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Critiques de Becky Chambers (519)
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Apprendre, si par bonheur...

Becky Chambers est une autrice américaine très appréciée dans la sphère de l'imaginaire grâce à sa série Les Voyageurs : une trilogie feel-good, un peu atypique dans le space opera. C'est justement ce côté "bon enfant" qui me freinait. Pas que je sois réfractaire aux romans positifs... Quand Les Editions l'Atalante ont publié la novella Apprendre, si par bonheur, je me suis dit que c'était l'occasion de découvrir l'autrice avec ce format court.



A bord de leur vaisseau, quatre astronautes parcourent la galaxie à la recherche de planètes susceptibles d'abriter quelques formes de vie. Apprendre si par bonheur est le journal de bord de l'une des voyageuses qui va nous faire partager une partie de leur épopée avec la découverte de quatre "Terres" très différentes.



Cette novella bien que très courte est d'une richesse folle. Non seulement elle s'attarde sur les différentes formes de vie mais interroge aussi sur la place de l'Homme dans l'univers et son impact sur les planètes qu'il étudie. On pourrait classer cette novella dans la Soft Hard-SF. L'autrice nous donne des leçons de chimie, de biochimie, de biologie, de génétique, d'évolution ou encore de géologie. Très didactique et jamais ennuyeuse, elle n'oublie pas la psychologie et les relations humaines dans ce huis-clos. Dire que quatre personnes enfermées dans "une boite de conserve" sur de très longues périodes montrent des signes de tension est un euphémisme. Entre l'excitation de nouvelles découvertes et la peur de l'inconnu Becky Chambers nous offre une palette d'émotions fortes.



Le point fort du texte est la somaformation, adaptation du corps humain en fonction de la planète à visiter. Concept très fort, original et qui est formidablement traité. J'aurais bien aimé en savoir un peu plus d'ailleurs ! Et c'est là le point faible, le format fait que beaucoup d'éléments sont survolés, quelques raccourcis ou facilités scientifiques peuvent faire grincer des dents mais le propos est ailleurs.



Apprendre si par bonheur est passionnant de bout en bout, c'est un sacré voyage qui fait réfléchir, qui interroge et qui instruit sur la Vie en générale. Ici pas d'anthropocentrisme, l'Homme n'est que la partie d'un tout et c'est rafraîchissant. Cette lecture agréable, humaniste et positive m'a juste donné envie de découvrir sa série Les Voyageurs.



Bref avec Apprendre si par bonheur c'est du Bonheur à prendre !




Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Les voyageurs, tome 1 : L'espace d'un an

Salut les Babelionautes

Voila un roman qui mérite le titre de coup de cœur, certes ce n'est pas un space-opéra ou se livre des batailles a coup de missile ou de rayons laser mais Becky Chambers avec L'espace d'un an nous propose un univers ou plusieurs espèces vivent en paix.

Déjà ce concept n'est pas majoritairement choisi par beaucoup d'auteurs de SF que j'aime, mais l'optimisme de Becky Chambers fait du bien.

j'ai lu dans l'avis d'Apophis qu'il le comparait a la petite maison dans la prairie, et pourquoi pas? l'univers de l'édition de Science Fiction n'est que guerres, massacres, planètes détruites comme dans les oeuvres de David Weber, Jack Campbell, John Scalzi et d'autres que j'oublie de citer et que j'ai lu et adoré.

Faire vivre dans un lieu clos, ici un vaisseau spatial, différents représentants des espèces intelligentes ayant fondée l'union galactique avec autant d'humour et de talent et en prime avec une histoire qui tienne la route, Becky Chambers l'a fait et bien fait.

Merci a Marie Surgers qui a traduit ce superbe roman en attendant de lire Libration.
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Les voyageurs, tome 1 : L'espace d'un an

Quelle tristesse que de tourner la dernière page d'un livre qu'on a tant aimé...

