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Critiques de Antoine Catel (19)
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Incendie blanc

La petite soeur hante ces pages pétries d’amour. Trop tôt disparue, prise en étau au coeur de conflits qui la dépassait, celle dont la maturité transfigurait sa jeunesse s’est perdue, happée par des démons chimiques.



Peu à peu la personnalité de la petite soeur, son histoire mais aussi les remous familiaux sont révélés et l’on comprend au fil des chapitres ce qui a conduit à l’issue fatale.



Les chapitres alternent les récits fondateurs, la naissance, l’enfance, et l’enquête désespérée du frère pour comprendre le destin de sa soeur adorée.



L’amour transpire derrière chaque phrase , chaque tournure, un amour immense, à la mesure de la perte irrémédiable et du chagrin qui en résulte.





Antoine Catel dit l’engrenage et l’enfer de l’addiction, cette recherche douloureuse de l’incendie blanc, cette fulgurance que provoque la cocaïne. Il crie aussi ses regrets, sa culpabilité de ne pas avoir pu empêcher l’inéluctable.



Peu de textes restituent avec une telle intensité la force d’un amour inconditionnel, aussi aveugle que désespéré. Antoine Catel dans ce premier roman parvient à nous faire partager superbement la palette des émotions ressenties par le narrateur.







162 pages Calmann Lévy 4 janvier 2023

#Incendieblanc #NetGalleyFrance


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Incendie blanc

Elle est partie la petite sœur . Emportée par la cocaïne , elle qui était si brillante , si pleine de vie et qui n'a pas vu dans la découverte de la nuit parisienne l'enfer qui la guettait. Pour honorer sa mémoire , son frère lui rend hommage à travers une magnifique lettre.



Très beau roman , touchant, humain, empli d'amour et d'empathie.

Dans une chronologie échevelée , on retrouve tout l'univers de la petite sœur . Les parents, la fratrie, le Cameroun , les nuits parisiennes, les grands parents , les rencontres douteuses en détox, les études brillantes , l'addiction galopante, la spirale irréversible vers la mort .



C'est bien écrit et pour avoir une telle intimité , une telle connaissance de la petite sœur , il fallait bien un frère aimant, et doué pour l'écriture.

On notera la magnifique apparition du texte d'une chanson de Damien Saez , je veux qu'on baise sur ma tombe, qui est , si cela est possible , encore magnifié par son incorporation à ce beau texte.

Un livre choc, dur et d'un amour éternel.
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Incendie blanc

Elle est partie. Elle s’est endormie pour l’éternité. La petite sœur a quitté ce monde, laissant comme un vide, une béance… De son regard profond, ses traits doux, son sourire timide, ne restent que des souvenirs… Et la douleur de son absence…



Antoine Catel raconte avec ses mots, avec sa poésie, avec sa tonalité chevrotante, tout l’amour qu’il porte à sa petite sœur partie trop tôt, trop vite.



Il écrit cette âme tourmentée, cette petite flamme fragile qui s’est brûlée les ailes dans le paradis artificiel de la cocaïne.

Il écrit sa culpabilité, son incompréhension, ses réactions malhabiles.

Il écrit l’espoir, le combat, l’enfer et la solitude.



Le texte de ce grand frère qui ploie face la douleur est d’une grande pureté. La vague d’amour qu’il porte à sa sœur est aussi puissante que l’addiction qu’elle combat.



C’est beau, c’est émouvant et c’est triste à la fois… Ça prend aux tripes, ça remue et on se plaît à croire que ces mots lui rendent hommage et qu’elle vivra encore un peu à travers eux…
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Incendie blanc

Alors que le sujet de la dépendance à la cocaïne est rentrée tristement dans l'actualité depuis deux semaines, le premier livre d' Antoine Catel nous plonge dans la descente aux enfers de la mort par overdose de sa sœur.



L'auteur remonte le temps pour essayer de comprendre comment une jeune fille, qui n'est jamais prénommée, douée pour la musique et et les études médicales a pu basculer dans la défonce à la cocaïne.



Avec une plume aussi ciselée que poignante, l'auteur fait vivre et revivre sa sœur. Avec des mots toujours plus forts habitent chaque page et bousculent notre observation. Il dit la douleur, la perte et l'inéluctabilité de l'addiction, avec pudeur et sensibilité. Rarement, la descente aux enfers liée à la drogue n'aura été si bien évoquée au travers de la damnation, et la condamnation à mort.



