Brian Michael Bendis

Je pensais avoir fait un peu le tour des comics Marvel puisque ça fait bien longtemps qu'aucun ne m'avait fait envie, jusqu'à ce que je tombe par hasard sur celui-ci en fouillant un peu sur Prime Reading. Je n'en attendais pas grand chose, et pourtant ça s'est révélé être une plutôt bonne surprise.



Alors qu'ils sont tranquillement en train de se reposer dans leur manoir, un ancien Avengers sort de sa tombe et fait exploser le bâtiment et tous ses habitants. Au même moment, Tony Stark provoque du grabuge en menaçant de tuer le ministre de la Latsovie sans aucune raison. Les catastrophes s'enchaînent, les morts aussi. Les Avengers déclenchent le code blanc, le plus haut niveau d'alerte pour appeler du renfort.



Une des raisons qui m'a détourné des comics Marvel, c'est clairement le traitement des personnages féminins. Je n'en pouvais plus des vieux clichés et des demoiselles en détresse, même quand elles sont décrites comme ultra-puissante comme notre antagoniste du jour, Wanda Maximoff. Je crois que c'est la première fois dans un comics que je vois une antagoniste qui a de la nuance, mais genre... Vraiment de la nuance. Je trouve dommage que cette nuance soit tout de même un peu masquée par beaucoup de personnages masculins qui veulent se la jouer sauveurs, et, je le regrette, notamment Docteur Strange (qui d'ailleurs n'apparaît uniquement que pour ce Deus Ex Machina, ce qui est à la fois terriblement mal écrit et hilarant), alors que j'adore le personnage. Mais par rapport à tout ce que j'ai lu auparavant, c'est quand même un effort à noter !



Bon, après, l'histoire n'est pas exempte de défauts. Il y a beaucoup de tensions dans l'air et les scènes d'action sont vraiment pas mal, mais par contre, les événements plus dramatiques... n'ont vraiment aucun impact sur l'histoire en vérité. On voit des personnages emblématiques mourir et... Bah on ne ressent rien. En deux cases, c'est fait, l'occasion pour un autre personnage de dire "Oh non :(" et après on l'oublie complètement mdr. C'est dommage alors que quand je dis que c'est des personnages importants, c'est des personnages présents depuis quasi le début de la série. J'ai trouvé ça surprenant comme moyen de s'en débarrasser, ça aurait pu être beaucoup mieux amené.



Au moins, pour une fois, leur mort est (tout du moins dans cette histoire) définitive, et ça aussi c'est rare. Les scénaristes Marvel ont du mal à ne pas faire revivre des personnages à tout va ce qui rend les histoires peu crédibles et souvent avec une écriture pauvre. J'ai apprécié que ce ne soit pas le cas ici, malgré les maladresses des dites-morts.



Bon, après, de là à dire que les motivations de Wanda sont claires... Oui, il y a des raisons, mais la façon dont c'est introduit fait un peu sorti de nulle part, un grand classique des comics et ça m'a légèrement agacée.



La fin du comic est touchante et ouvre sur de nouveaux horizons, mais ça n'a pas réussi à masquer les problèmes de scénario qu'on retrouve tout du long.



En revanche, j'ai trouvé la patte graphique vraiment chouette. Que ce soit les personnages ou les scènes d'action, c'est très beau et bien détaillé, avec des personnages très expressifs et qui n'ont pas forcément besoin d'exprimer leurs émotions à voix haute comme c'est souvent le cas. Les silences parlent parfois plus. J'espère voir plus de ce style dans le futur !



Une lecture mitigée donc, mais avec des efforts par rapport à d'habitude qui sont très appréciables !

• Daredevil – End of Day

• Brian M. Bendis (Scénario) & Alex Maleev (Dessin)

• Panini Comics



Après un run mythique sur Daredevil, un run qui se place parmi les meilleurs sur le personnage, Brian M. Bendis revient pour nous offrir un « Daredevil : La Fin ». En imaginant ce que pourrait être les derniers jours de l’homme sans peur, tout comme cela a pu être fait par d’autres auteurs sur d’autres personnages.

Si l’exercice est courant, il n’est pas toujours réussi. Et confier cette tâche à un auteur qui a marqué le personnage est une manière sûre que cela fonctionne d’un point de vue commerciale, mais également un pari risqué et tout le monde attendra le résultat au tournant.

