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Citations de Antoine Cristau (28)


« Dans le coma ! C’est dans cet état que la société de consommation a petit à petit placé nos consciences, tout doucement, tu vois, comme ça, mine de rien. On n’a rien vu venir, on s’est fait gentiment anesthésier soi-disant au nom du progrès et aujourd’hui on a intégré dans notre quotidien des trucs totalement absurdes : l’obsolescence programmée de tous les produits qu’on achète, des vaches qui mangent de la farine animale et qui en deviennent folles, des mangues qui voyagent en business, du jambon rose piqué au nitrite, des poissons gavés de métaux lourds… et tout ça pourquoi ? Pour le pognon, juste parce que tout le monde en veut toujours plus ! »
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« Se marier, c’est faire un sacré pari sur l’avenir. C’est comme découvrir la première page d’un livre », lui avait dit sa grand-mère Jeanne.
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Il repensa à cette journée, à cette cérémonie, à cette fête, aux invités, aux comédiens, à tout ce bruit qui s’était évaporé. Il ne restait que deux êtres qui s’aimaient intensément. Qu’allaient-ils devenir ? Le temps serait-il un allié ou leur pire ennemi ? Vivre à deux est si merveilleux et parfois si difficile… Qu’importe le flacon, se pacser ou se marier, c’est faire un sacré pari sur l’avenir… (page 255)
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Ludovic reposa son portable tout en expliquant à son fils que décidément ce pauvre Frédo n’était pas une lumière… Du haut de ses quinze ans, Jules approuva : « Tu veux dire qu’il est grave con ! » Son père l’arrêta d’un geste : « Pas tant que ça ! N’oublie jamais que c’est grâce à lui que j’ai doublé mon chiffre d’affaires… Il faut donc le soigner… » Jules sourit, il était si fier de la réussite de son père. (page 33)
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L’exercice n’était pas simple. Il fallait trouver quelque chose de solennel, ni trop lent, ni trop rapide, et qui ne fasse pas trop mariage… De fil en aiguille et après avoir exploré sans succès de nombreuses possibilités, Laurent finit par lui avouer un peu gêné que, journaliste sportif et grand fan de foot, il aimait beaucoup l’hymne de la Ligue des champions de l’UEFA. L’organiste s’en amusa : « Normal, c’est du Haendel ! XVIIIe ! C’est inspiré de Zadok The Priest. » Cette réponse inattendue ouvrit immédiatement de nouvelles perspectives à Laurent. (page 27)
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Bénédicte haussa les épaules et expliqua à son mari que plus personne ne faisait de liste : « C’est has been, les listes, mon chéri, maintenant il y a des cagnottes sur Internet et chacun donne ce qu’il veut ! - De l’argent ! S’exclama-t-il. Voilà où nous en sommes avec la société de consommation… On offre de l’argent maintenant ! Et j’imagine que l’affection se mesure au montant du chèque ? » Bénédicte le coupa : « On ne fait plus de chèque, mon chéri, ça aussi, c’est fini, on utilise PayPal ou on paye directement en ligne…
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« C’est has been les listes, mon chéri, maintenant il y a des cagnottes sur Internet et chacun donne ce qu’il veut ! – De l’argent ! s’exclama-t-il. Voilà où nous en sommes avec la société de consommation… On offre de l’argent maintenant ! Et j’imagine que l’affection se mesure au montant du chèque ? » Bénédicte le coupa : « On ne fait plus de chèque, mon chéri, ça aussi c’est fini, on utilise PayPal ou on paye directement en ligne… » (page 43)
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En déposant la corbeille remplie au pied de l’autel, il pensa que monsieur le curé avait vraiment un bon travail et qu’à sa place il organiserait plus souvent des messes où tout plein de gens lui donneraient tout plein d’argent.
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Au fil des années, la maladie avait rongé peu à peu sa mémoire. Au début, quand il oubliait quelque chose, il disait à ses petits-enfants qu’il avait une petite souris dans la tête qui lui grignotait gentiment le ciboulot comme un gruyère. Un jour, alors qu’elle était encore enfant, Albane, la sœur de Camille, lui avait demandé, très inquiète, si la petite souris ne lui faisait pas mal. Il l’avait rassurée, lui répondant que non, car c’était une toute petite, petite souris, toute minuscule. Rassurée par cette explication logique, Albane ne s’était plus inquiétée et avait pris l’habitude de demander régulièrement des nouvelles de sa petite souris à son grand-père. Mais avec le temps, Albane avait grandi, la petite souris aussi, et c’étaient maintenant des pans entiers de mémoire qu’elle emportait.
