Avec L’Iconopop chez L’Iconoclaste, Cécile Coulon et Alexandre Bord mettent en avant des poètes modernes qui jouent avec le fond et la forme. Et cette est assez enthousiasmante et rafraîchissante avec des livres en petit format, ultracolorés et surtout ses auteurs très éclectiques et très contemporains.
J’envisage l’impossible est un recueil signé Arthur Navallou, chanteur, auteur, danseur, bref un artiste multifacettes que l’on peut entendre dans le groupe Catastrophe (j’avoue, ce groupe est complètement inconnu pour moi, mais je me suis promis d’écouter dès que j’aurai un peu de temps).
Dans J’envisage l’impossible, Arthur Navallou se raconte sans fard. D’abord à travers quelques fenêtres ouvertes sur ses aïeux, un peu comme des polaroïds. Puis il évoque son adolescence, ses attentes, Paris, le fait de devenir père, ses interrogations, ses doutes.
Si je n’ai pas été touchée par tous les poèmes d’Arthur Navallou, je note que l’on retrouve un rythme, celui d’une chanson. Une chanson un peu barrée. Et tendre. Et sans rime.
Voyez plutôt :
« Ton prénom sur mon cahier
et ton visage dessiné à l’intérieur
ça t’a fait peur
moi qui croyais qu’on était
tous les deux des enfants amoureux
qu’on avançait dans la vie en douceur
mais le monde est un jouet
qu’on rendra un jour cassé
mais le monde est un visage
dessiné les yeux fermés
je ne t’ai jamais dit ce que j’avais à l’esprit
je rêvais que ce soit écrit dans ton journal aussi
mais le temps a passé
et tu as deviné
et j’ai abandonné. »
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