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Critiques de Anne-Lise Avril (57)
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Les confluents

Telle une invocation à la sauvegarde de la planète, ce livre nous rappelle que la terre ne nous appartient pas. Nous sommes face à l’ultime résistance de la vie dans un monde où tout semble chavirer.



Les personnages, la nature, les lieux, les événements, l’écriture, …

Ce roman est un véritable concentré de beauté! Et c’est sans compter sur cette couverture sublime!



Touchée en plein cœur par cette écriture poétique d’une grande précision, je n’ai pu me résoudre à le lâcher avant de l’avoir terminé. Je me suis laissé emporter dans ce voyage à travers le temps et les lieux où l’on ressent l’extrême urgence d’utiliser le potentiel de l’être humain de renouveler et repenser ses ressources en vue de sauver ce monde en péril et de se sauver lui-même.
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Les confluents

Un roman d’une grande beauté qui aborde des sujets graves, plus que jamais d’actualité, et mêle les tourments du monde à une très belle histoire d’amour.



Liouba est journaliste indépendante, elle sillonne la planète à la rencontre d’hommes et de femmes qui mènent des actions pour la préserver, comme ces Bédouins qui plantent patiemment des arbres au beau milieu du désert. Talal est photographe de guerre et couvre les conflits armés en se tenant au plus près des populations touchées. Tous deux témoignent par leur travail d’un monde contemporain qui perd pied et qui souffre, victime de l’inconscience et de la folie des hommes. D’une rencontre de hasard, en Jordanie, naît une amitié très forte qui les fera toujours revenir l’un vers l’autre.



Deux temporalités alternent dans le récit et racontent deux histoires en parallèle. L’intrigue principale se focalise sur Liouba et Talal dans les années 2010, deux observateurs parcourant la planète «pour en traquer les failles, pour en saisir les conflits, pour en enregistrer l’écho et s’en faire les porte-voix», deux «envoyés, en transit» que les événements éloignent puis rapprochent. Une intrigue secondaire située en 2040, raconte comment Aslam et Jaya, un frère et une sœur qui vivent sur une île, luttent contre la montée des eaux.



Anne-Lise Avril aborde des problématiques contemporaines avec beaucoup de justesse. L’écriture est belle et poétique pour éveiller les consciences, interroger notre rapport au monde. Au milieu du chaos, face au désastre et aux incertitudes, affleurent des interrogations mais aussi des convictions tournées vers l’avenir, porteuses d’espoir. Et dans ce monde qui se transforme au gré des catastrophes écologiques et des guerres qui font rage, elle laisse entrevoir la lumière, l’espoir de voir les hommes habiter différemment la planète, rétablir un équilibre durable, de se reconnecter à la Terre, d’y trouver refuge.



Elle nous embarque dans un grand voyage autour du monde, à travers le temps. La lenteur contemplative donnée au récit magnifie la nature, les combats de Liouba et Talal rappellent l’urgence d’agir pour sauver une planète meurtrie et penser à l’avenir des générations futures.

Un premier roman engagé, très émouvant, qui résonne intensément avec l’actualité. À découvrir !

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Les confluents

2009 : Liouba est journaliste. Son domaine ? Le climat. Elle est à Aqaba, en Jordanie, pour écrire un sujet sur le désert de Wadi Rum.

À son retour elle fait la connaissance de Talal, journaliste lui aussi, photographe de guerre.

Ils n'habitent pas le même pays, ne fréquentent pas les mêmes sphères, et pourtant ils se reverront au fil des années, même furtivement par moment.

Comme s'ils étaient aimantés l'un à l'autre...

2040 : Montée des eaux, incendies ravageurs, épidémies incurables, climat aride, villes abandonnées, fonte des glaces... L'humanité subsite tant bien que mal dans un monde devenu hostile.

Jaya et son frère Aslam n'ont qu'un souhait : sauver leur île de la montée des eaux.



"Les confluents" est un roman fort qui passe de profonds messages à méditer. Un premier roman très bien réussi. La plume de l'auteure est belle, vive, poétique même. Les mots nous entraînent, nous aspirent, nous enivrent, nos sens sont en éveil. Certains passages font naître des sentiments forts.



Dans ce roman découpé en 4 parties, on alterne entre les années 2010 avec Liouba et Talal et 2040 avec Jaya et Aslam.

Liouba et Talal sont attachants et très bien développés.

J'ai appris des choses pendant cette lecture, au fil des rencontres que font les personnages. Des rencontres qui bousculent, questionnent, guident. Des rencontres qui marquent une vie.

Entre ces pages, la nature est au même niveau que les personnages. Elle nous éclate au visage, aux yeux, grâce aux très belles descriptions, au ton juste, vrai. Parce qu'il y a tant de vérité. Des faits présents ici nous pendent malheureusement au nez et ce sera irrémédiable...



Avec cette lecture, on aime, on espère, on voyage, on découvre, on regrette... Avec ce roman que je vous recommande, on explore le monde et la vie.
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Les confluents

« Un confluent est un point de rencontre, de communication, de réunion, entre deux consciences qui se trouvent, (…) qui apprennent à s’aimer, se fortifient, tout comme le cours d’eau né de la confluence de deux autres prend parfois un nom nouveau »



Anne-Lise Avril débute son ouvrage avec cette définition, sa définition du confluent. Pour renseigner le lecteur qui se demanderait, pour poser les bases. Et là, avec cet avant-propos tout en italique, on sait que l’on va se lancer dans la découverte de quelque chose de beau.



