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3.63/5 (sur 131 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Boulogne-sur-Seine , le 23/04/1951
Mort(e) à : Provins , le 13/07/2020
Biographie :

Bernard Cottret est un historien et un angliciste français.

Issu d’une famille de peintres et de musiciens, Bernard (Jean) Cottret est le fils de Bernard Cottret et de Geneviève Aurel, artistes lyriques. Il est également l'époux de l'historienne Monique Cottret et le père de Yann Cottret, intervenant musical. Après des études au lycée Descartes de Rabat et au lycée Chaptal à Paris, il a été reçu à l’École normale supérieure de Saint-Cloud. Officier de réserve, IRAT, il a été de 1992 à 2011 professeur de civilisation des îles Britanniques et de l’Amérique coloniale à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, où il est désormais professeur émérite. Il y a fondé le département des humanités ; il est également membre honoraire senior de l’Institut universitaire de France, membre de l’IRCOM, Paris IV. Bernard Cottret est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages, écrits seul ou en collaboration, et qui abordent dans une perspective comparative l’histoire des îles Britanniques, de l’Amérique coloniale et de la France. Il également publié une cinquantaine de chapitres ou d’articles dans des ouvrages collectifs, et une quarantaine d’articles dans des revues savantes, sans compter de nombreuses participations à des émissions de radio ou de télévision. Certains de ces travaux ont fait l’objet de traduction en anglais, en allemand, en néerlandais, en espagnol, en italien, en portugais, en polonais, en japonais, en coréen et enfin en turc et en géorgien. Plusieurs essais portent sur la Réforme protestante et sur les questions religieuses, dans leurs liens avec la politique. Il a donné plus de 200 conférences en France, en Irlande, en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, en Suisse, en Allemagne, en République tchèque, au Canada ou aux États-Unis. Il organise chaque année un séminaire d’été en relation avec l’Allemagne et la Pologne.
C’est d’abord en historien qu’il a abordé la Réforme protestante, à la lecture de Lucien Febvre et en bénéficiant de l’enseignement de Robert Mandrou et d’Élisabeth Labrousse. La rencontre ultérieure de Jean Delumeau et d’Emmanuel Le Roy Ladurie, l’amitié de Jean Malaurie, de Laurent Theis, de Marianne Carbonnier-Burkard et de quelques autres ont permis de confirmer une orientation intellectuelle et spirituelle, privilégiant la liberté de ton et de pensée sur tous les conformismes. Terre d’Exil, paru en 1985, lui permettait d’utiliser l’immigration huguenote pour mieux comprendre la société anglaise des xvie – xviie siècles.
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Bibliographie de Bernard Cottret   (32)Voir plus

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Storia Voce - 12 février 2020 Les Tudors: l'âge d'or de l'Angleterre ? En 1845, la couronne du souverain d’Angleterre Richard III est retrouvée dans la plaine boueuse d’un champ de bataille, sinistre symbole de la chute d’un roi. Les armées du dernier monarque de la maison d’York sont écrasées par celle d’Henri, comte de Richmond. Bosworth signe la fin de la guerre des Deux-Roses, ouvre l’ère d’une nouvelle dynastie. Richard III meurt laissant le trône d’Angleterre à son rival : Henri VII, dit Henri Tudor. Le conflit dynastique s’est conclu dans le sang, après 30 ans de rivalités entre les deux maisons. Mais d’où viennent les Tudors ? Certains voient dans cet évènement, la fin du Moyen-Age anglais et le début de la modernité. Quel crédit accorder alors à cette conception du passé ? Comment expliquer la postérité des Tudors notamment grâce aux films, aux œuvre littéraires, à tous ces arts qui créent la légende et qui nous incitent aujourd’hui à démêler le vrai du faux. Bernard Cottret vient nous parler de cette "dynastie qui a fait l'Angleterre". L’invité: Bernard Cottret est professeur émérite de civilisation des îles Britanniques et de l’Amérique coloniale de l’Université de Versailles-Saint-Quentin. Membre honoraire senior de l’Institut universitaire de France, il est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés aux mondes anglo-saxons: Calvin, Henry VIII, Cromwell. Publié en 2015, La Révolution anglaise, une rébellion britannique 1603-1660 (Perrin, 2015). Il vient de publier l'histoire de "la dynastie qui a fait l'Angleterre": Les Tudors (Perrin, 2019).

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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
On établit punitions lourdes et terribles à un larron et on devrait plutôt pourvoir d'honnêtes manières de vivre afin que les larrons n'eussent si grande nécessité et occasion de dérober et d'être pendus.