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Fabrice connaissait mieux que personne les fragilités de Laurent. Enfant de divorcés comme lui, ils avaient souvent parlé de ce naufrage familial, de ces adultes qui pouvaient passer en quelques mois de l’amour infini à la haine la plus féroce. S’ils se rejoignaient sur le constat de ces vies gâchées, l’un et l’autre en avaient tiré des enseignements différents. Laurent, par crainte de tomber dans ce travers, ne voulait pas entendre parler de mariage ou de tout autre lien formel, là où Fabrice se disait qu’il ferait mieux que ses parents.
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Une chose était sûre en revanche : Laurent était éperdument amoureux de Camille. Il fallait donc que cet enterrement de vie de garçon marque cette perte incommensurable pour la gent féminine : Laurent, le bourreau des cœurs, le tombeur de ces dames, se retirait des affaires ! (page 37)
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C’est ça, vingt-huit ! C’est le bon âge pour officialiser les choses, surtout qu’il a bien profité de la vie avant, l’animal ! Ce qui m’étonne, c’est qu’il se pacse. Lui qui a toujours dit qu’il était opposé à toute forme d’engagement… (page 19)
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Alors, parce que c’est toi qui payes, on doit la fermer et dire merci ! Eh bien, tu veux que je te dise ? Eh bien, NON, on n’est pas contents d’en profiter et je vais même te dire : j’ai honte ! Honte de tout ce fric que tu as jeté par les fenêtres ce soir… Tout ça pour épater la galerie, pour en mettre plein la vue à vos amis et à vos relations ! (page 239)
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Diplômé d’un master en philosophie, Max considérait qu’il avait pris un jour une décision courageuse et déterminante : il avait choisi de vivre la philosophie au quotidien, de façon pratique, et non de vivre de la philosophie au quotidien, comme un certain nombre de ses collègues devenus enseignants, ce qui aurait été pourtant bien pratique… (page 95)
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André prit son ami Louis par le bras et leva le nez ? « Tu sens ? Tu sens cette odeur caractéristique ? » Louis, qui n’avait rien perçu, huma l’air autour de lui. « Non… Non… Je ne sens rien...Ça sent quoi ? » André, hilare, répondit du tac au tac : Ça pue ! Ça pue le fric ! Mais j’adore ! Ça sent tellement bon ! Tu ne trouves pas ? ! »
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Hubert se tourna légèrement vers sa gauche et découvrit un monsieur d’un certain âge totalement absorbé par ce qu’il avait dans le nez. Manifestement, quelque chose lui donnait du fil à retordre car il avait beau tourner son doigt et sa tête dans tous les sens, ça ne venait pas. « La vache ! S’il continue à forer comme ça, il va toucher le cerveau ! » murmura Hubert. Instantanément, Charles s’imagina le type qui, tout heureux d’avoir enfin attrapé une grosse prise, découvrait, épouvanté, qu’il était en réalité en train de se tirer le cerveau du nez. Il se mordit jusqu’au sang pour ne pas exploser de rire.
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Au bout de quelques minutes, totalement rassasié et épuisé, le bébé s’endormit et continua à téter de temps à autre, par réflexe. Sa mère le bascula doucement sur le côté, libérant au regard de Nicolas toute la plénitude de son sein lourd, gonflé de vie. Pudiquement, Nicolas voulut détourner la tête mais il n’y parvint pas ; il était comme suspendu à ce sein qu’il ne pouvait plus quitter des yeux. (page 197)
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Traumatisé par le divorce douloureux de ses parents et les frasques maternelles, Laurent était devenu mariageophobe. Pas par choix ou conviction, simplement par réaction parce qu’il avait vu ses parents se déchirer et qu’il voulait se prémunir d’une telle issue. (page 59)
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Charles haussa les épaules : « Il faudrait éradiquer l’espèce humaine de la planète ! Si tu regardes bien, c’est la seule espèce qui est incapable de vivre en harmonie avec son milieu. On détruit notre propre environnement, on est incapables de prélever juste ce dont on a besoin, on est comme le virus qui gangrène le corps qui l’héberge… »
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Grand habitué des réceptions estivales, André savait pourtant très bien qu’il ne fallait jamais tout donner sur le cocktail et qu’il était sage de se réserver pour le dîner… Il comparait souvent ces invitations à une course de fond et avait pour habitude d’expliquer à ses neveux qu’il fallait toujours partir doucement pour être certain d’en profiter jusqu’au bout ! (page 161)
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