dans des contrées où la nature est au coeur des préoccupations des hommes, par l'empathie du photographe soucieux de montrer la réalité des populations en souffrance, j'ai été déçue par le survol des questions soulevées sur lesquelles il est urgent de se pencher.



L'aspect romance m'a ennuyée car ce qu'il advient était trop évident, tout comme les références à ce que l'on entend au quotidien (le gouvernement russe est mauvais, le déplacements des réfugiés en Syrie est du fait de Bachar El Assad, les chinois et la nouvelle "route de la soie"...) qui sont quand même bien plus complexes que cela.



L'écriture bien que douce reste un peu trop "propre sur elle", ce qui m'a rendu la lecture plutôt soporifique et sans relief. J'aurai aimé qu'elle soit un peu plus pêchue et les sujets un peu plus approfondis. 



Toutefois ce roman a le mérite de tirer la sonnette d'alarme sur le dérèglement climatique, ce dont je remercie cette jeune auteur qui s'est vu décerner le prix des lecteurs des 2 rives même si je crains qu'il ne se perde dans la pléthore des livres du même thème comme si c'était le filon du moment.
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Les confluents

Dans les années 2010, Liouba, journaliste environnementale, est venue chercher en Jordanie, dans le désert du Wadi Rum, une histoire. Elle veut raconter comment les hommes vivent avec leur écosystème, s'y adaptent et sont marqués par lui.

Elle va passer un mois dans un village bédouin du Wadi Rum et écrire un article sur un homme qui plante une forêt dans le désert.

Sur le point de rentrer à Paris, Liouba croise par hasard Talal, photoreporter, de retour d'un reportage dans la bande de Gaza.

C'est le début d'une histoire d'amour et le destin ne cessera de ramener ces deux personnes l'une vers l'autre puis de les séparer. l'une s'intéresse aux forêts et au sujet climatique et l'autre aux déplacements de populations dans les zones de guerre. Liouba et Talal vont ainsi développer un lien très fort, lien qui sera comme une ancre, une boussole dans leur dérive autour du monde.

En parallèle, une intrigue secondaire se déroule en 2040 avec Aslam et Jaya qui sont frère et soeur. Tous deux luttent chacun à leur manière contre la montée des eaux, l'action quant à elle se situant entre l'Indonésie et le Groenland.

Les confluents, premier roman de Anne-Lise Avril, s'il est un superbe documentaire sur des thèmes essentiels de l'actualité tels que le réchauffement climatique ou la barbarie exercée sur les populations dans les pays en guerre, est également un magnifique roman d'amour.

Ces confluents, ces points de rencontres entre les humains, entre les cultures, entre les peuples, avec la Nature, avec la Terre, Anne-Lise Avril a su les rendre passionnants.

Elle nous fait découvrir le désert jordanien, la forêt guinéenne, des univers très différents, avec des chantiers et des projets riches en promesses, mais aussi la nuit tout autant russe que syrienne.

C'est avec beaucoup de poésie que Anne-Lise Avril raconte le parcours très lent, parfois trop à mon goût, de ces deux âmes en peine, toujours en fuite, domiciliés dans l'ailleurs « Entre deux pays. Entre deux mondes. Entre deux vies. », à la recherche d'un quelque part pour pouvoir se poser. le trouveront-ils et accepteront-ils de s'établir enfin dans un même lieu ?

Véritable ode à la nature, car c'est elle que l'auteure célèbre en lui donnant une place de personnage à part entière, ce roman m'a entraînée vers des terres lointaines, m'a fait rêver et entrevoir pourquoi pas, une raison d'espérer. Il suffirait peut-être que l'homme parvienne à retrouver le lien avec la Terre, à renouer avec l'écosystème … Les exemples positifs relatés montrent qu'il y a des possibilités, si l'homme veut bien essayer de trouver de nouveaux moyens d'habiter différemment la planète.

Inspirée par ses nombreux voyages et le fait, de par son métier dans la reforestation, d'être confrontée au quotidien aux enjeux environnementaux actuels, Anne-Lise Avril nous offre un roman d'actualité, vivant, engagé, un appel au réveil des consciences, un roman grave et mélancolique, un roman qui interpelle, qui appelle à la réflexion, le tout porté par une écriture poétique magnifique.


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Les confluents

« 

« Un confluent est un point de rencontre, de communication, de réunion, entre deux consciences qui se trouvent, qui se nouent, qui apprennent à s’aimer, et qui au contact de l’altérité, se renouvellent, se modifient, se fortifient»

Ce roman, c’est la confluence de Liouba et Talal. Elle est journaliste et brisée par la perte simultanée de ses parents elle parcourt le monde pour observer les forêts et alerter sur les changements climatiques. A Aqaba, elle rencontre Talal, photo reporter franco turc, orphelin lui aussi, qui sillonne le monde pour fixer sur la pellicule les regards éperdus des exilés chassés par les conflits. Ils vont devenir amis et pendant des années se croiser, s’attirer, s’éloigner et se retrouver poussés l’un vers l’autre par une attirance que les épreuves traversées par chacun ne parviendront pas à distendre.

