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Critiques de Anne Rice (932)
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Les chroniques des vampires, tome 1 : Entre..

Seigneur Jésus, toi l'Agneau de Dieu qui enlève nos péchés, je viens en esprit, au pied de ta Croix pour implorer ton pardon. Par le présent billet je m'absous et en écrivant ces lignes j'expie tous mes péchés.

J'ai péché mon père, j'ai lu ce roman... Oui mon père, je me suis nourrie de l'histoire et de ses personnages. Pardonnez-moi mon père, je suis sotte et corrompue, je suis condamnée comme les anges que Dieu a envoyés en enfer ! Je ne suis qu'une pauvre lectrice !

Ainsi soit-il. Amen.



Créature maléfique qui hante nos nuits, avide de sang, le nôtre, tiraillée par la faim vorace et insatiable que seul "tuer" peut assouvir, le vampire est un des personnages les plus représentatifs de la littérature fanstastique, il a su évoluer au fil du temps, des époques et des lieux. Pour certains il est terrifiant, repoussant, pour Anne Rice il est fascinant, charismatique, il ne craint ni l'ail, ni les pieux et si peu la lumière (foutaises) à l'image de Brad Pitt (on se calme mesdames) et Tom Cruise qui ont respectivement incarné Louis de Pointe du Lac et Lestat de Lioncourt (mais c'est quoi ces noms à coucher dehors ?) à l'écran il y a 25 ans dans le film tiré de ce roman éponyme qui lui a paru en 1976.



Le vampire, mythe ou réalité ? À chacun sa théorie sur le sujet, personnellement je me plait à croire qu'il serait né en Roumanie et qu'il rôderait toujours dans la Citadelle de Poenari sous les traits de Vlad l'empaleur mais ce dont je suis sûre c'est que j'ai apprécié la lecture de ce roman même si je suis plutôt une adepte de versions plus anciennes comme la version muette en noir et blanc de 1922 adaptée du roman de Bram Stoker : "Nosferatu le vampire". C'est pourquoi aujourd'hui je m'en vais vous conter la bien étrange histoire de Louis de Pointe du Lac.



Courant des années 90 à San Francisco : Louis de Pointe du Lac livre ses confessions à un journaliste médusé. Louis est né pour la deuxième fois en 1791 en Louisiane, à l'âge de 25 ans, après avoir croisé le chemin de Lestat de Lioncourt vampire de son état, il a définitivement abandonné la vie humaine pour une vie de spectre, devenant alors une créature de la nuit à la vie éternelle. Mais l'éternité a un prix, encore faut-il pouvoir supporter la damnation et être capable de se détacher des tourments de sa vie passée. Durant près d'un siècle Louis va donc partager la vie de Lestat à la Nouvelle-Orléans, une vie faite de faste et de luxure, régie par les chasses à l'homme nocturnes. Mais Louis exècre, rejette Lestat autant qu'il est fasciné par ce dernier, qui pour ne pas le perdre lui fait un bien étrange présent : il lui offre une enfant de 5 ans, Claudia... Claudia, exquise petite poupée sanguinaire qui ne grandira plus jamais et pour laquelle Louis voue un attachement des plus ambigus, une relation à l'image père-fille mais aussi amant-amante. "Taciturne et magnifique elle jouait à la poupée, taciturne et magnifique elle tuait." La petite poupée est choyée, dorlotée, initiée à l'art, à la littérature, aux bonnes manières de la haute-société, elle grandit, du moins par l'esprit, dans ce corps de petite fille si gracieux et paradoxalement si monstrueux. Et les années passant elle se mue en une femme-enfant, prédatrice de sang-froid qui ne connaît pas le remord à l'inverse de Louis, pauvre Louis...



Anne Rice a su apporter une dimension poétique et charnelle à l'ensemble de son récit dont le rapport au corps est très prégnant notamment durant les scènes de chasses et d'attaques que l'ont peut aisément comparer à la pulsion qui précède l'acte sexuel. La caractérisation psychologique des personnages principaux comme secondaires n'est pas en reste puisque l'ensemble du roman repose entièrement sur ce point et plus précisément sur le personnage de Louis, écartelé entre sa condition d'homme (qu'il était) et de vampire (qu'il est désormais).



Un roman de vampires mais pas que... Au travers de personnages d'une grande dualité et en totale opposition (le bien, le mal) et en se servant de l'image de la créature mythologique, Anne Rice nous montre le reflet et les affres de l'âme humaine, la fascination, la perversion, l'emprise, la repentance mais aussi la quête des origines : Qui suis-je ? D'où viens-je ? Où vais-je ? Et finalement dans ce récit le personnage le plus complexe n'est pas forcément celui que l'on voudrait bien nous faire croire.



Je remercie Onee-Chan qui a suggéré cette lecture, qui est à l'opposé de mes lectures habituelles, pour Halloween. J'ai une pensée pour elle car mon intuition me dit qu'elle est, en ce moment même, en proie à de terribles souffrances et se débat avec des forces maléfiques. Onee, je n'ai qu'une chose à te dire : "Écoute ma voix, écoute ma prière. Écoute mon coeur qui bat, laisse toi faire." Hein ? Qu'est-ce que tu dis ? C'est pas la bonne prière ? M**** je me suis trompée, j'ai confondu avec la chanson de Gainsbourg de mon précédent billet. Bon ben désolée Onee, je n'ai que ça sous la main, tu vas devoir te débrouiller, tu peux toujours essayer de chanter Gainsbourg pour faire fuir les vampires ;-)
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La voix des anges

Quand on évoque Anne Rice on pense irrésistiblement aux "Chroniques des vampires" et plus particulièrement à "Entretien avec un vampire" adapté de belle façon au cinéma (Brad Pitt et Tom Cruise).

Cela-dit il y a dans l'oeuvre d'Anne Rice presqu'exclusivement tournée vers le fantastique une exception qui confirme la règle, une anomalie en quelque sorte.

"La voix des anges" nous transporte dans l'Italie du 18ème siècle où nous allons découvrir un monde à part, celui de l'opéra et des castrats, un contexte plus intrigant et ambigu qu'il n'y paraît où les coups bas et les rivalités sont monnaie courante.

On ne devient pas castrat par plaisir ni pour l'amour du chant. Tonio, spolié et castré à l'âge de quinze ans, ne vit plus que pour assouvir sa vengeance. Sa rencontre avec Guido, un autre castrat devenu professeur après avoir "perdu" sa voix va lui permettre de développer à force de travail un talent et une voix hors norme, la "voix des anges".