[Extrait de "l'Utopie"]
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...et nous laisserons Thomas More tout à sa joie, ou à ses illusions, lorsqu'il saluait en Henri VIII, en ce beau printemps 1509, un "roi à qui jamais auparavant roi ne ressembla".
Il ne croyait pas si bien dire. Les esprits sont encombrés, du moins en France, par une image largement ultérieure, celle d'un roi sanguinaire, intraitable avec le pape et avec ses épouses, sorte de préfiguration des totalitarismes du XXe siècle. Henri VIII, trop souvent associé à Barbe-Bleue, fut, à l'inverse, pour ses sujets et pour l'opinion de son temps un prince humaniste, ami des lettres et des arts, fils très aimant du pape et serviteur empressé de l’Église. Érasme comme Thomas More participèrent à l'élaboration de cette légende. Ils devaient payer lourdement leur erreur.
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Que retenait-on à l'époque de Luther en Angleterre? Essentiellement la critique des abus de l’Église et la satire du clergé. Ce que l'on reprochait au prêtre, ce n'était pas de "mal vivre", c'était de "mal croire".
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Louis XII épousa la princesse Marie-Rose, une sœur d'Henri VIII, naguère encore promise à l'archiduc Charles, futur Charles Quint. Les quelques instants de volupté qu'elle lui procura furent fatals à Louis XII, qui ne survécut que quelques mois à ses noces, pour s'éteindre au tout début de l'année 1515.
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Il est difficile d'assigner des bornes précises à la révolution mentale constituée par la Réforme protestante. La négation de la trinité et le refus de la divinité du Christ s'ensuivirent bien au XVIe siècle, au grand dam de réformateurs comme Luther ou Calvin, eux parfaitement orthodoxes sur ce point.
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Pourtant, insistait-il (*), on ne réprimait les hérétiques que pour leur plus grand bien, afin de leur "ouvrir les yeux" afin qu'ils ne compromettent pas le salut de leurs âmes. Il ne s'agissait pas tant de punir que de sauver.

(*): Il s'agit de John Fisher, humaniste, évêque de Rochester, défenseur zélé du catholicisme, emprisonné et décapité peu avant Thomas More. Canonisé en 1935.
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La personne d'Henri VII demeure l'une des plus surprenantes pour les historiens. Pratiquement jusqu'à nos jours, le bilan du règne empruntait le plus souvent des détours psychologiques ; il s'agissait de s'interroger d'abord sur le génie et le caractère du souverain... Le chancelier Francis Bacon décrit un monarque "pieux et religieux, tant en ses affections qu'en ses déportements". Henri VII, en homme de la Renaissance, appréciait aussi les choses de l'esprit... Bacon nous le décrit comme "plus studieux que savant", précisant qu'il se plaisait fort à lire "en français les livres qu'on estimait le plus pour leur mérite".
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L'un des pères fondateurs de l'humanisme anglais [More lui-même alors qu'en Angleterre la situation tourne en défaveur du catholicisme] effectuait son autocritique en confessant publiquement ses écarts de jeunesse [entre autres l'écriture de l'Utopie] ! More n'aimait plus ses œuvres littéraires. Ou du moins il les aimait encore, mais il déplorait leur effet pernicieux sur les esprits. Et en parlant de lui, More parlait également d’Érasme, responsable comme lui, et peut-être même davantage, d'une diatribe qui avait gravement porté atteinte au prestige des hommes d’Église. Si l'humanisme n'est pas le protestantisme, loin de là, il le rend possible. Avec More, l'humanisme prononçait son acte de contrition.
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Mais il y a plus inattendu. Thomas More a joui dans la tradition socialiste, voire dans le mouvement communiste international, d'une réputation révolutionnaire et progressiste qui lui vaudra d'occuper au moins un strapontin au nombre des précurseurs potentiels de l'analyse marxiste. Son nom est gravé pour l'éternité auprès de dix-huit autres parmi les annonciateurs de l'émancipation de la classe ouvrière sur l'obélisque du jardin Alexandrovsky de Moscou.
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La plume au chapeau, tout de jaune vêtu, le roi d'Angleterre ressemblait vaguement à quelque gros canari, ce jour de janvier 1536 où l'on apprit la mort de Catherine d'Aragon dans le château de Kimbolton où elle avait passé ses derniers temps. La liesse d'Henri VIII était telle que, oubliant presque qu'elle était bâtarde, il esquissa quelques pas de danse en portant la petite Marie entre ses bras.
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