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Citations de Annette Hess (33)


Comment justifier ces jours hors du temps, hors de l'homme ? Comment justifier l'abominable, l'inhumain ? Que faire de sa culpabilité ? Comment réparer l'irréparable ?
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Ils veulent qu''on les console
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Sissi avait une relation toute simple à Dieu, ils se laissaient mutuellement tranquilles.
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Vous voyez vos soupçons confirmés, monsieur Miller, n’est-ce pas ?! Vous qui dites toujours que chacun d’entre nous, dans ce pays, était impliqué. À part peut-être vos collègues du ministère public…

— Oui, c’est ce que je pense, l’interrompit David. Jamais ce “Reich” n’aurait pu fonctionner comme il l’a fait si la plupart des gens n’y avaient pas adhéré
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Le président de la cour se pencha en avant.

— Monsieur Wilk, vous étiez dans la pièce lorsque l’accusé faisait ces injections ?

— Oui, à cinquante centimètres ou à un mètre de lui.

— Qui y avait-il d’autre, dans cette pièce, à part vous et l’accusé ?

— Le second croque-mort.

— Combien de personnes ont été tuées de cette manière en votre présence ?

— Je ne les ai pas comptées, mais je dirais entre sept cents et mille. Parfois, les injections avaient lieu tous les jours, du lundi au samedi, parfois deux ou trois fois par semaine.

— D’où venaient les victimes ?

— Du block 28, dans le camp. Un jour, on a amené soixante-quinze enfants, entre huit et quatorze ans, qui venaient on ne sait d’où en Pologne.

— Et qui a tué ces enfants ?

— L’accusé, celui-là. Avec l’aide de l’accusé numéro 18. Avant de commencer, ils ont donné un ballon aux enfants, avec lequel ils ont joué dans la cour, entre les blocks 11 et 12.
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Non. D’ailleurs, c’est impossible. Tu n’as au­­cune idée de ce que je sais, de ce que j’ai entendu. Des choses inconcevables qui se sont passées là-bas. Des crimes abominables que ces hommes ont commis !

— J’imagine.

Le visage de Jürgen était dur, soudain. Il lui lança un regard froid, puis se détourna. Voilà à quoi il ressemblera quand il sera vieux, se dit-elle. En cet instant, elle le méprisait.

— Non, justement, c’est inimaginable ! Tu n’es pas venu une seule fois assister à l’audience. Tu ne m’as pas demandé une seule fois ce qu’avaient vécu ces gens. Tu crois qu’ils ont envie qu’on leur rappelle leurs souffrances ? Pourtant, ils viennent ! Ils sont là, dans cette salle où il fait toujours trop chaud, dans la lumière trop vive des projecteurs. Avec ces salauds dans leur dos, assis jambes écartées dans leurs beaux costumes, qui rient et se détournent, et qui disent : “Tu mens ! C’est faux ! Pure calomnie !”, ou, pire encore – Eva se redressa, imitant le ton glacial de l’accusé principal : “Cela échappe à ma connaissance.” Et les témoins racontent comment ils ont été traités, comme des animaux, du bétail, de la vermine. Leurs souffrances, tu ne peux pas les imaginer, et moi non plus ! Les médecins se sont livrés à des expériences sur les détenus, des expériences médicales…
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Papa, dans ce camp, plusieurs milliers de personnes étaient assassinées chaque jour.

Eva constata avec surprise qu’il y avait comme un reproche dans sa voix.

— Qui est-ce qui a dit ça ?

— Les témoins.

— Après toutes ces années, la mémoire joue parfois des tours.

— Tu ne crois quand même pas que ces gens sont des menteurs ?

Eva était effarée. Elle avait rarement vu son père aussi buté.
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C'était il y a vingt ans. Quand nous avons compris ce qui se passait, c'était trop tard. Nous ne sommes pas des héros, Eva, nous avions peur, nous avions des enfants en bas-âge. On ne se rebellait pas si facilement à l'époque, on ne peut pas comparer avec aujourd'hui.
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Comment un homme pouvait-il vivre avec la responsabilité d'avoir causé la mort de plusieurs milliers de personnes ?
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Ce n'est pas le Mal ou je ne sais quel démon. Ce sont des gens ordinaires. C'est ça qui est terrible.
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Tu sais, dit-elle à David en lui décapsulant une bouteille de bière, j’ai une petite chambre ici, à l’intérieur, dit-elle en désignant le haut de son ventre, juste sous le cœur. J’ai mis tout dedans, puis j’ai éteint la lumière et fermé la porte. Cette petite chambre, quand elle me fait mal, je prends une cuillerée de bicarbonate de soude. Je sais qu’elle est là. Mais, heureusement, j’ai oublié ce qu’il y a à l’intérieur. Cinq russes ? Dix ? Le cadavre de mon mari ? Combien d’enfants morts ? Aucune idée. La porte est fermée, la lumière éteinte.
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Ce qui ressortait de la plupart des articles, c’était qu’il fallait tirer un trait sur le passé. Les vingt et un accusés étaient de gentils grands-pères ou pères de famille, de braves citoyens travailleurs qui avaient traversé le processus de dénazification sans se faire particulièrement remarquer.
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Un instant plus tard, installés autour de la table du séjour, ils contemplaient le volatile fumant. Les roses jaunes de Jürgen trônaient dans un vase en cristal, comme une offrande funéraire.
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Le procureur se rassit. Miller était trop fougueux, trop obstiné.La rumeur courait que son frère était mort dans ce camp. Si c’était vrai, ils avaient un problème. Ils devraient le remplacer, car il manquait d’impartialité. D’un autre côté, ils avaient besoin de jeunes gens engagés comme David Miller qui passaient leurs journées et leurs nuits à étudier des milliers de documents, à comparer les dates, les noms et les faits…
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On aurait dit que des jambes d'enfants essayaient de porter un corps d'adulte.
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Le Polonais ne pensait pas que les Allemands soient en mesure de rendre la justice eux-mêmes.
- C’est un procès-spectacle qui sert juste à apaiser votre conscience.
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Un des huissiers amena avec l’aide d’un technicien un chariot sur lequel se trouvait un appareil rectangulaire dont sortait, à l’avant, un court tuyau muni d’une lentille. On aurait dit un tank miniature sans chaînes. C’était un épiscope. Il y en avait un à l’école secondaire de filles, le professeur de géographie d’Eva s’en servait pour leur projeter des images de contrées lointaines. La plupart du temps, des sauvages nus devant leur hutte.
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Un journal de Hambourg apprit à Eva que c’était le jeune avocat d’origine canadienne David Miller qui était parvenu, juste avant l’ouverture du procès, à retrouver Joseph Gabor, témoin polonais de la première utilisation du Zyklon B. Ce gaz aurait été employé dans le camp pour tuer plus d’un million de personnes.
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« Quand l’herbe pousse sur une affaire, il faut toujours qu’un idiot de chameau vienne la brouter. »
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(Eva) – On me propose un travail. Interprète au tribunal.
- Oh, on dirait que c’est important.
- C’est pour le procès contre certains officiers SS qui ont travaillé dans ce camp.
- Quel camp ?
- Auschwitz.
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