Ashley Edward-Miller

Pendant que Hans Asperger poursuivait ses recherches révolutionnaires à l’Hôpital universitaire pour enfants de Vienne, un autre pédopsychiatre nommé Heinrich Gross menait ses propres travaux à moins de deux kilomètres de là, à la clinique pédiatrique Am Spiegelgrund. Les enfants hospitalisés là-bas se souvenaient de sa silhouette arpentant les couloirs dans son uniforme marron impeccable, complété d'un brassard nazi. Il s'intéressait surtout aux jeunes sujets atteints de handicaps physiques, mentaux et comportementaux et considérés comme "impurs" par les autorités allemandes.
Gross et ses collègues se livraient à des des expériences sur ces enfants avant de les assassiner, le plus souvent par overdose médicamenteuse , privation de nourriture ou exposition fatale au froid. Plus de huit cents enfants moururent ainsi à Spiegelgrund - des " vies indignes de vivre" comme les appelaient les nazis.
Pendant ce temps le Dr Asperger luttait bec et ongles pour pour prouver l'utilité de ses patients à la société.
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Son confrère le Dr Gross, échappa aux poursuites à la fin de la seconde Guerre mondiale. Il devint l'un des physiciens les plus célèbres d'Autriche, au point de remporter les plus beaux honneurs nationaux dans sa discipline. Pendant plusieurs décennies, Gross poursuivit ses recherches neurologiques sur les cerveaux conservés d'enfants qu'il avait contribué à assassiner. C'est seulement au début des années 200 qu'il fut poursuivi pour crimes de guerre - mais le procès fut annulé en raison de la prétendue sénilité de l'accusé. Il mourut en 2005.
p 178)

"Apprendre quelque chose, c'était savoir quelque chose ; savoir quelque chose c'était comprendre quelque chose ; comprendre quelque chose, c'était pouvoir l'affronter sans crainte."

"à sa manière - c'est-à-dire sans un mot, mais ostensiblement - Colin Fischer adorait son Carnet."

"Aujourd'hui, c'est le premier jour au lycée.
Plus que 1 365 avant la fin."

"Pourquoi" est sans doute la question la plus importante d'entre toutes, parce que le comportement humain n'obéit pas toujours à la logique. Le comportement humain n'est pas une énigme qui peut se résoudre ou s'expliquer en termes mathématiques. C'est avant tout quelque chose qui se vit.

"La vie est un mystère. Et après tout, quoi de mieux ?"

L'enfer, c'est les autres.

Je n'ai qu'un frère , Danny. Mais s'il le fallait, je donnerai ma vie pour lui. quand je lui ai dit ça pendant le dîner, la semaine dernière, il m'a répondu : " Ne me tente pas."
p 189

Ils (les gens) rejettent les bonnes occasions qui s'offrent à eux au profit d'un "mieux" imaginaire qui ne se réalise quasiment jamais. Voilà pourquoi je fais confiance aux maths, et non aux gens. Elles savent prendre de meilleures décisions.

Rien n'était plus dangereux et imprévisible qu'une mère persuadée que son enfant courait un danger.

"Pourquoi" est sans doute la question la plus importante d’entre toutes, parce que le comportement humain n’obéit pas toujours à la logique. Le comportement humain n’est pas une énigme qui peut se résoudre ou s’expliquer en termes mathématiques. C’est avant tout quelque chose qui se vit.

Apprendre quelque chose, c'était savoir quelque chose ; savoir quelque chose, c'était comprendre quelque chose ; comprendre quelque chose, c'était pouvoir l'affronter sans crainte.  (p.27)

Si un autre incident de ce type venait à se reproduire, je te traiterai comme n’importe quel autre élève de cet établissement. Compris ?

La vie est mathématique.