Ensemble ils vont nourrir leur haine et planifier leur vengeance tout en vivant leur art avec passion.

Il s'agit d'un roman flamboyant dans un contexte baroque et passionnant conté avec érudition et à l'intrigue intelligente.

J'ai apprécié cet univers autour de la musique et la description de cette époque pleine de faste racontée de belle façon, on sent que l'auteure s'est documentée avec soin.

Il s'agit donc d'un livre à part dans le "répertoire" d'Anne Rice qui démontre à cette occasion qu'elle est tout simplement douée.
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Les Infortunes de la Belle au Bois Dormant,..

" J'aime ça. J'ai ça en horreur. Ça m'humilie, et ça me recrée. Et céder veut dire ressentir aussitôt toutes ces choses et demeurer cependant un être d'esprit et de raison."



Conte de la Belle au bois dormant, revisité avec imagination et insolence !



Abandonnez l'idée d'une belle histoire d'amour. Il n'est pas question de cela. Pour apprécier la saveur de ce roman, il faut laisser derrière soi toute trace de raison, ou de valeurs. J'insiste ! Il faut savoir appeler son second degré, et rester objectif sur la chose. Je ne pense pas qu'il faille être « Sado-Maso », pour aimer. Ayez simplement l'esprit ouvert.



Oui, en effet, il n'y a pas de respect de l'être humain. Nous goûtons à l'humiliation, la déraison, la torture et finalement le désir. A travers ce premier tome des infortunes de la Belle, nous apprenons seulement le plaisirs, et le déplaisirs. Nous franchissons toutes les lignes du bon sens, et participons à la dégradation physique et psychique de nos protagonistes. MAIS, c'est superbement amené.



Ouvrez ce livre. Oubliez notre monde. Balayez vos codes. Acceptez les règles du jeu, haussez vos épaules et appréciez sa saveurs! Oui, acceptez sa folie, et riez-en ! Peu importe que certains passages soient abjects, humiliants, dégradants, etc. Qu'importe si la façon dont l'être humain est décrit frise la démence ! Tout ceci n'est qu'un jeu. Une distraction !



Et alors ?!

C'est ça qui fait sa « différence»!



Anne Rice a osée !



Elle a eu le culot de prendre une jolie princesse innocente, et de l'attirer dans un Harem au milieu du mal, et de la luxure ! Tirée de force dans la Capitale du Vice! Anne, vous gifle de par sa promptitude à changer le cours habituel des choses, tirant jusqu'à l'extrême. Il est évident qu'à travers son oeuvre, elle souhaite choquer les esprits ! Et elle y arrive !



Elle a fait de nos princes et princesses des esclaves à la botte d'une souveraineté plus puissante ! Des chiens, des jouets, non plus des humains ! Mais si certains d'entre eux se soumettent, d'autres en revanche ( plus fort ; insoumis), on décidés d'en tirer profit. D'expérimenter. Se soumettre, sans le faire. Avoir autant de pouvoir dans l'acceptation de certaines bases, pour mieux en jouir.



J'ai été choquée, j'ai été séduite.



J'ai cédée.



Ps: Je ne suis soumise qu'à la beauté de mon Couto.
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Les chroniques des vampires, tome 1 : Entre..

Entretien avec une vamp' tome 1 : l'interrogatoire d'Onee. (âmes sensibles, lire en fermant un oeil)





Pierre & Nicolas * (videurs Babelio) : Onee, ces derniers temps, une bande de noctambules vampirise les commentaires sous les critiques et citations, mettant en péril la santé mentale et les déambulations paisibles des babélionautes, que nous avons pour mission de préserver. Savez-vous ce qui se passe ?





Onee : C'est de ma faute, les garçons. Je ne supportais plus cette solitude qu'impose ma condition. Bien sûr, au début, j'ai lutté contre l'idée, j'ai résisté à cet appel, j'ai ignoré cette pulsion indécente et lancinante, cette possibilité aussi égoïste qu'ignoble - à la fois pour mes complices (qui sont désormais condamnés aux mêmes errances que moi), mais aussi pour le reste des lecteurs de babelio (qui vivent dans la peur que nous frappions, chaque nuit, dans leur sommeil).





Pierre & Nicolas (videurs Babelio) : Alors, que s'est-il passé ?





Onee : Pardonnez-moi, mon Pierre, mais j'ai mordu. **





Pierre & Nicolas (videurs Babelio) : Pardon ?





Onee : Mordu. Sachka, en premier. Ma petite ménechme. Si blonde, si tendre ; si innocente. La perdre chaque soir, tout d'abord, lorsqu'elle allait se coucher tandis que j'étais condamnée à errer seule, parmi ses commentaires refroidis… Ne plus la croiser le matin, quand la lumière du jour brûlait mes rétines et ma peau blanche de lèpre***. Et puis cette faim, à peine sortie de mon cercueil, cette faim qui me torture et m'affaiblit, cette faim de contact et cette soif de vie… Ce n'était plus supportable ! Ça ne pouvait plus durer. Les chats débiles de mon jardin ne me suffisaient plus.

Alors, j'ai approché Sachka dans son sommeil. Monsieur Sachka était absent pour la nuit, elle me l'avait dit. J'ai senti son parfum, la caresse de ses cheveux ; le rythme de sa respiration.

Je fermais à peine les yeux que mes canines frôlaient déjà son cou, offert par la douceur du sommeil. Comme je l'enviais, si belle et sereine… Mais comme je lui en voulais aussi ! La haïssais de vivre ça alors que moi, moi j'avais faim ! Et soif ! Et j'étais seule, sans personne pour apaiser mes souffrances ! Avant d'en prendre conscience, en un mouvement rageur et passionné, remplie d'envie et de colère, mes crocs ont transpercé sa peau, légèrement résistante ; si peu. Elle ne m'a pas résisté, ne s'est pas débattue. Elle a ouvert un oeil et geint « qu'est-ce que… ? », avant d'ouvrir grand ses jolis yeux, dans un silence de plomb. Puis elle m'a reconnue, sous mes traits déformés par l'envie ; et a tendu un peu son cou, s'offrant parfaitement, consentante… à sa mort nouvelle, à sa nouvelle vie. Et je l'ai bue, et bue, encore et encore, me forçant à m'arrêter avant qu'elle n'en meure… parce qu'alors elle me tuerait. Boire le sang d'une morte serait fatal.





