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Critiques de Antoine Cristau (24)
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Fête et défaites

Fête et défaites est une histoire à la fois folle et bien réelle que conte de manière très originale Antoine Cristau, signant là son premier roman après plusieurs livres très sérieux consacrés au Droit du travail.

Je n’avais jamais lu pareil texte qui pourrait se revendiquer de l’Oulipo car l’auteur s’est appliqué à suivre une contrainte à la fois réjouissante et frustrante parfois. En effet, les derniers mots de chaque page enchaînent avec les premiers de la suivante, tout en changeant de personnages et parfois de lieu.

Afin de nous faire vivre le Pacs (Pacte civil de solidarité) entre Camille de Brochant et Laurent Dupuis, Antoine Cristau a publié son texte sur des pages uniquement imprimées sur le recto, laissant le verso vierge pour mieux sauter sur la suite du texte. Par exemple, le chef étoilé Philippe Lapierre conseille, pour le homard : « On le plonge dans l’eau bouillante et ensuite on prépare » Je tourne la page et je lis : « Un enterrement de première classe ! » C’est Fabrice qui organise l’enterrement de vie de garçon de Laurent...

Ou encore : « en quelques minutes, le buffet serait » Je tourne la page : « Un champ de ruines ! C’est toute ma vie que j’ai ratée… » C’est Sandrine, la mère de Laurent, qui déprime. Là, je viens de jeter un coup d’œil utile, pour ne pas me tromper de famille, aux deux arbres généalogiques remarquablement dessinés par Fabienne Legrand qui a assuré aussi les dessins de couverture.

Tout cela donne une histoire amusante, aigre-douce parfois, pleine d’enseignements sur les rapports amoureux et les histoires de couples à courte ou longue durée mais j’ai trouvé cela lassant par moments. Surtout, à plusieurs reprises, j’aurais aimé que l’auteur creuse un peu plus les histoires individuelles ou les conflits entre les invités au mariage, pardon, au Pacs entre Camille et Laurent.

Ah ! Gauthier de Brochant, riche avocat, et Virginie, son épouse, rêvaient pour Camille, leur fille, de tout autre chose… Ils voulaient pour elle un mari de leur milieu et pas un Laurent Dupuis, fils de parents divorcés dont la mère s’affiche avec des amants beaucoup plus jeunes qu’elle.

Pour Laurent et Camille qui s’aiment vraiment beaucoup, pas question de mariage, surtout pour Laurent à cause de son expérience familiale. Alors, le Pacs est choisi mais ils veulent quelque chose de simple, en tout petit comité. Hélas, ce n’est pas ce qui se passe car Gauthier et Virginie de Brochant ont pris les choses en mains et font tout en grand avec deux cents invités !

Antoine Cristau m’a fait passer partout, des préparatifs à l’enterrement de vie de garçon puis par la mairie, l’église pour une bénédiction et enfin la grande fête toute la nuit avec cocktail, grand repas préparé par un chef doublement étoilé, feu d’artifice et petit-déjeuner à l’aube pour les derniers fêtards !

Précision importante : nous sommes en Bourgogne, au cœur du célèbre vignoble Mercurey et l’auteur fait défiler une quantité impressionnante de personnes, amis, connaissances, collègues de travail, comédiens, sans oublier le personnel de service, les gendarmes et même le chien !

En lisant Fête et défaites, grâce à Babelio (Masse Critique) et aux éditions Le Cherche Midi, j’ai passé de bons moments, souri souvent mais souffert parfois à la lecture de certaines pages à cause de la taille très réduite des caractères. En effet, l’éditeur a choisi, sûrement pour coller davantage à ce style de récit, de varier la police et la taille du texte…

Malgré ces petits désagréments, la lecture de Fête et défaites a été un vrai plaisir !


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Fête et défaites

Je n'avais encore pas lu de roman construit d'une manière aussi originale !

Une succession de premières pages de roman débutant avec le dernier mot de la page précédente, tel est le challenge que s'est fixé Antoine Cristau pour son premier bouquin.

Pour exemple, les deux premières pages : le récit débute avec Jeanne qui use de métaphores littéraires pour faire comprendre à sa petite-fille Camille qui va se pacser, l'enjeu d'un tel acte. Elle lui fait remarquer que : « Se marier, c'est faire un sacré pari sur l'avenir. » ou encore « Un emballage différent ne change pas le contenu ». Elle avoue d'ailleurs ne plus rien comprendre à cette génération qui ne fait rien comme les autres, à ce Pacs… à cette époque, mais rit et serre affectueusement Camille dans ses bras. Celle-ci, pour oublier que ces moments-là ne seront pas éternels, « se lance dans le récit des derniers préparatifs, il y avait tant de choses à », Fin de la page, la suivante démarre et enchaîne sur « Vé-ri-fier, les filles, il faut vé-ri-fier chaque détail ! » et cette fois c'est Frédéric Poulain, le fondateur de l'agence « PMPT »pour « Pacs et Mariages Pour Tous » qui booste son équipe, car demain ils ont le Pacs de Camille de Brochant et Laurent Dupuis et « Ça va être chaud, c'est un peu tendu entre les familles. »

Dès le début, nous voilà donc dans les préparatifs de ce Pacs qui, pour Camille et Laurent représente une grande preuve d'amour. Camille, elle, avait rêvé depuis l'enfance d'un grand mariage, mais Laurent marqué par le divorce de ses parents et les frasques de sa mère s'est juré de ne jamais s'engager. Chacun a donc fait un pas en direction de l'autre, et ils sont tombés d'accord pour un Pacs fêté en petit comité avec leurs familles et quelques amis.

C'était leur désir, mais c'était sans compter sur l'intrusion des parents de Camille, Virginie et Gauthier de Brochant, dans l'organisation de cette cérémonie qui finalement réunira deux cents convives. Juste pour vous donner une petite idée du niveau de la réception et pour vous mettre un peu l'eau à la bouche, ils confient la préparation du repas qui se devait d'être simple à un chef doublement étoilé et envoient leur neveu au domaine de Yves de Suremain pour y choisir les crus : la fête se passe en Bourgogne.

Une multitude de personnages vont donc intervenir, se croiser, échanger. Il s'agit des membres des deux familles, bien sûr mais aussi des amis des deux pacsés ainsi que des différents corps de métiers appelés à intervenir sur une telle cérémonie. Si j'ai eu un instant la crainte de me perdre parmi tous ces noms, il n'en a rien été, chacun est toujours bien identifié et, en cas de doute, de magnifiques arbres généalogiques, un pour les de Brochant et un pour les Dupuis bien illustrés par Fabienne Legrand tout comme la couverture ornent les début et fin d'ouvrage.