Si vous me connaissez un peu, vous savez que j’adoooore Daredevil et que j’adoooore Bendis. C’est simple, on est sur mon super héros préféré et mon auteur préféré. Ainsi, c’est avec grand plaisir, mais aussi de grandes attentes que je me lance dans la lecture de End of Day.

Et au final, qu’est-ce que ça donne ?

Dans ce récit, le point de vue est très intéressant. Si nous allons suivre la fin de Matt Murdock aka Daredevil, nous allons en fait le suivre par le prisme de Ben Urich, journaliste bien connu de l’univers Marvel. En effet, Daredevil est mort, mais lors de son dernier combat, il a prononcé un mot. Qu’est-ce que ce mot peut bien signifier ? Ben Urich va enquêter afin de le découvrir.

Résultat ?

Si j’avoue ne pas avoir été totalement convaincu par certains éléments, je dois avouer que le récit reste très solide. Bendis prend un partit intéressant en nous faisant suivre Ben Urich, et si vous connaissez le style verbeux de l’auteur, vous n’aurez pas de mal à croire que cela fonctionne très bien avec un journaliste qui écrit son article.

Au final, j’aurais trouvé ce End of Day, un peu en dessous du run de l’auteur sur le personnage, mais en même temps, plaçant ce run top 1 sur le personnage, il pouvait difficilement en être autrement, et j’ai tout de même passé un très bon moment de lecture.

Un récit de science-fiction truffé d’action au dessin particulièrement soigné.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..

Je suis toujours mitigée quand je vois débouler des nouveaux formats et encore plus lorsque je me rends compte qu'il s'agit de publications "hybrides" comme aiment le dire les éditeurs, à la recherche d'un public young adult.



Encore une fois, je ne suis pas renversée par cette lecture.

L'emballage est joli, le format souple réussira peut-être à conquérir les lecteurs ciblés, mais je reste encore et toujours dubitative devant l'entêtement éditorial et face à ce genre de projets.



Car malheureusement, si l'idée de base est sympathique, on a l'impression que ce n'est pas totalement abouti ou que les auteurs essaient de jouer sur les deux tableaux (lectorat habituel des comics et ce "nouveau" lectorat jeune adulte dont on nous rabat les oreilles depuis des années en librairie et qui peine toujours autant à se concrétiser - pardonnez-moi, en tant que libraire, ça m'agaceeee).

Créer un duo avec un personnage plus âgé que le protagoniste de départ (enfin, qui n'est finalement pas un enfant non plus, alors qu'il est tellement agaçant et immature) et ce dit protagoniste orphelin, tous deux à l'histoire secrète (dont aucun ne veut parler), c'était plutôt une bonne initiative.

Par un concours de circonstances, ils se retrouveront à poursuivre la même personne, qui finalement se révèle être pas si méchante et ils formeront un trio face aux grands vilains de ce tome (et j'imagine de la trame narrative générale).



Sauf que dans les faits, on se retrouve avec un univers dont la mythologie n'est quasiment pas développée, un jargon rigolo utilisé tout le temps mais sans qu'on nous l'explique, et énormément de frustration à la fin du volume.

De même, la construction graphique de la narration est parfois assez brouillonne malgré le beau trait de dessinateur. Les décors passent encore, mais la gestion des cases est souvent hasardeuse et gêne la lecture plus qu'autre chose. Dommage notamment quand on est en plein milieu d'une scène d'action !

On trouve aussi plein de références pop-culture ou manga-comics plus ou moins fine et quand on fait ce type d'hommages, il faut être à la hauteur.



Bref, lecture mitigée, je passe à autre chose !

Troisième Deluxe composé de deux grands arcs. Le premier, « Le roi de Hell’s kitchen » fut très prenant avec pas mal d’action. Le second arc intitulé « la veuve » est peut-être mon préféré pour le moment de par ses enjeux qui m’ont rappelé le film « Captain America : Le soldat de l’hiver ».



J’ai pris un grand plaisir à lire ce troisième Deluxe. J’espère que le dernier sera à la hauteur de mes attentes et validera le statut légendaire de ce run.

Je ne suis pas un grand lecteur de kiosque, mais dans bibliothèque il y en a pourtant beaucoup. Une minorité certes, mais il y en a.