Avec une émotion indéniable, Antoine Catel nous plonge dans cette spirale infernale, cette impossibilité d’arrêter la maladie qui dévore la tête et le corps.



Nourri de tristesse, ce livre bouleversant dégage paradoxalement une luminosité et une force de résilience inouïe.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Incendie blanc

Un texte au scalpel pour décrire l’addiction, Antoine Catel propose avec Incendie Blanc un hommage du narrateur à sa sœur qui s’est perdue, trop jeune, trop fragile et trop entière dans le nuage de la cocaïne.



La couverture de ce premier roman est d’une grande élégance à l’image de ce texte exigeant et émouvant. Roman d’amour dédié à une sœur aimée pour la vie mais brûlée par l’explosion de rails de cocaïne.



Deux cures de désintoxication, deux psychiatres en même temps, et pourtant dans l’appartement de Frédéric, « la petite sœur pour toujours » et overdose s’écrit ensemble ce jour-là.



Alors, le narrateur, frère si proche, si semblable, remonte le temps, décrit les rapports avec « la petite sœur pour toujours », son vécu dans le passé, ses perditions et ses essais pour s’en sortir. La famille est présentée avec ses forces et ses failles : le grand frère Francis, la sœur Sophie, le couple parental avec la mère qui gère son malaise par l’alcool et surtout, l’échec des adultes à protéger l’enfant plus fragile, plus sensible mais aussi plus exclusif, plus demandeur…



Seulement, au cours de la lecture, je me suis trouvée en décalage complet avec Antoine Catel dans l’interprétation du malaise de cette sœur, chère au cœur du narrateur. Car, pour moi, un trouble psychique fonde complètement les symptômes d’addictions et non l’inverse !



Il n’empêche ! Antoine Catel décrit formidablement bien cette descente, naît de la nécessité « de plus » pour se sentir vivre, se sentir libre pour oublier la peur qui attire comme un gouffre i et fait mal. Et, avec des êtres hors normes, c’est à hors normalité, il y a toujours un moment ou à un autre, la culpabilité de l’entourage qui se manifeste.



En chapitres courts, Antoine Catel gère les retours en arrière et décrit bien les délires de l’addiction et le passage de la fête à l’enfer ! Le leitmotiv produit son effet pour conter ce récit d’amour inachevé.



Un premier roman à la sincérité évidente et au style maîtrisé ! À découvrir
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Incendie blanc

Ce livre est un cri. Un déchirement. Mais c’est avant tout un magnifique roman d’amour et si les mots d’Antoine Catel m’ont fait souvent pleurer, je ne regrette pas d’avoir dégusté jusqu’à la dernière goutte, le miel si tendre et si poétique de sa superbe écriture.

L’incendie blanc, c’est l’explosion de la cocaïne dans le cerveau, cette drogue puissante qui fait passer d’un état euphorique à un état de dépression, enfermant le toxicomane dans le cercle de l’addiction.

En perdant sa sœur cadette qui a succombé à une overdose, Antoine, le narrateur raconte dans ce roman le poème que furent les 22 années qu’il a passé auprès d’elle. Car entre joie et douleur, entre bonheur et désespoir, le lien fort qui les unissait n’a jamais été rompu.

Il nous parle, avec des mots bouleversants, d’un être d’exception comme on en croise rarement dans sa vie.

« La petite sœur était une savante mixture d’alchimiste, un mélange de douceur et de fierté, de timidité et de frasques, de naïveté et de profondeur, de légèreté et de sagesse. »

Une enfant tellement mûre qu’en Afrique, où elle est née, on l’appelait la petite vieille.

« Et la petite sœur demeure absolument drapée dans cette vieillesse dont elle ne peut se défaire et qui l’auréole de l’attrait de ces mystères, entiers parce qu’ils sont humains.»

Après la mort du père, la mère quitte l’Afrique et revient à Paris avec ses quatre enfants, auprès de ses parents médecins. Mais une mauvaise rencontre la rend alcoolique et suicidaire. La petite sœur, sa fille cadette, malgré ses études de médecine et sa passion pour le piano, entre en conflit avec elle et n’en sortira jamais. La maladie de l’addiction va alors s’insinuer en elle, sans que personne ne parvienne à l’aider.

Un roman-choc douloureux mais tellement beau qui allie si bien le réalisme du parcours de cette jeune droguée et l’émotion de ceux qui la voient partir.

Le souvenir de « la petite sœur » restera ancré dans ma mémoire de lectrice et son destin tragique me touchera encore longtemps.