Dans une unité de temps et de lieu Antoine Cristau nous prend par la main et nous emmène vivre cette fête, à la rencontre de ces personnages qu'il croque avec une grande justesse, nous les rendant on ne peut plus vrais dans leur travail ou dans leurs réactions. Avec une plume acérée et mordante, il n'hésite pas avec beaucoup d'humour à donner la parole au curé ou à l'organiste et même à la personne qui va devoir balayer les pétales de roses à l'issue de la cérémonie. Un grand moment que le choix de la musique, le curé ayant laissé entendre à Laurent que La Marche nuptiale de Mendelsson, c'était un peu trop …, vu que c'était juste une bénédiction. L'organiste, plus diplomate, laisse entendre à Laurent que, maintenant, c'est d'un commun et qu'il y a tellement d'autres musiques. Aussi quand Laurent, grand fan de foot ose dire qu'il aime beaucoup l'hymne de la Ligue des Champions de l'UEFA et que l'organiste s'en amuse et lui dit : « Normal, c'est du Haendel », de nouvelles perspectives s'ouvrent à Laurent !

L'auteur n'a rien oublié, de l'enterrement de la vie de garçon pour Laurent jusqu'au buffet de brioches et de viennoiseries offertes au petit matin, tout y est. Il a su restituer la préparation et le déroulement de cette fête au plus près des protagonistes aussi bien physiquement que moralement. le film se déroule devant vos yeux et les dialogues sont savoureux !

Quelle diversité dans les couples et dans les caractères. Si, certains sont épanouis dans leur vie amoureuse, d'autres le sont bien moins et, l'auteur montre combien dans ces familles bourgeoises, le poids des traditions et de la religion est encore lourd à porter.

Antoine Cristau nous offre un récit totalement jubilatoire qui se lit d'une traite, riche en situations très variées et souvent burlesques, telle celle où le commis fleuriste se trompe dans ses livraisons, inversant les bouquets pour la fête et ceux pour un enterrement.

Certaines de ces premières pages de roman pourraient ouvrir d'autres romans, il me semble. Parfois, d'ailleurs, j'aurais aimé un développement plus long sur le ou les personnages évoqués.

Beau symbole que cette écharde sous le pied que Laurent va supporter durant toute la cérémonie !

J'ai trouvé très intéressante cette confrontation entre deux milieux sociaux bien opposés et apprécié la force de caractère de ces deux jeunes qui sauront chacun à leur manière s'affranchir du joug familial pour vivre leur amour.

Sous une forme très accessible et très jouissive, Fête et défaites offre une belle réflexion sur l'Amour. Un auteur à suivre…

Je remercie Babelio et les éditions le cherche midi pour cette belle découverte !


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Fête et défaites

Demain, Camille s'unira à Laurent devant 200 invités. « Se marier, c'est découvrir la première page d'un livre », disait sa grand-mère ajoutant cependant que, le jour de son mariage, on ne sait pas encore si le livre tiendra toutes ses promesses… L'auteur nous fait alors avec eux tourner la première page de leur histoire, en écrivant ce premier jour du reste de leur vie… avec uniquement des premières pages de roman : A chaque nouvelle page, le début de l'histoire d'un intervenant à cette union. Comme des micro-nouvelles narrant les inévitables micro-événements des derniers préparatifs, de la fête, des rencontres avec ces gens que l'on ne reverra peut-être plus, ces conversations que l'on commence, sans pouvoir les finir.





Toute l'originalité est là : laisser la dernière phrase de chaque page inachevée, en suspens… Et la finir avec le début de la première phrase du récit suivant. Les transitions, évidentes au début, deviennent plus subtiles à mesure que l'on est pris dans l'atmosphère. Comme lorsque s'achève l'histoire de « « Gabriel qui est en train de finir les verres, il va être malade comme un chien. Ce n'est pas bien de le laisser comme ça sans surveillance, c'est un enfant ! Mais à quoi vous pensez ? Vous êtes totalement irresponsables ! » Toujours tenu par le col, Gabriel souriait bêtement, il ne comprenait plus rien, il voyait » …… Alors l'histoire suivante commence par « Des étoiles dorées, des bleues, des rouges et même des vertes ! C'était une pluie d'étoiles qui tombaient du ciel, dans le sifflement des fusées et l'explosion des bombes », annonçant le début du feu d'artifice, d'une autre anecdote.





« Crois-moi, les pages se suivent mais ne se ressemblent pas ! » Ce roman, c'est un peu la pochette surprise que vous achetiez chez le boulanger quand vous étiez enfant, ou le cadavre exquis auquel vous avez joué avec vos amis : A chaque page… que trouverez-vous de l'autre côté ? le commencement de quelle histoire ? Mis bout à bout, tous ces récits dessinent merveilleusement l'ambiance de la fête, les relations familiales et amicales, le travail des prestataires de service, la mission du curé… les couacs, les joies et les peines de chacun. Car scandale : Les tourtereaux ne voulaient pas d'un mariage en grandes pompes, mais d'un PACS en petit comité. Pourtant de fil en aiguille, les parents de Camille ont offert à leur fille une « célébration » (je vous laisse découvrir) qu'ils souhaitaient à sa hauteur. D'où l'amertume des tourtereaux, qui ne se retrouvent pas dans tout ce faste, et l'incompréhension des parents pour qui ne pas se marier c'est ne pas croire à son engagement.





Au début, je me suis demandée si cette succession de courts épisodes allait suffire à maintenir l'intérêt jusqu'à la fin. Mais très vite, ce roman a fait écho en moi. Parce qu'il reproduit parfaitement les sentiments doux-amers par lesquels on passe lors de ce genre d'événements, que ce soit en tant que principaux intéressés, famille, ou amis ; Mais surtout parce que je me suis retrouvée en Camille et Laurent, moi qui, avec Chou, ai décidé d'organiser un mariage SURPRISE (même pour les témoins^^) avec seulement quelques intimes, pour couper court à ce sentiment d'être prise en otage par les « exigences » des uns et des autres, alors que c'était NOTRE première page à nous.