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Quel beau livre! Grave et mélancolique mais surtout en résonance incroyable avec l’actualité de cette année dévastatrice pour notre planète. A l’heure où des millions d’ukrainiens ont dû prendre la route de l’exil, à l’heure où partout les forêts brûlent cette lecture a un écho particulièrement troublant.

Pourtant en dépit des sujets durs qu’il aborde ce livre est éminemment poétique. Point de morale, point de leçons, il fait un constat amer et inquiétant, mais dans cette noirceur il arrive à mettre en exergue de la beauté, de la sérénité, de l’amour et même de l’espoir.

Une lecture choc, un roman à découvrir, une auteur à suivre
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Les confluents

« Un confluent est un point de rencontre, de communication, de réunion, entre deux consciences qui se trouvent, (…) qui apprennent à s’aimer, se fortifient, tout comme le cours d’eau né de la confluence de deux autres prend parfois un nom nouveau »



Anne-Lise Avril débute son ouvrage avec cette définition, sa définition du confluent. Pour renseigner le lecteur qui se demanderait, pour poser les bases. Et là, avec cet avant-propos tout en italique, on sait que l’on va se lancer dans la découverte de quelque chose de beau.



📖 Nous partons à la découverte du monde d’aujourd’hui et constatons (si ce n’est pas déjà fait) qu’il va mal. On découvre aussi le monde de demain, de ce qu’il pourra être et aussi de se que nous pourrions en faire. Avril nous expose à l’horreur d’un monde qui s’éteint en se concentrant sur quatre personnages qui tentent, à leur échelle, de changer les choses. 𝗟’𝗮𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿 𝗲𝘀𝘁 𝘁𝗿𝗶𝘀𝘁𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗮𝗺𝗶𝘀 ! 𝗣𝗼𝘂𝗿𝘁𝗮𝗻𝘁, 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝗯𝗶𝗲𝗻 𝘂𝗻 𝗹𝗶𝘃𝗿𝗲 𝗱’𝗲𝘀𝗽𝗼𝗶𝗿 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗰𝗲̀𝗱𝗲 𝗹’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗶𝗰𝗲. C’est en Jordanie que Liouba va rencontrer Talal. Elle écrit, elle veut mettre en lumière les peuples qui agissent pour la préservation de la planète, le renouvellement de notre écosystème. Lui, est photographe, parce que parfois un regard exprime bien plus que les mots. Nous rencontrons aussi deux frères et soeurs dont les parents ont disparus et à qui ils ont laissé les gènes du changement et de l’espoir.



Il y a cette alchimie, cette connexion entre Liouba et Talal.

Mais tel les confluents, parfois la vie sépare les âmes pour mieux les faire se retrouver.

« Car il y a des amours qui naissent du néant et qui n’ont d’existence que dans les limbes. Des amours morts-nées. Ces amours-là ont la saveur exquise et douloureuse de ce qui est impossible »



Ce premier roman est d’une beauté sans nom.

La plume est poétique tout en nous exposant à des constats effrayants.

Que pouvons-nous faire à notre échelle ?

Quel monde laissons nous à nos enfants ?



Je ne peux que vous recommander ce livre qui m’a totalement transporté.

Qui est alarmant sans être moralisateur.
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Les confluents

Embarqué dans une histoire collant au grand thème de ce réchauffement climatique qui n’affole pas grand monde alors que cela menace tout simplement la survie de notre humanité, j’ai moyennement apprécié ce premier roman signé Anne-Lise Avril.

Cette jeune autrice me balade entre 2040 et 2009 jusqu’à 2013. En 2040, c’est la fournaise, la montée inéluctable des eaux et Jaya quitte son île dévorée par la hausse du niveau des océans. Tornades, ouragans, épidémies, fonte des glaces, pollution, tout y est et c’est peut-être ce qui nous attend si nous continuons à vivre comme aujourd’hui.

2009 permet de faire connaissance avec Liouba, jeune femme qui tente de s’imposer dans le journalisme avec des reportages dans des lieux où la vie est difficile et où quelques humains très courageux tentent de retarder l’inéluctable.

Liouba est d’abord aux confins de la Jordanie. Elle qui est née à Moscou où ses parents ont été assassinés parce qu’ils déplaisaient au régime, part dans le désert, le Wadi Rum. Là, Babak Majali plante des arbres : figuiers, grenadiers, oliviers, frênes, genévriers, chênes, sapins, pins… S’il pleut, le désert refleurit. Sinon, la forêt en cours de plantation ramène un peu d’espoir.

Vient enfin la rencontre avec Talal, dans un café, à Aqaba. Ce photographe parle français et leur rencontre sera déterminante pour la suite.

Plus tard, je retrouve Liouba à Monrovia car elle a vraiment pris goût aux déplacements. Elle va découvrir la forêt du mont Nimba, en Guinée, où la lutte contre les braconniers est vitale pour sauver ce milieu naturel. Talal l’accompagne et j’apprends qu’il est né à Istanbul, qu’il a une femme, Alda, que ses parents sont morts alors qu’il n’avait que trois ans et qu’il habite Berlin.

