Il s'agit d'une réflexion sur la place de la nature dans notre société moderne, une réflexion sur la définition de l'écologie. Et sur le rôle de la civilisation humaine moderne de l'homme blanc sur la destruction des autres sociétés terrestres (animales..)
Le livre n'est pas long, la lecture est claire, et soulève des questions essentielles pour l'avenir de notre civilisation.
Celle ci est décrite comme une administration de la mort, notre système agroindustriel, nos modes de transports et l'élevage intensif sont une mise en application directe d'une destruction systématique des autres systèmes.
Et un tel système entraîne forcément un dégradation du monde vivant incluant l'être humain.
Il place le début de cette société dans la scission de l'homme et de la nature. Si l'homme, ne fait plus partie de la nature alors il s'oppose à elle et la perçoit comme dangereuse et développe de plus en plus de technologie, grâce à la science pour s'en affranchir.
Pour lui, l'écologie ne doit pas "sauver la nature" mais retourner à la nature.
Il questionne également le rôle de l'athéisme, le refus de toute forme de spiritualité et la confiance absolue dans la science et la modernité qui s'oppose également au concept de nature.
Je me pose la question de son rôle dans notre société qui n'accepte plus la mort (toujours cachée, dans un hôpital) qui cherche le risque zéro dans la médecine..
Il a également un réflexion féministe, arguant que la dépossession des femmes de leur rôle dans la naissance, la fertilité, la culture des plantes, de semences, etc.. en faveur de l'agriculture industrielle masculiniste participe à la mort moderne de la nature.
A la suite des ces réflexions, pas toujours réjouissantes, je le conçois, il a une approche que je trouve optimiste en comparant la résistance écologiste à une guerre d'indépendance, puisqu'il s'agit de lutter pour nous même (pour la nature dont nous faisons partie intégrant) contre la modernisation croissante et le "développement" comparé à l'armée colonialiste. "Et lorsque l'armée, aussi puissante soi- elle, combat l'ennemi sur son territoire à lui, elle se heurte à l'intelligence et à la force autochtone , à l'alliance des choses, des gens et des lieux. [...]et ces guerres sont toujours perdantes." Car la vie est têtue, ancienne, plastique, habile. Depuis 4 milliards d'années elle n'a cessée de se recomposer.
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Dans ce petit bouquin, Baptiste Lanaspeze nous fait part de ses réflexions sur la place de la Nature dans notre univers.
Je suis biologiste et naturaliste depuis une trentaine d'années et ce livre m'a donné énormément de pistes de réflexion. L'auteur commence son ouvrage en nous rappelant la définition de la nature. Cette introduction est extrêmement importante et risque d'en surprendre plus d'un.
Au moyen de très belles références (penseur, philosophe, naturaliste), l'ouvrage tente de nous expliquer comment l'homme moderne est arrivé à se séparer de la nature et à la regarder avec crainte, envie ou encore passion... mais il a oublié qu'il en faisait toujours partie. L'auteur compare notre système de vie actuel à une administration de la mort (un terme qui revient souvent dans le livre et qui fait froid dans le dos). Il nous explique le cheminement de la pensée écologiste actuelle et termine en évoquant la recherche de l'existence de l'âme dans la nature. Une nature biologique et psychique... Merci Mass Critique pour cette belle découverte !
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Un excellent recueil qui synthétise et regroupe les courants et travaux majeurs de l'écologie.
A travers une organisation thématique, on nous introduit aux pensées des auteurs/chercheurs avec un résumé des grandes lignes de leurs recherches, ainsi qu'un extrait d'un de leur ouvrage.
Un livre génial pour découvrir de nouveaux auteurs et de nouvelles idées sur l'écologie et avoir envie de creuser encore plus loin.
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Merci à Babelio pour m'avoir sélectionné lors de la dernière masse critique.
J'ai prit un grand plaisir à lire ce manifeste sur la place de l'homme avec/envers la nature.
J'ai relevé beaucoup de citations qui m'ont permit d'ouvrir un nouveau point de vue sur comment je pensais écologie.
L'auteur nous explique simplement comment l'homme a toujours chercher à être au-dessus, quit à détruire l'homme et tout ce qui compose la nature pour se donner les moyens de maîtriser ce qui ne l'est pas : la nature.
Surtout, il let en avant l'importance de tuer les anciens schémas pour permettre à chacun de renaître.
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