Merci à l'auteur pour sa belle inspiration, mais aussi aux éditions Le Cherche Midi dans le cadre de l'opération masse critique. le livre lui-même est un bel ouvrage, dont les illustrations de début et de fin reflètent à merveille l'ambiance de cette parodie de mariage. A l'intérieur, pour ceux qui se perdent dans les grandes fêtes de famille, le bal s'ouvre sur l'arbre familial de Camille, et se referme sur celui plus épuré de Laurent. La forme fait sens et rejoint le fond, le titre englobe parfaitement le contenu de l'histoire en ses trois sens, jusqu'à la fin. Un bémol ? le changement de police à chaque page n'est pas toujours confortable, quand les caractères deviennent petits et pâles. A part ça, j'ai vécu de jolis moments, mention spéciale aux passages des comédiens, du bain de minuit, du grand classique de l'enfant finissant les verres qui trainent, et bien d'autres… Dans la lignée de la Pièce Montée de Blandine le Callet, ou du Discours de Fabrice Caro, que vous soyez pour ou contre les mariages, vous retrouverez certainement des personnages ou situations connus, croqués avec un certain talent.





Le mariage n'est pas une fin. Faisons de chaque jour une fête afin que chaque jour soit un commencement, et que le livre de nos amours soit, lui aussi, un joli recueil de premières pages, pleines d'un avenir qu'il nous appartient d'écrire et d'inventer !



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Fête et défaites

En voilà un livre original . Pas pour le thème, un mariage et tout ce qui y est attenant, de l'enterrement de vie de garçon aux réflexions post fêtes du lendemain. Un thème que des auteurs estampillés comiques de masse auraient pu traiter.Peut être mieux si on se prénomme Jacky ou moins bien si l'on a écrit le premier jour du reste de ta vie.

Toujours est il que je me suis lancé comme à mon habitude sans lire la quatrième et comme ce livre m'a gracieusement été envoyé par Babelio et les éditions le Cherche Midi, que je remercie chaleureusement, je n'avais pas trop d'idées sur le contenu, même si la couverture ne me suggérait pas un thriller de derrière les fagots.

Au bout de 30 secondes , je dis à ma femme, putain faut vraiment qu'on progresse à l'éducation nationale , les gus ne sont même plus foutus d'imprimer correctement un livre!

Bon , ok, c'est le concept ,des débuts d'histoire et des enchainements grâce à une phrase jonction. Pas mal , l'idée .

Et comme l'histoire est sympa, pas forcément très drôle ( c'est subjectif) , nous ramenant obligatoirement à quelques souvenirs , ça se lit bien. Et comme il est difficile de s'arrêter au milieu d'une phrase, ça se lit vite aussi.

Bref, un livre qui ne fait de mal , qui peut évoquer des souvenirs , qui jouent un peu trop avec les clichés mais qui devient de plus en plus intéressant au fil des pages.

J'ai noté un bon mot pour la fin :

"Quand on aime , on ne compte pas .

-Ben maintenant, je compte et tu dégages .

Pas mal , non ?
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Fête et défaites

Euh… comment dire…

J’ai déjà vu des erreurs de casting mais là…

Désolé monsieur ou madame Babelio, c’était très gentil à vous de me proposer de lire « Fête et défaites » d’Antoine Cristau mais… pourquoi moi ?

Humour, que j’avais lu avant d’accepter. Alors oui il y avait bien ces histoires de PACS ou de mariage, le genre qui me fait fuir, mais surtout humour. Je me suis dit qu’il y aurait peut être du Discours de Fabcaro alors j’ai accepté.

Désolé mais je rends les armes, je déclare forfait dès la page 23. Je sais que je vais perdre mon temps, que ce bouquin n’est pas pour moi. Machine qui dit à truc qu’elle ne veut pas aller à la cérémonie de PACS de bidule et trucmuche parce qu’ils sont ensemble depuis deux ans alors qu’eux le sont depuis cinq et ne sont toujours pas officialisés. Et que vont dire les gens…

Bah, j’ai pas le courage d’aller voir ce qu’ils vont en penser les gens, ça ne m’intéresse pas du tout du tout, j’ai rien à faire dans ces pages.

J’encourage à aller lire les billets de Fandol ou de LaBiblidOnee par exemple, qui ont apprécié et si l’envie vous venait de lire et de chroniquer ce livre, envoyez moi en mp une adresse où vous l’envoyer, je me ferai un plaisir de le faire partir sans tarder.

Merci quand même au Cherche Midi et à Babélio.

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Fête et défaites

Camille et Laurent sont amoureux. Camille veut s'engager. Mais Laurent est allergique à l'idée même du mariage. Le divorce de ses parents lui a laissé un goût amer. Par contre, il aime Camille et veut la rendre heureuse. Le couple a trouvé un arrangement. Ce sera le Pacs. Cela reste un engagement et la jeune femme accepte. Ils organiseront une petite fête avec leurs parents et leurs amis les plus proches. En petit comité. Mais ça, c'est ce qu'ils pensent. Car lorsque les parents prennent les choses en main, la situation échappe au jeune couple.





Je remercie les éditions du Cherche Midi et Nicolas de Babelio pour cette lecture.



Lorsque j'ai commencé à lire ce roman, je pensais qu'il y avait erreur. N'ayant pas lu la quatrième de couverture avant, je n'ai pas compris tout de suite l'originalité de la narration. J'ai réellement pensé qu'il y avait un problème au niveau de l'édition. Seules des premières pages des chapitres se trouvent à l'intérieur du livre. Et, les fins de pages se terminent au milieu d'une phrase qui ne se poursuit pas. "Fête et défaites" est une succession de premières pages. Quelle originalité ! Si j'ai d'abord été déboussolée, j'ai finalement continué à lire sans me poser de questions et j'ai tout simplement apprécié ma lecture, jusqu'à même beaucoup l'aimer.



L'histoire de Camille et Laurent est classique. Un couple, un quotidien, un engagement et l'organisation des festivités. Rien d'exceptionnel mis à part la construction du roman. Mais, cette histoire m'a rappelé un souvenir. Un mariage auquel j'ai assisté il y a quelques années. J'y ai trouvé les mêmes clichés, les mêmes attitudes, la même ambiance.



Il y a de l'humour, du sarcasme. On rencontre les familles respectives du couple. Celle de Laurent est un peu plus détendue que celle de Camille qui, elle, est très à cheval sur les traditions familiales, le paraître et surtout soucieuse du "qu'en dira-t-on". Entre les amis, les parents, les grands-parents ou les cousins éloignés, on rencontre toute une galerie de personnages, aussi amusants les uns que les autres. J'ai particulièrement aimé la grand-mère de Camille qui démarre le roman et qui finalement, est la plus sage de tous. La fin est parfaite.