Après deux détours en 2040, voilà Liouba à Arkhangelsk. Elle rejoint quelques courageux qui essaient d’empêcher l’exploitation des hydrocarbures, une plaie pour la nature et un billet direct pour le réchauffement climatique.

Ainsi, Les confluents se poursuit jusqu’à cette fameuse île, en Indonésie, où Liouba et Talal prennent des vacances. Hélas, pour elle, comme pour lui, il est très difficile d’oublier le bruit des bombes.

Que se passera-t-il sur cette île ? Je n’en dirai pas plus car il faut parler du style d’Anne-Lise Avril. Son écriture est très soignée, presque trop littéraire. Elle m’a abreuvé de noms de lieux, de rencontres plus ou moins probables mais elle m’a fait découvrir des endroits où des femmes et des hommes tentent de retarder, voire d’inverser le cours des choses.

Avec cela, elle bâtit une histoire d’amour et des rencontres entre deux êtres très attirés l’un par l’autre mais dont l’un freine des quatre fers pour éviter l’inéluctable. On y croit ou pas. Personnellement, cette lecture a été difficile, à la limite de l’ennui mais je salue le talent d’Anne-Lise Avril et son souci de nous alerter sur ce qui menace de plus en plus l’humanité.

J’ajoute que Les confluents est en lice pour le Prix des Lecteurs des 2 Rives dont ses concurrents déjà lus m’ont beaucoup plus passionné.


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Les confluents

❝C'est une des choses qu'on peut dire sur la vie. Nous cherchons tous un lieu sûr.❞

Julian Barnes, La seule histoire



❝Les rêves de thébaïdes occultent souvent la réalité.❞



Les Confluents, premier roman d'Anne-Lise Avril, propose de nous faire voyager pour donner à voir ce qui s'est déjà joué, se joue en ce moment même et se jouera dans les années qui viennent pour notre planète à moins que nous n'agissions — et vite — pour qu'il en soit autrement.



Quatre lieux et autant de parties :

Le Désert, La Forêt, La Nuit et L'Île. Les descriptions du désert du Wadi Rum (Jordanie), de la forêt boréale de Dvinsky dans l'oblast d'Arkhangelsk (Russie), de celle de Mazumbai dans les Monts Usambara (Tanzanie) ainsi que de l'île de Sulawesi (Indonésie), toutes magnifiques, nous transportent dans chacun de ces endroits riches de rencontres marquantes et superbement incarnées par les populations autochtones qui y luttent au quotidien.



Deux temps :

Au gré des chapitres, nous nomadisons, allant et venant d'un passé très récent (2009-2014) à un futur moins lointain qu'on ne le croit (2040) où pourtant notre monde, tel que décrit par Anne-Lise Avril, se trouve profondément bouleversé. Sans grande originalité, l'autrice a choisi de donner à lire deux histoires qui progressent en miroir avant de confluer dans les dernières pages qu'hélas j'ai trouvées sans surprise. Je ne compte plus le nombre de livres lus ces derniers mois qui reposent sur ce schéma narratif et, pour tout vous dire, je me suis lassée de ce que je tiens à présent, et peut-être à tort tant pis, pour un effet de mode qui a le mauvais goût de me priver de suspense, alors que l'un de mes plaisirs de lecture est justement de ne pas deviner trop tôt où l'auteur me mène. le passé ne pouvant être changé, les constats n'ayant jamais rien résolu, les prochaines années seront décisives et je déplore que ce futur, celui des possibles qui sont encore à envisager, reste secondaire, à la marge de ce roman et, partant, je n'y ai vu qu'un artifice pour sous-tendre le schéma narratif choisi.



Deux couples :

Celui de Liouba et Talal dans les années 2010 et celui, secondaire, des jumeaux Jaya et Aslam en 2040.

C'est avec Aslam que s'ouvre le roman. On le découvre occupé à replanter la mangrove, dans l'espoir obstiné et peut-être vain de contenir la montée des eaux océanes, au moment où sa soeur rejoint une mission scientifique qui projette de déployer de gigantesques toiles blanches sur la banquise afin d'augmenter la réflexion du rayonnement solaire et ainsi ralentir la fonte préoccupante des glaciers.



Liouba et Talal, eux, étaient faits pour se rencontrer. Tous deux orphelins, tous deux reporters ayant côtoyé la mort, tous deux éternels nomades toujours en transit à la recherche d'un lieu d'ancrage entre deux reportages,



❝— Je [Talal] n'en reste pas moins fasciné par l'idée du lieu qu'on va chercher quand on s'en va. Qu'est-ce qui nous motive à partir ? On part toujours vers quelque chose. Un ailleurs qui sera peut-être meilleur, ou peut-être pire, que l'endroit qu'on a quitté. On se met en marche avec espoir. […]❞



Ces veilleurs témoignent à leur façon de ce qu'ils voient. Elle, journaliste indépendante, dessine et écrit dans ses carnets une nature en proie à des changements alarmants ; lui, reporter de guerre, fixe sur la pellicule les conflits et leurs conséquences sur les populations, qu'elles choisissent de rester ou de fuir.