Pierre & Nicolas (videurs Babelio) : Bon… sang (heu… hum bref) ! On n'a pas besoin de la recette, merci bien.





Onee : Complètement ivre et titubante, ma tête tournant, je me suis forcée à la lâcher, à contrôler mes tremblements, mon égarement. Vite, reprendre mes esprits avant qu'elle ne meure. Réveille-toi petite ménechme, regarde moi, lui ai-je dit en mordant mon propre poignet : Bois. BOIS ! Ne meure pas, bois : nourris-toi de moi, revis de mon sang, fais couler nos deux sangs mêlés dans tes veines. Et soyons ainsi unies… pour l'éternité. Sais-tu ce que signifie éternité, petite ménechme ? Ça veut dire que toi et moi ne serons plus jamais seule. Non-pas unies jusqu'à la mort, mais unies dans la mort, pour toute la vie.





Pierre & Nicolas (videurs Babelio) : D'accord. Vous n'êtes pas vraiment sérieuse, n'est-ce pas ? C'est Halloween, vous vous êtes dit « Tiens, on va faire une bonne blague à ces bons vieux videurs de Babelio ; Si je leur disais qu'une bande de lecteurs zombies est en train de coloniser ses pages ? » !





Onee : Vous ne comprenez pas. Vous ne m'écoutez pas ! Demandez à Sylvie, la « fille » de Sachka, qui l'a transformée ! Ce fut la suivante. Et à Cascasimir - lui, c'est l'oeuvre de Sylvie. Et à Laurent3375, qui voulait une deuxième vie pour lire tous ses livres, et à DavidG75 ! Et même à Leser, tiens, demandez-lui !! Lui ce fut plus compliqué, il nous a résisté au début. Mais on ne l'a pas forcé. On ne force personne, c'est notre seule limite. Nous les engendrons s'ils y consentent. Ce sont nos enfants et nos amants****. Nos compagnons d'éternité.





Pierre & Nicolas (videurs Babelio) : Mais mais bonté div… Mais zut à la fin, pourquoi est-ce que vous auriez fait une chose pareille ? Pour le plaisir de tuer toujours plus de lecteurs ? Est-ce une sorte de métaphore, voulez-vous… Tuer la littérature, pendant que vous y êtes ?





Onee : Au contraire ! Nous voulons la faire vivre ! Eternellement, à travers nous ! de jour, comme de nuit, nous parcourons vos pages. Avec nous, les histoires et citations prennent vie. Et puis surtout… Si on se gorge de ses vies de romans, c'est pour éviter de prendre celles de vos autres lecteurs. Plaisanter nous nourrit, on se sent moins seuls, et pendant ce temps nous n'errons pas dans la nuit à la recherche de nouvelles victimes à tuer.





Pierre & Nicolas (videurs Babelio) : Donc, si on vous suit bien, vous êtes en train de nous dire que la nouba, chaque soir, sous vos écrits respectifs, les retrouvailles pleines de gouailles, les vannes, les jeux de mots, les piques, et même les fessées (si, les fessées, vamp'Onee, dois-je vous montrer la pièce n°1, la capture d'écran de vos (d)ébats virtuels sous la critique de Sylvie - Comme une Ombre ?), même les fessées, donc, disais-je, tout ça c'est inoffensif, et est même d'utilité publique ? Pas d'autodafés de livres ou d'avis, vous ne vouliez pas saccager Babelio avec vos âneries (et là, nous pensons à la critique de Fertiti65, Voyage avec un âne dans les Cévennes, à votre critique des buveurs de vent ou encore à certaines citations que vous avez publiées récemment !!), vous n'êtes pas des créatures sataniques ?





Onee : Bien sûr que non, tout cela est bon enfant, et n'a pour seul but que de faire vivre cette magnifique communauté par la diversité des échanges qu'elle crée.





Pierre & Nicolas (videurs Babelio) : Et vous sévissez en bande organisée de plus de six pers… pardon de six lecteurs vampirisés en pleine interdiction sanitaire pour coronatruc, parce que…?





Onee : Pour ne plus être seuls, nom d'une chauve-souris !! C'est la solitude qui nous tue tous ! C'est pour cette raison que nous sommes si peu sur terre, parce que très peu survivent à l'éternité ! Quelle ironie, n'est-ce pas ? Mais quel plaisir croyez-vous que nous trouvions à cette mort à vie, si l'on ne peut rien partager ? On finit tous par perdre notre âme, à force de voler celle des autres. Nous devenons très vite l'ombre de nous-même. Et ce détachement finit par nous tuer. Encore. Alors nous sévissons en bande pour ne plus être seuls. Et nous nous gorgeons des vies humaines que nous trouvons dans les livres parce qu'elles nous nourrissent, elles aussi !

D'ailleurs merci pour ça, Pierre & Nicolas (videurs Babelio). Merci de nous permettre de nous retrouver autour des livres. Vous êtes nos saigneurs et maîtres. Nico et Pierre, qui êtes osseux, que vos noms soient … sangctifiés*****, que v…





Pierre & Nicolas (videurs Babelio) - levant les yeux au… ciel : C'est ça. Avant de nous quitter, il faut que vous sachiez qu'Anne RICE a racheté les droits de cet interrogatoire pour le publier sous forme d'interview sur notre site. J'espère que la honte ne peut pas tuer les vampires, sinon un paquet de poussière va enrayer nos serveurs. Maintenant signez ici :





𝕺𝖓𝖊𝖊-𝕮𝖍𝖆𝖓 ******





REMERCIEMENTS :



*Merci aux gentils fantômes de Babelio dont j'ai pris les prénoms dans les courriels que je reçois…!

** A la fin de cette lecture, le jeu continue chez Sachka… vous serez vite mordus, vous aussi !

*** Lisez les citations postées par Sachka, s'il vous reste du temps avant le levé du soleil…

**** Malgré les références à des personnages existants ou ayant existé, ceci est une pure fiction s'inspirant du roman original, merci de ne pas tomber dans les polémiques récentes sur la non-fiction…!!

***** Sachka a de plus jolies prières, elle a un vrai don demandez-lui, vous allez adorer.

****** Merci à David pour son aide calligraphique, à qui je lègue mon cercueil en remerciement. Il pourra y ranger son ail, il adore ça.