Un roman étonnant, des personnages hauts en couleurs, une histoire simple et tellement réaliste, des situations cocasses, une véritable surprise.

Un roman à lire absolument !
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Fête et défaites

Faire la fête ou faire rire ne se décrète pas si aisément. Pour reprendre les propos que j'ai tenu sur le livre "Discours" de Fabcaro, on est assez loin d'une franche rigolade.

Pourtant sur un plan purement technique le livre d' Antoine Cristau est un travail d'orfèvre original et qui s'inscrit dans cette tradition bien française de se donner des challenges littéraires pour bien montrer ses capacités grammaticales et linguistiques. Un travail magistral fêté comme il se doit par x 4 étoiles

En sport on peut le comparer à une course où on marcherait à reculons,

ou à porter un sceau percé sur 5 km,

ou monter 30 fois la tour des pompiers le record étant de 57mn et 12" 



Une nouvelle par page, et le passage d'une page à l'autre dans la continuité de l'action, mais avec d'autres acteurs, c'est la réussite parfois piquante d'Antoine Cristau

aux talents prometteurs.



Dans ce domaine je ne peux que recommander le livre culte mais néanmoins méconnu de Jean Baptiste Harang Prenez un COQ.

D'une drôlerie sans retenues, d'une finesse à la Francis Blanche, d'une insolence ajustées aux pitreries du « singe en Hiver » d'Antoine Blondin... JB Harang qui a par négligence reçu le prix de l'humour noir releva un défi de Libération bien singulier.

Passer 30 fois du coq à l'âne, à travers 30 nouvelles désopilantes.

Les éditions Verdier ont bien entre leurs mains un bijou que je ne fais découvrir qu'à d'authentiques Papous dans la tête.



L'autre écueil est triste à en pleurer. Auteurs et auteures évitez de reprendre un thème qui fût immortalisé par un film, comme « Le Sens de la fête » avec Tonton Bacri.

Tous les gags sur le mariages pacsés ou non, avec des figurants déclarés ou non ne peuvent susciter après ce film que quelques sourires amicaux.

L'ambiance n'y est plus surtout après l'envol de Jean-Pierre Bacri qui doit amuser au paradis des saltimbanques une sacré galerie d'anges et de démons.

Dors en pets Jean-Pierre.



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Fête et défaites

Comme le dit le titre, ce livre parle d'une célébration. Deux jeunes gens issus d'univers sociaux différents, Camille et Laurent, ont décidé de se pacser. C'est Laurent qui a proposé cette idée, et Camille a accepté, même si elle avait des rêves de mariage. Mais ses parents s'en sont mêlés en organisant une cérémonie coûteuse dans leur belle propriété. Résultat : leur union ressemble davantage à celle d'un mariage. Des incidents, surprises, petites disputes, râteaux au sens figuré ou au sens propre... Tout ça va agrémenter ce récit à l'esprit juvénile.



Le livre est construit sur une succession de premières pages, ce qui offre un renouveau continu, et l'on reste dans la légèreté des festivités. Un sympathique « fondu enchaîné » lie les pages les unes aux autres et donne une certaine énergie. J'ai trouvé cet effet drôle et divertissant. C'est aussi intéressant de faire se confronter des milieux différents de cette façon. Mis côte à côte les gens semblent toujours ridicules, lorsqu'il y a un jugement de valeur, d'un côté comme de l'autre. L'humour est agréable, ainsi que l'écriture aussi. Certaines pages (c'est le cas de le dire ici) sont très belles.



Merci aux Editions Cherche Midi et à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de masse critique.

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Fête et défaites

Camille et Laurent forment un couple heureux. Pourtant, le jeune homme est réticent au mariage. Camille va alors lui proposer de se pacser, et de faire une fête en petit comité pour célébrer leur union. Ce ne sera pas du goût des parents de la jeune femme, qui ont toujours imaginé un grand mariage pour leur fille. Comment ces deux familles, issues de milieux très différents, vont-elles réussir à trouver un terrain d’entente ?



Voilà un roman rafraîchissant, qui permet un moment de lecture tout en douceur et d’évasion, le tout agrémenté par une belle pointe d’originalité. En effet, celle-ci réside dans la construction narrative particulière et déroutante.



Chaque fin de chapitre est constitué d’une phrase qui clôt celui-ci et ouvre le prochain. Si au début, j’ai été un peu sceptique quant à ce procédé, je dois dire que je me vite prise au jeu. C’est un exercice de style loin d’être aisé, et il faut reconnaître que l’auteur a su maîtriser ce pan du récit.



En ce qui concerne l’histoire, s’il est vrai que l’intrigue ne révolutionnera pas le genre, elle n’en reste pas moins très agréable à suivre. J’ai beaucoup aimé cette galerie de personnages qui ont tous leurs particularités. L’auteur a su créer des caractères forts et il a réussi à bien dépeindre tous les personnages.



Tout au fil des pages, le lecteur suivra l’organisation de la fête prévue par les parents de Camille. Les tensions croissent et les émotions seront à fleur de peau. Il faudra rester concentré pendant l’histoire, les personnages étant très nombreux. Malgré tout, l’auteur nous illustre l’arbre généalogique de Laurent et Camille au début du roman, et j’ai trouvé cela très judicieux.



La plume de l’auteur est fluide et très addictive. Chaque petit chapitre mettra en exergue l’un des personnages qui constitue l’histoire. Les pages défilent et le tout est très addictif. Les dialogues sont très bien construits.



Un récit à la construction originale, véritable feel-good, servi par des personnages hauts en couleurs. Un roman rafraîchissant à découvrir.
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Fête et défaites

Camille et Laurent, veulent se pacser en toute intimité , au grand dam des parents de la Belle, qui rêvaient d'un parti plus adapté à leur standing,  et entendent bien organiser une fête qui épatera famille et amis.

Avec ce point de départ qui ne peut qu'engendrer tensions et stress  au sein d'une journée où chacun se sent un peu déjà sous pression, Antoine Cristau use d'un procédé original: il ne nous livre qu'une succession de premières pages mettant en scène les différents protagonistes de la fête, de la famille, aux invités, en passant par le personnel engagé pour le repas , sans oublier le chien . L'unité sera donnée par le temps, la journée de fête et les points de vue s'enchaîneront sans heurts et souvent avec humour, l'auteur se jouant des attendus du lecteur et de la polysémie des mots pour mieux le surprendre. On aurait aimé que le style soit un peu plus travaillé et les polices parfois un peu moins minuscules, mais on passe un bon moment de détente, sans oublier d'admirer les illustrations de couverture.