❝À lui, l'immédiateté de la photographie numérique, la force du regard et les nuances objectives. À elle, la lenteur de l'écriture, les méandres des phrases et la transcription de la complexité.❞



Au travers de leurs regards semblables et complémentaires, Les Confluents raconte un monde, le nôtre, en grand péril, en train de changer pour le pire. En nous mettant dans les pas de Liouba et Talal avec pour destination les territoires les plus inhospitaliers et dangereux de notre planète ❝pour en traquer les failles, pour en saisir les conflits, pour en enregistrer l'écho et s'en faire les porte-voix❞, Anne-Lise Avril documente les activités des hommes qui menacent l'équilibre de notre environnement et les stratégies que d'autres hommes mettent en place pour contrer l'imminente désolation.



❝Ils creusent le sol de petits trous dans lesquels ils ajoutent des matières organiques en décomposition pour le fertiliser. Les débris attirent les termites. Ils s'installent dans les cavités et creusent des galeries souterraines qui permettront de conserver des réserves d'eau lors des épisodes orageux. La clé est de sélectionner au préalable des essences d'arbres adaptées, présentes à cet endroit il y a des millions d'années. Cela permet ainsi de reconstituer une forêt native. Si les oiseaux s'y installent et apportent avec eux de nouvelles graines, c'est gagné.❞



Elle témoigne aussi des guerres qui éclatent, leur lot terrible de morts et de réfugiés jetés sur les routes de l'exil.



❝— Tu t'attaches à ceux qui partent, et moi à ceux qui restent, observa Liouba. Dans les deux cas, c'est la force d'adaptation de l'être humain qui est en jeu.❞



Le ton ne se veut ni moralisateur ni accusateur. Anne-Lise Avril ne condamne pas ni ne délivre une leçon. Tout au plus se contente-t-elle de dresser un constat simple, rehaussé d'images fortes à valeur documentaire pour



❝Comprendre la difficulté des hommes à coexister, ce qui les pousse à quitter leur monde familier pour se réinventer, ou parfois seulement survivre, ailleurs. Comprendre comment le mouvement, la découverte de la nouveauté et la douleur de la perte les métamorphosent sans cesse. L'être humain a toujours été une espèce migratrice, mais ce mouvement s'accentue aujourd'hui au fil des changements climatiques, de la montée des eaux, des conflits croissants.❞



Au milieu de ces désastres, germe — laborieusement — l'histoire d'amour entre Liouba et Talal, ❝deux voyageurs. Voués à se comprendre. Voués à ne jamais se retrouver❞, dont les tergiversations, toutes résumées dans la citation qui précède, m'ont crispée. Linda Lê, récemment disparue, écrivait qu'il ne faut jamais aimer son double et c'est peut-être ce qui explique que ces deux-là s'engagent dans une relation convenue où jamais ne perce l'émotion,



❝Leur relation était ancrée dans les circonstances. Née tout entière de la désorientation de leurs exils permanents. Une forme de constante dans leurs dérives. Étaient-ils davantage qu'une fiction, inventée à la lisière des histoires qu'ils disaient sur le monde ? Une profondeur de plus, un supplément d'âme donné à leurs voyages, pour s'accrocher à quelque chose de stable, où qu'ils soient sur le globe, aux confluents de l'errance perpétuelle.❞



Émotion qui manque également à l'écriture d'Anne-Lise Avril, très maitrisée, toujours appliquée, alors qu'elle aurait gagné à être plus déliée pour que je m'y abandonne et me laisse porter par la lenteur mélancolique de son rythme quand il s'offre en contre-point à l'urgence de la situation. C'est d'autant plus dommage que les questions que l'autrice pose sur ces sujets dramatiques sont fondamentales à défaut d'être nouvelles, mais l'écriture, incapable de se défaire de l'apprêt qu'elle croit devoir s'imposer, se perd parfois dans des envolées mélodramatiques en voulant trop bien faire.



❝En proie à la violence du sentiment de deuil. Cendres de ces univers aimés et connus, désormais disparus. L'ère de l'exil sonnait le glas d'une humanité perdue.❞



Je regrette qu'elle m'ait tenue à distance de ce carnet de voyage que j'aurais aimé aimer parce que, comme de nombreux autres avant lui, il alerte avec une acuité méritoire sur des sujets qui révèlent l'équilibre fragile de notre place dans un monde ayant amorcé sa bascule.



❝We have the choice to use the gift of our life to make the world a better place — or not to bother.❞

Jane Goodall



Tout était là et je n'y étais pas.



Lu pour les #68premieresfois 2022
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Les confluents

Le principal mérite de ce premier roman de Anne-Lise Avril est de parler du désastre climatique qui nous attend. En parcourant le monde dans les années 2010 (bonjour, le bilan carbone !), Loubia, une journaliste et Talal, un photographe, recensent comme dans un documentaire, les solutions apportées par des autochtones pour survivre. En parallèle, elle décrit la vie sur une île lointaine après la montée des eaux en 2040.