Je n'avais pas envie de les quitter !



J'ai enfin trouver un genre SF qui me plaît : celui de l'autrice Becky Chambers. Appelé ''Hopepunk'' ou ''SF positive'' d'après mes recherches, cette bienveillance, cette tolérance, ce ''tranche de vie'' spatial avec tout l'équipage du Voyageur ; quelle belle surprise, qu'est-ce que j'ai aimé !



Et pourtant, en presque 600 pages en format poche il s'en passe des choses, même si tout m'a semblé se passer tranquillement, il y a bel et bien des rebondissements. On s'attache à (presque) chacun des personnages, aucun n'est mis de côté, ils auront tous leur heure de gloire avec 1 ou 2 chapitres les concernant entièrement. Je dois bien avouer cependant, que je pensais découvrir d'avantage Rosemary ; celle que l'on rencontre en premier à bord d'une petite ''navette'' spatiale pour rejoindre son nouveau travail de greffière, au sein de ce vaisseau- tunnelier qui perce des trous dans l'espace (oui, oui). Finalement, ce n'est pas Rosemary le personnage principal, mais ils le sont tous un peu. C'est l'équipage en lui-même le perso principal, tout du moins, c'est comme cela que je l'ai perçu.



J'ai presque tout apprécié de ce récit, la plume (traduction) facile et agréable à lire, les petites touches d'humour, et tout ce que j'ai déjà cité plus haut à savoir le côté bienveillant et tolérant, le vivre ensemble et l'acceptation d'autrui malgré la différence, les messages véhiculés et les questionnements soulevés, l'amitié, l'amour, la douceur - mais pas que - et sans oublier les ''Dentibots'' (vous aussi vous en voudrez sûrement après avoir lu « L'espace d'un an » ^^).

Peut-être aurais-je préféré en savoir plus sur la Flotte, les Exodiens, les Martiens - néanmoins, je ne perds pas espoir d'avoir d'autres informations avec le tome 3 nommé « Archives de l'exode », qui sait ? Peut-être même, aurais-je aimé davantage comprendre et ressentir le temps qui passe ; et des chapitres un peu plus courts parfois. Mais je ne peux m'empêcher d'avoir passé - dans l'ensemble - un excellent moment de lecture, je suis triste de les avoir quitté (je me répète), j'en redemande (vous l'aurez compris?), et je vais de ce pas commencer le tome 2 (avis totalement fouillis, bonjour).



En bref et en seulement quelques mots : ce roman fût un coup de coeur.
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Un psaume pour les recyclés sauvages

Revue des deux tomes



J'étais intrigué à chaque fois que passait une critique des livres de Becky Chambers. Mais à quoi ça peut bien ressembler de la SF douce ou de la cosy SF ? On est sur un truc mièvre plein de bons sentiments ou sur autre chose ? Voyant passer toutes ces revues positives et étant en plus attiré par les très belles couv, il ne restait plus qu'à se lancer !



Et bien le début fut assez difficile, on va dire que j'ai pu connaître entrée en matière plus aisée. Entre la découverte d'un monde rempli de divinités finalement pas si utiles au récit, et l'emploi de l'écriture inclusive remplie de iel, je n'étais pas prêt. Alors l'écriture inclusive je n'ai rien contre; perso je l'utilise un peu mais pas de la manière "officielle". Mais là dans un récit c'était trop lourd pour mon petit cerveau qui n'était pas à l'aise. Iel ça met plus de temps à lire que "il" ou "elle" et quand ça se répète encore et encore, ça heurte un peu quand on n'a pas l'habitude.



Et heureusement j'ai continué.



Petit à petit, j'ai commencé à me fondre dans cette ambiance cosy (là voilà la cosy SF !), me laissant prendre dans cette histoire d'abandon, et de découverte de soi. C'est avec plaisir que j'ai pu suivre une histoire sans conflit, mis à part celui qui anime le feu intérieur de Dex, the protagonist (et voilà un petit tour de passe-passe pour ne pas s'embêter avec le genre). Un feu qui sera calmé et apaisé par sa rencontre avec le robot Omphale, rencontre qui marquera le début d'une aventure, d'un amour d'aventure même.



