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Critiques de Antonia Susan Byatt (77)
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Le livre des enfants

Je ne me rappelle plus trop de ce livre. Je sais que j'avais apprécié l'ambiance, mais qu'au final j'avais été déçue par la médiocrité des personnages. Non qu'ils soient mal travaillés, mais aucun ne m'a vraiment séduite, je crois (ou certains m'avaient grandement déçue).

De même, la magie promise n'avait pas été au rendez-vous.

Je me souviens tout de même de détails sympathiques, de moments féériques, mais qui n'effacent pas l'impression de désillusion qui émerge à la fois de mon ressenti du roman, mais des personnages de l'histoire eux-mêmes.
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Le livre des enfants

Ambitieux et attachant, le destin de 15 jeunes, de la fin de l'Angleterre victorienne à la boucherie de 1915.



Ce gros roman (près de 700 pages) de 2009, publié en français début 2012, de la prolifique auteur britannique A.S. Byatt, témoigne d'une vaste ambition, en retraçant le parcours d'une quinzaine de jeunes Anglaises et Anglais (et de quelques Allemand(e)s) entre 1899 et 1919.



Gravitant autour d'un cottage dans le Kent où travaille une auteur renommée, entourée de sa nombreuse progéniture, nous plongeons, principalement à travers le regard des adolescents et des jeunes protagonistes, dans le tourbillon de l'ère victorienne finissante et de l'aube de la première guerre mondiale : suffragettes, fabianisme, socialisme, anarchisme,... autant de sévères luttes politiques et sociales qui hantent en permanence le tableau, au moment où la révolution industrielle capitaliste reprend son souffle et doute pour la première fois à ce point, tant le niveau de pauvreté a dramatiquement augmenté au Royaume-Uni en moins de cinquante ans... La classe dirigeante anglaise se déchire, plutôt mollement au fond, entre partisans d'un libéral-capitalisme pur et dur, et tenants d'un adoucissement et d'une protection qui jetteront les bases futures du "welfare state".



Deux points de vue inhabituels, presque baroques, sont mis en œuvre pour cette peinture cruelle : des artisans et artistes de céramique et de porcelaine d'une part, des auteurs, dramaturges et marionnettistes de contes fantastiques d'autre part. Regards qui renvoient à deux passions toutes personnelles d'A.S. Byatt elle-même, et dont elle parvient à traduire heureusement la ferveur...



La construction même du roman renforce le sentiment d'hésitation entre immobilisme relatif et drastique accélération : après une longue mise en place du décor, très minutieuse, aux alentours de 1999 (dans laquelle les longues descriptions des toilettes féminines lors de divers événements mondains ont bien failli avoir raison de ma patience - surtout ajoutées aux très précis compte-rendus de réalisation de certains objets céramiques...), on parcourt d'un pas nettement plus décidé les années 1900-1910, avant une accélération finale quasi-cataclysmique sur la guerre et ses conséquences, selon un procédé qui rappelle, d'une certaine manière, le magistral "Les Thibault" de Roger Martin du Gard, et qui résonne aussi avec le choc entre utopies et réalités si magnifiquement mis en scène par Ariane Mnouchkine dans "Les naufragés du fol espoir"...



"En avant et en arrière, les deux à la fois. Les édouardiens savaient qu'ils venaient après toute une époque. La reine sempiternelle n'était plus, et n'apparaîtrait plus dans aucune de ses manifestations, que ce soit la minuscule veuve courtaude en crêpe noir et perles de jais ou l'idole recouverte d'or, mal attifée et couronnée, que l'on pavanait aux durbars et aux jubilés. La petite bouche aux lèvres pincées était désormais silencieuse à jamais. Son compagnon, mort depuis longtemps, après s'être énormément soucié de la vie des travailleurs ainsi que de la créativité extraordinaire et du renouveau amené par le mouvement Arts and Crafts, survivrait à ses côtés dans le nom du musée, encore inachevé, qui débordait d'or, d'argent, de céramiques, de briques et de poussière de chantier. Le nouveau roi était un vieux coureur de jupons, un bon vivant à la vie dissolue, qui, en plus des rouages de la diplomatie qu'il se plaisait à huiler à l'aide de son bon sens personnel, s'intéressait aux courses de chevaux et à la chasse quotidienne de milliers et de milliers d'oiseaux de couleurs vives et de créatures qui détalaient haletantes pour s'enfuir à toute allure dans les bois et les landes de Grande-Bretagne, dans les forêts et les montagnes d'Allemagne, de Belgique, du Danemark et de la Russie. C'était un âge nouveau, ce qui ne signifiait nullement qu'il fût jeune. Cette époque rejetait frivolement les interrogations morales et le sens des responsabilités de l'homme (...)"