Je ne me suis pas attachée aux personnages et à leurs atermoiements amoureux. J’aurais certainement préféré qu’ils soient plus engagés dans l’action et j’ai trouvé un peu facile l’esquisse d’une happy end.

J’ai trouvé l’écriture trop affectée, à la recherche d’effets poétiques, avec des termes pas toujours utilisés à bon escient telle la "pondaison" qui m’a tellement agacée que je ne suis pas certaine d’être restée objective par la suite.

#Lesconfluents #NetGalleyFrance

Sélection 2022 des 68 Premières fois

Sélection 2021/2022 du prix des clubs de lecture de Saint-germain-en-Laye
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Les confluents

« Un confluent est un point de rencontre, de communication, de réunion entre 2 consciences qui se trouve qui se noue qui apprennent à s'aimer et qui au contact de l'altérité se renouvellent se modifie se fortifie tout comme le cours d'eau né de la confluence de 2 autres prend parfois un nom nouveau. »

Anne Lise avril va nous entraîner avec ses personnages en Indonésie, en Sibérie, à Alep. Ce livre est aussi l'histoire de la rencontre de deux êtres : Liouba qui décide de partir en reportage en freelance pour découvrir le monde et aussi se découvrir quelque part et Talal, photographe qui lui aussi se perd dans le monde. Ils vont souvent se croiser que ce soit dans les forêts, dans des zones de conflit ou finalement se poser ensemble sur une île. Nous allons avoir aussi le récit de leurs enfants : la fille a dû quitter l’île laisser son petit frère affronter les changements climatiques, qui transforme la planète.

Ce texte nous parle de notre époque, de notre rapport à l'actualité, des défis que nous lance la planète et surtout ces transformations brutales. Nous nous attachons aux personnages principaux mais aussi aux personnages secondaires qu'ils rencontrent au fil de leurs pérégrinations que ce soit pour un reportage, une enquête sur des militants qui défendent une forêt, des rencontres lors de conflits armés : un bédouin qui plante des arbres dans le désert et espère recréer une forêt, un jeune syrien qui a pris les armes pour défendre Alep alors que sa mère et sa sœur continue à faire fonctionner leur savonnerie malgré la guerre et les bombardements incessants, un groupe de défenseurs de la forêt qui sont massacrés par une milice à la solde du pouvoir russe qui prélève du pétrole et déforeste sans vergogne. Chacun dans ce texte cherche et trouvera sa thébaïde.

Un premier roman très touchant par la description de ses personnages et la description de notre planète, avec ces aspects négatifs mais aussi les espoirs et les petites choses que certains tentent pour sauver notre fragile planète.
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Les confluents

Le fond et la forme. Ou la recherche ultime du lecteur qui cherche à vibrer à l'unisson d'une écriture et d'une histoire, vecteurs d'émotions.

Les confluents portent un sujet fort, le désastre planétaire à venir lié au dérèglement climatique, sujet passionnant mais qui n'a pas pris en moi, mon intérêt se délitant au fil des pages.



Il y a pourtant de belles idées dans ce premier roman. A commencer par le découpage en quatre chapitres pour quatre lieux, chacun un univers en soi qui fait voyager : désert jordanien de Wadi-Rum, forêt du mont Nimba en Guinée, forêt boréale de Dvinsky en Russie puis forêt primaire de Mazumbai en Tanzanie, à chaque fois une nature menacée par la déforestation ou le réchauffement climatique, et à chaque fois de très beaux personnages de sentinelles écologiques. J'ai découvert ainsi avec grand bonheur les stratégies des peuples autochtones pour faire face au réchauffement climatique et à l'exploitation forestière. Ainsi la technique originaire du Sahel, le zaï, ici pratiquée par les bédouins de Jordanie :



« Ils creusent le sol de petits trous dans lesquels ils ajoutent des matières organiques en décomposition pour le fertiliser. Les débris attirent les termites. Ils s'installent dans les cavités et creusent des galeries souterraines qui permettront de conserver des réserves d'eau lors des épisodes orageux. La clé est de sélectionner au préalable des essences d'arbres adaptées, présentes à cet endroit il y a des millions d'années. Cela permet ainsi de reconstituer une forêt native. Si les oiseaux s'y installent et apportent avec eux de nouvelles graines, c'est gagné. »



Malheureusement, j’aurais pu trouver ces informations dans un article de presse. Je n’ai pas trouvé de réelle plus-value littéraire à cette lecture car les personnages principaux ne m’ont pas parlé. Liouba et Talal sont reporters, elle journaliste intéressée par les forêts et les sujets climatiques, lui photographe oeuvrant dans les zones de guerre auprès des réfugiés. Ils se rencontrent en Jordanie, créent un lien très fort, comme une boussole, un point d’ancrage à leur dérive autour du monde, à la recherche d’un certain apaisement voire d’une thébaïde. J’ai trouvé leur histoire d’amour assez fade et leurs atermoiements à se donner à l’autre agaçants alors que j’aurais voulu y lire un certain romantisme.



