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Critiques de Avni Doshi (14)
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Sucre amer

Avni Doshi a choisi un thème difficile pour son premier : celui de l’Alzheimer. Elle l’aborde sous l’angle de la maladie d’une mère qui, au fil des jours, a la mémoire qui s’effiloche et pour qui sa fille, Antara, se plie en quatre pour l’aider à garder ses souvenirs.



Ma n’a pas été une mère modèle, bien loin de là : lorsque sa fille avait 4 ans, elle l’a enlevée à son père et est partie vivre dans un ashram, sous le charme d’un gourou, y oubliant même l’existence de son propre enfant. Après plusieurs années où des adeptes l’ont élevée, Ma envoie sa fille dans une pension catholique, l’abandonnant une nouvelle fois à son triste sort.



La vie d’Antara a été une suite d’abandons par cette mère qui ne l’a jamais respectée, dont la tendresse lui a fait cruellement défaut, qui n’a finalement jamais joué son rôle de mère. Mais aussi par Pa, ce père, totalement dépassé par les élucubrations de son épouse. Pourtant, âgée d’une cinquantaine d’années, seule sa fille unique pourrait s’en occuper, comme tout le monde l’attend. Alors que l’une perd ses souvenirs, ceux de sa fille ne font que remonter à la surface.



L’auteure, Avni Doshi, dresse le portrait d’une mère acariâtre, égoïste, dont la gentillesse n’a jamais effleuré sa propre fille. Malgré ce manque d’amour, Antara, fille unique, ne cesse d’essayer de trouver des aménagements à cette mère qui n’a pourtant jamais été tendre envers elle. Malgré les liens de sang les unissant, la toxicité de cette mère pourrait la désunir à jamais de la chair de sa chair.



Traitant de la, ô combien, difficile relation mère-fille dans ce qu’elle a de plus inextricable, on ne peut que s’attacher au personnage d’Antara. Malgré tout, au deux tiers du livre, l’auteure nous livre un subtil détail qui nous fait revoir certaines de nos positions.



Ce livre a été finaliste du Booker Prize 2020. Ne tombant pas dans la facilité, ce roman sur la force de la mémoire ouvre la rentrée littéraire d’hiver avec beaucoup d’élégance et d’émotions.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Sucre amer

Ce que j’ai ressenti:



« J’ai du mal à respirer, je dois sortir. Il faut que je sorte. »



La relation mère-fille est compliquée. Parfois, étouffante, parfois toxique. C’est ainsi. Antara est une jeune femme, empêtrée dans ses ressentiments et son art obsessionnel, pendant que sa mère perd la mémoire, petit à petit. Tout le monde, s’attend à ce que la fille prenne soin de sa mère. Ça fait partie des évidences que la société attend des femmes. Prendre soin. Elles doivent prendre soin d’elles, d’elles-mêmes, de leurs foyers, des autres, et cela, sans contrepartie ou reconnaissance, mais avec une pression considérable et permanente…Sauf que si l’une ne l’a pas fait dans le passé, pourquoi l’autre le ferait, à présent? C’est tout le noeud du problème de ce roman intime et bouleversant qu’on va observer au fil des pages. Une mère négligente peut-elle attendre de sa fille, un dévouement sans faille? Avni Doshi explore toutes les phases de cette relation Sucre Amer, d’une mère et sa fille, quand le verdict de la maladie vient frapper de plein fouet, leurs vies…



« -Difficile de savoir si la mémoire appartient au domaine du réel ou de l’imaginaire. »



Les souvenirs se forment et se déforment, au fil du temps, des conversations, des gestes. Les souvenirs sont précieux mais aussi, très personnels. Une perception, une émotion, un vécu ne sont pas les mêmes pour tous, ils sont propres, à chacun. Mais si les souvenirs se font la malle, quel est le moyen de les retenir? Mais si les souvenirs sont résistants et amers, quelle est la façon de les effacer? Mère et Fille ont ce problème de souvenirs qui transvasent de l’une vers l’autre, comme les grains d’un sablier. Une s’en remplit pendant que l’autre s’en vide…Une va exploser, l’autre imploser, c’est presque inévitable, et les regarder se déchirer ainsi, c’est une douleur qu’on ressent à l’intérieur, très fortement. Il y a des hauts et des bas, de la tendresse et de la rage, c’est ça, les souvenirs qu’il nous faut découvrir, avec ces deux femmes, unies à jamais, par les liens du sang…



