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Daredevil - End of Days tome 0 sur 3
EAN : 9782809454369
208 pages
Panini France (09/03/2016)
4.25/5   4 notes
Résumé :
Quels secrets Daredevil emportera-t-il dans sa tombe ? Ben Urich mène l'enquête et va être confronté aux plus grands ennemis de l'Homme sans peur. Sans l'aide de son ami, réussira-t'-il à leur échapper ?
(Contient les épisodes US Daredevil : End of Days 1-8, publiés précédemment dans les albums 100% DAREDEVIL : END OF DAYS 1-2)
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Il s'agit d'une série en 8 épisodes de 22 pages chacun (34 pour le premier), initialement parus en 2012/2013. le scénario est de Brian Michael Bendis et David Mack, les dessins de Klaus Janson, l'encrage de Bill Sienkiewicz, et la mise en couleurs de Matt Hollingsworth.

Dans un futur proche, Daredevil et Bullseye sont en train de s'affronter dans une rue de New York, dans un combat d'une violence inouïe et d'une sauvagerie meurtrière. Bullseye finit par fracasser le crâne de Matt Murdock (ayant perdu son masque pendant le combat), qui a juste le temps de dire un dernier mot avant de rendre l'âme : Mapone. Toute la scène a été filmée par de nombreux newyorkais avec leur téléphone portable, pendant une heure et quarante-cinq minutes d'affrontement. Dans la salle de rédaction du Daily Buggle, Ben Urich regarde les images diffusées en boucle sur les chaînes d'information. J. Jonah Jameson vient le houspiller en exigeant de lui qu'il rédige un papier sur cet événement, qu'il est le plus qualifié pour faire honneur à Daredevil. À l'instar de Jerry Thompson, Ben Urich finit par se laisser convaincre et entame une série d'entretiens avec des individus ayant côtoyé Matt Murdock / Daredevil, amis, ennemis, amantes, afin de trouver le sens du mot "Mapone".

Cette histoire fut annoncée pour la première fois en 2007 par Marvel, s'inscrivant dans le cadre d'une série d'histoires parues dans la catégorie générique "The end" (La fin), comme Marvel Universe - The end ou Hulk - The end. Par la suite quelques autres projets se sont inscrits dans la même thématique : raconter les derniers jours d'un superhéros donné (même s'ils n'étaient pas affublés de l'étiquette "The end") comme Spider-Man Empire de Kaare Andrews. 6 ans après la première annonce, les lecteurs découvrent enfin le résultat de cette longue gestation. Une partie de ce délai peut être imputable à Klaus Janson (encreur puis dessinateur historique de ce superhéros, avec Frank Miller) qui a peaufiné chacune de ses pages. Il est possible de reconnaître sa prédilection pour des perspectives anatomiques exagérées, mais fortement atténuées.

Il utilise une mise en page de 6 à 7 cases en moyenne par page, avec quelques pleines pages, et une adaptation du nombre de cases en fonction des séquences (jusqu'à 16 cases sur une même page). En tournant les pages, le lecteur peut constater une narration graphique irréprochable en termes de lisibilité et de facilité de compréhension, en particulier une magnifique scène muette où Urich reconstitue le parcours d'une balle de revolver en pointant simplement du doigt (magistral). Il est possible de détecter quelques clins d'oeil, tels la pleine page rendant hommage à la couverture d'Amazing Fantasy 15 (première apparition de Spider-Man), ou une pluie de flèches s'abattant sur Urich, évoquant la propension à l'exagération de Frank Miller dans la minisérie Wolverine réalisée avec Chris Claremont.

En y regardant de plus près, le lecteur constate que Janson s'est vraiment appliqué pour réaliser des dessins complets, présentant une grande cohérence visuelle du début jusqu'à la fin. Son style reste marqué par les caractéristiques propres aux comics des années 1980 : décors simplistes, dialogues reposant régulièrement sur les visages, plutôt que sur une mise en scène totale (langage corporel et gestes des personnages). Malgré tout, Janson a su dépasser pour partie ces limites, en insérant les arrières plans très régulièrement (à l'exception d'un ou deux combats), et en conservant son approche adulte de dessiner, sans chercher à faire plaisir à l'oeil du lecteur.

Le manque de densité d'informations visuelles est largement compensé par l'encrage de Bill Sienkiewicz. Lorsque Janson estime qu'il peut réduire le nombre d'éléments dans une case, l'encrage se révèle déterminant pour conserver la cohérence visuelle. Sienkiewicz utilise un encrage qui insiste sur les aspérités, les lignes tremblées, les tâches noires anguleuses. Sans être pénibles à regarder, les dessins reflètent une forme d'usure, de rugosité propre à des individus et des choses ayant subi les épreuves du temps et de la vie, sans apprêt particulier pour être plus présentables, plus agréables à la vue. Ce travail d'encrage correspond à une interprétation des dessins, fidèle à l'intention de Janson, tout en leur un apportant un soutien nécessaire du point de vue des textures, et de l'impression générale. Grâce à Sienkiewicz, les dessins de Janson passent d'un niveau acceptable mais un peu daté, à une vision artistique plus affirmée.