Un roman ambitieux, attachant, captivant même par moments, qui souffre toutefois quelque peu d'un recours abusif (et parfois hors de propos) aux "marottes" de l'auteur que sont les arts décoratifs et les contes. Le "fil rouge" constitué par les "contes personnalisés" de l'écrivaine placée au centre des péripéties n'est pas suffisamment convaincant pour appeler un véritable enthousiasme, même si le "jeu" avec l'Allemagne et le théâtre de marionnettes est particulièrement réussi. Et l'on pourra aussi regretter, sans doute, dans un contexte qui s'y prête il est vrai et avec beaucoup de talent dans le rendu, une tonalité parfois trop nettement mélodramatique...

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Histoires de feu et de glace

Une série de contes et de nouvelles où le merveilleux se mêle au quotidien! Merveilleux des souvenirs d'enfance, merveilleux d'une rencontre inattendue (et inquiétante), merveilleux de la découverte d'une créature (étrange). Je vous conseille tout particulièrement l'histoire de la petite princesse des glace éprise du prince du désert. Ce prince qui se double d'un maître verrier crée une "machine" fabuleuse pour permettre à sa belle de survivre en son royaume!
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Possession

J'ai de la difficulté à aborder ce livre parce que, même si je l'ai vraiment beaucoup aimé, j'ai conscience que c'est pas pour tout le monde. Mais c'est difficile d'expliquer exactement pourquoi.



Donc. C'est l'histoire de deux universitaires anglais qui tombent, un peu par hasard & un peu pas tout à fait, sur une correspondance inédite & SCANDALEUSE entre deux poètes victoriens, un poète marié & une poétesse vieille fille que tout le monde prenait pour une lesbienne, bref, une grande découverte qui va bouleverser les champs d'étude respectifs des deux universitaires. (...mon dieu que ç'a l'air plate, dit de même. Mon dieu que ç'a l'air borderline Da Vinci Code littéraire.) Alors le livre superpose deux intrigues : celle des deux universitaires, qui se construisent toute une montagne de problèmes en essayant d'aller au bout de leurs découvertes sans que personne s'en rende compte, puis celle, déjà terminée, ensevelie dans une autre époque, cachée dans de vieilles lettres & de longs poèmes, des deux victoriens.



C'est un livre à prendre lentement. C'est un livre touffu & gorgé de mots, plein à craquer de strates & de détails qui s'accumulent, se parlent, se résistent. Ça ratisse large & ça finit par aborder tellement, tellement de choses -- la curiosité & la soif de savoir, les endroits où ça mène, les limites qu'on devrait y poser ; la naïveté inspirée de la passion à l'époque victorienne & ce que c'est devenu aujourd'hui, où les grands sentiments exprimés de façon grandiloquente tombent inévitablement dans le ridicule ; & la possession, bien sûr, qu'est-ce que c'est que de posséder une chose, ou des connaissances, ou une personne aimée, ou des mots? Bref. C'est une lecture qui donne un peu le tournis. Mais ce que j'ai aimé c'est que ça le fait sans jamais sacrifier l'histoire, les histoires à raconter, qui ne sont pas de simples excuses, des coquilles que l'auteure utiliserait pour parler de concepts & d'idées, mais vraiment des récits captivants en soi, racontés à un rythme tranquille mais racontés avec minutie, avec toutes les ressources du langage. Faut juste pas toujours être pressé de savoir où ça va mener.



Ce que j'ai moins aimé : la fin, la dernière grande révélation trop soignée & trop commode. & la sur-prolifération de poèmes -- l'auteure parsème le livre de vers "écrits" par les deux poètes victoriens, je crois pas que c'était nécessaire mais bon, c'est pas mon roman à moi -- mais des fois c'est tellement long, & des fois c'est tellement lourd, & seigneur. La poésie pseudo-XIXe siècle, seulement en petites doses, s'il-vous-plaît.



Pour les fois où quelqu'un aurait envie d'un livre où s'incruster & habiter longtemps, complètement.
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La fin des dieux

Plus jeune, je m intéressais beaucoup à la mythologie en particulier grecque. J avais entendu parler des mythes nordiques et retenu quelques noms parmi les plus connus et plus simples mais je n'avais jamais poussé mes recherches. Cette lecture n'était donc pas pour me déplaire et me suis laissée embarquer par la frêle enfant, me permettant de combler mes lacunes. J ai trouvé l'écriture de A.S Byatt agréable et reconnais m être plus attachée à l'histoire dans l'histoire.
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L'ombre du soleil

Un roman lent, très lent. J'ai mis beaucoup de temps à le lire. C'est pourtant un sujet intéressant, l'emprise de son parent. Que peut faire Anna pour couper avec ce père qui l'a regarde à peine ? Fuir, se conformer, se rebeller, coucher avec l'ami de son père ? Trop lent pour moi.
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Possession

Dès les premières lignes, je me doutais fort que je n’allais pas apprécier.

Avant même d’attacher de l’importance à l’histoire, le style d’écriture ne me plaisait pas du tout.