Dans ce comics, offert lors de mon anniversaire, j'ai pu découvrir Iron man en format comics.



On retrouve dans ces pages : Un Iron man criminalisé, les 4 fantastiques qui continuent de monter en puissance et un nova trop peu connu du grand public.



Comme d'habitude pour les kiosques, je préfère ne pas trop spoiler même si peu vont les lires. Ils datent de 2013 et ne sont plus vraiment à jour, mais ça se lit sans soucis.

Ce second Deluxe est composé de 3 arcs scénaristiques. Le premier, intitulé « le procès du siècle », nous fait suivre Matt Murdock défendant un justicier accusé de meurtre. Cette histoire était intéressante bien qu’Alex Maleev m’ait manqué au dessin. On enchaîne avec l’arc « Le petit maître », ou l’on découvre comment le Hibou tente de prendre la main sur le business du Caïd. Puis le dernier arc « Hardcore » fait considérablement monter le récit en puissance avec un Caïd plus déterminé que jamais et quelques anciens personnages qui reviennent tourmenter Matt Murdock.



J’ai beaucoup aimé cette seconde intégrale et je continuerai la lecture de ce run avec un grand plaisir.

Depuis toujours, elle est persuadée d'être différente. Pourtant ses parents lui disent que non et tenter de la réconforter. Rien n'y fait. Elle se sent attirer par les pouvoirs comme ceux de Superman, qui était de passage dans sa ville récemment tout comme ces rêves très explicites. Elle se rapproche de Dee, étrange responsable de garage. Il cache quelque chose. Est-ce son père? Non. Les parents n'ont plus le choix de révéler la vérité. Une fois dévoilée, elle est au-delà de ce qu'elle espérait. Mais quel plaisir pour le lecteur . Elle n'est pas la fille de Superman, mais ce n'est pas loin.



Graphiquement, on prend plaisir de la qualité des dessins ultra précis et net. C'est très réaliste avec des gros plans qui n'ont rien à envier à une excellente photo zoomée. Cela permet de cerner une mise en page dynamique même si elle reste encadrée par des cases apparentes.



Cette perfection liée à un numéro permet aussi de mettre des personnages dans la diversité. L'héroïne est noire. Qu'il est bon de voir autre chose que des femmes blanches ou de couleurs verte ou bleu. D'autant plus qu'elle a des cheveux avec des nattes africaines. Les parents sont blancs et ne donne guère l'impression de déranger les habitants. Le racisme n'est pas présent. Est-ce croyable? On voit également une fille grosse, sympathique et bienveillante. Une obèse qui ne pense pas qu'à la bouffe, n'est pas une souffre douleur et n'est pas non plus une tortionnaire débile. Il est bon de voir des présentations plus vrais et optimistes. Tout ça, sans pour autant omettre les codes avec des extraterrestres et des supers héros. C'est pour ça que l'on voit Superman dès le début.



Et ce n'est que le premier d'une longue lignée. Car forcément Naomi vient d'une autre planète. Un gars veut l'éliminer et détruire une planète tant qu'à faire ainsi que ceux qui se mettent sur son chemin. Notre héroïne se transforme en super héroïne avec la tenue moulante et les pouvoirs qui vont avec. Pour éviter la destruction de la Terre à venir, il va falloir s'entrainer. Tout est posé avec beaucoup d'ingéniosité et de précision. De l'action, de l'émotion et de la psychologie se retrouve l'intégralité du récit. Bien entendu, on ne peut pas s'arrêter là. On ne doute pas que la suite promet des surprises de taille.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..

Et voilà, je suis déjà arrivé à la lecture du 6eme numéro, en regardant sur internet, j'ai appris qu'il complétait l'arc narratif et ainsi avait un an. Le sixième numéro est donc sorti un an après le premier.



Dans l'ensemble, la série est agréable à lire, même si le démarrage est un peu long. Miles règle enfin ses comptes avec le Rôdeur, et on peut dire qu’il est loin d’avoir les mêmes relations familiales que son illustre prédécesseur avec son oncle Ben ! Pas le même délire.



La plus grosse déception, depuis le début de cette série est proposé par les X-men. L'intrigue change sans cesse de groupes de mutants, sans faire avancer l'histoire au fil des numéros. Malgré les autres séries The ultimate et Spiderman, celle ci est de loin la plus merdique. Et je ne cache pas mes mots....