📖 Nous partons à la découverte du monde d’aujourd’hui et constatons (si ce n’est pas déjà fait) qu’il va mal. On découvre aussi le monde de demain, de ce qu’il pourra être et aussi de se que nous pourrions en faire. Avril nous expose à l’horreur d’un monde qui s’éteint en se concentrant sur quatre personnages qui tentent, à leur échelle, de changer les choses. 𝗟’𝗮𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿 𝗲𝘀𝘁 𝘁𝗿𝗶𝘀𝘁𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗮𝗺𝗶𝘀 ! 𝗣𝗼𝘂𝗿𝘁𝗮𝗻𝘁, 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝗯𝗶𝗲𝗻 𝘂𝗻 𝗹𝗶𝘃𝗿𝗲 𝗱’𝗲𝘀𝗽𝗼𝗶𝗿 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗰𝗲̀𝗱𝗲 𝗹’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗶𝗰𝗲. C’est en Jordanie que Liouba va rencontrer Talal. Elle écrit, elle veut mettre en lumière les peuples qui agissent pour la préservation de la planète, le renouvellement de notre écosystème. Lui, est photographe, parce que parfois un regard exprime bien plus que les mots. Nous rencontrons aussi deux frères et soeurs dont les parents ont disparus et à qui ils ont laissé les gènes du changement et de l’espoir.



Il y a cette alchimie, cette connexion entre Liouba et Talal.

Mais tel les confluents, parfois la vie sépare les âmes pour mieux les faire se retrouver.

« Car il y a des amours qui naissent du néant et qui n’ont d’existence que dans les limbes. Des amours morts-nées. Ces amours-là ont la saveur exquise et douloureuse de ce qui est impossible »



Ce premier roman est d’une beauté sans nom.

La plume est poétique tout en nous exposant à des constats effrayants.

Que pouvons-nous faire à notre échelle ?

Quel monde laissons nous à nos enfants ?



Je ne peux que vous recommander ce livre qui m’a totalement transporté.

Qui est alarmant sans être moralisateur.
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Les confluents

Un récit écologique, poétique, amoureux. Pour ce premier roman, l'autrice met les paysages et surtout les forêts au coeur de son récit. D'un côté une journaliste franco-russe qui écrit sur les forêts et plus particulièrement le réchauffement climatique, de l'autre un photographe Talal qui parcoure le monde et les conflits. Au milieu Aslam, qui habite sur une île qui est,peu à peu, submergée. Quel est le rapport entre ces 3 personnages principaux, c'est ce que Anne-lise Avril nous laisse à conter.



L'autrice nous livre une histoire très environnementale mais avec la poésie de la lenteur, la découverte du paysage, les descriptions de la faune et de la flore y sont primordiales et apportent une touche photographique au roman.



une histoire croisée entre les personnages qui ne laissent pas découvrir la fin. Un roman fin, au style ouvragé.
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Les confluents

Premier roman d’Anne-Lise Avril, j’ai lu ce livre grâce aux @68premieresfois qui font découvrir des premiers romans.

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Au cœur de ce roman, des thématiques fortes, notamment l’écologie, un sujet d’actualité. Un premier roman engagé, où est abordée la montée des eaux dans un futur pas si lointain que cela, 2040. C’est également une histoire d’amour, de deux personnes qui se sont rapprochées au fil de leurs missions à travers le monde, lui est photographe et elle journaliste.

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Deux histoires en parallèle, une qui se situe entre 2009 et 2014 et la deuxième en 2040, on découvre à la fin du roman ce qui lie les deux histoires. J’ai apprécié cette lecture, qui fait beaucoup réfléchir à propos de l’environnement.
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Les confluents

❝C'est une des choses qu'on peut dire sur la vie. Nous cherchons tous un lieu sûr.❞

Julian Barnes, La seule histoire



❝Les rêves de thébaïdes occultent souvent la réalité.❞



Les Confluents, premier roman d'Anne-Lise Avril, propose de nous faire voyager pour donner à voir ce qui s'est déjà joué, se joue en ce moment même et se jouera dans les années qui viennent pour notre planète à moins que nous n'agissions — et vite — pour qu'il en soit autrement.



Quatre lieux et autant de parties :

Le Désert, La Forêt, La Nuit et L'Île. Les descriptions du désert du Wadi Rum (Jordanie), de la forêt boréale de Dvinsky dans l'oblast d'Arkhangelsk (Russie), de celle de Mazumbai dans les Monts Usambara (Tanzanie) ainsi que de l'île de Sulawesi (Indonésie), toutes magnifiques, nous transportent dans chacun de ces endroits riches de rencontres marquantes et superbement incarnées par les populations autochtones qui y luttent au quotidien.



Deux temps :

Au gré des chapitres, nous nomadisons, allant et venant d'un passé très récent (2009-2014) à un futur moins lointain qu'on ne le croit (2040) où pourtant notre monde, tel que décrit par Anne-Lise Avril, se trouve profondément bouleversé. Sans grande originalité, l'autrice a choisi de donner à lire deux histoires qui progressent en miroir avant de confluer dans les dernières pages qu'hélas j'ai trouvées sans surprise. Je ne compte plus le nombre de livres lus ces derniers mois qui reposent sur ce schéma narratif et, pour tout vous dire, je me suis lassée de ce que je tiens à présent, et peut-être à tort tant pis, pour un effet de mode qui a le mauvais goût de me priver de suspense, alors que l'un de mes plaisirs de lecture est justement de ne pas deviner trop tôt où l'auteur me mène. le passé ne pouvant être changé, les constats n'ayant jamais rien résolu, les prochaines années seront décisives et je déplore que ce futur, celui des possibles qui sont encore à envisager, reste secondaire, à la marge de ce roman et, partant, je n'y ai vu qu'un artifice pour sous-tendre le schéma narratif choisi.