Les phrases beaucoup beaucoup beaucoup trop longues, la mauvaise utilisation des virgules, parfois excessives, parfois absentes… le vocabulaire un peu trop répétitif. D’ailleurs, j’ai eu plusieurs fois l’impression que l’auteur se forçait à utiliser un langage trop littéraire, qu’elle ne maîtrisait pas forcément…



Ensuite, l’intrigue m’a un peu accroché, je dois dire. Ma curiosité m’a fait dévorer la première partie du roman.



Ensuite, retour à la déception… Avant même la moitié du livre, une pause dans l’action nous plonge dans une centaine de pages d’échanges épistolaires ennuyeux, où l’auteur se met en difficulté toute seule.

Ces 100 pages m’ont pris plus de temps de lecture que les 800 autres, tant ce fut ennuyant.



La suite ? Un patchwork, entrecoupé de lettres, de morceaux de journaux insipides, avec une intrigue qui est tellement hachée que la curiosité s’estompe.



Je suis incapable de ne pas finir un roman.

Cette fois-ci, j’aurais aimé pouvoir le faire.



Bref, je ne suis probablement pas la cible.

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Possession

livre très bien écrit

j’ai retrouvé un peu une ambiance de David Lodge…

personnages intéressants, intrigue qui progresse bien et m’a vraiment prise

J’avoue tout de même avoir trouvé quelques longueurs dans les pages de poésie.

Je recommande ce livre.
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The Little Black Book Of Stories

J'ai adoré ! 3 nouvelles originales, lunaires, irréelles, qui vous donnent le frisson. Conjugaison du naturalisme et de l'imaginaire de la littérature victorienne. Une force du non dit très subtile. Pour rêver…
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Des anges et des insectes

J'ai découvert le merveilleux film de philip haas d'après le livre de as byatt. Le livre de as biatt fait le parallèle entre la vie des hommes à l'époque des colonies anglaises les découvertes des tropiques et le monde des insectes. Le film reprend mot pour mot les dialogues du livre mais le livre détaille avec plus de minutie les réflexions du brillant aventurier entomologiste Adamson, le formidable acteur disparu mark rylance. Si vous aimez la description des rapports humains entre l'aristocratie et les gens du peuple, ce livre vous enchantera.
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La fin des dieux

Difficile d’en parler avec détails, cette lecture fut toutefois une agréable surprise par la mise en forme de son propos mais également la facilité de compréhension de ce dernier. C’est un livre que je recommande à tous les curieux du sujet.
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..
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La fin des dieux

J'ai été attirée par ce roman en raison de la renommée de l'auteur - A. S. Byatt a déjà commis quelques oeuvres liées aux contes et légendes - et, donc, du sujet : les mythes nordiques ! Je pensais retrouver une revisitation de la mythologie nordique...

Je me suis bien trompée ! On suit un petite fille, pendant la Seconde Guerre Mondiale, exilée dans la campagne anglaise. Une petite fille qui s'accroche à son livre portant sur la mythologie nordique. La petite fille n'a même pas de nom. Et des extraits de son livre nous sont montrés, comme en écho à la période sombre et mouvementée que traverse le pays.

On pourrait simplement résumer le livre ainsi. Car il ne se passe rien d'autre dans le roman. Le seul intérêt que je lui ai trouvé, c'est de présenter la mythologie nordique de façon succincte et avec une plume de romancier. C'est tout. Pour le reste, je n'ai pas accroché. Je ne me suis pas sentie impliquée dans le récit. Aussitôt fermé, je ne savais même plus trop de quoi parlait le récit-cadre, à part les grandes lignes.

De la part d'un tel auteur, et avec un tel terreau mythologique de départ, c'est vraiment dommage !

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La fin des dieux

Avec La fin des Dieux, nous touchons une fois de plus à ce genre d’ouvrages qui ne sont pas directement du domaine de la fantasy tel qu’on l’entend généralement… encore que ! Mais ne vous attendez pas à voir la jeune fille dont il est question dans la quatrième de couverture basculer dans un monde de légende et de magie… encore que, bis.
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
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Le livre des enfants

L'histoire est un peu difficile à suivre tant il y a d'interruptions avec des extraits de contes pour enfant ou des poèmes. Mais l'atmosphère de Londres de 1890 à 1914 est très bien rendue. Les personnages réels et fictifs s'y mêlent sans pesanteur, au point qu'on a du mal à distinguer le vrai du faux. Les représentations de la Grande Exposition de 1900 à Paris et la construction du Albert and Victoria Museum sont pleines de réalisme.
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Le livre des enfants

J'ai arrêté au bout de 200 pages. Je n'ai pas réussi malgré les thématiques abordées et le fait que j'avais adoré Possession.
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Le livre des enfants

Le Livre des enfants commence du côté de chez Dickens, continue du côté de chez D.H. Lawrence, finit dans Voyage au bout de la nuit.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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Le livre des enfants

Son œuvre protéiforme, située à une époque charnière pour la société anglaise, ne cherche pas simplement à séduire mais aussi à dépasser la banalité du monde pour redonner à l'écriture romanesque sa puissance sans limite et transformer la vie en œuvre d'art.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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