Je ressors déçue de cette lecture. Je reconnais la totale sincérité de l’auteure à vouloir incarner les enjeux environnementaux liés à la déforestation, à la montée des eaux et à la hausse des températures. Les questions qu’elle pose sur les liens entre l’Homme et son écosystème sont justes. Mais j’ai trouvé la proposition à la fois trop démonstrative, trop convenue et trop raisonnable. J’avais envie de folie disruptive comme dans les extraordinaires Lorsque le dernier arbre de Michael Cristie ou Indice des feux d’Antoine Desjardins, sur le même thème. L’écriture très scolaire et appliquée ne permet pas le décollage. Reste que les passages de l’arc narratif secondaire situé en 2040 sont vraiment très réussis, eux, intrigants, mais trop peu nombreux pour susciter mon adhésion à l’ensemble.



Lu dans le cadre de la sélection 2022 des 68 Premières fois #10
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Les confluents

« Les confluents », saisit bien la violence de notre époque entre guerre et misère, avec en parallèle l’engagement héroïque et infatigable des défenseur.e.s de l’humanitaire et de l’environnement ; la dimension documentaire est précise et riche (la fabrication du savon à Alep...), les paysages sont magnifiquement décrits (l’Arctique, la Russie...) dans une écriture qui flirte souvent avec le lyrique au risque d’en devenir maniérée.



Il faut lire jusqu’aux dernières pages pour trouver de l’optimisme au milieu du chaos de ce monde qui se délite, et que prenne corps la relation des personnages principaux, jusque-là toute en croisements et en évitements : les confluents confluent enfin...



Lu dans le cadre des 68 premières fois, ce livre voyage auprès des lecteurs/lectrices engagé.e.s dans l'aventure.
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Les confluents

Premier roman d’Anne-Lise Avril, j’ai lu ce livre grâce aux @68premieresfois qui font découvrir des premiers romans.

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Au cœur de ce roman, des thématiques fortes, notamment l’écologie, un sujet d’actualité. Un premier roman engagé, où est abordée la montée des eaux dans un futur pas si lointain que cela, 2040. C’est également une histoire d’amour, de deux personnes qui se sont rapprochées au fil de leurs missions à travers le monde, lui est photographe et elle journaliste.

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Deux histoires en parallèle, une qui se situe entre 2009 et 2014 et la deuxième en 2040, on découvre à la fin du roman ce qui lie les deux histoires. J’ai apprécié cette lecture, qui fait beaucoup réfléchir à propos de l’environnement.
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Les confluents

Lu dans le cadre des 68 premières fois

Au fil de leurs missions professionnelles, Liouba et Talal vont se croiser aux 4 coins du monde et passer de l’amitié à l’amour.

Sur fond de réflexion sur l’avenir du monde, la montée des eaux et les dérèglements climatiques, cette histoire d’amour m’a laissé impassible.

Je n’ai pas accroché à l’évolution de personnages, dommage.

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Les confluents

Ce livre parle de sujets ô combien et tragiquement actuels : le réchauffement climatique et ses impacts sur la planète, et les guerres, et conséquence des deux, les réfugiés. Ce sont des thèmes graves, qui pourraient faire craindre un livre noir, pessimiste. Il n'en est rien.



Sans éluder aucun des deux sujets, l'auteure nous livre un livre subtil, riche de personnages, de paysages, d'échanges et d'amour.

Liouba allie dans son métier de journaliste environnementale celui de ses deux parents, un père botaniste, une mère journaliste, tous deux assassinés pour leurs actions. Talal est photographe de guerre : la photographie « transmet parfois la poésie de façon plus immédiate que le récit. C'est peut-être plus facile d'y croire, quand on l'a directement sous les yeux. »

Ils vont se croiser et se recroiser au gré de leurs reportages : l'une raconte des histoires de forêts, l'autre photographie des guerres et des réfugiés.

Les deux sont orphelins : « Elle se demandait si les orphelins s'attiraient naturellement, où qu'ils soient dans le monde, comme s'ils émettaient entre eux un signal reconnaissable, à leur insu. »



Ce livre aux sujets graves nous conte l'espoir, malgré tout, l'espoir de ces hommes qui plantent inlassablement des arbres ou étendent des draps blancs sur les glaces pour limiter leur réchauffement, l'espoir de ces hommes et femmes qui décident un jour malgré tout de fonder une famille. Il nous conte aussi la nature, décrite de façon si poétique parfois, si tragique à d'autres moments. Et il nous conte aussi l'amour, celui qui unira Liouba et Talal, qui s'exprimera lentement, même s'ils se sont reconnus dès la première rencontre. L'amour aussi entre eux et ceux qu'ils rencontrent au cours de leurs voyages et dont ils relatent les combats.



Un très beau roman, que j'ai lu lentement, pour mieux savourer l'écriture si belle.

Merci aux éditions Julliard pour ce partage #Lesconfluents #NetGalleyFrance







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Les confluents

Livre trés joliment écrit sur une histoire d'amour hors normes et tres originale.