Merci aux Éditions du Cherche-Midi et à Babelio pour cet envoi.
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Fête et défaites

Camille & Laurent s'aiment. Le jour J est arrivé. La fête tiendra t-elle toutes ses promesses de bonheur ?



Fêtes et défaites apporte une originalité dans la construction de son texte. En effet, c'est une accumulation de première page. Un peu déroutant au début, j'ai même pensé à une erreur d'impression et en fait pas du tout. La dernière phrase de la page et le commencement de l'autre. Très attrayant, j'ai passé mon temps à essayer de deviner la fin des phrases ou le début, c'est à vous de voir



Et pour ceux & celles qui se posent la question : oui l'histoire à un sens malgré cette construction. La journée évolue au gré des invités. Une belle représentation de tout ce qu'on peut trouver comme comportements et situations cocasses le jour J.



Ce côté décalé m'a quand même donné cette impression d'un léger manque de profondeur pour les personnages mais aussi l'intrigue. J'ai quand même passé un agréable moment de lecture mais je ne pense pas en garder un bon souvenir de ce roman.
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Fête et défaites

Que voici un drôle de roman ! Drôle comme comique, drôle comme bizarre. Il est écrit sur chaque recto de page, et au début je n'ai pas compris. le premier chapitre commence à la page 13, d'une typographie très serrée et pas très commune, et à la fin de la page, une phrase n'est pas terminée, mais.. où est le reste ? le verso est vide ! le chapitre qui suit, page 15, n'est pas de la même police d'écriture !

J'ai mis une bonne minute pour comprendre que c'était voulu, et que la phrase du bas de la page 13 "Il y avait tant de choses à" se continue page 15 avec "Vé-ri-fier, les filles, il faut "vé-ri-fier chaque détail", ce court chapitre 2 fait parler Frédo, le wedding-planner. La page d'avant mettait en scène la future mariée, enfin la future "pacsée", Camille de Brochant, recevant des conseils avisés de sa grand-mère sur les noces.

On est à la veille de la cérémonie, la famille de Brochant ayant absolument voulu faire une "bénédiction" à l'église après la signature du PACS entre Camille et son compagnon de deux ans, Laurent Dupuis. Ensuite, une grande réception aura lieu dans le parc de la propriété des Brochant.

Un PACS parce que Laurent a peur de s'engager. À cause du divorce de ses parents. Camille, elle, ça lui est égal.

La veille, la nuit, la journée vont se dérouler par petites touches, petits malheurs ou petit bonheurs, toujours poétiques et en même temps comiques. de nombreux personnages interviennent, le curé, l'organiste, le chef étoilé, le père de la mariée, sa mère, ses amis, la coiffeuse, la babysitter, le grand-père, la mère du marié et son amant de vingt ans, les copains, le jardinier, les artificiers, l'électricien, le transporteur de vin, celui qui amène les petits fours et qui tombe en panne, le petit cousin de neuf ans qui coupe les plus belles roses du parterre pour offrir un bouquet à sa grande cousine....

Tous ces petits chapitres nous font avancer dans le temps de ce week end qui doit être parfait, ensoleillé, organisé, impeccable, sublime, par-fait. le sera t-il ?

Tous ces petits chapitres, tous imprimés avec différentes polices de caractère, tous ces personnages sont part de ce qui doit être une apothéose sont pris entre nos feux de lecteurs, entre petites erreurs et débuts de drames, bêtises et inattention... on voudrait à la fois que ça se passe bien et que ça se passe mal..

Un bouquin printanier, distrayant, amusant, mais qui pêche peut-être, par la prise de risque de l'auteur en utilisant chaque page comme un petit fanion de la grande guirlande décorative de la réception, ce qui ne permet pas de s'attarder sur chacun des personnages comme on l'aurait voulu. Ce qui donne au roman un manque de profondeur.

C'est à mon avis un livre d'été, de plage, qu'on peut poser et reprendre plus tard, sans être perdu.

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une Opération Masse Critique Babelio, en partenariat avec les éditions du Cherche Midi.

Fête et défaites - Antoine Cristau, ed du Cherche Midi, mai 2021, 255 pages.
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Fête et défaites

C'est lors d'une masse critique sauvage que m'a été proposé ce roman Fête et défaites d'Antoine Cristau, c'est toujours un plaisir de découvrir de nouveaux horizons, surtout c'est le premier roman de cet apprenti homme de lettres, qui entre dans le cercle très fermé d'avoir le titre de noblesse d'écrivain puis d'être publié. Le quatrième de couverture semble présager un moment de lecture « irrésistible », ce terme est utilisé par l'éditeur, pour nous faire pourlécher, de la prose de son petit poulain et sa façon originale d'orchestrer un livre avec à chaque page, celle d'une toute première, l'idée est toutefois surprenante, me demandant quel pourrait être l' intérêt de cette manoeuvre stylistique, souvent la première page d'un livre est juste une mise en bouche, la première page est l'apanage d'un commencement, Antoine Cristau se permet de laisser sa première page se perdre au milieu d'une phrase, pour reprendre toujours du côté recto du livre pour se terminer par, une situation, un lieu, un personnage différents, l'accroche entre ces deux pages et la continuité d'une page à une autre par le dernier et premier mot de deux pages qui se suivent, comme une union fortuite, la phrase se poursuit dans un sens différent, c'est amusant cette petite farce stylistique au début puis au fil du temps, le plaisir s'effrite, des petits calembours se forment et des petits jeux de mots. le titre est trompeur et peut se lire de façon différente, comme si fête s'accordait avec des fêtes, cet homonyme des défaites, Fête et défaites entrent dans la danse d'un roman étrange, écrit sur seulement le recto des pages, chaque page est une première, ces pages premières devraient être habillées de leurs habits d'apparats pour plaire aux lecteurs et faire briller leurs yeux de lumières par une brillance d'émerveillement, hélas il y a de la platitude, c'est linéaire, l'histoire est banale en soit, le mariage, oh misère, le pacsage de Camille et Laurent, une formalité pour ce couple qui s'aime, mais la famille rode, la famille veut un mariage, la famille capture ce mariage d'amour en une affaire d'état familiale pour se parader de sa splendeur sociétale, nous sommes souvent prisonnier de nos familles, et enclavés dans des racines qui brouillent la simplicité des liens, comment Antoine Cristau va nous composer un récit « jubilatoire » à partir de scènes en formes de nouvelles, qui mises bout à bout vont donner la structure du roman et sa trame, sans oublier ces « dialogues ciselés » ! L'auteur c'est donné un challenge trop grand pour pouvoir nous faire partager du plaisir à travers ce mariage et ces tracasseries, il me manque plus de profondeur, je suis toujours assez circonspect par ce genre d'auto- congratulation, toujours exagéré, qui souvent nous laisse une amertume après la lecture, nous savons pertinemment, que le lecteur sera le seul juge, ne pouvant être influencé par quelques piaillements consanguins.

