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Critiques de Bankim Chandra Chatterji (5)
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Le Testament de Krishnokanto

Bankim Chandra Chatterji est considéré comme l'un des grands maîtres du roman moderne au Bengale. "Le testament de Krishnokanto" est un récit des plus efficaces, une sorte de conte moral illustrant la déchéance d'un homme. Krishnokanto, après la mort de son frère, avec lequel il avait accumulé une immense fortune, est devenu le chef de famille. Il veille désormais sur son neveu, Gobindolal, comme s'il eût été l'un de ses fils, et lui réserve une grande part de sa fortune. Le testament de Krishnokanto provoque la colère de l'un de ses fils, Horolal, indiscipliné et méchant. Celui-ci tente dès lors de remplacer le testament par un faux, en tentant de soudoyer un voisin de la famille et sa nièce, la belle Rohini, déjà veuve bien qu'encore très jeune. Mais Rohini est amoureuse de Gobindolal... qu'elle aperçoit chaque jour en se rendant au bord d'un étang environné par un jardin qui lui appartient. Gobindolal est marié mais la beauté de la jeune femme finira aussi par l'enflammer. Krishnokanto, pressentant le danger et que sa fin est proche, le déshérite au profit de sa femme. Ce court roman, outre l'intrigue parfaitement menée et construite, offre un merveilleux parfum d'exotisme.
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Celle qui portait des crânes en boucles d'ore..

L’Inde a emprunté le roman à l’occident et l’auteur bengali, Bankim Chandra Chatterji, en est, à la fin du 19ème siècle, l’un des pionniers, se référant aussi bien à la littérature anglo-saxonne que sanskrite. L’action de ce roman se situe à la fin du règne d’Akbar, l’empereur moghol qui conquit le Bengale au 16ème siècle. Nabakumar, un jeune brahmane, de retour de pèlerinage, se retrouve abandonné par ses compagnons dans une vaste forêt à l’embouchure du Gange. Leur navire, piégé par le brouillard, avait perdu sa route. Quand ils accostèrent enfin sur la rive, seul Nabakumar, bravant sa peur des tigres, en descendit afin de ramener du combustible. Mais la marée emporta le navire qui ne revint pas. Dans cet état critique, la seule présence humaine que rencontre Nabakumar est celle d’un dévot de la déesse Kali, « la noire » ou « la terrible », un inquiétant ascète qui se sert de crânes humains comme récipients et immole ses victimes. C’est la servante de ce dernier, jeune vierge qui lui est consacrée et qu’il se réserve à des fins sexuelles, Kapalkundala, qui sauve le jeune homme. Ils fuiront ensemble, après s’être mariés, malgré les mauvais présages de la Déesse. Kapalkunda ne pourra pas échapper à son destin, d’autant plus qu’en chemin ils rencontrent celle que Nabakumar avait d’abord épousée puis refusée après que sa famille se fut convertie à l’islam. Nous entrons dès lors dans un monde d’intrigues, un torrent de sang et de boue, sur lequel semble planer la Déesse que les représentations montrent avec un collier de crânes humains autour du cou.
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Celle qui portait des crânes en boucles d'ore..

"Celle qui portait des crânes en boucles d'oreilles" est un roman qui vous emmène au Bengale au XVIIème siècle mais également à la Cour de l'empereur moghol Jahangir qui vient de succéder à Akbar au trône.

Il met en scène Nabakumar, un jeune brahmane, qui après s'être retrouvé abandonné dans une forêt bengalie, est sauvée par Kapalkundala, une jeune femme ...

L'histoire peut paraître complexe et il n'est pas toujours évident de suivre les rebondissements de ce roman mais en s'accrochant, on savoure toute la philosophie émanant de ce roman, écrit par un grand auteur indien bengali Bankim Chandra Chatterji.