Car c'est ce que je retiendrai en premier de ce livre, cette belle histoire d'amitié qu'on voit se former au fil des deux tomes, empreinte d'une poésie touchante et vibrante à la fois.



Alors que je sortais de quelques lectures gores et/ou dépressives, ça m'a fait du bien de lire quelque chose de si doux (et là voilà la SF douce!), et si attendrissant. J'espère qu'il y aura d'autres tomes qui sortiront ! En attendant, c'est avec grand plaisir que je me tournerai vers une autre saga de Becky Chambers, les Voyageurs.
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Un psaume pour les recyclés sauvages

J'ai vu tellement d'avis élogieux sur ce récit que je n'ai pas résisté à emprunter celui-ci, surtout vu son format si court.



Si j'ai plutôt aimé la plume de l'auteur et le récit cette histoire je trouve de mon côté assez difficile d'avoir un gros coup de coeur sur cette histoire.



Même si j'ai aimé les pistes et sujets évoqués dans ce récit, les réflexions entre humains et robots, je n'ai pas non plus été subjugué par cette lecture.



Peut-être que le tome 2 apportera du coup pour moi la pièce manquante du puzzle.



Peut-être es ce le fait que je ne sois pas forcément une adepte de science fiction mais je trouve intéressant justement ce type de récit qui permet à tout type de lecteur d'entré dans de nouveaux genres littéraires par curiosité comme cela est par exemple mon cas.



L'écriture m'a semble des fois un peu compliqué sur certains mots contractés comme les froeurs (frères/soeurs) et m'ont du coup un peu mis en retrait du récit.



Je lirai cependant le tome 2 si l'occasion se présente.
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Un psaume pour les recyclés sauvages

Je ne réalisais pas combien j'avais besoin de sf douce et/ou de solarpunk dans ma vie avant de lire ce petit roman. C'est doux et chaleureux comme boire un thé ou un chocolat chaud avec des gens qu'on aime sous un plaid. Comme le dit Becky Chambers en exergue, à mettre dans toutes les mains de celleux qui auraient bien besoin d'une pause !
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Un psaume pour les recyclés sauvages

Je n'ai jamais lu de la science fiction comme ça et ça vient de radicalement changer ma manière de voir ce genre. Ici pas de guerre, de planète, de noirceur, de conflits on est sur un récit optimiste, écologique dans un univers où humains et nature sont en harmonie où les robots ont refusé leurs rôles de machine et se sont repliés dans les forêt comme fins observateurs de la vie sous toutes ses formes.

C'était génial !

Quelle douceur, quelle originalité. La rencontre entre le personnage principal et le robot permet de s'interroger sur soi, sa place, son existence, l'univers et but de la vie.

C'est bienveillant et réconfortant, gros coup de cœur sur Omphale
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Un psaume pour les recyclés sauvages

Wouah !



Gros coup de cœur !!! Et merci ma libraire, parce que de base, je suis plus Fantasy que SF, et les robots, ça me rebute un peu en vrai.



Betty Chambers nous emmène sur Panga, aux côtés de Dex. Dex décide de changer de voie et de devenir moine de thé. Après des débuts un peu plus difficiles qu'escomptés, iel décide (j'y reviendrais !) de s'écarter de son itinéraire pour aller voir l'ancien monde.



Ah oui, parce qu'il y a de cela bien longtemps, les robots sont parvenus à la conscience (un peu comme dans la Planète des Singes, en fait, sauf que là c'est des robots et que le reste n'a de toutes façons rien à voir !) et ont décidé de quitter le monde des humains. Les humains les ont laissé partir et se sont débrouillés comme ils pouvaient pour vivre sans usines, et ont promis de ne pas checher à les retrouver. Si prise de contact il devait y avoir, ce serait à l'initiative des robots.