Je ne continuerai pas cette série, je m'arrête là pour éviter la casse.

Après la lecture du 4ème exemplaire de la série Ultimate Universe, je n'ai pas tardé à lire le 5eme trouvé en brocante.



Les chapitres font suite au précédent volume avec les épisodes suivant : Ultimate Comics: Spider-Man #9-10 Ultimate Comics: Ultimates #9-10



Le must de ce comics kiosque c'est qu'Alex Ross propose un épisode formidablement réalisé. Je n'ai pas pour autant apprécié ma lecture avec ce 5ème numéro mais ça se laisse lire.

Sans avoir trouvé les 3 premiers exemplaires de la série, j'ai commencé par l'épisode 4 de la série Ultimate Universe datant de 2012.



On retrouve ainsi le jeune prodige Miles Morales, qui n'est autre que le nouveau Spider-Man. Dans cet épisode, il apprend à se servir de ses pouvoirs et combat quelques méchants, tels Omega Red. Mais son oncle, sous l’identité secrète du Rôdeur, découvre la vérité et semble bien disposé à l’exploiter. Le premier épisode, dessiné par Samnee, n’est pas très joli, heureusement Pichelli reprend la suite. Et ça rassure.



Pour finir la lecture de ce 4eme exemplaire l'Ultimate universe, les X-Men ferment la revue. On a le droit à un épisode centré sur un Vif-Argent bien perturbé et un second épisode sur les « réfugiés » de Tu’An, celui-ci étant indissociable de l’histoire en cours dans la série Ultimates. Les deux sont signés Spencer et Barberi.



Bref, une petite merveille qui date un peu mais qui se lit sans problème.

Ce tome contient les histoires :

Amazing Spider-Man 20 et 197 (1963)

Spectacular Spider-Man 139 (1976)

Ultimate Spider-Man 7 (2000)

Ultimate comics Spider-Man 11 (2011)



J'ai apprécié ce tome notamment l'histoire de l'origine du Scorpion et l'histoire avec Miles Morales et son oncle.

J'ai un peu moins aimé les histoires et le style avec le Bouffon Vert et Tombstone

J'ai revu il y a quelques jours l’épisode de Castle où il était question de ce comic, j'ai tout de suite eu envie de le relire.

Bon, c'est vrai que le scénario n'est pas très bon, mais je fais partie des gens qui trouvent qu'une BD peut être sauvé rien que par son dessin, et c'est le cas pour celle-ci, j'adore le graphisme, petit reproche peut-être, au début Derrick Storm ressemble vraiment à Nathan Fillion mais petit à petit plus du tout, c'est un peu perturbant. J'ai passé un bon moment.

• Miles Morales : Spider-Man

• Brian M. Bendis (Scénario) & Sara Pichelli (Dessin)

• Panini Comics



Cet omnibus (comprendre intégrale ou gros pavé) regroupe tous les épisodes du tisseur version Miles Morales post Secret Wars, scénarisés par Brian M. Bendis, c'est à dire un bon paquet d'épisodes.



A savoir, dans ce gros pavé, vous retrouverez les épisodes Spider-Man (2016) 1-21 et 234-240, Spider-Gwen (2015) 16-18, Spider-Men II (2017) 1-5 et Generations: Miles Morales Spider-Man & Peter Parker Spider-Man (2017) 1.



Ces derniers ayant été précédemment publiés dans les tomes :

- Spider-Man (Marvel Now) tomes 1 à 4

- Spider-Men II

- Spider-Man (Marvel Legacy)

- Marvel Générations



Ouais, un paquet de tomes compilés en un seul.

Ca fait économiser de la place, de l'argent, et en plus ça fait les bras quand on le lit vu le poids du bébé, what else ?



Pour la qualité des épisodes, c'est du Bendis, c'est forcément bon non ?

Pas convaincu ? Bon ok, le seul nom de Bendis ne vous suffit peut-être pas, mais pourtant, il faut savoir que tout ce que le scénariste à fait sur Spider-Man était bon (Ultimate Spider-Man, Miles Morales...) pour Miles Morales, c'est d'ailleurs lui qui a crée le personnage et qui en a fait ce qu'il est aujourd'hui. Si vous voulez lire du bon Miles Morales, ne cherchez pas, aucun auteur n'a fait mieux pour le moment.