Et pour les mordus qui souhaitent lire un vrai avis, je vous invite à dévoiler le texte masqué ci dessous. ATTENTION, ne le faites que si vous avez l'éternité devant vous - vous êtes prévenus !





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The Feast of All Saints

Anne Rice et moi entretenons une relation assez compliquée, bien qu'elle n'en sache rien… J'avais dévoré les quatre premiers volumes des Chroniques des Vampires avec la frénésie de l'adolescence, comme j'avais dévoré les deux premiers volumes de la Saga des Mayfair. Puis mon intérêt pour ses romans est retombé comme un soufflé raté. Jusqu'à ce que je lise The Feast of All Saints, plaisante saga romanesque sur les Gens de couleur libres, qui se déroule en 1840 à La Nouvelle-Orléans.



Magloire Dazincourt est un riche créole propriétaire de la plantation Bontemps. Il a marié sa fille Aglae à son cousin Philippe Ferronaire. Ce dernier a une maîtresse métisse dont il a deux enfants, un fils Marcel et une fille Marie.

L'existence de cette famille, comme l'existence des habitants de la Nouvelle-Orléans est régie par des règles implicites mais communément admises liées à l'épiderme des individus, et ce même si la Louisiane n'est plus française. La bourgeoisie de couleur existe toujours, peut posséder des plantations et des esclaves. Les fils mulâtres de bonne famille étudient, les filles, elles, sont « mariées » dans le cadre du plaçage (système extra-légal reconnu en Louisiane comme à Saint-Domingue). Les épouses blanches légitimes vivent dans des cercles fermés, leurs époux fréquentent les bals de quarteronnes et les "maisons" de qualité.



A travers les membres et alliés de la famille Ferronaire, planteurs, artisans, femmes entretenues, employés de maisons, héritières, enfants blancs légitimes, enfants mulâtres non reconnus mais éduqués dans un autre foyer, esclaves… Anne Rice nous offre un saisissant tableau de la Nouvelle-Orléans francophone et catholique qui a vu sa population évoluer lors de l'arrivée massive de colons fuyant Saint-Domingue et la Révolution haïtienne. Cet évènement vieux de quelques décennies aura d'ailleurs des répercussions sur l'existence des protagonistes.

Ici, la société créole est donc décrite dans toutes ses nuances et dans sa complexité, le sexe est omniprésent comme toujours chez la romancière. La saga séduit aussi, et surtout , parce qu'elle traite du thème des Gens de couleur libres, une classe à part dans les colonies françaises, et dont l'histoire a retenu les figures du général Dumas ou du Chevalier de Saint-Georges. Dommage que ce roman datant de 1978 n'ait jamais été traduit. le public français pourra se rabattre sur la série sobrement intitulée Les Racines du destin au casting cinq étoiles (Pam Grier, Jennifer Beals...)
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Les chroniques des vampires, tome 1 : Entre..

Décidément, les vampires, ce n'est pas pour moi.



Pour ne pas mourir bête, j'avais décidé de lire les deux ouvrages qui me semblaient incontournables dans le domaine : "Dracula" de Bram Stoker et "Entretien avec un vampire" d'Anne Rice. Le premier ne m'avait déjà pas tellement emballée mais je ne voulais pas rester sur cette impression mitigée ; j'ai donc persisté dans ma résolution. Hélas, cela n'a fait que pour conforter mon impression : décidément, les vampires, ce n'est pas pour moi.



Je ne m'étendrai pas sur le sujet, n'ayant pas vraiment autorité pour me le permettre et eu égard aux nombreux spécialistes du genre qui semblent avoir plus de dispositions envers les buveurs d'hémoglobine. du haut de ma piètre expérience, l'engouement incroyable qu'a suscité ces dernières années le phénomène de la bit-lit échappe à ma compréhension.



Un mot sur mon ressenti de lecture, tout de même.

Si le style d'Anne Rice est assez plaisant, la lenteur de l'action, le peu d'empathie ressentie pour les principaux protagonistes et mon peu d'intérêt au final pour l'aspect fantastique de la condition vampirique ont abouti à un ennui incommensurable. Les considérations pseudo-philosophiques ou pseudo-psychologiques développées tout au long de la narration ne m'ont ni percutée ni interpellée.



Je suis assez étonnée de lire sur la blogosphère que ce roman fut pour un grand nombre de lecteurs un livre de jeunesse totalement addictif ; j'ai quelque mal à l'imaginer mais après tout, à chacun ses bibles.





Challenge de lecture 2015 - Un livre avec des personnages non-humains

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La momie

Dans la catégorie "voyage dans le temps", ce roman fantastique oscille entre roman d'action et romance et au final, il est un peu des deux.



Avec le talent narratif qu'on lui connaît, la maman des vampires délaisse sa progéniture le temps d'un roman original et captivant qui a pour moi un goût de trop peu. J'ai regretté qu'il fut si bref, je me plaisais bien en compagnie de Ramsès ressuscité !



Anne Rice propose une atmosphère digne du "Dracula" de Bram Stoker dans le Londres du début du XXème siècle pour un choc des cultures très déstabilisant entre Antiquité égyptienne et modernité occidentale.



Un bon divertissement qui mériterait de jouer les prolongations.
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Les chroniques des vampires, tome 1 : Entre..

Voilà maintenant quelques années (alors que je n'étais qu'un lycéen) que j'ai lu ce classique de la littérature vampirique . C'est peut-être même le tout premier roman abordant le vampirisme que j'ai pu lire dans ma vie (même Dracula est passé après, Dracula est même passé après Twilight…oui j'avoue^^).

Pour être honnête j'avais vu le film avant (ça remonte au collège cette fois…) et depuis j'ai toujours eu envi de me plonger dans cet univers si particulier et au final je ne l'ai jamais regretté. Aujourd'hui, c'est l'un des livres que j'affectionne le plus et en ce qui concerne les histoires de vampires, c'est la seule qui me comble entièrement.



Tout d'abord, il faut dire que la plume d'Anne Rice est vraiment excellente. Impossible de ne pas être projeté dans ce monde qu'elle dépeint au fur et à mesure des pages. J'ai tout de suite accroché avec ce style riche en description, bien tourné et fluide. Elle sait choisir ses mots et le lecteur que je suis prend vraiment plaisir à la lire.



