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Citations de Anthony Lamacchia (57)


Et puis le diable n’a besoin de personne pour faire son boulot, il se débrouille très bien tout seul. On est peut-être des morts-vivants, mais on est surtout des musiciens.
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Ce qui était effrayant avec l’être humain, c’était qu’il pouvait condamner sa propre espèce pour sauvegarder une minorité asservissante et dispensable à sa survie et souvent pour des raisons absurdes, voire perfides.
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Imperturbables, sa femme et ses enfants avaient le regard fixe et aucune lueur dans leurs yeux, si ce n’est le reflet de l’écran qui mastiquait leurs rétines. Leur peau était laiteuse, décolorée par la luminosité crue du rétroéclairage.
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Le chevalier des embruns n'avait quasiment pas changé. Peut-être les traits un peu plus tirés, mais une carrure toujours aussi solide.
_ Je pensais que tu te serais empâté à vivre à la campagne lui lança Eugène en boutade de bienvenue.
_ De ce que je vois, il aurait plutôt fallu que je reste au château.
Les deux amis ricanèrent. Une poignée de main fraternelle avant que la gravité de la situation n'assombrisse leurs visages, déjà à peine éclairés par la lueur des torches.
_ Je ne veux pas savoir ce qu'on ta raconté, mais William est innocent, affirma Eugène.
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_ Qu'importe que je m'arrête des années. Tuer, ça ne se perd pas.
Il regarda les corps autour de lui, leur sang coulant à flots, nourissant la terre noire, déjà gavée par les guerres passées. Il en avait aussi sur les mains, sur ces vêtements, probablement sur son visage. Il ne ressentit rien pour ces hommes, mais le goût amer de la mort lui donna la nausée.
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_ Tu pourrais... ranimer son corps ? Par magie ?
Eugène avait cligné des paupières, revenant à lui et réfléchissant.
_ Eh bien oui... je crois que c'est possible. Elle a été rapidement mise en glace. Je pense qu'en greffant un œuf de fée dans son cœur et en « réparant » celui-ci, on régénèrera les organes abîmés et on pourra réanimer toutes ses cellules. Elle pourra respireret bouger à nouveau, mais ça ne sera pas Hélène sans son... âme.
_ C'est de la folie pure, avait répété Pelomis en levant les bras.
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Edward et Wilfried restèrent silencieux jusqu'à ce que le mort finisse son verre en deux autres gorgées et s'en resserve un autre. Edward remarqua que le liquide passait entre les côtes du cadavre et mouillait son fauteuil, mais le mort n'y prêta aucune attention.
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La vie est devenue un spectacle que l’on observe depuis son salon, sur une chaise, entre ses mains ; on ne regarde le monde qu’à travers un écran. Les réseaux sociaux, ironiquement, ont fini par nous déshumaniser. Nous n’existons plus que par les images que nous faisons voyager d’un écran à un autre.
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Il y eut un éclair et l'orage éclata. Le chevalier aperçut alors, dansla lumière vive de la foudre, les immondes créatures ailées qui les attaquaient, voletant autour d'eux tandis qu'ils fuyaient. Elles n'étaient pas plus grandes qu'une main humaine , le corps rugueux et gris, des pieds et des mains griffus, des têtes aplaties, des naseaux de serpent, des yeux dorés, de longues oreilles pointues et des petites dents comme des aiguilles distordues.
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Maeva se fit piquer par on ne saura jamais quoi et Wilfried se décrocha la jambe droite à partir du genou, le pied s'étant coincé à son insu sous une grosse racine. La jeune fille poussa un cri d'effroi mais le mort la rassura bien vite :
_ C'est rien, c'est rien. Ça ne me fait pas mal du tout... Regarde, je vais la remettre en place illico et il n'y paraîtra rien.
Aussitôt dit, aussitôt fait le cadavre saisit son mollet, l'extirpa de sous la racine et le fixa au reste de sa jambe
_ Voilà, ni vu, ni connu, dit-il en écartant les bras.
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Les humains ont besoin de monstres pour être dirigés.