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Incendie blanc

J’ai juste envie de remercier l’auteur, en fait.



Merci de raconter le deuil avec autant de beauté.

D’autopsier la perte avec une poésie si inoubliable.

D’évoquer les dangers de l’excès et les pulsions de vie avec une infinie tendresse.



Un roman magistral, un cri des abysses de l’âme.
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Incendie blanc

Lu dans le cadre de la sélection 68premières fois et une belle découverte malgré un sujet difficile, éprouvant. Un beau titre pour parler du fléau de la drogue, pour la personne addicte mais aussi pour son entourage.

Le narrateur adresse une belle lettre d'amour à sa sœur, qui est plus jeune que lui mais qui a été toujours considérée comme une vieille. "Toute sa vie la petite sœur a été vieille. Ça avait démarré très tôt. Dès le moment où, au fond de la brousse africaine, on avait commencé à la surnommer “la vieille” à cause de son drôle de regard, vieillir était devenu plus inéluctable pour elle que pour les autres Hommes."

Un texte qui bouleverse, bouscule, émeut, fait venir les larmes car avec une belle écriture, l'auteur nous raconte la vie de sa jeune sœur, ses espoirs, ses amours, ses addictions, ses tentatives de s'en sortir... L'auteur nous parle sans concession, de l'engrenage de la drogue, de cet incendie blanc qui jaillit quand on se fait une ligne de blanche. Il culpabilise aussi face à ses non réactions face aux appels de sa sœur, appels ou pas d'ailleurs.

Je pense avoir rarement lu un texte qui nous parle si abruptement de la cocaïne.

Et que les paroles d'une chanson de Damien Saez , "je veux qu'on baise sur ma tombe" en exergue et en bande son de ce texte correspond bien.

Un premier roman coup de poing, cri mais aussi un bel hommage à sa petite "vieille" sœur.

Une lecture éprouvante, bouleversante mais aussi un si beau témoignage et hommage de l'amour pour une sœur.

#Incendieblanc #NetGalleyFrance
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Incendie blanc

Ce récit est une lettre d'amour d'amour d'un frère à sa sœur trop tôt disparue emportée par son addiction à la drogue.



Cette petite sœur, si belle, si brillante, si sensible, si fragile n'a pas su exister dans ce monde. Étudiante en médecine, sœur cadette adorée de tous, elle ne se sent pas à sa place. Trop de démons en elle.



C'est alors qu'elle plonge dans les fêtes des nuits parisiennes et qu'elle commence les drogues douces puis dures comme la cocaïne. Elle a beau réaliser sa chute et aller en désintox rien n'y fait. Elle devient addict.



Peut-être que son enfance et les drames qui ont frappé leur famille ont fragilisé "petite soeur" peut-être que non ? Il est toujours difficile de comprendre la descente aux enfers de nos proches. De savoir pourquoi leurs démons les consument à ce point.



Cette descente aux enfers apporte à petite sœur l'illusion d'un instant de bonheur qu'elle cherche à retrouver sans cesse quitte à se perdre complètement.



L'auteur, dans ce récit autobiographique, livre un pan de sa vie qui relève de l'intime. Il oscille entre espoir, culpabilité et incompréhension mais surtout il écrit tout l'amour pour cette sœur qui n'a pas su trouver sa place dans ce monde.



Une lecture exigeante et poignante qui nous prend aux tripes !



Lecture faite dans le cadre des @68premieresfois
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Incendie blanc

Ce récit d’une vie gâchée, pétri d’interrogations plus que de certitudes, de regrets et de culpabilité me laisse perplexe.

D’un côté, je retiens un amour profond qui lie le narrateur à sa jeune sœur, brillante, sensible, amatrice de fêtes, à la vie ruinée par son addiction à la cocaïne.

Je retiens également la peinture très vraie des univers parallèles dans lesquels gravite la jeune femme, où la vie quotidienne, familiale, estudiantine et celle de la drogue fonctionnent sans se rencontrer ; de même, je me rappellerai la bataille qu’elle livre (et tout le monde autour d’elle, tant il s’agit d’un combat de groupe) pour se désintoxiquer.

D’un autre côté, je n’ai pas apprécié les innombrables formules qui parsèment le récit, je n’en ai compris ni le sens ni la raison d’être dans le récit et elles ont parasité ma lecture en me faisant hausser le sourcil tant elles m’ont paru absconses.

Ce livre voyage dans le cadre des 68 premières fois, merci à l’équipe pour cette belle aventure et ses découvertes enthousiasmantes (ou pas).