Dex vit donc dans un monde peut-être encore convalescent suite à cette désindustrialisation, et surtout un monde très fermé. Cependant, alors qu'iel est maîtrise désormais parfaitement sa nouvelle fonction de moine du thé, une insatisfaction lea ronge, et iel décide de s'écarter de la route pour voir l'ancien monde. Et va rencontrer Omphale, le robot, venu reprendre contact avec les humains et leur demander : de quoi avez-vous besoin ?



Les deux êtres conscients conviennent alors que Omphale escortera Dex jusqu'aux ruines qu'iel veut voir, et en échange, Dex guidera Omphale dans le monde des humains.



Et ce premier tome s'arrête au moment où les deux comparses entament la seconde partie du deal.



C'est assez court, mais très dense, et les questions soulevées par cette lecture, sur l'humanité, la technologie, la conscience, la nature, le genre... ça donne un peu le tournis !



Betty Chambers réussit à nous embarquer dans un road movie - à pied pour le robot, à vélo pour Dex ! - à la fois profond, drôle et palpitant !
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Les voyageurs, tome 3 : Archives de l'exode

Nous volerons toujours



J'ai commencé l'année avec le premier tome des voyageurs, je termine le mois de janvier avec le troisième. Et j'aime bien l'idée de terminer sur un cycle. Oh je sais, il y a encore un livre après, mais ma bibliothèque n'en possède que trois et comme je vis loin des autres du réseau, je n'aurai pas l'énergie je pense de quêter ailleurs (même si j'en ai très envie).

Et donc.

Au premier livre on suivait tout l'équipage d'un vaisseau qui fait des trous dans l'espace

Au deuxième c'était surtout l'histoire de deux personnages et de la place de chacun dans leur planète/société/corps réel ou d'emprunt.

Là ils sont quatre ou cinq individus qui vivent/visitent/rêvent de partir de leurs vaisseaux-maisons, des navires qui ont permis à l'espèce humaine de vivre ailleurs et qui se sont "fixés" dans l'espace.

Comme pour les deux autres opus, le rythme est lent, doux, même pour parler des choses qui fâchent ou attristent. Comme si, nous lecteurs, étions les visiteurs privilégiés de ce monde extra terrestre, qui ont la chance de découvrir chaque système, pour savoir où se poser. Là encore, rien n'est parfait, mais Becky Chambers permet à chacun de trouver sa place, même ceux qui ne sont plus, et c'est peut-être ce qui fait toute la "chaleur" de cette série. Celle de se sentir bien venus, en famille presque, même si, comme chaque personnage change à chaque opus, la famille c'est le lieu (le livre) qu'on a choisi.

Une série que je conseille. Très fort.
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Un psaume pour les recyclés sauvages

Je suis tombée totalement sous le charme de ce roman. Douceur et bienveillance se dégagent de cette histoire. Une SF optimiste qui fait un bien fou. Une lecture où l'inclusion et la tolérance ont la place.



L'autrice nous embarque dans un monde qui a su s'adapter. À travers le parcours de deux personnages, elle va réveiller en nous de nombreuses interrogations qui résonnent avec force. Elle nous offre un texte philosophique, intelligent et poétique.



C'est un récit très riche et profond. À lire!
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Un psaume pour les recyclés sauvages

Ce roman ou nouvelle était vraiment à l'image de mon été c'est-à-dire beaucoup de randonnées dans la nature.



Un roman d'évasion, d'introspection sur la vie, de cheminement, de réflexion et de retour au source en connexion avec la nature sauvage et ce qui nous entoure.

Un retour à l'essentiel tout en douceur.



J'ai trouvé également très intéressant que le personnage principal soit non binaire c'est le premier roman que je lis de la sorte. J'ai adoré cette rencontre entre Dex qui est moine de thé et Omphale le robot.