• Secret Wars : Old Man Logan

• Brian M. Bendis (Scénario) & Andrea Sorrentino (Dessin)

• Panini Comics



L'évent de 2015 Secret Wars, piloté par Jonathan Hickman aura permis de créer un nouvel univers (même si ce n'est que temporairement), appelé Battleworld, patchwork de différents univers, permettant à divers scénaristes de proposer des récits bien loin de ce qui se déroule dans l'univers classique.

Les "tie-in" à cet évent étant nombreux, il est normal que le niveau varie d'une série à une autre.



Pour ce qui est de Old Man Logan, on est pas dans le bas du panier, mais on est pas dans le haut non plus.

L'histoire du vieux Logan parcourant un monde désolé n'est pas mauvaise, seulement, elle est assez classique et elle se raccroche assez maladroitement au Battleworld dans lequel elle se déroule.

Des les premières pages du comics, tout se porte sur deux protagonistes. On suit les enquêtes de Sam et twitch, deux amis et deux bons flics. Les seuls de leur service d'ailleurs.



Ce premier tome, nous emmène sur une enquête tordue avec des pouces et des oreilles coupées, liant la police et la mafia du secteur.



Udaku, c'est le fin mot de ce premier tome.



Mais que veut-il dire ? On le découvre dans ce tome surprenant avec pour ce comics, une collaboration de Brian Bendis et Angel Medina.



Bref, petite anecdote, un Spawn apparaît subitement dans ce comics policier. Je dis ça, je ne dis rien....

Les publications abondent et il est parfois difficile de démêler publications. Ici, le tome propose un ensemble fort cohérent d'aventures, situées à un moment charnière de la vie de Matt Murdock.



Matt Murdock est aveugle et avocat. Mais il est aussi Daredevil. Vous le saviez? Moi pas, parce que je suis assez peu "Comics".



L'information concernant la double identité de Murdock fuite peu à peu. Il nie, mais certains commencent à le croire. Et quand il doit défendre le Tigre Blanc, un super-héros accusé d'avoir tué un policier, Matt Murdock fait de la corde raide.



Les personnes qui connaissent son secret ont un profil bien différent: quelques agents du FBI qui admettent son combat, le principal caïd de la ville qui fait son come-back, et Milla, une jeune aveugle qu'il sauve d'un accident et avec qui il entame une idylle. Evidemment, Milla est un levier efficace pour l'affaiblir et faire pression sur Daredevil.



Ce tome de 312 pages est une compilation de 2 intégrales. D'un côté, les chapitres sur le Tigre Blanc et le tensions chez Daredevil/Matt Murdock qui doit cacher son identité de super-héros. Il va aussi devoir affronter le Hibou qui rêve d'étendre son autorité sur la ville en l'absence du Caïd. L'autre partie est le long combat entre Daredevil contre le Caïd qui revient et ses sbires, dont Mary Typhoïde, une barjo qui fait s'enflammer son adversaire.



C'est très plaisant, varié, rythmé. Le dessin est un peu vintage, granuleux, un peu brut parfois, et j'apprécie assez. Cela cadre bien avec le propos, très film noir, du scénario. Pour le reste, je connais assez peu l'univers des super-héros et des comics, Marvel ou autres. Mais je peux voir qu'on se situe dans le dessus du panier avec ce volume 2 d'une énième intégrale.

Le premier comic américain que j'ai lu, il y a peut-être dix ans de cela. Je ne me souviens plus qui me l'avait conseillé comme point d'entrée dans l'univers Marvel, mais je lui en dois une. Ce fut l'amour dès la première lecture.



D'emblée, ce comic brouille les frontières entre les héros et les vilains. Ici, ce sont les héros contre les héros. Chacun s'alliant à des vilains utiles pour survivre à la guerre civile.



La guerre civile, d'ailleurs, parlons-en. L'intrigue embrasse les débats du Patriot Act des USA de l'ère Bush, après le 11 septembre. Cette idée que la population doit accepter de sacrifier sa liberté, sa confidentialité, doit accepter d'être écoutée par son gouvernement. Tout ça contre une vague promesse de sécurité.