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Incendie blanc

Un premier roman poignant qui certes relève de l'intime mais témoigne d'une qualité d'écriture indéniable.

« Car si j’avais d’abord refusé de le concevoir, il se trouve qu’elle avait tout façonné dans ma vie : elle était une exigence nécessaire qui avait créé un monde ».



Dans ce premier roman Antoine Catel raconte l’histoire de sa petite sœur, son combat contre l’addiction avec la cocaïne : elle a érigé un monde emprunté, factice dans lequel elle avait son propre dialecte, celui de la dépendance.

Son âme sensible, tourmentée devait se réfugier dans le chimérique, l’illusion d’un paradis. La cocaïne permet une transgression, libère cette âme en détresse qui a besoin d’être comprise.



Elle lui permet de s’exprimer, de lutter contre ses doutes, sa culpabilité.

Le monde qui l’entoure a perdu de son caractère inestimable. Elle bascule parce qu’en colère, parce anéantie par les pertes, parce qu’elle est une supercherie pour sa mère en détresse alcoolique.



Ce monde artificiel et chimique, celui de la cocaïne, va lui permettre d’accéder à une plénitude, d’être hypnotisée pour un temps.

Ce temps qui devra devenir éternel, qu’il faudra remonter de manière vital, rajeunir à chaque prise de rail de coke.

Cette illusion est entretenue dans un premier temps par des moments de défonces qui la transcendent. La déflagration de la cocaïne dans le cerveau, cet incendie blanc, fait exploser chaque synapse pour faire renaître l’insouciance et retrouver la voie dans les méandres de ses tourments et son désespoir.

Mais ces dernières deviendront très vite un besoin vital et elle sera « esclave de sa peine comme de son soulagement ».



Et il y a ce grand frère qui oscille entre l’espoir, la culpabilité et l’incompréhension.

Outre le fait que cet acte d’amour est poignant, on ne peut que saluer la qualité des formulations et de l’écriture de l’auteur. Le lien qu’il entretenait et entretient avec sa petite sœur qu’est la poésie est magnifiquement mis en exergue.

Certains d’entre vous auront peut être une réticence à entrer dans cet écrit qui relève de l‘intime mais laisser vous porter par ces mots.

Un hommage bouleversant.



« Je veux que ces pierres te chantent la jolie mélodie des vagues, petite sœur. Le monde n’est toujours pas plein de poésie ni de musique… ni de roses. Il est tout entier empli d’un peu moins de toi » .



« Elle est morte cernée par ses rêves inachevés ».



« Son futur resplendissait de l’ivoire des promesses ».



« La paix est terminée, place au festin de l’âme. La petite sœur est dévorée de l’intérieur ».






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Incendie blanc

Bel hommage à une jeune sœur morte d'une overdose.

La petite sœur avait été comblée de dons à la naissance, tout lui réussissait mais son entourage n'avait pas perçu ses failles. Certainement capricieuse dès son plus jeune âge, ses sautes d'humeur n'étaient pas prises au sérieux. L'appellation "la vieille" dont les Africains du village de sa petite enfance l'avaient affublée, l'avait sans doute marquée.

De courts chapitres font alterner l'enfance africaine, les failles de la famille après la mort du père, la vie estudiantine et ses fêtes, la grande bourgeoisie avec les grands-parents, l'alcoolisme de la mère. Tout ce qui, dans sa famille dysfonctionnelle, mis bout-à-bout, a entraîné la petite sœur dans la spirale de l'addiction, malgré l'amour inconditionnel du grand frère.

En règle générale je n'aime pas beaucoup ce genre de récit qui sert de thérapie à l'auteur mais je dois bien reconnaître que l'écriture est belle et que ce texte est poignant.

#Incendieblanc #NetGalleyFrance
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Incendie blanc

Le premier roman d'Antoine Catel rend hommage à celle qui restera sa petite soeur « pour toujours » et raconte avec sensibilité un deuil impossible à faire.


Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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Incendie blanc

Antoine Catel nous livre ici l'amour immense qu'il portait à sa petite sœur, belle, aimée, brillante, disparue d'une overdose à 22 ans. Il cherche à comprendre l'énigme de celle qu'il nomme tout au long du texte "La petite sœur" avant de nous révéler son prénom à la toute fin du texte.



A cause de l'intensité de son regard, la petite sœur avait été surnommée "la vieille" par les africains du fond de la brousse où la famille vivait à sa naissance, elle avait "une infinie vieillesse dans le regard " , Dès sa naissance, elle a été différente. "Toute sa vie la petite sœur a été vieille".