Ensuite, l'histoire est captivante. Certes, quelques traits connus des vampires sont repris ici (d'un autre côté un vampire est un vampire^^), mais au final elle a vraiment réussi à recréer le mythe du vampire en lui apportant sa touche personnelle. Elle leur a donné un second souffle voilà une trentaine d'années. Ce ne sont plus seulement des monstres sanguinaires, des suceurs de sang mais bien des personnes à part entière aux prises avec leurs tourments. Chacun des personnages que l'on rencontre à sa propre identité, son vécu, son histoire personnelle, ses désirs et ses peurs. Chaque personnage est doté d'une psychologie profonde et fascinante, le lecteur n'a plus qu'une chose à faire : se laisser porter et être attiré par l'un ou l'autre (voire plusieurs) des protagonistes.



Un ouvrage qui fait partie de ceux qui m'ont fait vibrer, qui ont su me toucher et m'emporter dans un univers que j'affectionne tout particulièrement : à la fois sombre, fascinant, terrifiant mais aussi terriblement attirant et émouvant. Tous les ingrédients sont réunis par Anne Rice pour que je sois aux anges et de ce fait elle restera dans le panthéon de mes auteures favoris !



En fin de compte, s'il y a bien eu un renouveau du mythe du vampire c'est bien grâce à Anne Rice. Elle en a fait un être plus tellement éloigné de nous, complexe, touchant, affranchi des limites d'une société parfois trop prude et politiquement correct mais en même temps prisonnier de nouvelles limites, mais aussi un être violent, tumultueux, libertin, passionné et passionnant. Bref, même si la mode actuelle pour les vampires a pu me procurer quelques lectures agréables, rien n'aura été aussi savoureux qu'Entretien avec un vampire. Les vampires romantiques et tourmentés qui envahissent tous les médias font quand même pâle figure à côté d'un Lestat possessif et dominateur, d'un Louis torturé ou d'un Armand mélancolique.



Anne Rice a publié là un chef-d'œuvre en dépoussiérant un vieux mythe et en abreuvant mon imaginaire de ces vampires si charismatiques.
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Les chroniques des vampires, tome 1 : Entre..

Un peu mou niveau narration. Moins prenant que je l’espérais. Les états d’âme et le charme dépressif de Louis m’ont assez moyennement emballée. Ses dilemmes, ses questions existentielles, à mon goût, manquent un peu de piment et de subtilité, ses amours de profondeur.

Sans doute Anne Rice a-t-elle eu un rôle important dans l’évolution de la représentation du Vampire. La forme de l’interview nous invite à adopter son point de vue, à être en empathie avec lui lorsqu’il expose les douloureux et déchirants problèmes que lui posent sa condition de vampire. Ce n’est pas un monstre: un vampire qui a un accent français, c’est plutôt cool. Et puis on apprend des trucs importants grâce à cette interview: par exemple que les histoires de crucifix ou de pieux, ce ne sont rien que des fake.

N’empêche, je n’ai pas été subjuguée.
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Les Infortunes de la Belle au Bois Dormant,..

J'ai beaucoup aimé l'idée de détourner du mythe ce conte pour enfants afin d'en faire un conte exclusivement réservé aux adultes. Sur le concept, je dis oui.



Le style d'Anne Rice est limpide, entraînant et évocateur. Agréable à lire. Là encore je dis oui.



Le récit abandonne rapidement l'univers feutré et magique du conte de fée pour s'engager sur la voie trash et monotone d'un Purgatoire sexuel où, si vous n'êtes pas un(e) sado-maso refoulé(e), je doute fortement que vous preniez votre pied, passés les deux premiers chapitres. Là je dis warning.



Des êtres humains, hommes et femmes, devenus objets des (sé)vices et des détraquements sexuels compulsifs d'une caste aristocratique dégénérée, à la longue ça ne m'a pas donné beaucoup de plaisir mais m'a plutôt fait ressentir une sourde répulsion. Là, je dis non.
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Les chroniques des vampires, tome 2 : Lesta..

Louis nous avait dépeint un être presque diabolique, tentant de conserver une emprise constante sur ceux qu'il engendre. C'est un vampire sombre et inquiétant, manipulateur, capable de survivre à deux tentatives de meurtre violentes dont on apprenait à se méfier dans "Entretien avec un vampire" (1976).

"Lestat, le vampire" (1985), c'est une nouvelle histoire, une nouvelle perspective beaucoup moins tranchée et surtout échappant au regard particulier de Louis : c'est le point de vue de Lestat lui-même qui se révèle dans ce second tome.



Au travers de son histoire, de sa vie d'humain à nos jours, Anne Rice fait le portrait d'un homme puis d'un vampire complètement différent de ce que Louis avait pu nous raconter. Un homme agréable en quête de succès aux côtés de son meilleur ami Nicolas de Lenfent, un fils attentionné et aimant à l'égard de sa mère Gabrielle, un vampire passionné et charismatique après avoir croisé la route de Magnus. Notre regard change complètement et il devient difficile de ne pas aimer ce vampire.

Son existence est particulièrement riche en événement marquant, tout est travaillé que ce soit au niveau du contexte, de la psychologie des personnages ou encore de l'histoire et des événements. Son amour intense voire fusionnel pour sa mère et son meilleur ami, ses désillusions, ses espoirs, ses envies nous saisissent et nous emportent aux côtés de ce personnage depuis longtemps devenu emblématique. Lestat se met ici totalement à nu et va même jusqu'à partager le secret de l'origine des vampires.



Anne Rice maitrise son sujet, elle sait où elle va et produit ici un segment supplémentaire pour son univers sans jamais tomber dans le piège des suites ratées. L'histoire est originale, solide et logique, bien loin des structures figées, de ces moules préfabriqués dans lesquels beaucoup d'auteurs et d'auteures produisent leur romans vampiriques actuellement. La plume d'Anne Rice est tout simplement sublime, c'est un régal et on en redemande. Je reste un fan inconditionnel de cette auteure dont les écrits m'auront certainement marqué à vie.
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Les chroniques des vampires, tome 1 : Entre..

Plus guindé que Jacquou le Croquant mais plus sensible que Vlad L'Empaleur, c'est le vampire d'Ann Rice.



Il s'appelle Louis. Rencontré par hasard dans un bar, un jeune journaliste tient le scoop du millénaire, avec l'interview d'un vampire.



Ce dernier lui raconte le drame de sa vie. "Tu peux pas comprendre!" semble lui dire Louis qui ne se sent pas bien dans sa peau diaphane et pas seulement parce qu'il vient de passer le cap du bicentennaire.