La participation picturale d'Alex Maleev et David Mack s'avère mineure par rapport à la pagination totale du récit. Maleev réalise 2 pleines pages (plus les couvertures, avec une apparition de Bendis en policier sur celle de l'épisode 3), Mack en réalise une dizaine (plus les couvertures alternatives, magnifiques). Sienkiewicz peint 2 ou 3 cases à l'intérieur du récit (magnifique case du Kingpin avec son gilet tel qu'il apparaissait dans Love and war), et il réalise la couverture alternative de l'épisode 8. Les apports de Maleev, Mack et Sinekiewicz constituent autant de clins d'oeil, sans se substituer à Klaus Janson, dessinateur de 95% des planches.

Il était légitime que cette "dernière histoire" de Daredevil soit écrite par un de ses scénaristes les plus importants : Brian Michael Bendis. Il a choisi de collaborer avec un de ses amis des plus talentueux : David Mack (avec qui il avait réalisé une des premières aventures qu'il avait écrites). Mack avait également écrit le scénario d'une autre histoire de Daredevil : Parts of a hole.

Bendis et Mack annoncent leur hommage dès le début : Ben Urich va partir à la recherche de la signification du mot "Mapone" en interrogeant les proches de Matt Murdock, comme l'avait fait le reporter Jerry Thompson, pour comprendre la signification du mot "Rosebud" dans Citizen Kane d'Orson Welles. Pour les lecteurs les moins convaincus, dans un dialogue, Urich évoque même la réponse qui a échappée à Thompson. Au péril de sa vie, Urich va donc aller à la recherche des personnages les plus évidents, comme d'autres moins connus (sans aller jusqu'à Jonathan Powers quand même). À partir de là, 2 possibilités. Soit le lecteur découvre le personnage de Daredevil ou ne connaît pas grand-chose sur lui. S'il n'a jamais vu "Citizen Kane", il découvre une enquête quasiment intelligible (peut-être pas complètement pour les femmes de la vie de Murdock), assez prenante, avec de beaux moments d'action. Soit il connaît parfaitement les personnages de la série, et il peut alors parier sur qui il retrouvera et découvrir l'avenir que leur ont concocté Bendis et Mack. le voyage reste agréable et prenant. Si le lecteur maîtrise la série Daredevil et a vu "Citizen Kane", il ne pourra que faire le constat que Bendis et Mack ne sont pas Orson Welles et que chaque entretien n'est pas aussi révélateur que ceux conduits par Jerry Thompson. Il reste le plaisir indéniable d'une histoire bien racontée, d'un vrai suspense sur l'issue du récit, et d'une possibilité de dire adieu au personnage, dans une évocation prestigieuse, respectueuse et sensible.
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• Daredevil – End of Day
Brian M. Bendis (Scénario) & Alex Maleev (Dessin)
Panini Comics

Après un run mythique sur Daredevil, un run qui se place parmi les meilleurs sur le personnage, Brian M. Bendis revient pour nous offrir un « Daredevil : La Fin ». En imaginant ce que pourrait être les derniers jours de l'homme sans peur, tout comme cela a pu être fait par d'autres auteurs sur d'autres personnages.
Si l'exercice est courant, il n'est pas toujours réussi. Et confier cette tâche à un auteur qui a marqué le personnage est une manière sûre que cela fonctionne d'un point de vue commerciale, mais également un pari risqué et tout le monde attendra le résultat au tournant.
Si vous me connaissez un peu, vous savez que j'adoooore Daredevil et que j'adoooore Bendis. C'est simple, on est sur mon super héros préféré et mon auteur préféré. Ainsi, c'est avec grand plaisir, mais aussi de grandes attentes que je me lance dans la lecture de End of Day.
Et au final, qu'est-ce que ça donne ?
Dans ce récit, le point de vue est très intéressant. Si nous allons suivre la fin de Matt Murdock aka Daredevil, nous allons en fait le suivre par le prisme de Ben Urich, journaliste bien connu de l'univers Marvel. En effet, Daredevil est mort, mais lors de son dernier combat, il a prononcé un mot. Qu'est-ce que ce mot peut bien signifier ? Ben Urich va enquêter afin de le découvrir.
Résultat ?
Si j'avoue ne pas avoir été totalement convaincu par certains éléments, je dois avouer que le récit reste très solide. Bendis prend un partit intéressant en nous faisant suivre Ben Urich, et si vous connaissez le style verbeux de l'auteur, vous n'aurez pas de mal à croire que cela fonctionne très bien avec un journaliste qui écrit son article.
Au final, j'aurais trouvé ce End of Day, un peu en dessous du run de l'auteur sur le personnage, mais en même temps, plaçant ce run top 1 sur le personnage, il pouvait difficilement en être autrement, et j'ai tout de même passé un très bon moment de lecture.
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Quoi de mieux pour découvrir un super-héros que de débuter sa lecture par la mort dudit super-héros ?!