J'ai aimé les 2 personnages trés engagés dans leurs causes respectives et qui essaient de ne pas succomber a leurs sentiments amoureux.

Dans ce livre il y a 4 parties divisées en 2 et on comprend les liens qui unissent les 4 personnages principaux à la fin du livre.

Pour ma part j'ai aime cette histoire que je recommande et je remercie mes 68 premiéres fois de m'avoir permis de le découvrir.
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Les confluents

Un confluent est un point de rencontre entre deux consciences qui apprennent à s’aimer et au contact de l altérité se modifient et se fortifient.



Liouba et Talal sont des voyageurs qui parcourent le monde, pour le sauver. Elle, jeune journaliste engagée contre le changement climatique. Lui, photographe, suit des populations de réfugiés et d’exilés. Entre 2020 et 2040, dans le désert, en forêt, la nuit ou sur une île, le destin va les réunir. Ils sont leurs confluents réciproques.



De la rencontre amicale, un sentiment amoureux va se développer. Au gré de leurs rencontres, ils vont s’aimer. Leurs engagements personnels les sépareront aussi. Pour un temps. Feront-ils le choix de se retrouver dans un même lieu, pour se fortifier, se renouveler et s’aimer?



Anne-Lise Avril signe un beau premier roman, extrêmement poétique. Le rythme est lent. On suit deux histoires en parallèle, en 2020 et 2040 dont la clé nous est donnée à la toute fin. Elle interpelle aussi sur les changements climatiques, la sécheresse, la montée des eaux, les réfugiés, les guerres… un futur que l’on peut encore éviter.



Il y a des romans qui ont toutes les qualités pour être un coup de cœur, et ça ne prend pas. C’est mon histoire avec les confluents. Je n’ai pas trouvé mon confluent avec ce roman et je suis restée en dehors de cette belle histoire d’amour. Mais ce roman a beaucoup de qualité et Anne-Lise Avril est une jeune autrice à suivre.
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Les confluents

Que de fluctuations d’impressions et de sentiments à la lecture de ces Confluents, premier roman d’Anne-Lise Avril découvert dans la sélection des 68 Premières Fois…

D’abord, navrée pour cette remarque digne d’une lectrice débutante, totalement dépourvue d’imagination ou absolument inculte en matière d’art moderne (ou les trois…), mais passer l’austérité de cette couverture est déjà, en soi, une épreuve dont on s’acquitte avec circonspection et qui fausse, selon moi, la tonalité bien plus abordable du roman. Ensuite, pour peu que l’on ait, même de loin, suivi les sorties littéraires de ces dernières années, on se heurte à un format que l’on a quelques chances d’avoir peu ou prou croisé récemment : projection sur un avenir suffisamment proche pour être imaginé, suffisamment lointain pour être fantasmé, supposition de modes de vie survivalistes, récapitulation des événements ayant conduit à une situation devenue l’actualité en cours avant retour final à ladite situation. Pas de chance, Lorsque le dernier arbre était encore trop frais dans ma mémoire pour ne pas y créer un écho à la concurrence redoutable…Mais, foin de ces considérations peu amènes, ce qui est parfaitement réussi dans Les confluents, ce qui fait que la lecture en reste très agréable, en dehors de la très jolie plume de son auteure, ce sont ces deux êtres aux personnalités, aux convictions, aux espérances très honorables et très attachantes.

Elle, c’est Loubia, dont les racines et la mémoire demeurent tout entières plantées dans les accents russes de son prénom et sa volonté de témoigner de l’obstination de quelques visionnaires à faire refleurir le désert ou survivre les forêts, pour les hommes à venir, malgré ceux du présent. Lui, c’est Tala, dont les yeux se sont emplis de la beauté d’une île pour mieux affuter son regard sur le monde et partager avec ses semblables les images qu’il y capture çà et là. Eux deux, c’est une attirance spontanée née d’un travail et d’une volonté commune, c’est un « nous » fugace qui se doit de ne pas exister entre deux rencontres fortuites, c’est un sentiment sous-terrain qui sourd, par magie ou par accident, lorsque la vie offre une rencontre à ces deux confluents. C’est ce qui fait la force et la beauté de cet attachement particulier. C’est ce qui fait la singularité et l’élégance de ce premier roman porteur d’avenir et de promesses car la plume en est racée. C’est ce qui m’a fait regretter d’autant plus fort cette dernière partie dont la banalité semble désavouer tout ce qui l’a précédée et renier ce constat si juste de Loubia : « Leur relation était ancrée dans les circonstances. Née tout entière de la désorientation de leurs exils permanents. Une forme de constance dans leurs dérives. Étaient-ils davantage qu'une fiction, inventée à la lisière des histoires qu'ils disaient sur le monde? Une profondeur de plus, un supplément d'âme donné à leurs voyages, pour s'accrocher à quelque chose de stable, où qu'ils soient sur le globe, aux confluents de l'errance perpétuelle. »