Nous avons donc ici, d'un côté, le clan de Tony Stark. Après qu'une opération d'un petit groupe de superhéros cause beaucoup de morts innocentes, il comprend que les gens avec des pouvoirs sont dangereux. Ce sont des gens puissants, qui n'obéissent à aucune institution, qui décident de prendre la justice en main. Il sponsorise alors un projet de loi au Congrès pour obliger tous les superhéros à s'enregistrer auprès du gouvernement afin de rendre l'imputabilité possible.



De l'autre côté, Captain America et compagnie, qui veulent défendre leur liberté individuelle. Leur droit à l'anonymat, et celui d'agir en leur propre nom plutôt qu'en celui du gouvernement. Ce groupe est donc déclaré hors la loi et est chassé par le premier.



Le tout est assez bien écrit pour que les deux points de vue soient légitimes et défendables. Ce qui est d'ailleurs triste avec l'adaptation cinématographique qui, dès le titre, nous annonce que l'on doit être du côté de Captain America.



(Le débat est différent dans le film, le Patriot Act est chose du passé. Le débat du film est à savoir si un organisme privé — Les Avengers — devrait se donner le droit d'intervenir où bon leur semble sur le globe pour faire régner une justice toute américaine. Alors que j'étais plutôt pro-Captain America dans le comic, je suis plutôt pro-Iron Man dans le film.)



Bref, le dilemme est bon, l'histoire est bonne. Le dosage baston/répit est bien réglé. Et on y voit du développement de personnages comme rarement dans un comic qui gardera un impact pendant plusieurs années après. (Chose qui n'est plus le cas dans ce genre d'événement que Marvel comme DC font désormais chaque été.)

Se faire enregistrer ou pas ? Telle est la question… Être dans les clous ou hors la loi ? Le choix n’est pas si simple que ça et beaucoup de super-héros, de mutants ou d’inhumains se tâtent.



Certains ont choisi directement : Iron Man est pour le recensement, Captain America, lui, est contre. Leurs divergences ne vont pas se résoudre devant une chope de bière, mais dans le sang…



Il suffit de regarder une des couverture chez Marvel et on voit le sang couler sur le bouclier du Cap.



Ne me demandez pas de choisir un camp, j’ai des chouchous des deux côtés, de plus, ce n’est pas si simple que ça… Les scénaristes ont évité le manichéisme de l’affaire. On peut comprendre que le gouvernement ait envie de savoir qui est qui, dans les super héros et on peut comprendre que eux, n’aient pas envie de se faire démasquer.



La guerre civile est déclarée, les super héros, les mutants, les inhumains se tapent dessus, entrent dans la résistance, la quitte, s’en prennent plein la gueule, doivent vivre cachés, sont emprisonnés quand on les attrape et on se demande s’ils ne font pas plus de dégâts quand ils se tapent entre eux plutôt que sur les super vilains (tout bon pour ceux qui bossent dans la construction).



Les dessins sont agréables, très bien exécutés et la première aventure, qui est avec les New Warriors, m’a subjugué, tant cette fois-ci, les dessins n’étaient pas enfantins, comme dans le prélude, ce qui changeait tout. La suite sera du même tonneau : des dessins agréables pour les yeux, du dynamisme et des belles couleurs.



Ayant vu les films, je ne suis donc pas partie de zéro en lisant cet arc narratif, quant bien même il soit différent du film, notamment parce qu’il comporte des personnages que je ne connaissais pas (mais wiki était là pour m’éclairer).



Dans ce récit, Captain America nous montre un autre visage, à cent lieues du personnage lisse qu’il est parfois. Quant à Iron Man, il est fidèle à lui-même (égocentrique et hautain) et est persuadé qu’il est dans le bon, avec le recensement.



Et contrairement à un envahissement d’un pays ou d’une planète, il est difficile de choisir son camp, parce qu’en face de Iron Man et des « pro recensement », il n’y a pas des super vilains, mais des super héros… Le Captain ne combat pas des nazis ou l’hydra, mais ses potes ! La vie ne sera pas facile après s’être tous tapés dessus comme des acharnés.



Anybref, c’est un excellent tome, de presque 300 pages, qui alterne baston et réflexion, combats et interrogations de chacun sur ce qu’il veut, sur ce qui est bon et sur le camp qu’il va choisir, parfois à l’inverse de celui de son conjoint…



Un comics qui illustre bien le fait que ce ne soit pas des récits pour enfants ou des récits limités scénaristiquement.


Lien : https://thecanniballecteur.w..

