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Citations de Brigitte Labbé (137)


Il faut normalement des siècles pour créer un monde de dieux et de héros, il faut des siècles pour que les légendes s'assemblent et construisent la grande histoire de l'origine du monde. Il a fallu des dizaines et des dizaines de poètes, de conteurs, de chanteurs... pour tisser les mythes qui ont traversé le temps. Tolkien a réussi cela seul, en soixante ans. En une vie d'homme, d'homme simple, discret, passionné, obstiné, il a réussi à faire exister tout un monde dans le cœur et l'esprit de dizaines de millions de personnes, sur tous les continents.
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Si nous ne savons pas trier le vrai du faux, alors le faux ne sert plus seulement à nous emmener en voyage dans un autre monde : il nous empêche de revenir en voyage, il nous enferme dans un monde qui n'existe pas pour de vrai.
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Quand on n'arrive plus à faire la différence entre le vrai et le faux, on se ment à soi-même.
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Passer du temps au cinéma, dans une bande dessinée, dans un poème, dans un roman, dans un jeu vidéo, c'est voyager dans un autre monde que le nôtre. Le pour de faux fait voyager les hommes dans un autre monde.
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Ce n'est pas toujours simple de choisir entre le vrai et le faux, parce que, quelquefois, il y a des vérités qui font mal.
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Plus personne n'écoute quelqu'un qui ment tout le temps. Les paroles de celui qui ment tout le temps n'arrivent plus dans les oreilles des autres. Plus personne ne le croit, plus personne ne l'écoute, c'est comme s'il était devenu muet.
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En fait, se moquer pour de faux, c'est se moquer.
Etre méchant pour de faux, c'est être méchant.
(...)
Le pour de faux a un très grand pouvoir : le pouvoir de faire mal. De faire mal pour de vrai.
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C'est quand il y a des conflits que se pose la question de la violence et de la non-violence, pas quand tout va bien.
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Pas mal de se voir soi-même en ami de soi-même ! Si l'on s'imagine en ami, on se rêve en quelqu'un de bien, on se fait confiance, on fait ce qu'il faut pour être content de soi. On commence une histoire d'amitié pas comme les autres, qu'on peut appeler l'amour de soi. Et comme cette histoire est belle, les autres ont envie de venir l'écrire, en vrai, avec nous, ils ont envie que ce soit un peu leur histoire aussi, ils veulent tisser leur vie avec la nôtre.
Pas toujours facile d'avoir de l'amour pour soi, ça demande un effort, mais ça vaut le coup : quand on réussit, alors on est prêt à être aimé, on attire l'amitié et l'amour.
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Tu as le mot de passe ?

Souvent, le premier projet, c'est un échange de mots, un échange de paroles, une lettre, un petit mot envoyé à l'autre bout de la classe... Un serment qui lance une histoire d'amitié, une déclaration d'amour qui commence une histoire d'amour.
Les mots ont des pouvoirs magiques, ils donnent le top du départ à une histoire, on se sent soulagé quand on les a prononcés. Comme si on ouvrait une cage, comme si on laissait les sentiments s'envoler et circuler vers les autres, pour les laisser vivre et, qui sait, grandir.
Ca marche ou ça ne marche pas, l'histoire dure une seconde, un mois, un an ou toute la vie, mais au moins elle a commencé, les sentiments ne tournent plus en rond, ligotés à l'intérieur de soi.
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L'amour et l'amitié, ce ne sont pas seulement des sentiments que l'on ressent au fond de son coeur....
....Les sentiments sont importants, très importants même : c'est grâce à eux qu'on peut imaginer des projets ensemble, c'est grâce à eux que l'on rêve à tout ce qui va se passer avec les autres. Mais il faut faire exister le rêve, il faut qu'il se passe quelque chose.
Quand il se passe quelque chose, le sentiment devient plus fort, et quand le sentiment devient plus fort, il se passe quelque chose.... Tous ces allers-retours entre les sentiments et les projets que l'on réalise ensemble tricotent une belle histoire d'amour, ou une belle histoire d'amitié.
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Camille n'a jamais été séparée de Margaux et de Delphine depuis la maternelle, alors comment imaginer la prochaine rentrée de 5è sans ses deux meilleures amies ? L'idée de vivre sans cette amitié vide Camille de toute son énergie, elle n'a plus envie de rien....

Pour que l'histoire soit belle...
"Mais enfin Camille, calme-toi ! Tu pleures comme si on venait de t'annoncer la mort de tes amies ! Margaux et Delphine sont toujours là, vous allez vous écrire, vous parler, vous pourrez vous voir pendant les vacances... "explique le père de Camille.