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Les confluents

A l'image de la saison passée, c'est une plongée dans un monde dont les lois de la nature ont été bafouées par l'humanité comme de ses crimes et dont quelques trop rares êtres tentent de nous alerter qui ouvre le bal de mes lectures.  Avec ce récit partagé entre l'année 2040 et 2011. Pour 2011 ce sont deux êtres aux destins familiaux tragiques que nous allons suivre dans leur quête de lanceurs d'alertes ; en faveur des forêts et des êtres qui y vivent pour Liouba la journaliste écrite et en témoin des peuples persécutés et victimes de guerre pour le photographe de guerre Talal. Quant à 2040 c'est un monde dévasté par le dérèglement climatique où Jaya quitte son frère jumeau Aslam pour pouvoir trouver une terre d'accueil....alors que leur île est en phase de submersion.



Destins à la fois lumineux, chaotiques et exceptionnels, comment ne pas s'attacher à cette histoire de profonde fusion à devenir entre Liouba et Talal mais avant tout entre chacun d'entre eux et les êtres dont ils partagent le quotidien et le drame  à la fois fort et court le temps d'une mission. S'il y a bien une chose qui vous attache à la lecture à petite goulée pour une meilleure dégustation de ce livre,  c'est le style de ce premier roman... pur, poétique, fort en images.



Ces êtres fracturés par leur histoire familiale, ces combats d'une actualité brulante qu'il nous font partager, cette communion d'esprit qui les lie, comme par ailleurs Jaya et Aslam. Combien d'épreuves, d'évolutions devront t'ils traverser comme le lecteur pour se retrouver ? C'est avec passion que l'on va les accompagner tout au long de ces 198 pages. Un bijou brut.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Les confluents

Liouba est journaliste, Talal photographe reporter. Ils parcourent le monde pour leurs reportages. Au détour d'un de leurs voyages, ils se rencontrent en 2009 en Jordanie. Ils apprennent à se connaître au fur et à mesure de leurs rencontres furtives entre 2 avions.

En parallèle, nous suivons également, en 2040, Jaya et Aslam, un frère et une sœur, derniers survivants d'une île désertée par ses habitants. Le désastre de la montée des eaux les a fait fuir.



De ce très beau roman divisé en 4 parties : le désert, la forêt, la nuit et l'île, Anne-Lise Avril nous fait parcourir le monde et nous rend témoins de la naissance d'une belle histoire d'amitié qui se transformera en une très belle histoire d'amour.

Documentée, l'autrice nous fait également part de la catastrophe planétaire qui se profile suite au réchauffement climatique.

Le fait de découvrir le rapport qui existe entre les 2 reporters et les 2 protagonistes de 2040 dans les dernières pages m'a beaucoup plu. Même si j'avais plus ou moins deviné au cours de ma lecture.

Les pages de ce roman se tournent toutes seules. C'est une très belle découverte et je suis plus que ravie de l'avoir lu, notamment à l'occasion des 68 premières fois.
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Les confluents

Ce livre, qui dès sa parution m'avait attiré et que je comptais bien lire. Là l'occasion se présente, et je ne suis vraiment pas déçue par ce livre.

Un premier roman qui va nous transporter de Jordanie en Syrie, en passant par l'Afrique et l'Indonésie et bien d'autres pays au cours de notre voyage avec Liouba et Talal, ainsi que Jaya et Aslam, de 2009 à 2040.

Quel périple !

Et il faudra attendre les dernières pages du livre pour comprendre ce qui unit tous ces personnages.

Liouba est journaliste d'origine russe et Talal est photographe, déraciné également, d'origine turc. Ils vont se rencontrer à Aqaba en Jordanie. Une attirance se crée immédiatement. Une amitié naît, de rencontres en séparations, ils apprendront à se connaître.

Séparés, ils vont voyager de pays en pays, pour défendre des causes que ce soit dans le désert, avec les bédouins qui plantent des arbres, l'un des premiers reportages de Liouba ou bien à Alep au milieu de la guerre, la visite d'une savonnerie pour Talal.

Un sentiment et un lien plus fort vont se tisser entre eux. Une relation sui se construit peu à peu, même s'ils sont à des milliers de kilomètres l'un de l'autre ou bien chacun dans leur pays.

Dans ce roman, la nature est bien présente et nous démontre ces changements climatiques auxquels il va falloir faire face et s'investir.

Les réfugiés recherchent également un monde meilleur et les photos en font fois.

Un roman qui aborde des sujets importants et actuels où l'amour se mêle aux tourments du monde.

Une histoire qui nous fait voyager à travers le monde et qui est très dépaysante, mais très belle.

Ce livre est composé de quatre chapitres : le désert, la forêt, la nuit et l'île, qui nous questionne sur le devenir des générations futures. L'auteure s'est bien documenté et nous livre un très beau roman qui est pleins d'émotions et de sensibilité. Les personnages sont très bien décrits et très attachants.

Un superbe roman et une auteure à suivre.

Merci aux Éditions Julliard et aux 68 Premières fois de m'avoir permis de découvrir cet excellent livre.

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