Lien : https://www.inde-en-livres.f..
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Le monastère de la Félicité

Excellent roman paru en 1882 plein d'aventures et de rebondissements dans l'Inde coloniale. L'action se situe au moment de la révolte des sannyasins (les renonçants) qui, dans un Bengale détruit par la famine et par les collecteurs d'impôts, tentent de s'opposer à la fois aux musulmans et aux oppresseurs anglais. A noter la présence étonnante et novateur pour l'époque du destin de deux personnages féminins (kalyani et Shanti) qui ont une importance réelle et salvateur dans l'histoire. Ce roman sera utilisé, par ailleurs, comme l'expression symbolique du nationalisme indien.
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Celle qui portait des crânes en boucles d'ore..

Nabakumar, un jeune brahmane, est abandonné sur une plage déserte par ses compagnons de voyage. Secouru par un ascète tantrique, ce dernier veut le sacrifier à sa déesse. Sauvé in-extrémiste par la fille adoptive de l'ermite, il s'enfuit avec la jeune femme avant de l'épouser. Alors qu'il ramène sa jeune épouse Kapalkundala chez lui, il rencontre sa première épouse, Padmavati, mais ne la reconnaît pas. En effet, leurs familles avaient arrangé leur mariage alors qu'ils n'étaient encore que des enfants mais, peu après, le père de Padmavati avait dû, pour sauver sa famille, se convertir à l'Islam, brisant ainsi le mariage de sa fille. Padmavati, elle, reconnaît son époux et donne tous ses bijoux à la nouvelle épouse de Nabakumar sans se faire reconnaître de lui. Chacun continue alors son chemin... pour mieux se retrouver par la suite...



Celle qui portait des crânes en boucles d'oreilles est une histoire qui m'a totalement enchantée : un contexte historique qui me passionne, une histoire peu banale et belle, des personnages forts et une écriture simple mais soignée et très imagée, tout a participé à cet excellent moment de lecture !



Le récit mêle donc Histoire (l'action se déroule au début du XVIIè siècle alors qu'Akbar règne encore pour très peu de temps sur l'Inde Moghole, période de l'histoire indienne que j'affectionne tout particulièrement), traditions et destinées de deux personnages féminins très différentes l'une de l'autre mais dotées chacune d'un caractère bien trempé ! En effet, les deux épouses de Nabakumar sont loin d'être des femelles dociles contrairement à ce qu'on pourrait s'attendre d'héroïnes de roman prenant place à cette époque.

Padmavati, par son éducation libre de toute contrainte, sait ce qu'elle veut et comment l'obtenir. Elle côtoie les plus grands de son époque, notamment le prince Salim qui, à la mort de son père, deviendra le quatrième empereur moghol de l'Inde. Elle est également amie avec Meher-unissa qui jouera un rôle non négligeable dans la politique de l'Inde après son mariage avec Jahangir (voir les romans d'Indu Sundaresan : La Vingtième Epouse et Le Festin de Roses).

Kapalkundala, elle, est une enfant trouvée qui a passé toute sa vie dans une forêt sauvage auprès d'un ascète qui ne s'occupait guère d'elle. Elle ne connaît rien des usages de la vie en société, n'a peur de rien et n'a aucun préjugé ayant toujours vécue isolée du monde avant son mariage avec Nabakumar.

Ces deux femmes, pourtant très différentes, se ressemblent néanmoins par leur mépris des convenances et leur capacité à suivre leurs désirs sans se soucier du "qu'en dira-t-on"... et le pauvre Nabakumar devra bien faire avec !



Celle qui portait des crânes en boucles d'oreilles est un roman qui, pour moi, s'apparente aux contes de notre enfance et, pour en profiter pleinement, il faut le lire comme si on était encore enfant et qu'on écoutait une histoire avec des gentils, des méchants et une morale à la fin. Comme dans les histoires pour enfant, l'auteur ne laisse pas le lecteur dans le doute, toutes les actions et les pensées sont expliquées et l'auteur fait souvent appel au lecteur pour s'assurer de son attention et de sa bonne compréhension; de cette façon le lecteur sait parfaitement ce que voulait dire l'auteur. Peu de place à l'interprétation donc : on aime ou on aime pas, personnellement, j'ai adoré me plonger dans cette histoire.
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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