N’ayant pas une grande culture dans les comics, je m’y mets peu à peu, lentement, mais sûrement. L’arc narratif de Civil War est un truc de ouf dans la maison aux idées, je ne pouvais donc pas passer à côté.



Ce prélude (The Road to Civil War) fait tout de même presque 300 pages et il reprend tous les petits signes avant-coureurs des bouleversements à venir et que Marvel avait demandé à ses auteurs d’incorporer dans leurs récits.



Oui, c’est un énorme cross-over de malade.



C’est là toute la difficulté dans les comics, c’est que tous interagissent entre eux et que l’on retrouve des arcs narratifs importants, chez tous les héros, ce que l’on n'a pas dans la bédé franco-belge (sauf exceptions) ou dans les mangas. Dans les Marvel ou les DC, il y a moyen de perdre son chemin, sans un bon GPS.



Ce recueil rassemble donc plusieurs arcs narratifs de plusieurs super-héros, avec des auteurs et des dessinateurs différents. Les dessins étaient bien réalisés, excepté pour l’arc narratif avec les New Warriors, dont j’ai détesté les dessins, qui étaient enfantins, presque, et où j’ai survolé leurs aventures, tant il était impossible d’accrocher.



J’ai adoré la partie Amazing Spider-Man, où l’on voit Peter Parker chez Tony Stark qui lui fait une nouvelle combi. C’est là que Stark parle à Parker du projet de loi qui vise à recenser les superhéros/humains/mutants auprès du gouvernement US (ils devront faire une déclaration d’identité et se faire enregistrer)…



On comprend déjà les dissensions qu’il va y avoir entre ceux qui seront d’accord et pas d’accord de se faire enregistrer et dicter leurs interventions.



Cet arc est très psychologique et Tony Stark est égal à lui-même… Un scénario vraiment bien fait et qui prouve que les comics, ce n’est pas QUE des mecs en collant ou en armure qui se bourrent le pif, sans scénario et avec des méchants un peu débiles. Les comics ne sont plus ainsi, ils sont matures, avec des scénarios intelligents. Sans pour autant manquer d’humour, n’est-ce pas, Spider Man ?



Si je n’ai pas aimé les dessins un peu rétro de New Avengers – Illuminati, par contre, j’ai été subjuguée par le scénario et les 7 super-héros (Professeur Xavier, Flèche Noiret, Namor, Dr Strange, Reed Richards, Iron Man et Black Pnather) qui se sont rassemblés au Wakanda, pour tenter de trouver une solution au fait que les Kree et les Skrull prennent un peu trop souvent la Terre comme champ de bataille. Les dialogues sont très intéressants.



Lors de leur autre rencontre, à la demande de Iron Man, ce sera pour décider du sort des autres de super-héros, puisque Iron Man a entendu parler de la fameuse loi de recensement que le gouvernement veut prendre. Déjà il leur demande de choisir l’enregistrement et ça sent déjà le gaz entre les quelques super-héros réunis…



Encore un scénario intéressant, intelligent, psychologique et aux dialogues pertinents.



L’arc avec les Fantastic Four met en scène la chute du marteau de Thor sur la Terre et j’ai retrouvé une partie du film que j’avais vu. Connaissant moins bien les Fantastic 4, j’ai apprécié de les voir à l’œuvre, notamment le questionnement de Reed Richards après la réunion avec les autres cagoulés de super-héros…



Dommage qu’il y ait l’arc avec les New Warriors que je n’ai vraiment pas aimé, même si cet arc est important, d’après ce que j’ai lu ailleurs…



Dans l’ensemble, ce prélude est important, car il pose les bases pour le commencement d’un arc narratif qui va compter dans les sagas Marvel. L’avantage, c’est qu’il n’y a pas besoin d’avoir lu d’autres comics pour débuter celui-ci. Il est accessible même aux débutants (la preuve !) et si jamais vous avez besoin de renseignements sur l'un des personnages (Black Bolt, dit Flèche Noire, par exemple), wiki vous dit tout !



Allez, je vais enchaîner avec la suite, parce que c’est un big récit, de plusieurs milliers de pages à lire… Je sens que je vais bien m’amuser moi !



Enfin, si on peut parler de s’amuser pendant une guerre fratricide qui va diviser l’Amérique (la comparaison avec la guerre civile de 1861 est bien amenée dans le récit).


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