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Citations de Brigid Kemmerer (249)


Depuis la disparition de ma mère, mon père et moi, on est devenus deux planètes de chagrin qui suivent des orbites différentes et n'interagissent qu'en cas d'extrême nécessité.
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Tu as perdu ta mère. J'ai encore la mienne.
Tu ne trouves pas ça étrange qu'on dise « perdu », comme si ces personnes étaient seulement égarées ? Ou alors il faut comprendre le terme différemment, on perd des gens parce qu'on ne sait pas où ils sont allés.
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J'ai l'impression que tout le monde attend de moi que je surmonte enfin la mort de ma mère. La semaine dernière , ma meilleure amie m'a même cité un bouquin sur les différentes étapes du deuil, comme s'il y avait un planning à suivre.
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Brandon nous a prises alors qu'on était dans les bras l'une de l'autre, les yeux fermés, et on devine à peine les larmes qui perlent sur nos cils. L'émotion est palpable alors même que l'image est minuscule. C'est une belle photo.
- Tu es vraiment doué, Brandon.
Je le pense. Il a toujours été bon, mais on est à des années-lumière de ce qu'il faisait au printemps dernier.
- C'est presque du gâchis d'utiliser un talent pareil pour l'annuaire du bahut.
- Merci, dit-il en ricanant. Et tu as raison. La moitié des gars de terminale remarqueront seulement que vos seins se touchent.
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Je mesure ma chance de participer à cette aventure insensée avec toi...
(Surtout parce qu'on s'empêche, mutuellement, de sauter du train en marche.)

(p. 7)
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Les mots sont des mots. Lâcher un juron ne fait pas plus de moi un imbécile qu'utiliser le terme "polysyllabique" me rend intelligent. À vrai dire, dans les deux cas, ça donne surtout l'air très con.
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Un jour, j'étais interne à l'époque, deux médecins, des hommes, ont mis un film porno devant moi. Quand je leur ai demandé d'arrêter ça, ils se sont payés ma tête, en me disant que j'étais incapable de regarder un corps humain en face. Je me suis sentie bête. J'ai accepté ce genre de comportement pendant trop longtemps, parce que j'étais convaincue que les femmes étaient obligées de subir ça.
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[Rubrique nécrologique]

Zoe laisse un époux Charles, et une fille, Juliet.
« Laisse ». (…) Le vocabulaire qu'on utilise pour parler de la mort est étrange. Comme si on cachait quelque chose.
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- On ne sait jamais qui se trouve de l'autre côté d'un écran, Emma.
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Bizarrement, le chagrin rapproche et sépare, à la fois.
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C'est juste la vie. Quand tout s'écroule autour de soi, il ne reste plus qu'une solution : aller de l'avant.
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Maman disait toujours que les mots contenaient un fragment de l'âme de leur auteur.
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Je commence par me dire que cette fille est cinglée.
Qui laisse un message à un inconnu dans un cimetière ?
Puis je me rends compte que je suis franchement mal placé pour la juger.
L’un dans l’autre, elle ne me connaît pas. Elle ne sait pas ce que je comprends ou pas.
Je ne devrais même pas être là. Le jeudi soir je suis censé tondre dans l’autre section du cimetière. Et ce n’est pas vraiment comme si j’avais du temps à perdre pour lire la lettre d’une inconnue.
Melon a jeté un regard appuyé à sa montre quand je me suis pointé avec cinq minutes de retard. S’il me voit me la couler douce, il me le fera payer.
Et s’il me menace encore une fois d’appeler la juge, je vais péter un câble.
Au bout d’un moment, l’irritation initiale se dissipe et laisse place à la culpabilité. Si je suis ici, c’est parce que la dernière lettre m’avait touché. J’étais curieux de savoir s’il y en aurait une autre.
Je ne m’attendais pas à ce qu’on lise ce que j’avais écrit. Et c’est une sacré claque lorsque je comprends qu’elle a dû ressentir exactement la même chose.
Je cherche un stylo dans ma poche, ne trouve que mes clés et mon briquet.
Ah mais oui…Rev avait besoin d’un crayon tout à l’heure. Ça ne lui ressemble pas de garder un truc qui ne lui appartient pas, même un vieux crayon sans valeur.
Peut-être que c’est un message du destin, une façon de me dire de prendre le temps de réfléchir avant de parler. Avant d’écrire. Enfin bref.
Je replie le message incendiaire et le fourre dans ma poche. Puis je sors mes gants et vais chercher ma tondeuse. J’ai beau détester cet endroit, au bout de plusieurs semaines j’ai appris un truc : rien de tel que les travaux forcés pour réfléchir.
Je vais bosser, et je vais réfléchir.
Ensuite, plus tard, j’écrirai.
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Parfois on atteint un stade où la douleur devient insupportable, où on est prêt à n'importe quoi pour se débarrasser de sa peine. Même si pour ça on en vient à blesser quelqu'un d'autre.
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I am always surprised to discover that when the world seems darkest, there exists the greatest opportunity for light.
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J'ai l'impression que les mots ont été écrits pour moi. Deux vers en particulier aimantent mon regard.
« Meurtri par cette existence,
Je suis debout, bien que blessé. »
En d'autres termes, la vie a un sacré crochet du droit, mais elle ne me fera pas mordre la poussière. Ce sont les tout derniers vers qui me touchent vraiment, pourtant.
« Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme. » *
Je ne sais plus quand je me suis senti le maître de mon propre destin pour la dernière fois.

[ * poème 'Invictus' de William Ernest Henley, 1875 ]
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Une photo ne capture qu'un instant T. On ne sait pas vraiment ce que vivent les gens qu'elle capture. Et on ne sait pas non plus ce que vit le ou la photographe. Ce qui compte c'est ce qu'on projette dessus : on décide arbitrairement qui est le méchant et qui est le gentil. Ce qui compte c'est ce qu'on ressent en voyant l'image.
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Les mots sont des mots. Lâcher un juron ne fait pas plus de moi un imbécile qu'utiliser le terme « polysyllabique » me rend intelligent. À vrai dire, dans les deux cas, ça donne surtout l'air con.
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Beaucoup assimilent l'alcool à la colère et à la brutalité. Ils ne se rendent pas compte que les ivrognes joyeux peuvent être aussi dangereux que ceux qui sont fous. Plus dangereux, même, maintenant que j'y pense.
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J'ai supplié ma mère de rentrer plus tôt. Elle m'a écoutée. Je sais que je n'ai pas embouti son taxi, mais elle ne serait pas montée dedans sans moi.
Je l'ai mise sur ce chemin-là, moi.
Si je ne peux pas en vouloir au destin, à qui alors ?
(p. 113)
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