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4.12/5 (sur 1260 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 12/1989
Biographie :

Émilienne Malfatto est une auteure, photojournaliste et photographe documentaire indépendante française.

Elle étudie en Colombie et en France où elle est diplômée de l'école de journalisme de l'Institut d'études politiques de Paris.

Elle commence sa carrière au quotidien colombien "El Espectador" à Bogota, puis travaille pendant huit mois au bureau de l'Agence France-Presse (AFP) au Moyen-Orient. En 2014, elle se rend en Irak pour la première fois comme envoyée spéciale de l’AFP. Quelques mois plus tard, elle s’installe en free-lance dans le nord de l’Irak.

En 2015, elle se poste à Bodrum en Turquie pour rencontrer les candidats à l'exil et en tire "Dernière escale avant la mer", un reportage récompensé par le prix France Info-XXI.

En janvier 2020, elle se rend à Bagdad pour couvrir la thawra, la révolution irakienne pour le "Washington Post". Ses photos sont exposées au festival Visa pour l'image de Perpignan : "Irak : Cent jours de thawra".

En septembre 2020, elle publie son premier roman, "Que sur toi se lamente le Tigre". Publié par Elyzad, une maison d'édition basée à Tunis, le roman se fait remarquer en recevant la mention spéciale des lecteurs du prix Hors Concours 2020. Finaliste du prix Régine-Deforges, Émilienne Malfatto est récompensée en 2021 par le prix Goncourt du premier roman.

En juin 2021, elle publie un essai d'investigation, "Les serpents viendront pour toi : une histoire colombienne", dans lequel elle s'intéresse aux disparitions de leaders sociaux en Colombie.

L'ouvrage, publié aux éditions Les Arènes, est retenu dans la présélection du prix Albert-Londres qu’elle obtient le 15 novembre 2021.

Elle s’intéresse principalement aux questions sociales et de post-conflit, tant pour couvrir l’actualité que dans le cadre de projets personnels au long cours. Sa connaissance de l’Irak, sa culture et sa langue, ainsi que le fait d’être une femme lui permettent de documenter des régions difficiles d’accès et des aspects intimes de la société irakienne.

Elle vit et travaille entre l’Irak, l’Amérique latine et la France.
- Le colonel ne dort pas
site officiel : http://emalfatto.com/
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VLEEL 217 Rencontre littéraire avec Emilienne Malfatto, Le colonel ne dort pas, Éditions du Sous-Sol

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Je suis le Tigre. Depuis des milliers de lunes, je traverse le désert, long comme une veine sacrée. Je cours de là-haut, des montagnes, je tombe dans la plaine, puis le désert, puis la mer tout là-bas, comme une respiration.
(page 13)
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Plus la vie est dure, plus on croit en Dieu. Il doit y avoir quelque chose de terriblement rassurant dans l’idée d’une puissance supérieure, bienveillante et cohérente, dans l’idée que tout cela a un sens et fait partie d’un plan divin, même les catastrophes, même le coup de tonnerre dans le ciel serein.
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Mes eaux sont depuis longtemps empoisonnées. Mon flot est large et lourd, mes berges limoneuses, mais je meurs peu à peu. Je meurs car depuis longtemps les hommes ont cessé de m’aimer et de me respecter. Ils ont pris goût au désastre.
Je ne suis plus source mais ressource, et les hommes de cette terre aride ont oublié qu’ils ne pourront pas vivre sans moi. Ils périront avec moi car nos destins sont liés.
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Le colonel arrive un matin froid et ce jour-là il commence à pleuvoir. C'est cette époque de l'année où l'univers se fond en monochrome. Gris le ciel bas, gris les hommes, grises la Ville et les ruines, gris le grand fleuve à la course lente. Le colonel arrive un matin et semble émerger de la brume, il est lui-même si gris qu'on croirait un amas de particules décolorées, de cendres, comme s'il avait été enfanté par ce monde privé de soleil.
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La guerre n’est pas noble ni grandiose ni courageuse la guerre ce sont des hommes effrayés couchés dans la fange et la merde qui prient Dieu pour ne pas mourir. C’est un luxe de pouvoir rester en paix.
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peut-être que nous sommes tous hantés sans
oser
le dire
en parler
chacun persuadé d'être une île
un cas particulier
j'aurais cru que ça me consolerait
mais c'est tout le contraire
j'aurais aimé penser que quand vous
m'emmènerez
mes ombres
je laisserai derrière moi un monde
plus réjouissant
plus beau plus
lumineux
d'autant plus beau qu'il sera enfin débarrassé
de
ma présence
peut-être qu'en partant j'emporterai
avec moi l'ombre et
la pluie
et la grisaille
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Le groupe de Mohammed s’est réfugié dans un immeuble. La façade était béante, les étages supérieurs dégueulaient du béton tordu, courbé, des tiges de métal emmêlées. Un pilier semblait suspendu dans le vide. Les plafonds ne tenaient qu’à un fil. La guerre modifie les lois de la matière.
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Je suis vieille et le monde de mes enfants m’est étrange. J’ai consciencieusement appliqué à mes filles les règles qui m’avaient été imposées. J’ai bâti autour d’elles la même prison que pour moi. J’ai justifié mon monde en le reconduisant.
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Ici, les femmes cachent leurs corps mais les jeunes hommes se baignent à moitié nus. Et les jeunes filles les observent en silence, du coin du voile.
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Notre banlieue crasseuse, grise de poussière, bardée de drapeaux noirs, rouges, verts. Le deuil, le jihad, la foi. La trinité des miséreux.
(page 48)
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QUEL ROMANCIER A ECRIT CES PHRASES: « Nous disons bien que l’heure de la mort est incertaine, mais quand nous disons cela, nous nous représentons cette heure comme située dans un espace vague et lointain, nous ne pensons pas qu’elle ait un rapport quelconque avec la journée déjà commencée et puisse signifier que la mort — ou sa première prise de possession partielle de nous, après laquelle elle ne nous lâchera plus — pourra se produire dans cet après-midi même, si peu incertain, cet après-midi où l’emploi de toutes les heures est réglé d’avance » ?

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