AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782702185926
162 pages
Calmann-Lévy (04/01/2023)
3.72/5   32 notes
Résumé :
Toute sa vie la petite soeur a été vieille. Ça avait démarré très tôt. Dès le moment où, au fond de la brousse africaine, on avait commencé à la surnommer “la vieille” à cause de son drôle de regard, vieillir était devenu plus inéluctable pour elle que pour les autres Hommes."

Ainsi commence cette lettre d’amour d’un grand frère à sa petite soeur, partie trop tôt. Elle est brillante, belle, aimée mais trop intelligente, trop sensible, trop fragile en ... >Voir plus
Que lire après Incendie blancVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
3,72

sur 32 notes
5
5 avis
4
7 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
La petite soeur hante ces pages pétries d'amour. Trop tôt disparue, prise en étau au coeur de conflits qui la dépassait, celle dont la maturité transfigurait sa jeunesse s'est perdue, happée par des démons chimiques.

Peu à peu la personnalité de la petite soeur, son histoire mais aussi les remous familiaux sont révélés et l'on comprend au fil des chapitres ce qui a conduit à l'issue fatale.

Les chapitres alternent les récits fondateurs, la naissance, l'enfance, et l'enquête désespérée du frère pour comprendre le destin de sa soeur adorée.

L'amour transpire derrière chaque phrase , chaque tournure, un amour immense, à la mesure de la perte irrémédiable et du chagrin qui en résulte.


Antoine Catel dit l'engrenage et l'enfer de l'addiction, cette recherche douloureuse de l'incendie blanc, cette fulgurance que provoque la cocaïne. Il crie aussi ses regrets, sa culpabilité de ne pas avoir pu empêcher l'inéluctable.

Peu de textes restituent avec une telle intensité la force d'un amour inconditionnel, aussi aveugle que désespéré. Antoine Catel dans ce premier roman parvient à nous faire partager superbement la palette des émotions ressenties par le narrateur.



162 pages Calmann Lévy 4 janvier 2023
#Incendieblanc #NetGalleyFrance

Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          390
Elle est partie la petite soeur . Emportée par la cocaïne , elle qui était si brillante , si pleine de vie et qui n'a pas vu dans la découverte de la nuit parisienne l'enfer qui la guettait. Pour honorer sa mémoire , son frère lui rend hommage à travers une magnifique lettre.

Très beau roman , touchant, humain, empli d'amour et d'empathie.
Dans une chronologie échevelée , on retrouve tout l'univers de la petite soeur . Les parents, la fratrie, le Cameroun , les nuits parisiennes, les grands parents , les rencontres douteuses en détox, les études brillantes , l'addiction galopante, la spirale irréversible vers la mort .

C'est bien écrit et pour avoir une telle intimité , une telle connaissance de la petite soeur , il fallait bien un frère aimant, et doué pour l'écriture.
On notera la magnifique apparition du texte d'une chanson de Damien Saez , je veux qu'on baise sur ma tombe, qui est , si cela est possible , encore magnifié par son incorporation à ce beau texte.
Un livre choc, dur et d'un amour éternel.
Commenter  J’apprécie          359
Elle est partie. Elle s'est endormie pour l'éternité. La petite soeur a quitté ce monde, laissant comme un vide, une béance… de son regard profond, ses traits doux, son sourire timide, ne restent que des souvenirs… Et la douleur de son absence…

Antoine Catel raconte avec ses mots, avec sa poésie, avec sa tonalité chevrotante, tout l'amour qu'il porte à sa petite soeur partie trop tôt, trop vite.

Il écrit cette âme tourmentée, cette petite flamme fragile qui s'est brûlée les ailes dans le paradis artificiel de la cocaïne.
Il écrit sa culpabilité, son incompréhension, ses réactions malhabiles.
Il écrit l'espoir, le combat, l'enfer et la solitude.

Le texte de ce grand frère qui ploie face la douleur est d'une grande pureté. La vague d'amour qu'il porte à sa soeur est aussi puissante que l'addiction qu'elle combat.

C'est beau, c'est émouvant et c'est triste à la fois… Ça prend aux tripes, ça remue et on se plaît à croire que ces mots lui rendent hommage et qu'elle vivra encore un peu à travers eux…
Commenter  J’apprécie          180
Lu dans le cadre de la sélection 68premières fois et une belle découverte malgré un sujet difficile, éprouvant. Un beau titre pour parler du fléau de la drogue, pour la personne addicte mais aussi pour son entourage.
Le narrateur adresse une belle lettre d'amour à sa soeur, qui est plus jeune que lui mais qui a été toujours considérée comme une vieille. "Toute sa vie la petite soeur a été vieille. Ça avait démarré très tôt. Dès le moment où, au fond de la brousse africaine, on avait commencé à la surnommer “la vieille” à cause de son drôle de regard, vieillir était devenu plus inéluctable pour elle que pour les autres Hommes."
Un texte qui bouleverse, bouscule, émeut, fait venir les larmes car avec une belle écriture, l'auteur nous raconte la vie de sa jeune soeur, ses espoirs, ses amours, ses addictions, ses tentatives de s'en sortir... L'auteur nous parle sans concession, de l'engrenage de la drogue, de cet incendie blanc qui jaillit quand on se fait une ligne de blanche. Il culpabilise aussi face à ses non réactions face aux appels de sa soeur, appels ou pas d'ailleurs.
Je pense avoir rarement lu un texte qui nous parle si abruptement de la cocaïne.
Et que les paroles d'une chanson de Damien Saez , "je veux qu'on baise sur ma tombe" en exergue et en bande son de ce texte correspond bien.
Un premier roman coup de poing, cri mais aussi un bel hommage à sa petite "vieille" soeur.
Une lecture éprouvante, bouleversante mais aussi un si beau témoignage et hommage de l'amour pour une soeur.
#Incendieblanc #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          10
Un texte au scalpel pour décrire l'addiction, Antoine Catel propose avec Incendie Blanc un hommage du narrateur à sa soeur qui s'est perdue, trop jeune, trop fragile et trop entière dans le nuage de la cocaïne.

