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Citations de Antoine Dole (359)


C'est ce qu'il ressent de plus vif et de plus beau. Une chaleur intense, qui dissipe la peur et l'inquiétude. Même si sa mère ne lui a jamais donné cette affection nécessaire, ces signes de tendresse, il l'a aimée. Il l'aime. Ce lien, c'est la vérité la plus solide en ce monde. Ça le transperce, ça le traverse. Il voulait que ça existe dans ces cœurs qui n'ont jamais connu l'existence qu'à peu près. Cette sensation de vie. Pleine et entière. Une lumière précieuse, dans le cortège des ombres.
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Elle aurait pu dire la vérité : au lycée, rien ne se passe comme prévu. La solitude n'est plus un refuge, elle est une cage. Aude y rumine les mots qui la transpercent tout au long des journées. C'est mots qu'on lui jette à la figure, qui la griffent, la pincent et la cognent. Ces mots comme des armes, dont personne ne mesure la force et l'impact dans les parties tendres du dedans. Parce que là encore, tout est prétexte à la gamelle. Aude chute, de personne en personne, aucun contact ne se noue qui ne devienne pas aussitôt douloureux.
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J'ai l'impression que je pourrais raconter la même histoire tous les jours : à croire que je suis un caillou de plus dans les graviers de la cour, à qui on veut rappeler sans arrêt que sa place est par terre et pas chez les humains.
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Il suffirait de si peu pour que chacun ait sa place. Un peu d'amour, de compassion, d'empathie, de tolérance.
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Login. Mot de passe. Connexion. Elle connait un tas de sites de rencontres, de ceux pour minettes qui cherche le big love, et faut être supra conne pour croire qu'on le trouve dans le catalogue des branleurs asociaux qui se tripotent derrière leur écran d'ordinateur.
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Il me sourit. Depuis que je l'ai rencontré, le froid ne cesse de reculer au-dedans, comme si des siècles de saisons mortes avaient vu naître un soleil.
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Nos regards se croisent, on n'échange pas un mot. J'ai l'impression que si je pleure, elle pleure aussi.
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On peut tomber de tout en bas. Pour un coeur comme le sien c'est toujours suffisant, se briser, c'est juste une habitude, y a pas besoin d'élan.
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Il est triste, ce monde, sans émotion, sans amour. Qu'est-ce qu'il y a à sauver ? Ils ont déjà tout perdu.
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L’énergie que ça demande de vivre,
quand tout de soi veut s’arrêter,
les gens comprennent à présent.
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Des parents qui ne s'aiment plus, ça arrive. Les gens ne s'aiment plus de nos jours, ils se contentent de faire les uns avec les autres. Avant, les gens étaient obligés de s'aimer, vous savez, c'était différent. Aujourd'hui, ils ne se forcent plus, c'est comme ça.
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Je regarde mon ventre, des bleus se perdent dans les vagues de chairs et d'os. Je peux retracer ma semaine de cours en suivant l'itinéraire des yeux : l'ecchymose sur mon avant-bras droit c'est lundi, quand Laurent m'a poussé contre la rambarde du grand escalier, la griffure sur mon flanc gauche c'est mardi, quand Vincent s'est pris pour un ninja avec la pointe de son compas pendant le cour d'arts plastiques, les bleus sur ma hanche droite et sur ma cuisse c'est mercredi, quand ils ont joué à celui qui arriverait à me mettre le plus de side-kicks en une journée, et ils ont trouvé ça tellement drôle qu'ils ont continué le jeudi.
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Je cesse lentement d'être son fils, comme si, à force de déceptions, son esprit faisait le flou sur moi.
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Demander l'heure plein de fois. Juste pour qu'on me parle. Petit larcin d'humanité. Bruit des graviers sous leurs pas quand ils accélèrent pour ne pas me répondre.
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On fait ce qu'on peut, avec ce qu'on a. C'est ça la vérité. La seule chose à comprendre.
Pour le deviner il faut s'être tenu à la frontière de soi. Cet endroit des limites solides, celles auxquelles on se heurte un jour, malgré toute la bonne volonté, tout le courage. On découvre l'évidence : cette vie n'est facile pour personne et elle nous doit rien. Tout en est l'écrin, on ne peut pas faire le tri. On habite, seul, nos douleurs autant que nos possibles.
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Le malaise de Jérémy est du crépi, ceux qui s'y frottent s'y arrachent d'infimes particules, des miettes d'âme, il s'inflige à eux par un crachin discret, involontaire mais bien réel
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Ce soir-là, quand tu as décidé de partir, c'est ce vide immense que tu m'as jeté au visage. Tout ce qu'on n'a jamais su être l'un pour l'autre, ce qu'on a jamais été.
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Je sais les mots qui feraient tout exploser autour de moi.
Je les ai là, logés dans la gorge.
Noués à mes cordes vocales.
Ils prolifèrent sur ma langue.
Une armée de mots.
Entraînés à la dure, sans pitié.
J'ai passé des heures et des heures à les jeter les uns contre les autres.
Leur faire sortir les griffes, les crocs.
A les affamer de lumière.
De souffle.
De bruit.
A les faire se détester entre eux.
A leur faire haïr ce monde.
Ils sont devenus imparables.
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Sur ce site-là, les mecs ne sont pas trop compliqués. Quand elle dit qu'elle est chaude et qu'elle cherche du réel, Eve trouve toujours à qui parler. Suffit qu'elle balance certains mots ou qu'elle parle de ses seins "petits mais fermes et les tétons pointent grave" pour que celui qui jure sur sa fiche ne chercher QUE l'amour s'intéresse à elle à bloc. Et c'est dingue le nombre de mecs qui lui tiennent ce genre de discours pipeau jusqu'à ce qu'elle les aide en prenant les commandes et explique par quel trou elle voudrait qu'ils la mettent.
[...]
Elle en a trouvé un finalement, dispo tout de suite. Dès qu'il y a marqué "bogoss" dans le pseudo, c'est forcément du bon, du vrai, du blaireau 100% qui se la raconte sur le prétendu nombre de connasses qu'il a rendues heureuses. Il est en slip sur la photo qu'il lui a envoyée. Petit corps pas épais, allongé sur son lit, une main sur le téton. Ça la fait hurler de rire, un mec comme lui, qui pose slip mou sur son lit, les parents probablement dans la pièce à côté à lui dire "Arrête de jouer à ce jeu vidéo on passe à table".
(p. 27-28)
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Un jour, Kate aura une rue à son nom, on parlera d'elle dans les livres d'histoire, comme on le fait pour Simone Veil, Simone Signoret ou Simone de Beauvoir. A tous ceux qui se sont moqués d'elle, elle pourra enfin dire...
... non, en fait rien ! Car elle préfère en rire ! Alors on s'en fiche bien des bouclettes et d'avoir toutes ses dents ! Et on se moque bien de ressembler à des vilains garnements !
La seule vraie richesse en ce monde, c'est d'être différent.
La vie, quand on est Kate Moche, c'est beaucoup plus marrant !
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