Louis a des états d'âme. Il est devenu vampire malgré lui en Louisiane à la fin du XVIII ème siècle, à l'insu de son plein gré comme dirait l'autre dopé. Cela dit, en passant, devenir vampire décuple les forces et la vitesse de mouvements.



Mais, nous le découvrirons peut-être un jour, l'immortalité c'est la tuile!

Car elle se fait au détriment de l'humanité car il faut tuer pour rester immortel.



Dans un premier temps il faudra plaindre les habitants des bords du Mississsipi, déjà qu'il leur fallait supporter les moustiques, mais se coltiner un, deux voire trois vampires, c'est à dire trois meurtres par jour, pendant soixante-dix ans... Mais, c'est la magie du roman ou son manque de crédibilité, ils ne s'en apercevront pas.



Un livre de genre de bonne facture, bien écrit, avec des scènes mémorables mais l'aspect mélodramatique peut ternir cette oeuvre d'influence gothique.
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Les Infortunes de la Belle au Bois Dormant,..

Il aura fallu à Anne Rice une sorte de courage, ou tout au moins de l'audace, pour se lancer, il y a de cela plus de quinze ans, dans une saga de romans fantastiques érotiques quand son public était habitué à des sagas vampiriques. Sans parler du fait qu'à cette époque le mummy-porn était encore loin de déferler dans les rayons de nos librairies. La maison d'édition Michel Lafon, en rééditant l'an passé la trilogie, a visiblement nourri l'espoir de surfer sur sa vague.



Quand débute ce troisième et ultime tome des "infortunes de la Belle au Bois Dormant", la Belle est toujours une esclave, sur ce point, rien de nouveau sous le soleil. Ce qui est nouveau, par contre, c'est le décor car nous quittons le Moyen-Age "fantasy" qui servait jusque là de cadre traditionnel au conte de Perrault revisité pour nous transporter dans un autre univers chéri des conteurs : l'Orient.



La "Belle au Bois Dormant by Anne Rice" prend donc derechef des allures de "Mille et Une Nuits" et c'est dans le palais d'un sultan que vont se poursuivre les tortures auxquelles sont soumis la Belle, le Prince Tristan et leur compagnon Laurent. Au coeur du harem, la Belle va ainsi connaître d'autres formes de soumission.



Mon avis sur cette série est assez linéaire d'un tome à l'autre. Je décroche assez facilement et n'étant pas du tout attirée par l'univers SM, je me lasse, tout simplement. L'écriture d'Anne Rice est très voluptueuse et ça se lit bien mais mon intérêt s'est souvent perdu en route, voire a survolé quelques chapitres...
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Les chroniques des vampires, tome 2 : Lesta..

Maintenant que j'ai lu les six premiers tomes des Chroniques, je peux me permettre de dire que ce roman est le meilleur de la saga, et mon préféré. Objectivité ? Quésaco ?

D'ailleurs, j'ai un peu envie d'oublier les quatrième et cinquième tomes qui ont terni le personnage de Lestat à mes yeux...



Ce roman est parfaitement compréhensible sans avoir lu "Entretien avec un vampire" (qui est quand même un chef d’œuvre que je recommande) et peut être lu comme un one-shot, pas besoin de se jeter sur la suite. Conclusion à ce blabla : s'il n'y en avait qu'un à retenir et à lire, c'est celui-ci !
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Les chroniques des vampires, tome 1 : Entre..

1976, date de la véritable création des vampires d'Anne Rice, et un autre monde que le nôtre, si on compare avec la dernière saga vampirique à la mode, Twilight ! Non mais sans blague, c'est quoi ces vampires Mrs Meyers, même si j'apprécie votre plume ! Non mais c'est quoi ces vampires de pacotille ! Installés dans l'éternité comme dans un moulin, comme si c'était facile d'être immortels, mangeurs de pumas frais et de caribous, ne craignant pas le soleil, même à Miami, beaux comme des astres, plus rapides qu'Husain Bolt et grimpeurs de murs d'escalade à la vitesse de la lumière, et ils n'ont rien à payer pour tout cela, Mrs Meyer ! Mais cela doit se payer ! Cela doit se payer !

Les vampires d'Anne Rice, c'est une autre histoire. Très enclins à la dépression, ils sont véritablement enfermés dans la nuit, véritablement contraints à tuer par un instinct démoniaque, et véritablement inscrits dans l'éternité, ce qui finit par être insoutenable. C'est beaucoup plus intéressant, finalement. Car le vampire, quand même, c'est un élément sombre...

Anne Rice est de Louisiane. Le récit de Louis de La Pointe du Lac (diantre ! Quel beau nom !) commence en 1791, lorsqu'à la suite d'un drame familial, il croise la route du vampire Lestat ( la tête, l'ambiguité et le charisme de Tom Cruise, obligé...). Celui-ci le transforme...Pourquoi ? C'est une des questions que Louis passera l'éternité (enfin, 200 ans) à essayer de résoudre. Louis ne fait pas un vampire comme les autres...Il n'a pas perdu la totalité de son humanité, il ne parvient pas à assumer sa nature de vampire...Si cette nature existe, ce que lui rabâche Lestat, mais Lestat lui-même sait-il quoi que ce soit ? Louis est un vampire torturé en quête de lui-même, insatisfait, un esprit moderne, finalement, ce qui le sauvera peut-être...

Le questionnement de Louis est au cœur d'un récit extrêmement sulfureux, si l'on y regarde de près, et même de loin, d'ailleurs. (C'est d'ailleurs pour cela que je trouve le jeu de Tom Cruise tellement meilleur que celui de Brad Pitt dans le film, il pousse à fond l'ambiguité, le vice, tandis que Brad Pitt ne fait qu'effleurer les abîmes de Louis, on ne sent pas son désir de mort, de destruction et d'autodestruction) Donc Tom Cruise, euh, Lestat, pour occuper Louis, pour focaliser son intérêt et sa passion de vampire, va lui faire un enfant, si j'ose dire, mais le fait est là, c'est le premier couple homovampirique de la littérature...Bref, Lestat transforme Claudia, cinq ans, en créature des ténèbres et elle devient leur fille. Le récit tourne autour de ce cruel ménage à trois.