Seul petit point négatif je trouve que ça ne nécessitait pas de faire 2 tomes. Un tome unique aurait été mieux même si les couvertures sont très belles.



Je ne veux pas trop en dévoiler mais j'ai hâte de lire le T2 car c'est une vraie bouffée d'oxygène.
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Une prière pour les cimes timides

"Pour vous qui ne savez pas où vous allez"



J'avais lu les recyclés sauvages d'une traite et j'avais calé sur la fin. Cette fois ci, je me suis forcée à lire ce tome par petites touches et je n'ai pas eu de sensation de moins bien.



Dex et Omphale se sont rencontrés dans la sauvage et inhospitalière forêt. Il est temps désormais de rejoindre la civilisation pour accompagner Omphale dans sa quête.

On garde le voyage contemplatif, l'exploration douce et bienveillante des émotions dans ce monde qui a rebondi après s'être presque détruit. On aimerait dans notre réel avoir acquis cette sagesse et cette sérénité dans notre rapport aux autres et au monde, aussi la lecture a un côté doux-amer, même si cette fois encore, elle met du baume sur nos angoisses et pensées délétères.



Une chouette découverte pour moi via cette histoire de la plume et l'univers de l'autrice.
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Une prière pour les cimes timides

Je ne sais pas pourquoi j'ai été aussi longue à revenir vers cette superbe saga de novellas de Becky Chambers, pourtant tout m'y parle : les thèmes, les ambiances, les personnages, la plume de l'autrice. Cette nouvelle lecture m'a donc à nouveau charmée !



J'ai pris un grand plaisir à retrouver le duo formé par Omphale le robot et Dex le moine pourvoyeur de thé. Ils ont une dynamique qui m'apaise, me chamboule et m'émeut à la fois et j'aime les suivre dans leurs pérégrinations faites de belles rencontres et de discussions philosophiques sur la vie.



Ce nouveau tome fut encore très riche, l'autrice y abordant aussi des questions de philosophie économique, que de philosophie nataliste, existentialiste ou sociale. On y discute système de paiement sans monnaie ni troc, naissance de la conscience, entropie et mort des robots, origines de ce qu'on consomme et conséquences, conception très large de la famille, etc. C'est riche, c'est pertinent, cela ouvre de portes de réflexion sur notre propre société et en même temps c'est reposant.



On se plaît à suivre Dex et Omphale en dehors des ramages de la forêt cette fois, allant à la rencontre de différentes communautés ce qui permet à notre robot d'apprendre des choses sur les fonctionnements complexes de nos sociétés. On rit de ses maladresses, comme lorsqu'il évoque la vie sexuelle de Dex. On sourit devant son maladroit désir de bien faire, comme lorsqu'il cherche un cadeau pour les parents de Dex qu'il va rencontrer. On est surtout ému par son désir de rester avec lui, de continuer le voyage et les découvertes.



Becky Chambers mêle ainsi à merveille perceptions philosophiques de la vie au sens large et univers de SF, tout fusionne et fait sens ici. Les discussions sur le vieillissement et la disparition des robots sont d'une logique implacable, tout comme le désir d'Omphale de découvrir le devenir de l'humanité et son sentiment d'êre enfin rassuré. Cela fait du bien de ne pas avoir d'enjeux dramatiques mais juste de suivre leur petite vie tranquille.