Voilà, je suis dans le trou, le noir prend possession de mes émotions, la lecture s'enlise dans une prose sans charme, les dialogues sont ceux que j'entends dans ma vie courante, sans profondeur, juste des mots qui sont couchés comme si je vomissais après une indigestion d'un repas gras et industriel, j'arpente avec beaucoup de mal cette façon d'écrire, c'est plat, banale, sans vie, l'écriture est édulcorante, pimentée de glutamate monosodique pour donner ce gout qu'il n'a pas, suis-je trop dur avec cet auteur ! Cette impression de lassitude est tenace surtout dans les dialogues abscons, nous effleurons à chaque pages des instantanés, comme une photo, ces clichés s'animent autour de la cérémonie, tous tourbillonnent vers cette journée où Camille et Laurent sont happés par le manège de l'amour. La constellation des personnages s'invite à chaque page, c'est une fourmilière que dépoussière Antoine Cristau, le curé, le jardinier, le coiffeur, le traiteur, les parents, les témoins et les autres sont dans le cyclone de cette préparation festive de l'union de ces deux amoureux, il y a une forme de paresse à ne vouloir faire que des premières pages, se limitant au fortuit, sans creuser, sans approfondir. L'essence même d'un auteur, est cette possibilité de s'essayer, sa prose est la verve de sa créativité, son écriture est, le nectar de son roman, la source, ce coeur qui bat. J'ai débuté ma vie de lecteur il plus d'une décennie, avec ces auteurs à la mode comme Guillaume Musso et Marc Lévy, j'étais surtout attiré par l'intrigue, celle-ci primait sur le reste, comme si je me contentais de peu de chose, je restais en surface des mots, puis Stefan Zweig m'a réveillé, je somnolais de mon confort, j'ai erré dans la littérature, comme une âme en peine, pour me perdre dans la prose, Antoine Cristau n'a pas su me perdre, il m'a fait donner envie de fermer son roman, de ne pas continuer, mais j'ai su résisté à cette sensation de facilité, mais je ne suis qu'un simple lecteur, je n'ai pas cette prétention de pouvoir avoir cette chance d'écrire un roman et de le faire éditer, l'idée des premières pages comme preuve d'originalité et celle de l'entremêlement des phrases d'une à l'autre des pages, comme si c'était le but premier de ce roman , de pouvoir trouver le lien entre chaque page, ces jeux mots qui unifient ce lien, sans césure, la phrase se poursuit dans l'écho de l'une à l'autre, d'un page à l'autre, comme des ricochets, qui se dessinent à la surface de l'eau, ce murmure étale une histoire banale et complète d'un conte moderne, avec ce côté Vaudeville, une comédie à la Française, laissant sur vos lèvres, une exquise de sourire, je repense à ce passage de la dégustation des vins, l'arrière-grand-mère et ses anecdotes, l'expression « gouine » utilisé par le mari lorsque sa femme le quitte pour une femme au bout de 25 ans de mariage, le néologiste mariagephobe , puis le reste sera une succession de scène sans valeur d'émotion, juste une galerie de personnage s'animant de leur train-train sociétale avec ces conventions stupides, de le baby-sitter, aux extras, les invités, les amis, les couples, les enfants, des cailloux dans une piscine et des tracas banaux sans intérêt, je me suis ennuyé de cette farandole sans saveur, terne, sans amusement, un comblement de mots, de situations souvent couchés par hasard, et surtout avec cette simplicité de na pas creuser , juste caresser, une légèreté impalpable, presque sans matière, comme un souffle, une brise légère, un mirage, un songe, un murmure, un écho, un silence, un vide, un trou noir, plus rien…

J'ai tenté de trouver un intérêt, je suis devenu un mineur de fond, j'ai creusé, pris chaque pages, puis j'ai couché les prénoms et noms des personnages, les scènes qui les animent, puis petit à petit , je me suis rendu compte à un moment , l'annotation de la page, se résumait par le mot « NUL », alors je me suis dit, arrête toute suite de dénigrer cet auteur, tu n'es pas un vampire chroniqueur pour te le permettre, j'ai trouvé soudain quelques phrases qui ont su atteindre le mur que j'avais construit face à ce roman qui consumait mon envie pour le vider de sa substance, un adage explose à mes yeux, dans la bouche de l'arrière-grand-mère de Camille, sur son mari, mais hélas cette citation n'est pas de l'imaginaire de notre auteur mais empruntée à Woody Halen, il n'a même pas notifié en marge cette référence, comme si cette phrase, il se l'avait appropriée, souvent les auteurs nomment leurs références, en espérant que sex-toy sur pattes soit plus de sa création, un humour sous la ceinture, un soir derrière un comptoir avec des amis, après deux ou trois verres. Je pense que l'auteur c'est égaré dans son roman à vouloir le charpenter en plus de 125 premières pages, je m'ennuie de ces scènes où Alexandre ne peut pas jouer au foot avec les autres enfants car il est tout le temps dérangé par ses parents lui présentant un membre de sa famille qu'il ne connait pas, où les extras mangent les petits fours avant de les servir, où la voiture du traiteur tombe en panne, où Aymeric Rousseau déchire l'entre jambe de son pantalon pour se rapprocher de la belle rousse Amélie, où Colombe voudrait être à la place de Camille, un jolie mariée amenée par le bras de son père, où Juliette stresse avant de lire le cantique que Camille a choisi, où André et Jacqueline Devaux sont émerveillés par les petits fours, où Bernadette une paroissienne se lamente de balayer les fleurs du mariage et j'en passe, car l'essentiel reste Camille et Laurent, tous les deux sont sous l'emprise des parents de Camille et de leur chantage affectif, Laurent fume pour se donner la force d'affronter ces beaux-parents, je résume, certes, mais résumer les premières pages restent du miracle, je vais stopper cette farce, je suis presque dans la navrance d'avoir pas su pénétrer ce roman comme d'autres ont su trouver ce sésame, ce Graal qu'est le plaisir, et de passer un bon moment, je suis comme Laurent avec cette mascarade de cérémonie, forcé de la subir, comme j'ai pu l'être avec ma lecture, j'ai tenté de lui trouver une force humoristique, mais hélas, en relatant certains passages à une amie, elle m'a fait comprendre de la lassitude et de ce manque d'attrait à mes anecdotes, pour elle aussi le livre est terne, presque stéréotypé, bourré de clichés et sans saveur littéraire, mais il faut toujours avoir sa propre opinion, venez le lire et vous allez me dire « Vous êtes passé à côté de ce livre »….