C'est un récit plein de mystères et de secrets, très très loin de Twilight, un conte pour adultes, à mon avis. L'histoire nous emmène de La Nouvelle Orléans à l'Europe et à la France du Second Empire, faisant entièrement abstraction du XXème siècle, jusqu'à la fameuse interview de Louis, qui sert de prétexte au roman, dans les années 1990. Tout est vu du point de vue de Louis, ce qui laisse la plupart des personnages principaux dans son ombre et sa propre folie. Qui sont vraiment Lestat, Armand et Claudia ? Que ressentent-ils, eux, à vivre cette sombre éternité ? Regrettent-ils, comme Louis, le soleil et la fièvre de vivre des humains ? Cela m'intéresse. Je tâcherai de lire la suite de la saga.
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Les Chansons du Séraphin, tome 2 : L'Épreuve d..

Ce livre est le tome deux d'une trilogie intitulée : Les Chansons du Séraphin.

Evidemment je n'ai pas lu le premier : trop facile …

Ce tome deux se décompose en deux parties.

Dans la première on découvre Toby O'Dare qui rencontre sa femme et son fils qu'il n'a pas vu depuis une dizaine d'année.

Dans la seconde, j'ai cru deviner que celui-ci est devenu un allié des Anges pour effectuer des "missions" sur le plan terrestre.

Ancien tueur et joueur de luth, nous le retrouvons au XVIe siècle à Rome pour enquêter sur un médecin empoisonneur.

Si j'ai à peu après adhéré à la première partie, je ne peux en dire de même pour la seconde qui m'a profondément ennuyé, pour rester poli. Exception faite vers la page 116, ou j'ai découvert de belles réflexions sur la spiritualité. A part ça pas grand-chose, j'ai sauté pas mal de lignes pour arriver plus vite à mes fins. Est-ce dû au fait que je n'ai pas lu le premier ? Pas sûr.

Je n’ai pas lu le premier et bah je ne lirais pas le troisième, lalalère.

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Les chroniques des vampires, tome 1 : Entre..

Enfin! Je découvre le talent d'Anne Rice qui est bien mérité!

Entretien avec un vampire est un film que j'ai regardé des dizaines de fois durant mon adolescence! Avec un tel casting (Brad Pitt, Tom Cruise, Christian Slater, Antonio Banderas) c'était le rêve de toute midinette des années 90 !



J'ai achété le livre je ne sais plus quand.. il y a très longtemps.. soit chez un bouquiniste, soit il y a plus de 15 ans, car il y a encore l'étiquette en francs sur la couverture! (38 Francs!). Il rouillait dans ma PAL depuis des années, prenant la poussière... Pourquoi ai-je autant attendu? bonne question.. La flemme de me lancer certainement!



Puis à force d'en entendre parler, de voir notamment Koré relire les tomes (Anne Rice étant une de ses auteurs préférées de tous les temps), Halloween approchant... je me suis décidée à le sortir !



Quelle ne fut pas ma surprise en réalisant que ce livre était découpé en 4 parties seulement. Pas de chapitres. C'est Louis de la Pointe du Lac qui raconte son histoire à un journaliste de la Nouvelle Orléans. Il lui raconte comment il est né vampire en 1791 et l'histoire qu'il a vécu en deux siècles. Je ne reviendrai pas plus sur l'histoire car j'imagine que la plupart d'entre vous la connaissent par l'un des deux médias cités plus haut.



Entretien avec un vampire c'est d'abord la rencontre de différents vampires, tous interessants et nous permettant de découvrir différents aspect de cette créature, mais aussi un voyage dans le monde, et un style recherché.



Anne Rice arrive avec brio à nous décrire un panel de vampires, nous montrant leur façon d'appréhender la vie, qui ne cesse d'évoluer tout au long de leur immortalité! Les questions que certains se posent, leur façon de tuer, de se nourrir, de vivre... j'ai aimé TOUS les personnages! Anne Rice fait un travail remarquable sur leur psychologie, et on retrouve d'ailleurs de nombreuses références dont se sont inspirés les auteurs d'urban fantasy/bit-lit.



Louis est un vampire mélancolique, tourmenté, qui vit dans l'incompréhension de son espèce, et qui cherche à savoir si le vampire est lié à la religion, ce qui va d'ailleurs devenir sa quête principale. C'est un personnage qui peut agacer car il se plaint souvent, se sent incompris.



Il va croiser plusieurs vampires dans sa vie, certains l'accompagnant pendant des décennies!



Le premier vampire à entrer dans la vie de Louis est bien sûr son créateur : Lestat! Un personnage complexe, le genre de protagoniste que l'on aime détester! Il est vile, joueur avec ses victimes, égoïste, cruel, mystérieux.. Mais petit à petit, on va aussi voir ses faiblesses, et il a réussi à m'attendrir et le craindre en même temps ! J'ai hâte de découvrir son histoire dans le tome 2.



Ensuite, il y a Claudia, la tendre Claudia au caractère bien trempé! Transformée à l'âge de 5 ans, elle est coincée dans ce corps. Elle mûrit, mais souffre de ne pouvoir connaître les plaisirs adultes. Fille mais aussi amante (au sens propre) de Louis, elle fait de sa vie une tumultueuse aventure. Elle vit de haine pour son créateur qui l'a transformée en vampire. C'est incroyable comme les scènes où elle est en colère sont bien écrites, on en vient à oublier que ce n'est qu'une enfant!



Enfin, un autre personnage charismatique de la saga : Armand! Epoustouflant, le vampire attirant! Il a plus de 400 ans, il est mystérieux, il veut apporter du bon à Louis, en dépit de décisions qui les briseront. Il est intriguant et j'aimerai aussi en savoir plus sur lui! Il m'a beaucoup plu!



J'ai aussi aimé Santiago et Clemence, des personnages qui vont bouleverser la vie de Louis et Claudia.



Mais qu'aurait été mon appréciation sans la superbe plume d'Anne Rice! Elle m'a emportée dans un autre siècle grâce à un langage recherché, aristocratique, permettant de placer Louis dans son époque. Louis prend le temps de nous raconter ce qu'il a vécu, agrémentant son récit de nombreuses descriptions (qui peuvent déplaire à certains lecteurs non friands de ça) mais également en nous décrivant à merveille les villes et régions qu'il a traversés par sa quête de Vérité.



On démarre dans sa ville natale, puis à la Nouvelle Orléans, les Carpates (Terre de Dracula que je dois lire un jour),Paris... Les descriptions des lieux et des voyages sont parfaits! J'ai imaginé toutes ces contrées, les maisons dans lesquelles Louis habitait, les lieux publics comme le Théatre des Vampires... Je ne me suis pas du tout lassée de cette lecture!