Voilà le point de départ de cette lecture consacrée à Daredevil. Bien sûr, j'avais vu le film (même s'il n'est pas resté gravé dans ma mémoire...) mais avec l'arrivée prochaine du volume 4 de ses aventures chez Marvel et le projet d'une série télé, je me suis dit qu'il serait pas mal de voir ce que l'univers de ce personnage à d'intéressant. Et surtout, si j'accroche à tout ça.

"End of Days" s'ouvre donc par le meurtre publique de Matt Murdock par Bullseye. Personne ne loupe une miette de la fin sanglante du super-héros Daredevil. Mais alors, que raconte cette mini-série en huit numéros s'il meurt dès le début ?

Le narrateur est Ben Urich, un journaliste du Daily Bugle, qui doit écrire un papier sur feu Daredevil. Alors qu'il cherche des témoins, un mot surgit : "Mapone". Il décide alors d'éclaircir les mystérieuses dernières années du héros et de comprendre la signification de ce mot. Il enquête auprès de tout ceux et celles qui ont connus Daredevil/Matt Murdock.

Si comme le narrateur, on n'est pas très passionné par l'idée de revenir sur les derniers instants de ce héros alors que tout est dévoilé dans les premières pages. L'intérêt grandit au fur et à mesure que l'investigation avance autant chez nous que chez Ben Urich.

N'étant pas très familier de Murdock et de son monde, peu de personnages ont éveillé en moi un souvenir. A part Elektra, Nick Fury et Bullseye, les autres ne me disait rien. Mais j'ai pourtant apprécié la manière dont ils s'intègrent dans l'histoire, ce qu'ils apportent et ce jusqu'aux non-dits.

Pour ce qui est du dessin, j'en suis pas fan. C'est pas un style que j'aime beaucoup. Certaines planches m'ont plu mais globalement je suis resté plutôt indifférent. Ça reste une question d'affinité et ne remet pas en cause la qualité artistique.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je sais qui est derrière moi. Même si j'ai trop peur pour me retourner. Cette voix... calme, froide, neutre... est gravée dans mon système nerveux depuis la première fois où je l'ai entendue dans mon dos, il y a des années... Son nom est Elektra...
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Vidéo de Brian Michael Bendis
À l'occasion de ses 60 ans, l'Homme sans peur dévoile tous ses secrets à Aurélien & Émile dans ce nouvel épisode du Panini Cast !
Titres abordés :
Je suis Daredevil - Edition 60ème anniversaire (Marvel Anthologie) - Collectif
Les épisodes de Daredevil avant Miller sont à retrouver dans la collection intégrale
Daredevil par Frank Miller (Marvel Omnibus) - Frank Miller, David Michelinie, Roger McKenzie
Daredevil par Frank Miller : Companion (Marvel Omnibus) - Frank Miller, Bill Sienkiewicz, David Mazzucchelli & John Romita Jr.
Daredevil : En disgrâce (Marvel Epic Collection) - Collectif
Daredevil Jaune (Marvel Hors collection) - Jeph Loeb & Tim Sale
Tout Daredevil par Brian Michael Bendis & Alex Maleev est disponible en 4 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Ed Brubaker est disponible en 3 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Mark Waid est disponible en 2 volumes dans la collection Marvel Omnibus
Daredevil T01 : Connaître la peur (Marvel Deluxe) - Chip Zdarsky & Marco Checchetto
Daredevil T01 (Marvel 100%) - Saladin Ahmed & Aaron Kuder
LE titre par lequel débuter selon nous : Aurélien : Daredevil : Sous l'aile du Diable (Marvel Must-have) de Kevin Smith & Joe Quesada Emile : Daredevil : Renaissance (Marvel Must-have) de Frank Miller & David Mazzucchelli
Notre histoire préférée : Aurélien : Daredevil : L'homme sans peur (Marvel Must-have) de Frank Miller & John Romita Jr. Emile : le Décalogue (histoire disponible dans le 4ème et dernier tome du Daredevil de Brian M. Bendis)
Merci à Emmanuel pour le montage et ClemB pour l'habillage sonore.
+ Lire la suite
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