« Nous nous dissolvons dans des questions. »



Je tenais absolument à découvrir ce roman, parce que je savais que les thèmes allaient venir me chambouler. Je me pose de multiples questions sur la maternité, la relation du corps et de l’esprit, la transmission, les incidences du patriarcat dans les relations familiales. Mais ce livre, c’est tellement plus que cela. C’est d’abord, un voyage vers l’Inde, avec ces couleurs, ces senteurs, ces goûts… C’est aussi une émotion vive, avec de la douleur et de l’amour, malgré tout. C’est de l’art, qui se dessine ou se devine dans les détails, des mots qui viennent construire et déconstruire les incertitudes dans son ensemble. C’est une histoire fracassante et belle. Je n’en reviens pas tout à fait indemne, puisque fille et mère, et les questions et les peurs que l’autrice soulève, sont aussi les miennes…Je sais que j’ai le sucre et l’amer. Mais vous, est-ce que vous allez aimer Sucre Amer? Pour moi, c’est un coup de cœur, mais plus comme ça💔



Remerciements:



Je tiens à remercier très chaleureusement Babelio ainsi que les éditions Globe de leur confiance et l’envoi de ce livre.
Lien : https://fairystelphique.word..
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Sucre amer

L'une de mes résolutions pour 2022 est d'accentuer mon exploration de la littérature étrangère, alors autant commencer par un finaliste de Booker Prize (2020). Attention, le voyage n'a rien de léger, on a plutôt intérêt à oublier tous ses fantasmes sur l'Inde avant d'ouvrir ce roman dont la lecture s'apparente à une expérience assez âpre. C'est aussi ce qui en fait la singularité et la profondeur, tous ces sentiments par lesquels on passe sur une gamme qui alterne les couleurs et les extrêmes. Mais ce qui distingue ce roman c'est la façon subtile dont l'autrice mêle dans sa construction le point de vue de la femme et celui de l'artiste, ouvrant ainsi des voies de réflexion insoupçonnées.



Antara est une jeune artiste trentenaire de la classe moyenne indienne installée à Pune avec son mari, cadre dans une grande entreprise. Elle est soudain confrontée aux pertes de mémoire de sa mère dont le comportement devient vite incontrôlable. Voilà Antara tenue de prendre soin d'elle, un inversement des rôles de plus en plus fréquent de nos jours sauf que... cette mère n'a pas vraiment pris soin de sa fille jusqu'à présent. L'enfance d'Antara refait surface dans son esprit, dans le sillage d'une mère qui a franchi toutes les limites pour vivre la vie qu'elle souhaitait dans une société indienne patriarcale et corsetée. Ce qui les a conduites dans la secte d'Osho, expérience qui a à jamais marqué la jeune femme d'autant que la suite ne s'est pas révélée plus rassurante. Cette nouvelle cohabitation avec cette mère au comportement hostile et éloigné de toute tendresse a sur Antara un effet dévastateur, sous les yeux de son entourage pas toujours au fait des réalités de cette relation aussi toxique qu'explosive. Surtout lorsque à son tour elle se retrouve enceinte...



"Le passé se revêt d'une force dont le présent est dépourvu"



L'expérience à laquelle nous convie l'autrice est assez fascinante dans son alternance de crudité et de conceptuel. Il est beaucoup question des corps et de leurs fluides, marqueurs de l'intimité forcée vécue à plusieurs reprises par Antara, une proximité imposée qui se caractérise par ses effluves et dont la réalité explose ainsi à la tête du lecteur. Le thème exploré est aussi celui de la mémoire, pas uniquement du côté de ceux qui la perdent, mais de celle que nous nous fabriquons chaque jour en ne puisant pas toujours dans la réalité. Une question qui devient conceptuelle dès lors qu'elle interroge le travail de l'artiste. A ce titre, le travail d'Avni Doshi emprunte à toutes les facettes de la perception affective, jusqu'à orchestrer la perte de repères qui menace d'engloutir sa jeune héroïne dans un tourbillon qui laisse le lecteur hébété. Je vous avais prévenu, l'expérience n'est pas de tout repos, mais elle est incroyablement puissante et marquante dans ce qu'elle met à jour d'une relation mère-fille parfois impossible.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Sucre amer

Antara n’aime pas sa mère. Ma n’a cessé de la rabrouer, de l’abandonner, de l’insulter. Et pourtant, Antara aime sa mère. Une sorte de paradoxe qui empoisonne sa vie.