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Fête et défaites

Aujourd'hui c'est jour de fête chez les Brochant : Camille et Laurent se pacsent. Enfin, la fête, pas forcément pour tout le monde, car ils se sont un peu fait forcer la main par les beaux parents qui rêvaient d'un mariage en grandes pompes tandis qu'eux souhaitaient une réunion en petit comité. Les voici donc le jour J, attendant 200 invités dont ils ne connaissent pas la moitié, avec le déroulé traditionnel mairie / église / propriété en Bourgogne où les attendent buffet et orchestre somptueux. Autant dire qu'il suffirait d'une étincelle...

Voilà un sujet classique, peut-être déjà lu ou vu ailleurs ? Oui mais... pas tant que ça, car la construction du roman est tout à fait inédite : uniquement des premières pages de roman, des recto avec une taille de caractère changeante ! Grand étonnement à la première lecture lorsqu'on n'est pas prévenus, "tiens, un problème d'impression, que se passe-t-il ?", passée la surprise on constate que tout s'enchaine vraiment bien, autant le déroulement de l'histoire que la présentation des personnages, et surtout les transitions d'une page à l'autre sont souvent très, très drôles ! Le procédé n'efface pas une histoire agréable à suivre, de l'enterrement de la vie de garçon jusqu'au petit déjeuner de lendemain de fête sur fond de de traditions familiales contrariées, qui m'a beaucoup fait penser à l'excellent film "Le Sens de la Fête" de Toledano et Nakache. On imagine l'auteur beaucoup s'amuser à la construction de son roman !
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Fête et défaites

Et encore un récit de mariage ! Un ! Bon, ok, cette fois-ci c'est un PACS, voulu rapide et sans aucun tralala mais c'était sans compter avec la famille de la pacsée, qui à défaut d'une union véritable, va faire comme si...

Le sujet est archi rebattu mais tentant pour tout auteur ayant la plume agile et un fort désir de décrire l'humanité dans un moment où, à trop ingurgiter victuailles et alcools, elle apparaît sous un jour moins flatteur que pouvait le laisser entendre les coûteuses festivités organisées.

Nombreux sont les romans ayant déjà labouré ce sujet qui pourrait être un genre en soi ( Le dernier ouvrage de Lorraine Fouchet s'y attelle aussi ces jours-ci...). Alors, pourquoi, pour un premier roman se lancer dans cet exercice au final casse-gueule ? Tout simplement, Antoine Cristau a eu une idée assez originale, relevant presque de l'Oulipo. Sa narration, puisque très chorale en s'intéressant à la foultitude d'invités de cette sauterie, est composée uniquement de premières pages de roman, caractères et dimensions différentes, se terminant donc au milieu d'une phrase mais qui fait la jointure avec le premier mot du chapitre suivant ( C'est clair ? J'espère). Ce procédé ludique, peut épater, cinq minutes pour moi, mais n'apporte rien de plus à un récit assez pétillant, pas mal écrit, aux péripéties classiques mais jamais outrées. Nous sommes en terrain connu, ultra balisé. Ce n'est pas désagréable, on peut se mélanger avec les personnages mais cela n'a pas vraiment d'importance, l'intérêt étant surtout la description d'un milieu ( ici, opposition grande bourgeoise, milieu lambda ) ou d'une situation.

Ce premier roman se lit sans problème mais je pense qu'il pourrait s'oublier très vite si ce n'est cette construction particulière... Rigolo, mais de là à s'esbaudir...


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Fête et défaites

Ce livre est surprenant,

détourant, casse tous les codes, mais il est excellent, brillant !!!

Je ne vous dirai rien de plus pour ne pas spoiler ... mais allez l’acheter et découvrez le !!!

Hâte de découvrir la suite 😋

Merci @antoinecristau j’ai passé un très moment de lecture qui m’a un peu déstabilisée sur les premières pages. Des personnages haut en couleur qui racontent l’amour le vrai 🙈
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Fête et défaites

Construit de façon originale par une succession de premières pages de roman, Fête et défaites est un récit qui célèbre, dans une unité de temps et de lieu, les joies et les désappointements de l’amour.



Servi par une galerie de personnages croqués avec humour et des dialogues ciselés, j’ai vraiment bien apprécié le premier roman d’Antoine Cristau.



De la première à la dernière page, j’ai été prise dans le tourbillon de la fête, séduite par la construction très originale de ce roman choral où interviennent des dizaines de personnages tout au long de ce jour de fête, celui du pacs de Laurent, journaliste et allergique de l’engagement et de Camille l’avocate à l’éducation bourgeoise qui n’a pas su dire non à ses parents et qui ont totalement dénaturé les désirs des mariés.



Roman drôle, frais, rythmé et épicurien, ce titre a beaucoup d’atouts et m’a permis de passer un agréable moment. Il n’y a pas de colonne vertébrale avec une histoire développée mais les pages se tournent avec une certaine envie !



Au delà de l’histoire légère d’un pacs, à travers des instants croqués sur le vif, Antoine Cirstau nous fait réfléchir sur l’amour, la vie conjugal, le mariage et l’engagement. Certains invités sont heureux en mariage, d’autres sont échaudés par un ou plusieurs divorces, certains cherchent encore l’amour, d’autres le fuient.



Beaucoup d’atouts donc pour ce premier roman très bien écrit mais qui, par sa contenu, ne restera pas dans mes souvenirs puisqu’il ne nous propose pas d’histoire à proprement parler mais seulement une succession de scènes, un peu comme dans un film où l’on donnerait la parole à chaque invité.