Deux couples :

Celui de Liouba et Talal dans les années 2010 et celui, secondaire, des jumeaux Jaya et Aslam en 2040.

C'est avec Aslam que s'ouvre le roman. On le découvre occupé à replanter la mangrove, dans l'espoir obstiné et peut-être vain de contenir la montée des eaux océanes, au moment où sa soeur rejoint une mission scientifique qui projette de déployer de gigantesques toiles blanches sur la banquise afin d'augmenter la réflexion du rayonnement solaire et ainsi ralentir la fonte préoccupante des glaciers.



Liouba et Talal, eux, étaient faits pour se rencontrer. Tous deux orphelins, tous deux reporters ayant côtoyé la mort, tous deux éternels nomades toujours en transit à la recherche d'un lieu d'ancrage entre deux reportages,



❝— Je [Talal] n'en reste pas moins fasciné par l'idée du lieu qu'on va chercher quand on s'en va. Qu'est-ce qui nous motive à partir ? On part toujours vers quelque chose. Un ailleurs qui sera peut-être meilleur, ou peut-être pire, que l'endroit qu'on a quitté. On se met en marche avec espoir. […]❞



Ces veilleurs témoignent à leur façon de ce qu'ils voient. Elle, journaliste indépendante, dessine et écrit dans ses carnets une nature en proie à des changements alarmants ; lui, reporter de guerre, fixe sur la pellicule les conflits et leurs conséquences sur les populations, qu'elles choisissent de rester ou de fuir.



❝À lui, l'immédiateté de la photographie numérique, la force du regard et les nuances objectives. À elle, la lenteur de l'écriture, les méandres des phrases et la transcription de la complexité.❞



Au travers de leurs regards semblables et complémentaires, Les Confluents raconte un monde, le nôtre, en grand péril, en train de changer pour le pire. En nous mettant dans les pas de Liouba et Talal avec pour destination les territoires les plus inhospitaliers et dangereux de notre planète ❝pour en traquer les failles, pour en saisir les conflits, pour en enregistrer l'écho et s'en faire les porte-voix❞, Anne-Lise Avril documente les activités des hommes qui menacent l'équilibre de notre environnement et les stratégies que d'autres hommes mettent en place pour contrer l'imminente désolation.



❝Ils creusent le sol de petits trous dans lesquels ils ajoutent des matières organiques en décomposition pour le fertiliser. Les débris attirent les termites. Ils s'installent dans les cavités et creusent des galeries souterraines qui permettront de conserver des réserves d'eau lors des épisodes orageux. La clé est de sélectionner au préalable des essences d'arbres adaptées, présentes à cet endroit il y a des millions d'années. Cela permet ainsi de reconstituer une forêt native. Si les oiseaux s'y installent et apportent avec eux de nouvelles graines, c'est gagné.❞



Elle témoigne aussi des guerres qui éclatent, leur lot terrible de morts et de réfugiés jetés sur les routes de l'exil.



❝— Tu t'attaches à ceux qui partent, et moi à ceux qui restent, observa Liouba. Dans les deux cas, c'est la force d'adaptation de l'être humain qui est en jeu.❞



Le ton ne se veut ni moralisateur ni accusateur. Anne-Lise Avril ne condamne pas ni ne délivre une leçon. Tout au plus se contente-t-elle de dresser un constat simple, rehaussé d'images fortes à valeur documentaire pour



❝Comprendre la difficulté des hommes à coexister, ce qui les pousse à quitter leur monde familier pour se réinventer, ou parfois seulement survivre, ailleurs. Comprendre comment le mouvement, la découverte de la nouveauté et la douleur de la perte les métamorphosent sans cesse. L'être humain a toujours été une espèce migratrice, mais ce mouvement s'accentue aujourd'hui au fil des changements climatiques, de la montée des eaux, des conflits croissants.❞



Au milieu de ces désastres, germe — laborieusement — l'histoire d'amour entre Liouba et Talal, ❝deux voyageurs. Voués à se comprendre. Voués à ne jamais se retrouver❞, dont les tergiversations, toutes résumées dans la citation qui précède, m'ont crispée. Linda Lê, récemment disparue, écrivait qu'il ne faut jamais aimer son double et c'est peut-être ce qui explique que ces deux-là s'engagent dans une relation convenue où jamais ne perce l'émotion,



❝Leur relation était ancrée dans les circonstances. Née tout entière de la désorientation de leurs exils permanents. Une forme de constante dans leurs dérives. Étaient-ils davantage qu'une fiction, inventée à la lisière des histoires qu'ils disaient sur le monde ? Une profondeur de plus, un supplément d'âme donné à leurs voyages, pour s'accrocher à quelque chose de stable, où qu'ils soient sur le globe, aux confluents de l'errance perpétuelle.❞



Émotion qui manque également à l'écriture d'Anne-Lise Avril, très maitrisée, toujours appliquée, alors qu'elle aurait gagné à être plus déliée pour que je m'y abandonne et me laisse porter par la lenteur mélancolique de son rythme quand il s'offre en contre-point à l'urgence de la situation. C'est d'autant plus dommage que les questions que l'autrice pose sur ces sujets dramatiques sont fondamentales à défaut d'être nouvelles, mais l'écriture, incapable de se défaire de l'apprêt qu'elle croit devoir s'imposer, se perd parfois dans des envolées mélodramatiques en voulant trop bien faire.