Les choses se compliquent encore davantage lorsque les premiers signes d’une maladie neuro-dégénérative se déclarent chez Ma. Elle oublie que certaines de ses amies sont mortes, se retrouve perdue, désorientée.



Antara va donc devoir veiller sur cette mère. Mais ce lien si dysfonctionnel, sème également le chaos dans sa vie de femme mariée et d’artiste…



Ce roman est un vrai coup de cœur ! 



Il parle de la maternité, sujet tant de fois évoqué, mais le fait d’une manière tout à fait singulière.



En racontant le présent d’Antara mais aussi son enfance, Avni Doshi met en parallèle la souffrance de Ma, alors jeune maman, incapable d’aimer sa fille sans la détruire. Créant ainsi une souffrance, un gouffre dans l’âme de sa fille qui continue à la ronger, une fois adulte elle-même.



Antara, ressent la même déchirure que sa mère. La même incapacité à s’aimer et à aimer. Emprisonnées toutes deux dans des carcans, celui du mariage, de la bienséance, des relations sociales. 



Ce roman offre aussi un panorama de la société indienne, celle des classes moyennes, qui peut à la fois s’enfiler de la drogue en soirée mais où la belle-mère continue à régenter le foyer. 



C’est un roman plein de couleurs et de d’odeurs, d’expériences. De souvenirs et finalement, de peu de rêve. Ce roman interroge, et hante même lorsqu’il est refermé. 



Encore une très belle découverte grâce aux éditions du Globe.
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Sucre amer

Sucre amer est un roman dense, où j'ai dû faire quelques pauses tant la manière de traiter le sujet est dure et intense.

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Notre narratrice s'occupe de sa mère qui commence à avoir des signes d'Alzheimer. Son quotidien s'en trouve chamboulé mais surtout la présence de cette mère qui devient une enfant, qui mélange des faits passés et présents, la bouleverse, remue de terribles souvenirs en elle. Elle revient sur son passé, sur cette mère qui l'a arraché à son foyer pour aller vivre dans un ashram auprès d'un gourou, où sa mère l'a laissée seule pour vivre son histoire avec lui. Puis le retour dans un foyer qui semble inconnu et l'envoi dans une école catholique où les sévices corporels et psychologiques étaient de rigueur. Ce père devenu inconnu, qui refait sa vie sans sa fille, ses grands-parents qui font figure de piliers. Et cette mère dans l'inconstance, la rancœur et la jalousie, qui éprouve une forme d'amour malsain.

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La narratrice est artiste, elle dessine et peint le visage d'un homme jour après jour, et c'est ce processus d'éternel recommencement qui constitue son œuvre. Sa mère dénigre son travail. Elle en vient à désirer que sa mère disparaisse mais ne peut en même temps s'empêcher de chercher ce qui pourrait la faire aller mieux, diminuer les symptômes. Quand Antara tombe enceinte, cette dernière craint de devenir comme sa mère, de blesser son enfant.

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Ce roman est assez éprouvant car il décrit très bien la psychologie des personnages. On sent les tourments d'Antara, sa peur d'être comme sa mère, sa volonté de s'échapper d'elle et ce désir de trouver en elle une maman, ses nombreuses souffrances liées à son enfance. Tout tourbillonne et crée un flot d'émotions brutes qui déferlent sur nous. Les dernières pages sont particulièrement intenses.
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Sucre amer

Bien que le thème des parents qui se retrouvent à la charge de leurs enfants soit sociologiquement fort intéressant, je n'ai vraiment pas réussi à accrocher à ce roman. En effet, la narration est déconcertante, avec des flash back que je ne parvenais pas à situer dans le temps et j'ai décroché définitivement vers la page 50, en dépit de mon intérêt de départ. Dommage...
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Sucre amer

La maman de Antara, Ma, commence à perdre la mémoire. Malgré ce que disent les médecins, Ma n'y croit pas. Pour elle, tout va bien. Elle est dans le déni.

"Je me demande ce que deviendra mon amour pour Ma lorsqu'elle sera en fin de vie. Comment saurai-je m'en occuper quand celle que je nomme ma mère n'habitera plus son corps ?"



A travers la narration de sa fille, on découvre leur passé, leur histoire. Dès le départ, on sent bien que nous allons découvrir une dure et complexe relation mère fille.