Lire la suite...
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Fête et défaites

Et bien ! Voici un livre construit de manière plutôt atypique et non pas moins intéressante. Avant de parler du fond de l’histoire, je tiens à vous évoquer cette originalité qu’a été chercher l’auteur de ce premier roman. Le premier mot de chaque chapitre est la suite du dernier mot du chapitre précédent. Est-ce clair ? C’est surprenant au début puis on s’y fait très vite. On s’en amuse même. Je me suis surprise à imaginer le premier mot de la page suivante… Quant aux polices de caractères, elles sont multiples au fil de la lecture. Parfois un peu perturbant...

Quant à l’histoire, elle est racontée comme un huis clos, le temps d’un Pacs. Avec les joies, les déboires et les péripéties inattendus qu’un tel événement peut provoquer. Même si ici, les surprises sont nombreuses et de taille ! Et pourtant en unissant deux personnes - aussi amoureuses soient-elles - issues de deux milieux si opposés, il était presque certain que la fête connaîtrait quelques défaites…

Un ton plein d’humour qui épaissit le trait de réalités souvent burlesques. On reconnaît facilement quelques caricatures de membres de notre propre famille

D’une plume limpide et directe, par la description de menus détails, Antoine Cristau réussit parfaitement à nous faire pénétrer dans l’intimité de cette célébration familiale. Il écrit l’intime pour nous amener vers un universel assez comique.



Merci à BABELIO et aux éditions LE CHERCHE-MIDI pour l'envoi de ce livre à la lecture divertissante !


Lien : https://laparenthesedeceline..
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Fête et défaites

C'est d'abord la couverture aux couleurs douces au joli dessin qui m'a attirée, un titre en forme de jeu de mot a achevé de me convaincre.



Je lis la première page, je la tourne et là... énorme surprise. Je continue, deuxième page, je tourne et re surprise, la même, ainsi de suite. Je suis totalement déroutée. Je vérifie ma pagination, non tout va bien de ce coté là. Je constate également un léger changement de la police et taille d'écriture de page en page. Attention pour les presbytes les polices sont affreusement petites et les caractères serrés un vrai supplice.



Antoine Cristau, pour son premier roman, a crée une construction originale : il attaque chaque page comme une nouvelle aventure, une première page d'un nouveau roman.



La dernière phrase est laissée en suspens, et la première phrase la termine et passe à la suite.



Il ne faut pas décrocher car on peut très vite être perdu, cela a le mérite de rendre le récit vivant et trépidant. Enchaînements sans commune mesure, pas le temps de s'ennuyer que l'on passe à la suite comme une toute première fois.



L'effet escompté est au rendez-vous, cela m'a tout de même beaucoup dérangé et j'ai trouvé la lecture fastidieuse. Je finissais une page avec invariablement un sentiment de frustration. J'en commençais une autre avec un nouvel élan certes. Je dirais qu'il faut beaucoup de mémoire pour le lire et moi c'est quelque chose qui me fait un peu défaut.



Camille et Laurent sont fous d'amour l'un pour l'autre. Camille voudrait se marier, Laurent fera le compromis d'un Pacs. Mais les parents de Camille voient les choses en grand, x invitations, la déco, les festivités... Tout prend des allures extravagantes bien loin des prérogatives de départ et plus proche d'un mariage en bonne et du forme. Chaque membre de la famille et amis y met son grain de sel. Camille et Laurent sont emportés dans ce tourbillon, l'amour et la simplicité auront ils raison de tous. ?



L'auteur entremêle avec art et d'une façon inédite les sentiments amoureux au sein de la famille. L'analyse est pertinente et on peut se projeter dans les situations ou s'identifier à un personnage.



Une galerie de personnages impressionnante, bien croqués et apportant milles couleurs. On les a tous déjà croisé dans nos vies.



Suivre le fil de cette histoire a été difficile mais les scènes cocasses qui se succèdent rattrapent un peu la sauce et rendent le récit réjouissant et suffisant drôle et questionneur pour aller jusqu'au point final.



Personnellement, je n'ai pas été fan de sa construction, qui demande trop d'effort, et fait taire mon intérêt plus vite qu'il ne l'éveille.

Mais je relirais volontiers cet auteur dans quelque chose de plus conventionnel, car il maîtrise la psychologie des personnages, son l'imagination semble débordante et il a du se soumettre à un énorme travail pour arriver à écrire d'une telle façon.
Lien : https://happymandapassions.b..
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Fête et défaites

Commençons par le titre : « Fêtes et défaites ». Rien que ce titre est annonciateur d’un bon moment de lecture. Associer ces deux mots, c’est osé et ça, j’aime.

Puis passons par la couverture, une couverture dessinée par la talentueuse Fabienne Legrand. Je la trouve juste magnifique et qui représente tellement bien le roman. Bien évidemment, j’aime particulièrement l’illustration de la 4ème de couv puisque c’est la représentation de vignes de par chez moi, celle du bourgogne Mercurey, la célébration de l’union du roman se passant dans le domaine Mercurey. Je rajoute que c’est le lieu idéal pour fêter un mariage. Et je veux que Fabienne me dessine mon arbre généalogique comme elle a fait celui de la famille Brochant, la famille de la mariée Camille.

Si rien qu’avec déjà cela, vous n’êtes pas intrigué, vous n’avez pas envie d’en savoir plus, je me dois continuer à vous convaincre.



Parlons de la structure du roman que je trouve tout simplement ingénieuse, originale, incroyable. Antoine Cristau a eu une idée juste waouh. L’auteur raconte le PACS de Camillet et Laurent en passant par l’enterrement de vie de garçon, la mairie, la bénédiction, la fête et tout cela par tous les personnages qui participent à cette union, les mariés, les parents, les invités, les serveurs, le traiteur, les familles et tant d’autres. Antoine Cristau nous relate l’opinion, les ressentis, les histoires de chacun, chacun son tour.

Mais surtout, l’idée de génie est que Antoine a écrit que le recto de la feuille et il utilise sa dernière phrase de la page pour commencer l’autre page avec les mots d’un autre personnage. Comme « Un petit PACS en petit comité, ça m’allait très bien à moi aussi ! Non, ce qui est clair c’est que » « Se marier, c’est vraiment une grosse connerie ! Et je sais de quoi je parle ! » Vous voyez ? c’est une super idée, non ?



À côté de tout cela, Antoine Cristau a su nous raconter tout ce qui entoure la célébration d’une union, la pression, les préparatifs, les rumeurs, les je sais tout, l’amour, l’affection, les tensions, les histoires de famille, les amis, l’avant, le pendant, le lendemain.



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