❝En proie à la violence du sentiment de deuil. Cendres de ces univers aimés et connus, désormais disparus. L'ère de l'exil sonnait le glas d'une humanité perdue.❞



Je regrette qu'elle m'ait tenue à distance de ce carnet de voyage que j'aurais aimé aimer parce que, comme de nombreux autres avant lui, il alerte avec une acuité méritoire sur des sujets qui révèlent l'équilibre fragile de notre place dans un monde ayant amorcé sa bascule.



❝We have the choice to use the gift of our life to make the world a better place — or not to bother.❞

Jane Goodall



Tout était là et je n'y étais pas.



Lu pour les #68premieresfois 2022
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Les confluents

Embarqué dans une histoire collant au grand thème de ce réchauffement climatique qui n’affole pas grand monde alors que cela menace tout simplement la survie de notre humanité, j’ai moyennement apprécié ce premier roman signé Anne-Lise Avril.

Cette jeune autrice me balade entre 2040 et 2009 jusqu’à 2013. En 2040, c’est la fournaise, la montée inéluctable des eaux et Jaya quitte son île dévorée par la hausse du niveau des océans. Tornades, ouragans, épidémies, fonte des glaces, pollution, tout y est et c’est peut-être ce qui nous attend si nous continuons à vivre comme aujourd’hui.

2009 permet de faire connaissance avec Liouba, jeune femme qui tente de s’imposer dans le journalisme avec des reportages dans des lieux où la vie est difficile et où quelques humains très courageux tentent de retarder l’inéluctable.

Liouba est d’abord aux confins de la Jordanie. Elle qui est née à Moscou où ses parents ont été assassinés parce qu’ils déplaisaient au régime, part dans le désert, le Wadi Rum. Là, Babak Majali plante des arbres : figuiers, grenadiers, oliviers, frênes, genévriers, chênes, sapins, pins… S’il pleut, le désert refleurit. Sinon, la forêt en cours de plantation ramène un peu d’espoir.

Vient enfin la rencontre avec Talal, dans un café, à Aqaba. Ce photographe parle français et leur rencontre sera déterminante pour la suite.

Plus tard, je retrouve Liouba à Monrovia car elle a vraiment pris goût aux déplacements. Elle va découvrir la forêt du mont Nimba, en Guinée, où la lutte contre les braconniers est vitale pour sauver ce milieu naturel. Talal l’accompagne et j’apprends qu’il est né à Istanbul, qu’il a une femme, Alda, que ses parents sont morts alors qu’il n’avait que trois ans et qu’il habite Berlin.

Après deux détours en 2040, voilà Liouba à Arkhangelsk. Elle rejoint quelques courageux qui essaient d’empêcher l’exploitation des hydrocarbures, une plaie pour la nature et un billet direct pour le réchauffement climatique.

Ainsi, Les confluents se poursuit jusqu’à cette fameuse île, en Indonésie, où Liouba et Talal prennent des vacances. Hélas, pour elle, comme pour lui, il est très difficile d’oublier le bruit des bombes.

Que se passera-t-il sur cette île ? Je n’en dirai pas plus car il faut parler du style d’Anne-Lise Avril. Son écriture est très soignée, presque trop littéraire. Elle m’a abreuvé de noms de lieux, de rencontres plus ou moins probables mais elle m’a fait découvrir des endroits où des femmes et des hommes tentent de retarder, voire d’inverser le cours des choses.

Avec cela, elle bâtit une histoire d’amour et des rencontres entre deux êtres très attirés l’un par l’autre mais dont l’un freine des quatre fers pour éviter l’inéluctable. On y croit ou pas. Personnellement, cette lecture a été difficile, à la limite de l’ennui mais je salue le talent d’Anne-Lise Avril et son souci de nous alerter sur ce qui menace de plus en plus l’humanité.

J’ajoute que Les confluents est en lice pour le Prix des Lecteurs des 2 Rives dont ses concurrents déjà lus m’ont beaucoup plus passionné.


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Les confluents

Livre trés joliment écrit sur une histoire d'amour hors normes et tres originale.

J'ai aimé les 2 personnages trés engagés dans leurs causes respectives et qui essaient de ne pas succomber a leurs sentiments amoureux.

Dans ce livre il y a 4 parties divisées en 2 et on comprend les liens qui unissent les 4 personnages principaux à la fin du livre.

Pour ma part j'ai aime cette histoire que je recommande et je remercie mes 68 premiéres fois de m'avoir permis de le découvrir.
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Les confluents

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« Un confluent est un point de rencontre, de communication, de réunion, entre deux consciences qui se trouvent, qui se nouent, qui apprennent à s’aimer, et qui au contact de l’altérité, se renouvellent, se modifient, se fortifient»

Ce roman, c’est la confluence de Liouba et Talal. Elle est journaliste et brisée par la perte simultanée de ses parents elle parcourt le monde pour observer les forêts et alerter sur les changements climatiques. A Aqaba, elle rencontre Talal, photo reporter franco turc, orphelin lui aussi, qui sillonne le monde pour fixer sur la pellicule les regards éperdus des exilés chassés par les conflits. Ils vont devenir amis et pendant des années se croiser, s’attirer, s’éloigner et se retrouver poussés l’un vers l’autre par une attirance que les épreuves traversées par chacun ne parviendront pas à distendre.

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Quel beau livre! Grave et mélancolique mais surtout en résonance incroyable avec l’actualité de cette année dévastatrice pour notre planète. A l’heure où des millions d’ukrainiens ont dû prendre la route de l’exil, à l’heure où partout les forêts brûlent cette lecture a un écho particulièrement troublant.