"Souvent, pendant ces années d'adolescence, j'en vins presque à la haïr. Il m'arrivait de souhaiter qu'elle ne fût jamais née, tout en sachant que cela m'effacerait. Je compris la profondeur de notre lien, et comment, irrévocablement, sa destruction à elle mènerait à la mienne."



Ma a toujours été davantage une femme qu'une mère. Antara a été sa fille peu choyée, peu aimée. Sa mère l'a entraînée avec elle, dans une secte dès ses 4 ans, a fait fuire son père. Antara a ensuite été placée dans une institution catholique qui ne fit qu'accroître des sévices qu'elle n'avait déjà que trop connus.

Pendant que Ma perd pied et que sa mémoire l'abandonne, celle de sa fille, au contraire, déroule le fil de leur passé.

"J'ai toujours su qu'avoir une gosse comme toi ne ferait que me gâcher la vie."



Antara, souvent dans le doute, craint de reproduire le schéma de son vécu. Celui de cette mère, qui ne cessa de la dénigrer, de la rabaisser par rapport à sa voie et son art, jusqu'à ce qu'elle devienne mère à son tour. Mais je ne puis en raconter plus...



Très perturbant. Ce livre a failli me perdre. Serait-ce l'effet attendu ? Est ce que la perdition de cette mère et sa fille devrait être celle de la lectrice que je suis ? C'est très étrange. Sa dureté a fait que j'avais du mal à le reprendre mais quand j'y étais replongée, je ne pouvais plus le lâcher. Poignant, prenant aux tripes, on se questionne, on réfléchit, on se projette, on se demande comment est-ce possible ? Comment va réagir cette fille ? Antara a-t-elle le choix ? Sera-t-elle en mesure de s'occuper de sa mère, ce que cette dernière n'a pas su faire pour elle ? Un grand merci aux Editions Globe pour cette belle découverte !



Cette histoire doit vous être contée par Avni Doshi. Laissez vous porter par ses mots, où le sucre et l'amertume ont toute leur place.



https://littelecture.wordpress.com/2022/04/19/sucre-amer-de-avni-doshi/

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Sucre amer

Ce premier roman d’Avni Doshi publié sous le titre Girl in white cotton en Inde, a été sélectionné comme finaliste du Booker Prize 2020, sélection amplement méritée !



Malgré son sujet sensible, les relations mère-fille dans un contexte de maladie et de graves négligences parentales, ce livre m’a passionnée alors même que j’étais bloquée en panne de lecture.



Antara est une jeune artiste, jeune mariée à Dilip, de retour des États-Unis. Sa mère, divorcée dans une Inde encore traditionnelle, déclare un Alzheimer et requiert l’assistance de sa fille.

Mais Ma n’a pas été une mère digne de ce nom. Abandon de domicile, fuite dans un ashram sectaire avec sa fille qui est rapidement livrée à elle-même, conflits ouverts avec son mari, ses parents puis chassée de l’ashram, en passant par la case de la mendicité, Ma a également été d’une cruauté psychologique rare pour sa fille.

Comment envisager de prendre soin d’une personne qui vous a fait tant de mal ? Comment ne pas reproduire le schéma maternel ? Comment s’accommoder des exigences de la bonne société indienne et de ses propres pulsions, qui vous emportent vers la sécession, vers la réalisation d’une œuvre artistique blessante pour votre entourage ?

Quel est ce visage d’homme qu’Antara dessine jour après jour de façon obsessionnelle ? Comment survivre à une telle malédiction familiale ?



Le style d’Avni Doshi, autant que la traduction de Simone Manceau puisse me permettre d’en juger, est sans fioritures et fort par son choix du mot juste. Je suis sous le charme de ce premier roman âpre et sans concessions !
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Sucre amer

Antara doit s’occuper de sa mère atteinte précocement de la maladie d’Alzheimer à l’âge de cinquante ans. Mais la jeune femme, artiste dessinatrice, a toujours vécu une relation conflictuelle avec sa mère. Ma a quitté brusquement son mari le père d’Antara pour entrer dans une secte pour ensuite la laisser plusieurs années dans un pensionnat catholique où elle subissait d’innombrables sévices. Ma a toujours eu des mots durs, blessants pour sa fille. Malgré tout, Antara prend sa mère chez elle au risque de mettre en péril le couple qu’elle forme avec Dilip.