Mais toi aussi, tu n'es plus le même. Tu es un chevalier de la couronne. Tu es un soldat. Tu as versé le sang, apporté la mort. Tu n'es plus le petit garçon qui jouait avec moi. Tu n'es plus ce jeune écuyer qui rêvait de marcher sur les traces de son père. Tu es un homme qui a vu la guerre.

Les tambours de feu, le fracas des épées, les cris de rage et de douleur... Flyd serra les dents et les chassa de sa tête.
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Edward tendit ses deux mains vers le petit tas de terre meuble. Il récita alors une incantation :
Isidore, noble grand chat de la lignée
Des félins bourgeois qui font des publicités,
Sort tout de suite de ce cercueil en carton
Et obéis-moi sans te plaindre d'un ronron.
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« Du sang...
Il en avait plein les mains.
Il venant de se prendre une balle en pleine figure.
- Regardez! Regardez! Il pisse le sang, cria-t-on devant lui.
Le choc lui avait mordu le visage et l’avait mis à genoux malgré lui. Il sentit comme une main glacée lui tordre les intestins alors que des ombres furtives s’agglutinaient devant ses yeux dans un chahut chaotique, engloutissant la lumière spectrale qui descendait du plafond. Il retint ses larmes tout en plaquant ses mains sur ses narines endolories. »
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Tremblant dans la pénombre, Joachim Nellus priait pour la dernière fois, redoutant les flots vengeurs qui allaient s'abattre sur lui. Les rayons de la lune se faufilaient à travers les interstices des volets pour le chercher. Il les entendit d'abord gratter aux murs et aux portes de la maison. Puis le bois craqua, les gonds cédèrent, le verre se brisa et les pas humides emplirent la bicoque, goutte à goutte. Et alors que la mort s'infiltrait dans la vieille habitation, Joachim Nellus, les yeux fixés sur la porte close de sa chambre, entendit les plaintes lugubres des cadavres monter vers lui, en remous mousseux, comme un lointain grondement de vague et d'orage prévenant une tempête. Il y eut un court silence... puis la dernière porte céda !

Balayée par un ouragan de fantômes hurlants !
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Mais impossible de s'arrêter de marcher. Malgré la culpabilité, malgré le dégoût de sa propre existence, Étienne restait mû par cet instinct de survie qui préférait la rassurante lâcheté à la juste autodestruction. Qu'importe que l'humain se sache mauvais ou néfaste, tant qu'il peut avancer, il choisira son égoïste conservation.
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Il fut un temps où aucun étranger arrivant au village n'en repartait vivant ou sans avoir été victime d'une malédiction. Heureusement, au fil des années, ces monstruosités n'ont cessé de diminuer, jusqu'à disparaître, sans raison précise : des chasseur de sorcières ? Un exode de nécromanciens ? La magie noire n'était plus à la mode ? Personne ne le sait.
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« Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Bienvenue !
Venez, venez,
Petits et grands,
Venez les enfants,
Traversez la nuit,
Et venez profiter de mon spectacle,
Je porte le maquillage qui masque mille visages,
Je suis le funambule qui marche sur le fil du temps,
La prestidigitation est mon art,
Le carnage est dans mes tripes[..]
Je ris à la vie, je souris à la mort,
On me reconnaît à mon nez rouge sang. »
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L’enfer des enfants, ce sont les mauvais parents.
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Les grilles du cimetière étaient grandes ouvertes, mais il n’en était pas moins désert. Il n’y avait même plus de fossoyeur depuis plusieurs années et n’étant plus entretenu, la mauvaise herbe avait camisolé les tombes, condamné les tombeaux, bâillonné les quelques statues d’anges et de saints ici et là, et étranglé les couronnes et les pots de fleurs destinés aux défunts. La pluie et le froid avaient gommé un certain nombre d’épitaphes dorées qui étaient devenues aussi blanches que de la craie. Les caniveaux étaient gavés de feuilles mortes noyées d’eau et les allées étaient partiellement couvertes de mousse d’où s’échappaient des ramifications squelettiques.
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Plus le malheur est grand, meilleur sera le livre. On ne fait pas de bons livres en étant heureux, il paraît. L'encre des meilleurs histoires est faite avec le sang et les larmes...
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