Pourtant en dépit des sujets durs qu’il aborde ce livre est éminemment poétique. Point de morale, point de leçons, il fait un constat amer et inquiétant, mais dans cette noirceur il arrive à mettre en exergue de la beauté, de la sérénité, de l’amour et même de l’espoir.

Une lecture choc, un roman à découvrir, une auteur à suivre
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Les confluents

Ils sont deux vaisseaux qui se croisent au fil de leurs voyages : Liouba est journaliste, Talal photographe. Elle s’intéresse aux forêts et à ceux qui se battent pour les préserver, il suit la guerre et ses exilés. Orphelins tous les 2, leur rencontre va être une évidence. Une évidence peut-être, mais rien n’est jamais facile dans l’amour. Sous fond de réchauffement climatique et de conflits(la Syrie encore), leur histoire va s’inscrire au gré de leurs convictions, leurs échanges et de leurs RDV épisodiques.

Un texte fin, documenté, tout en pudeur et délicatesse , porté par une plume élégante et érudite. Le récit s’articule sur 2 périodes (2009 et 2040) et dessine avec intelligence de grands enjeux de notre époque. La fin est parfaite. J’ai beaucoup appris sur la capacité des hommes à croire, toujours et encore.

Une belle découverte ! Ne passez pas à côté de ce premier roman.

Merci à @netgalleyfrance et aux @editions_julliard pour le partage
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Les confluents

"Un proverbe indien dit : "de temps en temps, il nous faut faire une pause pour permettre à notre âme de nous rejoindre."

Dans un monde qui tourne à cent à l'heure, d'avions en trains, à courir, à littéralement se presser ; avec tous ces combats qu'on mène pas toujours pour soi, qu'on peut même défendre ou dogmatiser, parfois pourtant en qualité de simple témoin ; et puis toutes ces rencontres qui remplissent une vie, qui insufflent ou fragilisent ; jusqu'à l'événement qui nous proposera un nouveau courage, celui de se retirer du monde, du stress et des paillettes, devenir davantage contemplatif, prendre le recul, cesser l'urgence, le corps à la nature et la tête dans les étoiles. Trouver son sanctuaire. Voilà ce livre. Il est de ces confluences qui font étonnamment écho à des choix de vie. Toujours étonnantes ces coïncidences !
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Les confluents

Dans les années 2010, Liouba, journaliste environnementale, est venue chercher en Jordanie, dans le désert du Wadi Rum, une histoire. Elle veut raconter comment les hommes vivent avec leur écosystème, s'y adaptent et sont marqués par lui.

Elle va passer un mois dans un village bédouin du Wadi Rum et écrire un article sur un homme qui plante une forêt dans le désert.

Sur le point de rentrer à Paris, Liouba croise par hasard Talal, photoreporter, de retour d'un reportage dans la bande de Gaza.

C'est le début d'une histoire d'amour et le destin ne cessera de ramener ces deux personnes l'une vers l'autre puis de les séparer. l'une s'intéresse aux forêts et au sujet climatique et l'autre aux déplacements de populations dans les zones de guerre. Liouba et Talal vont ainsi développer un lien très fort, lien qui sera comme une ancre, une boussole dans leur dérive autour du monde.

En parallèle, une intrigue secondaire se déroule en 2040 avec Aslam et Jaya qui sont frère et soeur. Tous deux luttent chacun à leur manière contre la montée des eaux, l'action quant à elle se situant entre l'Indonésie et le Groenland.

Les confluents, premier roman de Anne-Lise Avril, s'il est un superbe documentaire sur des thèmes essentiels de l'actualité tels que le réchauffement climatique ou la barbarie exercée sur les populations dans les pays en guerre, est également un magnifique roman d'amour.

Ces confluents, ces points de rencontres entre les humains, entre les cultures, entre les peuples, avec la Nature, avec la Terre, Anne-Lise Avril a su les rendre passionnants.

Elle nous fait découvrir le désert jordanien, la forêt guinéenne, des univers très différents, avec des chantiers et des projets riches en promesses, mais aussi la nuit tout autant russe que syrienne.

C'est avec beaucoup de poésie que Anne-Lise Avril raconte le parcours très lent, parfois trop à mon goût, de ces deux âmes en peine, toujours en fuite, domiciliés dans l'ailleurs « Entre deux pays. Entre deux mondes. Entre deux vies. », à la recherche d'un quelque part pour pouvoir se poser. le trouveront-ils et accepteront-ils de s'établir enfin dans un même lieu ?

Véritable ode à la nature, car c'est elle que l'auteure célèbre en lui donnant une place de personnage à part entière, ce roman m'a entraînée vers des terres lointaines, m'a fait rêver et entrevoir pourquoi pas, une raison d'espérer. Il suffirait peut-être que l'homme parvienne à retrouver le lien avec la Terre, à renouer avec l'écosystème … Les exemples positifs relatés montrent qu'il y a des possibilités, si l'homme veut bien essayer de trouver de nouveaux moyens d'habiter différemment la planète.

Inspirée par ses nombreux voyages et le fait, de par son métier dans la reforestation, d'être confrontée au quotidien aux enjeux environnementaux actuels, Anne-Lise Avril nous offre un roman d'actualité, vivant, engagé, un appel au réveil des consciences, un roman grave et mélancolique, un roman qui interpelle, qui appelle à la réflexion, le tout porté par une écriture poétique magnifique.


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Les confluents

Un roman comme un reportage qui nous emmène d'un point du globe à un autre pour rendre compte des grands dégâts laissés par les guerres et le réchauffement climatique. Il nous entraîne aussi à travers le temps, de 2009 à 2040, pour mieux nous faire comprendre les conséquences inéluctables de ce changement.