Sucre amer, roman indien, explore sans fards les relations d’amour-haine entre une fille et sa mère, mère qui oublie peu à peu qui elle est et qui sont ses proches et avec qui Antara ne pourra jamais vraiment s’expliquer et se réconcilier. C’est une douloureuse histoire de filiation estropiée et une radioscopie aiguisée de la société indienne que nous livre Avni Doshi dans ce premier roman.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Sucre amer

Un roman avec une histoire sublime même si cela est triste puisque l'on évoque la maladie, l'abandon, l'absence d'amour ...

Malheureusement, l'écriture rend l'histoire un peu difficile à comprendre voire à n'y rien comprendre.

De plus, le style ne rend pas une histoire sublime.
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Sucre amer

Une belle rencontre, ça ne tient pas à grand-chose finalement … Etre là au bon endroit, au bon moment.



Je pense que c'est ce qui a pêché dans ma découverte de Sucre Amer. Pourtant tous les éléments semblaient réunis pour une bonne entente. Une histoire dépaysante au cœur de l'Inde, une relation mère-fille complexe, une plume à l'humour caustique, tout ça sur fond d'Alzheimer, une maladie qui m'interpelle énormément.



Malgré tout, je dois me rendre à l'évidence, la magie n'opère pas. Je peine à lire plus de 5 pages d'affilée, je n'ai pas goût à reprendre ma lecture comme c'est le cas habituellement, je m'ennuie … Bref, je n'avance à rien.



🤔Abandonnera ? Abandonnera pas ? Finalement, j'ai tranché : ⏭ NEXT !!



💔Ce n'est jamais de gaîté de cœur que je laisse une lecture inachevée, mais j'ai trop besoin d'évasion et de légèreté en ce moment pour m'imposer une contrainte supplémentaire. J'y reviendrai sûrement quand je serai dans un meilleur mood.

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Sucre amer

J’ai beaucoup aimé le thème du livre, les relations complexes entre la fille et la mère, la maladie d’Alzeimer, ce que les autres attendent de la narratrice. J’ai été gênée par moments par la narration, les sauts dans le temps, les ruptures, la lenteur, la réflexion... Mais j’ai été très touchée par la narratrice et la place qu’elle doit occuper dans ces moments difficiles.
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Sucre amer

Avni Doshi nous offre un récit touchant sur les liens complexes qui désunissent cette mère et sa fille, où les souvenirs présents et passés s'invitent entre ces pages pour nous aider à comprendre les difficultés de cette fille à s'occuper d'une mère si toxique. 



La mémoire bouleverse les souvenirs, les fracasse, les rendant encore plus douloureux à supporter dénouant au fil du temps les liens familiaux si fragiles. 



Un roman assez bouleversant sur la mémoire qui s'échappe

confrontée à celle qui résiste, le rapport douloureux d'une mère et de sa fille, unies par les liens du sang, désunies par les souvenirs. 



Un récit qui donne à réfléchir en tant que fille et en tant que mère, (j'en sais quelque chose) même si à la place d'Antara, je sais pertinemment sans hypocrisie que je n'aurais pas le même dévouement pour cette mère qui a fait de la vie de sa fille un enfer, autant dans le passé que dans le présent. 



En finissant par le début du roman : “ Je mentirais si je disais que les malheurs de ma mère ne m'ont jamais procuré aucun plaisir.” 

Chronique complète sur mon blog lien ci-dessous :
Lien : https://madosedencre.over-bl..
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Sucre amer

Très réflexif, c'est le moins que l'on puisse dire sur la narration d'Avi Doshi. Elle laisse Antara, 36 ans, de la ville indienne de Puna, décrire sa lutte avec sa mère atteinte de démence, responsable de son enfance très difficile. Dans des sauts continus dans le temps, elle décrit ses propres sentiments, pensées et attentes, ainsi que ses propres problèmes conjugaux et sa dépression post-natale après la naissance de sa propre fille. Doshi montre qu'elle creuse plus profondément que le superficiel, et bien que la collection parfois plutôt chaotique de descriptions lâches et de réserves exige quelque chose du lecteur, je pensais que c'était réussi. Le style réflexif, l'accent mis sur les questions psychologiques et le fonctionnement d'Antara en tant qu'artiste m'ont inévitablement rappelé "Tout ce que j’aimais" de Siri Hustvedt. Un début prometteur, à juste titre sur la Booker Shortlist pour 2020.
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