Je me sens bien dans ce monde imaginé par Becky Chambers, un monde où le genre a été évacué, où les relations ne sont plus normées mais totalement libres et consensuelles, où humains et robots sont sur un pied d'égalité et où on peut échanger sur tout sans tension. C'est reposant, apaisant et tellement ouvert. J'en reprendrai bien une petite tasse avec un prochain tome !
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Un psaume pour les recyclés sauvages

Le problème de Becky Chambers, c’est que son écriture est tellement fluide que ses livres se lisent tout seuls. Et là où, au départ, je ne voulais lire que Un psaume pour les recyclés sauvages acheté lors des dernières Utopiales, je n’ai pas pu attendre la traduction de sa suite, A Prayer for the Crown-Shy, pour la lire même si la version française (qui devrait s’intituler Une prière pour les cimes timides) est déjà annoncée pour le printemps 2023. Pourtant, on ne peut pas dire que l’action dans Un psaume pour les recyclés sauvages soit soutenue. Mais le charme est certain et ce conte philosophique et doux séduit comme un air pop entraînant que l’on se surprend à fredonner aux moments les plus inattendus.

Transportez-vous un instant sur Panga. Une lune où des siècles plus tôt, les robots sont devenus conscients, ont abandonné leurs outils et sont partis vivre dans leur coin loin des humains. Depuis, ceux-ci ont réalisé la Transition et ont adopté un mode de vie plus respectueux de leur environnement et de leur propre santé. Sur cette lune, Frœur Dex (en anglais Sibling Dex) est moine de thé. C’est-à-dire qu’iel pédale de village en village et s’arrête pour proposer du thé, des infusions et une oreille attentive et compatissante à toutes les personnes qui le souhaitent. Trouvant son travail de plus en plus routinier, iel décide alors de s’aventurer hors de son circuit habituel et rencontre Omphale, un robot qui lui cherche à savoir de quoi « les hommes ont besoin ». De leurs conversations, et de leur découverte mutuelle des particularités de l’autre espèce va naître un récit tout en douceur avec une balade intéressante dans un monde revenu à la nature où la trace de l’homme sur l’environnement n’est presque plus perceptible. Et où Frœur Dex, et nous avec, va s’interroger sur ce que cela signifie d’être humain, le rapport entre la nature et la technologie, la conscience et l’amitié. Et dans le second volet des aventures du moine et du robot, A Prayer for the Crown-Shy, Dex et Omphale vont du côté humain de Panga. Allant d’un habitat à l’autre, les deux voyageurs nous montrent une autre économie, d’autres formes de relations sociales possibles et continuent d’aborder le sens de la vie et de l’humanité sous un autre angle.

Et même si Un psaume pour les recyclés sauvages et A Prayer for the Crown-Shy ne sont rien d’autre que deux promenades assez courtes (140 pages en français pour le premier, 99 pour le second en anglais), Dex comme Omphale avec leurs certitudes, mais également leurs inquiétudes et leurs hésitations, avec leurs petites manies et leur curiosité face à l’inconnu, se révèlent être des personnages touchants et très agréables. Personnellement, j’ai particulièrement apprécié ma conversation avec eux au travers des pages. Et vous souhaite de l’aimer tout autant. Avec une bonne tasse de thé peut-être ?
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Un psaume pour les recyclés sauvages

Ce livre est ma deuxième incursion dans l'imaginaire de Becky Chambers, après Apprendre, si par bonheur. Je retire de cette lecture un sentiment mitigé.



J'ai apprécié la construction d'un monde post-industriel assez séduisant, et que l'auteur place à dessein sur une autre terre (ou plutôt une lune, puisqu'il s'agit d'un satellite naturel), évitant ainsi la suspension d'incrédulité trop importante qui aurait été nécessaire pour imaginer la même chose sur notre planète. Le récit n'est pas désagréable, Omphale et Dex jouant chacun leur tour le rôle d'une sorte de Candide dans leur conversation. Ce qui m'a gêné dans ces échanges, c'est qu'ils effleurent nombre de thématiques et de problèmes avec une naïveté (assumée) et de façon finalement bien superficielle. Le côté "feelgood", parfois à la limite de la niaiserie, l'emporte pour moi très clairement sur tout autre aspect, et c'est un peu dommage. Comme le conclut Feydrautha sur son blog (L'épaule d'Orion), ce texte est moins abouti qu'Apprendre, si par bonheur, mais on peut se laisser tenter par cette "apaisante" lecture si l'on souhaite souffler pendant une grosse heure.
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Apprendre, si par bonheur...