C'est aussi la rencontre entre deux journalistes, Liouba et Talal, elle reporter sur le changement climatique, lui photographe qui suit les populations réfugiées.

Un livre qui en apprend beaucoup sur la fonte des glaciers au Groenland par exemple, avec des tentatives de ralentir cette fonte en les recouvrant de grands draps blancs. Ou bien nous suivons Aslam qui, en 2040 plante inlassablement des arbres sur son île dans l'espoir d'aider la terre à regagner de l'espace sur la mer. Il est question aussi de la guerre en Syrie et du sort de tous ceux qui tentent de fuir pour une vie meilleure.



C'est un texte très riche et bien documenté, avec, à mon avis un style un peu trop technique parfois, qui relève plus du documentaire que du roman. Le style d'écriture est aussi très exigeant, rendant la lecture ardue, en tout cas pour moi.

Enfin, je me suis beaucoup perdue dans les changements d'époques et la multitude de personnages, car il me semble que l'auteure peut passer, dans un même chapitre, à des personnages différents et, ce, sans prévenir.

Cela m'a beaucoup gênée.

Je remercie masse critique et les éditions Julliard pour l'envoi de ce livre.
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Les confluents

« Un confluent est un point de rencontre, de communication, de réunion, entre deux consciences qui se trouvent, qui se nouent, qui apprennent à s’aimer, et qui, au contact de l’altérité, se renouvellent, se modifient, se fortifient, tout comme le cours d’eau, né de la confluence de deux autres, prend parfois un nom nouveau ». Cette phrase ouvre ce délicat livre et en contient toute l’essence.



Ce livre, premier roman de Anne-Lise Avril, est intrication. Il est point de rencontre entre des cultures et des peuples différents, entre le désert et la forêt, entre la nature et son environnement. Entre un homme et une femme. Le confluent est voyage, amour, il est adaptation et survie, il est hélas aussi parfois confrontation et saccage. Le confluent est aussi point de jonction et donc infime entre deux, l’infini et le lointain, la peur et l’espoir, la foi et l’abandon de toute certitude. Il est charnière, quand le possible est encore là, ténu, avant l’inéluctable. Il est intrication possible entre la nature et l’humain, et nous donne à voir l’intrication ratée, en soulevant un peu le voile.



Voici là un livre délicat, riche, engagé sur une thématique écologique : celle du réchauffement climatique et de ses conséquences dont la montée des eaux. Sans ton moralisateur mais avec beaucoup de douceur et de poésie, le livre entremêle deux périodes charnières : le futur, autour de l’année 2040, où la montée des eaux est devenue réalité, faisant disparaitre certaines iles et rivages du globe. Nous suivons le combat d’un frère et une sœur, indonésiens. Lui tente de replanter des arbres dans la mangrove pour faire barrière, combat titanesque dans la fournaise, opposant la puissance végétale à l’océan et son appétit grandissant ; elle mène son combat à l’échelle internationale en faisant partie d’un groupe comprenant scientifiques et habitants concernés dont les actions se déroulent en colloques et expéditions sur la banquise en dégel. « La sœur et le frère comme deux parties d’une même sphère – le monde et son noyau ».



« En proie à la violence du sentiment de deuil. Cendres de ces univers aimés et connus, désormais disparus. L’ère de l’exil sonnait le glas d’une humanité perdue ».



Et le présent, autour de 2010, la période des possibles, encore, que nous appréhendons via un couple Liouba, journaliste grand reporter, et Talal, photographe de guerre. Désert jordanien, forêt africaine, forêt sibérienne, errance moscovite, nous sont offerts tels des voyages immobiles d’une grande beauté, d’une grande violence parfois aussi. Liouba veut raconter comment les hommes vivent avec leur écosystème, s’y adaptent et sont marqués par lui, elle nous montre par exemple, en plein désert, l’adaptation des végétaux au manque d’eau et à la sécheresse. Elle explique, elle dessine, elle déchiffre le monde. Pour le transmettre et éveiller les consciences. Talal, lui, s’intéresse aux mouvements des populations, à l’exil des peuples pour survivre ailleurs, exil qui s’amplifie avec le réchauffement climatique. Il aime montrer avec pudeur la douleur inracontable, il aime traquer la parcelle de vie et d’innocence dans l’horreur, des instants de vie simple au milieu de la guerre.



« Tu t’attaches à ceux qui partent, et moi à ceux qui restent, observa Liouba. Dans les deux cas, c’est la force d’adaptation de l’être humain qui est en jeu ».



Le livre offre des réflexions puissantes sur l’information, la transmission de messages pour toucher les consciences, le moyen le plus approprié pour le faire, l’écrit, le dessin ou la photographie.



« C’est pour cette raison, reprit Talal, que j’ai choisi la photographie. Elle transmet parfois la poésie de façon plus immédiate que le récit. C’est peut-être plus facile d’y croire, quand on l’a directement sous les yeux ».