Ce roman est à la fois terrifiant, mystérieux, sensuel, il m'a permis de lire enfin du "vrai vampirisme" et je compte bien continuer la saga dès le mois prochain!









Un mot sur le film :



Je l'ai revu au fil de ma lecture, et je l'ai trouvé très fidèle au roman, sauf quelques scènes que le réalisateur n'a pas pris en compte (comme le passage avec l'ami humain de Lestat, ou bien Babette...) mais cela n'a pas gêné le fil de l'histoire! La fin diffère aussi légèrement, mais rien de bien choquant! Malgré les nombreux visionnages que j'avais déjà fait, j'ai été complètement bluffée par le jeu d'actrice de Kirsten Dunst! Elle était vraiment incroyable, surtout à l'âge qu'elle avait quand elle a tourné ce film, et les scènes qu'elle devait interpréter! La fameuse scène où elle se coupe les cheveux est juste incroyable (je me répète mais c'est le seul terme qui me vient à l'esprit!) Ce film n'a pas mal vieilli, et je suis restée midinette.. Je bave toujours devant Brad Pitt et Christian Slater ;)

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La saga des sorcières, tome 1 : Le lien maléfique

Challenge Pavés 2014-2015



Ce premier tome de la Saga des Sorcières Mayfair est une relecture. Voilà des années que j'avais dévoré ce roman sans jamais conclure la trilogie avec les tomes suivants. Avec le Challenge Pavés, c'est l'occasion pour moi de redécouvrir et achever ces romans de mon auteure fétiche.

Anne Rice explore régulièrement le monde fantastique et réinvente à sa manière diverses créatures ou légendes. Avec cette saga, elle s'intéresse au cas des sorcières.



"Le lien maléfique" (The Witching Hour) est le premier tome de cette trilogie, sorti en 1990. Il délaisse l'univers des vampires pour développer une saga familiale fantastique. L'histoire des Mayfair remonte loin alors que la chasse aux sorcières se pratiquait encore en Europe au 16ème siècle. De génération en générations, la lignée principale des Mayfair a engrangé richesse et pouvoir par le biais d'un pacte avec une entité mystérieuse. Un pacte dont l'héritière actuelle doit s'acquitter.



J'ai adoré me replonger dans le récit de cette famille unique. Si les drames et les moments heureux se succèdent comme dans toutes familles, il n'en reste pas moins que les évènements qui ponctuent leur histoire suscitent un vif intérêt. Anne Rice nous emmène pas à pas dans les méandres de cette histoire maudite. Grâce au légendaire Talamasca, on a accès à l'ensemble de la chronologie sous la forme d'un dossier, résultat de siècles d'observations et d'un travail de synthèse monumental par Aaron Lightner. Une narration particulière qui introduit parfaitement bien ces retours vers le passé.



J'aime beaucoup les sagas familiales, voyager dans le temps au cœur d'une même famille, et je dois dire qu'avec ce récit, Anne Rice me comble. S'ajoute à cela la richesse de sa plume qui décrit tout merveilleusement bien. On vit vraiment les évènements, on parcourt les lieux sans difficulté tant l'imagination n'a que peu de travail à faire. Le petit plus est au niveau des descriptions de la maison des Mayfair, l'architecture, la composition, les matières, l'agencement, tout est précis et on n'a qu'une seule envie, y être pour de vrai.



Du très bon Anne Rice dont j'ai hâte de découvrir la suite. Petit à petit je vais rattraper mon trop grand retard dans la bibliographie de cette auteure dont je ne me lasse pas et admire la plume.
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Les chroniques des vampires, tome 1 : Entre..

Un classique de la littérature vampirique que je voulais découvrir . Louis, un vampire, raconte son histoire à un jeune journaliste, de sa transformation à la Nouvelle Orléans jusqu'au moment présent, en passant par l'Europe de l'est et Paris. C'est un récit avec une atmosphère assez particulière car Louis passe beaucoup ( trop !) de temps à s'interroger sur sa nature. Je n'ai pas trouvé les personnages très attachants, peut-être un peu plus à la fin quand même mais j'ai passé un bon moment de lecture, notamment quand il y avait un peu d'actions. Parce que le défaut de ce roman pour moi c'est la lenteur du récit, le manque de rythme et les discussions qui tournent sans cesse en boucle entre les vampires. Cependant dès qu'ils bougent un peu et découvre un nouvel endroit ou de nouvelles personnes, c'est tout de suite intéressant ! Et puis les dernières pages ne peuvent laisser indifférentes, on a envie de savoir ce que vont devenir les vampires ensuite. Il ya de quoi faire si j'en crois le nombre de tomes...

Challenge Mauvais genres 2021

Challenge auteures SFFF 2021
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Les chroniques des vampires, tome 1 : Entre..

Une fois n'est pas coutume, j'ai découvert le film avant le livre. J'étais allée voir le film au cinéma parce que Tom Cruise jouait dedans et j'avais eu un peu les jetons (ne me jetez pas la pierre, Pierre, je n'avais que treize ans).



Mais j'avais surtout été envoûtée par le film et j'ai très vite eu envie de découvrir le livre. Livre que j'avais dévoré, adoré, porté aux nues... et qui est probablement à l'origine de mon goût prononcé pour les histoires de vampires.



Je suis tombée sur le bouquin il y a peu lors d'un marché du livre d'occasion et je n'ai pas résisté aux yeux de Tommy sur la couverture.



Je ne sais pas si c'est l'effet «madeleine de Proust» ou « retour vers le futur» ou si c'est le bouquin qui est vraiment bon mais je me suis éclatée pendant cette re-lecture. Je n'avais quasiment rien oublié, c'était comme de retrouver un vieux pote perdu de vue et qui n'a pas changé.



J'ai toujours trouvé Louis aussi transparent et agaçant et Lestat absolument magnétique.

L'histoire est captivante et superbement écrite. Je ne me suis pas ennuyée une seconde. Si la première partie, très fantasy mignonne, est sympathique, c'est la seconde partie, plus sombre, qui m'a le plus enthousiasmée. J'ai particulièrement aimé l'épisode parisien.



En bref, cette lecture a été une cure de jouvence et une pinte de bon sang ! (c'est une blagounette facile mais il fallait que je la fasse !).
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