Dans un monde en train de sombrer dans le cynisme et dans la pollution, comment continuer à rêver des étoiles?



Un superbe hymne à la curiosité scientifique et à l'exploration spatiale qui fait beaucoup de bien à lire et dont j'avais bien besoin.



Ma première lecture de cette autrice, mais certainement pas la dernière!
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Les voyageurs, tome 1 : L'espace d'un an

Avec "L'espace d'un An" nous sommes plongés directement dans le noir total de l'espace profond, à bord d'un vaisseau de forage qui creuse des trous de ver.







Donc ici pas de vaisseau ni d'équipage sur-armés, mais des mécaniciens, des navigateurs et pilotes, une greffière, un docteur cuisinier en passant par une IA plus qu'humaine, disons un excellent mélange d'espèces et d'intelligences, de l'humain au reptile, de l'espèce en voie d'extinction à celle dominante.

Cela n'évite pas les problèmes mais c'est porteur d'espoir et particulièrement bien vu par l'auteure en ces temps violents, surtout sur du space opéra, cela est rare.





L'écriture est ultra fluide et pourtant détaillée, tournée vers l'espoir et la bienveillance, l'amour et l'amitié, le tout sans mièvreries.





Il y a tout de même de l'action, on sourit souvent, c'est un livre qui fait du bien tout en étant tout à fait à sa place dans le monde de la SF.





À lire, pour l'ambiance, pour le bestiaire, pour le monde développé, pour l'intrigue, pour l'originalité, pour simplement prendre du plaisir.
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Apprendre, si par bonheur...

J'ai passé à la fois un bon moment et un moment frustrant avec ce court roman.

C'est l'histoire d'une équipe d'astronautes scientifiques qui ont été envoyés en exploration.

Leur but : se poser sur des planètes soigneusement choisies à l'avance pour y chercher et y étudier les formes de vie.

Le voyage est long : 80 ans en année terrestres. Un sacré sacrifice.



On découvre le quotidien d'un équipage qui hiberne, se découvre plus vieux au réveil et changé.

Changé ? Betty Chambers introduit avec intelligence des touches bienvenues de « hard-science » (pas trop hard je vous rassure).

L'équipage est modifié durant son long sommeil pour être adapté à la future planète (plus fort, plus résistant aux radiations…) Cette vie d'équipage avec ses aspects psychologiques est très bien traitée.

« Dormir » des années et se réveiller physiquement différent !



Attention je divulgâche un peu…




Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Les voyageurs, tome 1 : L'espace d'un an

Bienvenue à bord du Voyageur, vaisseau qui arpente le vaste territoire de « l’Union Galactique », espace qui regroupe différentes espèces terrestres et extraterrestres de l’univers qui cohabitent à présent ensemble. A bord, de modestes représentants de plusieurs de ces peuples: reptiles, Sianats, Grums, terriens en exode, martiens et autres créatures, toutes composées de spécificités physiques et suivant des moeurs sociales et morales aussi étranges pour l’oeil « humain » que le comportement souvent irrationnel et prédateur de ces mêmes « humains » aux yeux des extra-terriens. Leur horizon: l’espace et les milliards d’étoiles qui l’illumine. Leur mission: creuser des trous de verre, ces tunnels permettant de relier entre elles des régions et planètes de cette galaxie unifiée. Leur particularité: dépasser leurs différences pour créer une vraie communauté, une famille au sein humain du terme.