Camille sait que Delphine et Margaux ne disparaîtront pas. Mais elle est inquiète. Elle se demande si leur amitié résistera aux 500 kilomètres qui vont maintenant les séparer. Elle a raison de s'inquiéter, on la comprend : l'amitié comme l'amour, ce ne sont pas uniquement des sentiments que l'on ressent. C'est surtout une histoire. D'ailleurs, on parle d'une "histoire " d'amour, une "histoire" d'amitié. Et pour que l'histoire soit bien écrite, pour que l'histoire soit belle, il faut l'écrire ensemble, à 2, à 3, à 4, à plusieurs, mais ensemble.
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Imaginons qu'il y a d'un côté tout ce qu'on sait et, de l'autre, tout ce qu'on ne sait pas. Du côté "on sait", on est tranquille, rassuré, on a confiance. Mais ce n'est pas là qu'on a envie de regarder : on sait déjà tout ce qu'il y a ! Du côté "on ne sait pas", on est un peu inquiet, on se demande ce qui va se passer. Mais c'est là qu'on a le plus envie de regarder ! Impossible de ne pas chercher à savoir, c'est impossible de résister.
Quand on entend du bruit derrière la porte, on est tout de suite curieux, on a envie d'aller voir, on ne peut pas résister.
Et la curiosité, c'est le début des découvertes.
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Savoir mieux

Sabrina observe un animal sur la branche d'un arbre. Elle pense que c'est un oiseau, mais elle est trop loin pour voir quelle sorte d'oiseau. Elle sort ses jumelles et s'aperçoit qu'en fait c'est un écureuil ! Comme il ne bouge absolument pas, elle se demande s'il est mort. Ses jumelles ne sont pas assez puissantes. Elle prend une longue vue : l'écureuil est immobile parce qu'il a coincé une noisette entre ses pattes et se prépare à la grignoter. En réglant mieux la longue-vue, elle se rend compte que ce n'est pas ça du tout ! Ce n'est pas une noisette qui dépasse des pattes de l'écureuil. C'est la toute petite tête d'un bébé écureuil.

Ce que sait Sabrina, au début, n'est pas faux. Elle sait qu'il y a un animal sur une branche d'arbre. C'est vrai, mais cet animal n'est pas un oiseau : c'est un écureuil. Petit à petit, le vrai devient "plus vrai". Sabrina voit toujours la même chose, mais elle la voit autrement. Donc, elle sait de mieux en mieux, elle comprend de mieux en mieux ce qui se passe là-haut, dans l'arbre.
Le savoir des humains progresse comme cela. Nous voyons les mêmes choses. Mais nous avons les moyens pour les voir autrement.
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Quand on ne sait rien, impossible de faire des choix, de décider ; et alors c'est le hasard ou les autres qui décident. A notre place.
Et on ressemble à une coquille de noix sur une rivière, qui se laisse emporter au hasard du courant, ou à un ballon dans le ciel, qui se laisse diriger par le vent.
C'est le contraire de la liberté.
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Pour maintenir l'équilibre de la terreur, les humains n'arrêtent pas d'inventer des armes. Et le monde devient dangereux. Mais à cause de ces armes, on est peut-être obligé de réfléchir encore plus à la paix.

La paix, c'est aujourd'hui.
La plupart des gens détestent la guerre. Pourtant, il y a toujours une guerre quelque part. Peut-être parce qu'il y a des gens qui ont intérêt à cette guerre, pour gagner de l'argent ou du pouvoir. Il faudrait s'en méfier. Et aussi parce qu'on se dit toujours que cette guerre-là, on ne pouvait pas l'éviter, que cette fois-ci c'est la dernière.
On dit toujours qu'on prépare la paix pour demain. Pourquoi pour demain ? On sait construire la paix, et les femmes et les hommes qui veulent la paix sont plus nombreux que celles et ceux qui veulent la guerre.
Mais cela ne suffit pas. Il faut aussi comprendre que le bon jour pour construire la paix, c'est toujours aujourd'hui.
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La loi du plus fort, c'est fini

L'homme invente des règles, des lois, un droit. Pour appliquer ce droit, il crée une force publique.
A partir de là, plus personne n'est autorisé à user de sa force pour imposer aux autres ce qu'il décide. Cela veut dire que l'homme quitte un état naturel de guerre pour un état de paix.
L'homme passe d'un état de nature à un état de droit. C'est un très grand changement : la force est remplacée par le droit, "la loi" remplace la "loi du plus fort" et la paix peut s'installer.
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En créant des règles, des lois et une force pour les faire appliquer, les êtres humains construisent la paix.
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Quand on est petit, on a des rêves, des idées, des envies, des désirs, des passions, des projets...
Grandir, cela ne veut pas dire abandonner, laisser tomber tout ses projets, comme si on devenait quelqu'un d'autre. Un grand, ce n'est pas un petit qui a enterré ses rêves, ses passions, ses idées, ses désirs, ses projets.
Un grand, un vrai grand, un grand qui vit, c'est un grand qui fait grandir ses projets, et qui, maintenant qu'il est grand, fait tout pour les réaliser. Ces grands-là, ils donnent aux petits l'envie de devenir grands.
Et de toujours se dire, à n'importe quel âge, même vieux : "Quand je serai grand...."
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L'allée derrière l'immeuble, la place, la route de l'école, la forêt, la route du supermarché : le père de Tristan limite d'abord les endroits pour que Tristan apprenne en sécurité, puis petit à petit, quand il sent que Tristan ne sera pas en danger, il élargit ces endroits.
Il les agrandit pour donner à son fils de plus en plus de place, de plus en plus d'espace, pour qu'il aille de plus en plus loin. Et pour qu'un jour Tristan puisse partir rouler sans lui. Thierry est heureux de voir le bonheur de Tristan. Tristan, lui, sent qu'il peut compter sur son père, et il se sent devenir grand et libre.
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