Antoine Catel a mis du temps à considérer l'addiction de sa sœur comme une maladie, pendant longtemps, démuni face à sa descente aux enfers, il ne voyait pas qu'elle souffrait le martyre. Il raconte le désarroi de la famille, les comportements inadéquats, sa propre culpabilité d'avoir conforté sa sœur dans le fait que la consommation de cocaïne était quelque chose de normal. Il revient sur le conflit de sa sœur avec leur mère que la jeune femme pensait résoudre avec la cocaïne, sur sa fragilité, sur son enfance massacrée par les problèmes familiaux, sur sa volonté d'arrêter de s'autodétruire et sur son combat contre son addiction avec deux internements quasiment successifs. Il raconte l'incendie blanc, explosion de la cocaïne dans le cerveau.

Le lien entre le narrateur et sa petit sœur au sein de leur fratrie de quatre enfants est d'une absolue beauté, la littérature tient un rôle important dans leur relation avec échange de livres annotés, avec des poèmes écrits par la jeune fille à son grand frère.

L'écriture est absolument remarquable, la construction fait alterner le présent avec des chapitres tous introduits par "la petite sœur pour toujours" et le passé avec des chapitres remontant son histoire. Un cri d'amour d'un grand frère à sa petite sœur particulièrement douloureux et émouvant.


Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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Incendie blanc

Récit Autobiographique. Antoine Catel raconte la courte mais intense vie de "la petite sœur" morte d'une overdose à 22 ans. Elle est belle, brillante, intelligente mais trop sensible, trop fragile, trop "vieille". La cocaïne, au départ, l'aide à s'oublier et à chasser ses démons. Elle deviendra une réelle addiction. "La petite sœur" réalisera sa chute et sera soutenue par l'amour de son grand frère et de ses proches. Cela n'aura pas suffit à vaincre cette terrible maladie.



L'incendie blanc est l'aspiration à la flamme de l'insouciance par la prise de cette poudre blanche qu'est la cocaïne.

L'incendie blanc est un cri d'amour désespéré d'un grand frère pour sa petite sœur partie trop tôt.



L'auteur retrace avec sa plume poétique son enfance en Afrique et les drames qui ont peu à peu frappé leur famille et fragilisé "la petite sœur".



Il y décrit très bien les différentes phases que constituent l'addiction comme la recherche à tout prix d'une sensation agréable, les descentes de plus en plus rapides et violentes, la consommation quasi en continue de cette drogue, l'isolement social et les répercussions professionnels ou scolaires.



On y retrouve aussi la culpabilité que les proches éprouvent lors de ces situations. Dans son livre, Antoine Catel ne s'épargne rien. Il s'en veut terriblement. D'avoir "initié" sa petite sœur, d'avoir consommé avec elle, de ne pas avoir vu plus tôt le risque de la dépendance, de ne pas avoir été là la nuit fatidique.



Je ressors plombée de cette lecture. Même si l'auteur évoque quelques bons souvenirs et l'espoir de désintoxication de sa "petite sœur" j'ai trouvé l'atmosphère pesante et très sombre. Les bons moments sont très vîtes éclipsés par l'évocation de drames que connaîtront la famille. Je me suis parfois sentie étrangère et détachée de cette histoire si personnelle et dure.



En écrivant ce livre l'auteur a eu besoin de continuer à faire vivre sa sœur chérie et de retrouver la paix.
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Incendie blanc

Très beau et très éprouvant roman : malgré la maladie psychiatrique, l’alcool, la cocaïne, diverses drogues consommées par beaucoup de membres de cette famille, l’amour qu’ils ont les uns pour les autres est très touchant.

L’évocation, chapitre après chapitre, de la sœur morte est très émouvante.

Belle réussite, pour moi, de ce premier roman, lu presque en une fois.

Découvert grâce aux "68 premières fois".

4 étoiles et 1/2

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Incendie blanc

Antoine Catel, pour son premier roman, a choisi d’écrire un récit autobiographique dont le personnage principal est sa petite sœur, trop tôt et tragiquement disparue. Ne me dîtes pas que je vous divulgâche à l’avance la fin du livre, car dès le début, l’auteur nous annonce le décès par overdose de sa jeune sœur à 22 ans.