La couverture de ce premier roman est d'une grande élégance à l'image de ce texte exigeant et émouvant. Roman d'amour dédié à une soeur aimée pour la vie mais brûlée par l'explosion de rails de cocaïne.

Deux cures de désintoxication, deux psychiatres en même temps, et pourtant dans l'appartement de Frédéric, « la petite soeur pour toujours » et overdose s'écrit ensemble ce jour-là.

Alors, le narrateur, frère si proche, si semblable, remonte le temps, décrit les rapports avec « la petite soeur pour toujours », son vécu dans le passé, ses perditions et ses essais pour s'en sortir. La famille est présentée avec ses forces et ses failles : le grand frère Francis, la soeur Sophie, le couple parental avec la mère qui gère son malaise par l'alcool et surtout, l'échec des adultes à protéger l'enfant plus fragile, plus sensible mais aussi plus exclusif, plus demandeur…

Seulement, au cours de la lecture, je me suis trouvée en décalage complet avec Antoine Catel dans l'interprétation du malaise de cette soeur, chère au coeur du narrateur. Car, pour moi, un trouble psychique fonde complètement les symptômes d'addictions et non l'inverse !

Il n'empêche ! Antoine Catel décrit formidablement bien cette descente, naît de la nécessité « de plus » pour se sentir vivre, se sentir libre pour oublier la peur qui attire comme un gouffre i et fait mal. Et, avec des êtres hors normes, c'est à hors normalité, il y a toujours un moment ou à un autre, la culpabilité de l'entourage qui se manifeste.

En chapitres courts, Antoine Catel gère les retours en arrière et décrit bien les délires de l'addiction et le passage de la fête à l'enfer ! le leitmotiv produit son effet pour conter ce récit d'amour inachevé.

Un premier roman à la sincérité évidente et au style maîtrisé ! À découvrir
Lien : https://vagabondageautourdes..
Commenter  J’apprécie          110


critiques presse (1)
LaCroix
27 février 2023
Le premier roman d'Antoine Catel rend hommage à celle qui restera sa petite soeur « pour toujours » et raconte avec sensibilité un deuil impossible à faire.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
La petite soeur avait la clarté d’une aube , elle était belle d’une beauté funambule, de mésange, d’une beauté nocturne, elle était un la au piano et un jour de fête. Un opéra blanc.
Commenter  J’apprécie          130
Je crois toujours que les toxicomanes sont faibles et qu'ils devraient en être honteux . Au sein de cette société qui valorise la force , je ne les perçois que comme des lâches qui passent volontairement à côté du monde . Je pense encore qu'ils font ça rien que pour nous faire chier , nous , les normaux , les sains , les beaux , les puissants et les puissantes . Nous qui n'avons rien à nous reprocher . Aucun défaut , aucune faiblesse , aucune tare , aucune cicatrice . Qu'ils ne peuvent pas , qu'ils ne veulent pas . Et de toute manière , depuis le début , qu'ils n'avaient qu'à pas . Qu'on ne récolte que ce qu'on sème . Je pense qu'ils n'en ont tout simplement rien à foutre et que tout ce qui leur arrive est finalement bien fait pour eux .
Ma petite soeur est toxicomane et je suis d'une ignorance coupable . J'aimerais pouvoir dire que je suis un héros , que je sais ce qu'il lui faut , que j'ai la solution , que tout va bien se passer . Qu'elle n'est pas seule à combattre .
Commenter  J’apprécie          10
Et même s'il y a l'horizon du matin qui vient trancher la plénitude, la petite sœur- jeune et convulsée - veut se convaincre qu'il y a, dans ces plaines d'amour s'étendant à perte de vue, ne serait-ce qu'une part infime du réel.
Commenter  J’apprécie          40
La petite sœur écrivait dès qu'elle avait un moment de libre [...] elle recelait en son âme une sensibilité telle qu'elle demandait déjà à s'exprimer à outrance avant même de pouvoir être comprise. Une richesse intérieure aussi vaste qu'une civilisation étouffée, un volcan de nuit.
Commenter  J’apprécie          11
C'est comme ça, finalement, que tout commence pour la petite sœur. Par cette mélancolie que rien ne rattrape.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Antoine Catel (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Antoine Catel
MGEN Académie - 3 bonnes raisons de se mettre au plongeon par Antoine Catel
Les plus populaires : Littérature française Voir plus
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus

Lecteurs (54) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3666 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..