Je me suis laissé embarqué à bord de ce vaisseau où la bienveillance et le respect mutuel permettent de dépasser les différences génétiques et sociétales des membres de cet équipage singulier. J’ai eu l’impression de faire partie de cette famille extragalactique et j’ai pris un plaisir certain à suivre ses péripéties. C’est bien, pour moi, le point fort de ce roman : cette atmosphère profondément « humaine » que l’auteure créée à bord de ce vaisseau au travers de la richesse de ses personnages perdus dans le vide intersidéral. L’écoulement lent du temps, dans cet espace sans limite, est comblé par ces liens forts et inébranlables tissés à bord, y compris avec l’Intelligence Artificielle qui assiste l’équipage et qui, malgré la froideur de ses rouages, dispose d’une véritable conscience faite d’émotions et de sensibilité. L’auteure réussit à renverser l’échelle des valeurs pour créer de la richesse et de l’humanité là où les spaces opéras habituels ne reportent que guerres entre machines, désolations, luttes intestines et autres batailles entre des espèces terrestres et extraterrestres aussi éloignées dans leur vision de la vie que l’orbite de leur planète respective.

Je me suis ainsi attaché à ces personnages tous plus hétéroclites l’un que les autres jusqu’à oublier leurs différences pour ne voir briller que leur bonté et leur humanité, dépassant ainsi les frontières habituelles entre les humains d’un côté et les « lézards » ou androïdes de l’autre. Et la découverte de leur origine, de leurs failles autant que de leurs espoirs, toujours dans un profond respect de l’autre, a marqué mon esprit, l’espace de cette lecture.

Evidemment, le revers de la médaille, s’il y en a un, c’est qu’en se concentrant principalement sur les personnages et le contexte de l’histoire, l’action n’est pas aussi présente que je l’aurais souhaité. Cela reste assez contemplatif et même si c’est beau et chaleureux pour l’esprit et le coeur, une quête principale plus consistante m’aurait totalement comblé.

Mais comme tout voyage, celui-ci est fait d’étapes. Ce premier tome « les voyageurs » pose ainsi les bases indispensables pour que le scénario se concentre plus encore sur les missions de ce vaisseau dans les deux prochains volumes écrits. Et comme, en plus, la plume de l’auteure est facile et agréable à lire, je prendrai un plaisir certain à suivre les prochaines missions affectées à ce vaisseau fait de boulons et d’acier froid, qui repousse toutes les limites cosmo-temporelles de l’univers, en offrant à son équipage, un foyer chaleureux, l’espace d’une vie.
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Une prière pour les cimes timides

Après avoir savouré ma première balade aux côtés de froeur Dex et Omphale dans Un psaume pour les recyclés sauvages, j’ai bien entendu rempilé pour une autre déambulation lumineuse avec Une prière pour les cimes timides !



Lire un livre de Becky Chambers, c’est avoir la certitude de lire une oeuvre de science-fiction qui met en avant ses personnages, leur humanité. Une oeuvre qui reste lumineuse, malgré les tragédies qui peuvent arriver aux personnages. Dans le second tome de cette duologie qui prend place dans un décor utopique, nous retrouvons la formule qui avait fait tout le charme du premier : une société idéale, une amitié improbable, des questionnements philosophiques qui se posent tout en douceur…



J’avais gardé de côté cette lecture pour un moment où j’aurais besoin de souffler. Je l’ai entamée alors que je traversais une période où mon anxiété me dévorait à nouveau, enveloppant mon quotidien de ses noirs murmures. Et la magie a tout de suite opéré : les mots de Becky Chambers m’ont apaisée, comme le ferait une promenade ensoleillée, en forêt, en compagnie d’un(e) ami(e) proche, où nous deviserions de tout et de rien.



Une prière pour les cimes timides, c’est une lecture idéale quand on veut mettre un temps le monde en mode « pause » parce qu’il devient trop sombre, prendre une respiration ou un moment de réflexion. De la SF feel good pour se réchauffer un peu l’âme.



« Pour vous qui ne savez pas où vous allez » : ce sont les mots qui ouvrent cette novella, et ils sont fort bien choisis.
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