Il donne à voir également ces différentes parties du monde, leur adaptation face aux menaces, leur poésie, leurs odeurs, leurs bruits. C’est une ode aux voyages, à la rencontre, au respect. A l’émerveillement. Et la plume pour décrire cette vie et ces errances prend de l’ampleur et de la puissance au fur et à mesure du récit. Ce qui me parut un peu timide au début du roman m’a émerveillée de plus en plus au point de m’arrêter par moment pour lire et relire certains passages, l’échelle de ma notation ne cessant de grimper d’étoiles en étoiles…



« À l’inertie de l’attente, elle préférait ses errances urbaines. Les boulevards ombragés par le front des palmiers qui opposaient leur verticalité à l’étendue plate de la mer Rouge. Les voiles colorés des femmes, soulevés par le vent marin. Les effluves de pomme sur les étals des marchés et de narguilé aux terrasses des cafés. Un peu plus au nord, il était possible d’apercevoir la ville dans son entier, ses bâtisses blanches nichées entre l’immensité des montagnes rouges et celle de la mer ourlée d’écume, les formes élancées des minarets, et, de l’autre côté du golfe, les contours d’Eilat, sa voisine israélienne, à quelques kilomètres à peine, et pourtant aussi distante d’Aqaba que peut l’être un monde radicalement différent ».



J’ai été très intéressée par la façon qu’a le roman de nous montrer, dans les détails, comment certains peuples tentent avec ingéniosité de s’adapter au réchauffement climatique sans quitter leurs terres. Certaines expériences sont étonnantes et à la fois pleine de sagesse. Je remercie l’auteure pour cette transmission passionnante.



Enfin, surtout peut-être, l’histoire d’amour entre Loubia et Talal vient apporter lumière, sensualité et désir à ce beau roman. A l’image du livre, la délicatesse des sentiments est de mise, la confluence est narrée avec une pudeur puissante. D’autant plus troublante. Une très belle histoire d’amour dans l’Histoire de l’humanité.



J’ai beaucoup aimé ce livre après, je l’avoue, l’avoir commencé un peu distante. Ce livre est « l’intrication ultime du végétal et de l’humain », ces deux piliers qui sont la base de nos vies. Un premier roman engagé et poétique de la part d’une jeune auteure à qui, je l’espère, on puisse donner voix en cette rentrée littéraire foisonnante !

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Les confluents

Le principal mérite de ce premier roman de Anne-Lise Avril est de parler du désastre climatique qui nous attend. En parcourant le monde dans les années 2010 (bonjour, le bilan carbone !), Loubia, une journaliste et Talal, un photographe, recensent comme dans un documentaire, les solutions apportées par des autochtones pour survivre. En parallèle, elle décrit la vie sur une île lointaine après la montée des eaux en 2040.

Je ne me suis pas attachée aux personnages et à leurs atermoiements amoureux. J’aurais certainement préféré qu’ils soient plus engagés dans l’action et j’ai trouvé un peu facile l’esquisse d’une happy end.

J’ai trouvé l’écriture trop affectée, à la recherche d’effets poétiques, avec des termes pas toujours utilisés à bon escient telle la "pondaison" qui m’a tellement agacée que je ne suis pas certaine d’être restée objective par la suite.

#Lesconfluents #NetGalleyFrance

Sélection 2022 des 68 Premières fois

Sélection 2021/2022 du prix des clubs de lecture de Saint-germain-en-Laye
Lien : https://wordpress.com/post/f..
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Les confluents

Liouba est journaliste, sensibilisée à la cause écologique. Elle parcourt le monde afin de réaliser ses reportages. C’est lors d’un voyage à Aqaba, en Jordanie, qu’elle va faire la rencontre de Talal. Le jeune homme est photographe et suit les populations réfugiées. Dès lors, leurs chemins ne vont cesser de se séparer et de confluer, au gré de leurs expéditions. Réussiront-ils à trouver ensemble un point d’ancrage ?



Je ressors bluffée par ce premier roman. Quelle histoire bouleversante a su dépeindre Anne-Lise, tout cela grâce à une plume sublime et lumineuse, mais empreinte tout à la fois de mélancolie et de tristesse.



Si au départ, j’ai eu quelques difficultés à m’habituer au schéma narratif, je l’ai par la suite trouvé brillant. Le lecteur suivra en parallèle l’histoire d’Aslam et de Jaya, un frère et une sœur. Celle-ci se déroule bien plus tard dans le temps, que celle de Liouba et de Talal. Bien évidemment, je ne vous en dirai pas davantage, afin de maintenir l’effet de surprise jusqu’au dénouement, que j’ai trouvé très réussi.



J’ai beaucoup aimé les personnages et en particulier celui de Liouba, qui est une jeune femme charismatique et une véritable battante. En effet, afin de sensibiliser le monde à la cause écologique, elle se mettra en danger à plusieurs reprises. J’ai beaucoup craint pour elle tout au fil des pages. Au travers de sa lutte, des questionnements très intéressants sont soulevés.



L’histoire entre Talal et Liouba est une succession d’allers-retours mais finalement, tels des confluents, il finissent toujours par se retrouver. J’ai été très touchée par leur relation, qui se construit petit à petit.



La plume de l’auteure est d’une grande élégance. Je suis ressortie bluffée par ce style empreint de douceur, de poésie, mais également de nostalgie. Anne-Lise décrit les paysages d’une manière visuelle et elle sait donner à son écriture les nuances nécessaires afin de la sublimer. Je suis totalement conquise par la manière d’écrire de l’auteure. Le récit est divisé en grandes parties, chacune consacrées à tour de rôle à Liouba et Talal et à Aslam et Jaya.



Un roman avec lequel l’auteure nous offre un écrin littéraire au travers de sa plume élégante et emplie de sensibilité. Avec beaucoup de poésie, elle aborde des thématiques intéressantes. Je ressors conquise par ce roman. À découvrir sans hésiter.
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Les confluents

Le fond et la forme. Ou la recherche ultime du lecteur qui cherche à vibrer à l'unisson d'une écriture et d'une histoire, vecteurs d'émotions.