Antoine Catel a choisi d’alterner tout le long du livre les chapitres : Un sur l’avant – avant l’overdose, l’enfance, les explications permettant de comprendre les fêlures, les fragilités de la jeune sœur dont on ne découvrira le prénom qu’à la dernière page – puis un chapitre sur l’après – qui commence toujours par « la petite sœur pour toujours » qui revient comme un leitmotiv -.



L’avant, c’est l’histoire d’une famille de 4 enfants « 4 petits blancs » nés en Afrique, en Mauritanie plus précisément, se déplaçant au gré du travail de la mère au Cameroun puis en Côte d’Ivoire. Après le décès brutal du père, ils reviennent vivre en France. La mère se remarie avec Jean-Claude « un noir » peu présent qui précipite le naufrage et la dépression de leur mère. Une vie itinérante, pas très structurante, et surtout pas ou peu de repères paternels. Heureusement la présence des grands-parents Papou et Mamine leur ont apporté un peu d’équilibre et de l’affection que leur mère devenue alcoolique, suicidaire ne pouvait plus leur apporter. » La petite sœur en garderait, tout au long de sa vie, le cœur lardé ». S’ensuivent également le décès par accident de son oncle vétérinaire bienaimé par accident et un avortement, il n’en fallait pas plus pour fragiliser la petite sœur et la voir se réfugier dans la drogue. Une petite sœur surnommée « la vieille » par des voisins africains car « elle fixait son entourage avec une intensité déconcertante ». Toujours en recherche d’affection – sa mère en perdition également ne lui apportait pas le réconfort espéré -, elle s’est mise à rechercher les sensations fortes. C’est une mort par overdose, pas une tentative de suicide – l’auteur insiste beaucoup là-dessus - car elle a essayé plusieurs fois de se sevrer. Deux cures de désintoxication pour échapper à son addiction à la cocaïne, mais chaque fois elle replonge. C’est l’explication du titre : l’incendie blanc c’est la cocaïne, un feu difficile à éteindre, toujours sous-jacent. Il existe différentes phases dans l’addiction, mais c’est un engrenage infernal. Même si c’est une jeune femme intelligente, brillante, curieuse – elle est en 3ème année de médecine – son enfance trop chaotique a été parsemée de trop nombreux drames qui l’ont fragilisée. « Elle semblait comprendre les pensées des adultes mieux encore qu’eux-mêmes ». Son addiction l’a rendue bipolaire, elle était tellement en souffrance qu’elle se scarifiait et s’était entourée de personnes toxiques. David, son amant – violent – lui, finira interné en hôpital psychiatrique. Frédéric, son ami toxico, qui est le dernier à l’avoir vu vivante, lâche, s’est empressé de supprimer les traces de leur consommation de cocaïne.



L’après, c’est d’abord la sidération du frère lorsqu’il apprend le décès de sa petite sœur. C’est l’enterrement, la vie sans l’absente. C’est la culpabilité du frère car lui aussi s’est essayé à la cocaïne en sa compagnie et n’a pas vu venir le danger et surtout que la veille de l’overdose il a refusé de passer la soirée avec elle, trop fatigué. Culpabilité qui le poursuit inlassablement. Il refuse d’admettre que sa sœur est morte. J’ose espérer que l’écriture de ce livre, le fait de s’épancher, de mettre de l’ordre dans ses idées, lui aura permis d’avancer dans son chemin de deuil. Par des mots très sobres, une plume poétique, Antoine Catel nous livre un très beau livre d’amour fraternel.



Bel hommage à sa « petite sœur pour toujours ! »
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Incendie blanc

Merci à Babelio et son opération masse critique qui m'as permise de recevoir ce livre !



Je le trouve tout autant déchirant que rempli d'amour. Il s'agit d'une histoire de vie tragique dans laquelle les épreuves vécues ont été si fortes qu'il était impossible à "la petite soeur" et sa très grande sensibilité face à la vie de faire face à elle, la fuite vers un ailleurs lui a été nécessaire.



Très triste et très poignant. Histoire de vie, avec tous les mauvais côtés et les mauvais penchants que peuvent avoir les être humains, tout comme les mauvais choix qui peuvent être faits.
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Incendie blanc

La petite soeur du narrateur est morte. Brillante étudiante en médecine, pianiste accomplie mais d'une sensibilité exacerbée, elle a sombré dans la cocaïne. Cette drogue qui, les premiers temps, allège son mal-être, devient rapidement une addiction qui, malgré sa volonté et l'amour des siens, la fera succomber. Une très belle histoire d'amour fraternel mais une écriture que j'ai trouvée un peu artificielle.
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