Les confluents portent un sujet fort, le désastre planétaire à venir lié au dérèglement climatique, sujet passionnant mais qui n'a pas pris en moi, mon intérêt se délitant au fil des pages.



Il y a pourtant de belles idées dans ce premier roman. A commencer par le découpage en quatre chapitres pour quatre lieux, chacun un univers en soi qui fait voyager : désert jordanien de Wadi-Rum, forêt du mont Nimba en Guinée, forêt boréale de Dvinsky en Russie puis forêt primaire de Mazumbai en Tanzanie, à chaque fois une nature menacée par la déforestation ou le réchauffement climatique, et à chaque fois de très beaux personnages de sentinelles écologiques. J'ai découvert ainsi avec grand bonheur les stratégies des peuples autochtones pour faire face au réchauffement climatique et à l'exploitation forestière. Ainsi la technique originaire du Sahel, le zaï, ici pratiquée par les bédouins de Jordanie :



« Ils creusent le sol de petits trous dans lesquels ils ajoutent des matières organiques en décomposition pour le fertiliser. Les débris attirent les termites. Ils s'installent dans les cavités et creusent des galeries souterraines qui permettront de conserver des réserves d'eau lors des épisodes orageux. La clé est de sélectionner au préalable des essences d'arbres adaptées, présentes à cet endroit il y a des millions d'années. Cela permet ainsi de reconstituer une forêt native. Si les oiseaux s'y installent et apportent avec eux de nouvelles graines, c'est gagné. »



Malheureusement, j’aurais pu trouver ces informations dans un article de presse. Je n’ai pas trouvé de réelle plus-value littéraire à cette lecture car les personnages principaux ne m’ont pas parlé. Liouba et Talal sont reporters, elle journaliste intéressée par les forêts et les sujets climatiques, lui photographe oeuvrant dans les zones de guerre auprès des réfugiés. Ils se rencontrent en Jordanie, créent un lien très fort, comme une boussole, un point d’ancrage à leur dérive autour du monde, à la recherche d’un certain apaisement voire d’une thébaïde. J’ai trouvé leur histoire d’amour assez fade et leurs atermoiements à se donner à l’autre agaçants alors que j’aurais voulu y lire un certain romantisme.



Je ressors déçue de cette lecture. Je reconnais la totale sincérité de l’auteure à vouloir incarner les enjeux environnementaux liés à la déforestation, à la montée des eaux et à la hausse des températures. Les questions qu’elle pose sur les liens entre l’Homme et son écosystème sont justes. Mais j’ai trouvé la proposition à la fois trop démonstrative, trop convenue et trop raisonnable. J’avais envie de folie disruptive comme dans les extraordinaires Lorsque le dernier arbre de Michael Cristie ou Indice des feux d’Antoine Desjardins, sur le même thème. L’écriture très scolaire et appliquée ne permet pas le décollage. Reste que les passages de l’arc narratif secondaire situé en 2040 sont vraiment très réussis, eux, intrigants, mais trop peu nombreux pour susciter mon adhésion à l’ensemble.



Lu dans le cadre de la sélection 2022 des 68 Premières fois #10
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Les confluents

Anne-Lise AVRIL nous livre un roman qui évoque les grands enjeux de notre époque à travers deux personnages charismatiques et ombrageux qui se cherchent, se trouvent et se retrouvent. Lioubia et Talal représentent cette jeunesse engagée et concernée par l’écologie, les problèmes migratoires et la romancière nous entraine à la suite de ses personnages aux quatre coins du monde. Lioubia et Talal s’aiment mais les idées et les causes qu’ils défendent sont bien plus grandes que leur amour qui ne cessera cependant d’évoluer et de les guider.



Dés les premières pages, l’intérêt et l’engagement de l’auteur transparaissent et ce roman dense et documenté est la preuve de son expérience personnelle et de ses préoccupations intimes. D’une plume sensuelle et poétique, sans jamais être moralisatrice, Anne-Lise AVRIL nous oblige à regarder en face la situation de notre monde, son effondrement mais aussi ses merveilles et ses ressources et nous parcourons la planète aux côtés de Lioubia, la journaliste et Talal, le photographe pour constater cet état de fait.



Avec délicatesse, la romancière aborde sur un ton grave et mélancolique notre futur et ses héros nous touchent et nous bouleversent par leur prise de conscience.



Alors oui, ce roman est plutôt dramatique et plombant, oui les thématiques sont funestes et sombres mais il nous démontre également que les hommes sont passionnés, capables de grandes choses mais aussi de petits gestes qui peuvent sauver notre monde, qu’au milieu de la noirceur une étincelle de lumière est toujours possible.



Pour ce message finalement réconfortant et empli d’espoir, j’ai aimé ce premier opus d’Anne-Lise AVRIL, j’ai aimé qu’elle m’entraîne autour du monde, qu’elle me décrive ses blessures et ses beautés et qu’elle me fasse partager l'engagement et la très belle passion amoureuse de Lioubia et Talal, héros fascinants, modernes et marquants.



Il serait dommage que cette rentrée littéraire ne laisse pas une part belle à cet impressionnant premier roman, j’espère qu’il trouvera une place de choix sur les tables de libraires et sur votre table de chevet .


Lien : http://cousineslectures.cana..
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Les confluents

J’aurais aimé pouvoir écrire une chronique sur ce livre. malheureusement, je ne peux pas pour des raisons qui me sont propres. Je ne dirai pas de mal de ce roman que tous ont aimé. Je préfère m’abstenir de tout commentaire afin de respecter le travail de chacun
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