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Critiques de Brigitte Varel (46)
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Un village pourtant si tranquille

L'auteure a raconté qu'elle avait commencé à écrire "presque par hasard" pour distraire ses enfants. Entretemps, ses enfants sont adultes et le compteur des romans publiés par Brigitte Varel est pour le moment à 12.

Les enfants continuent cependant à occuper une place centrale dans son oeuvre, à en juger par les belles couvertures de plusieurs de ses livres, comme "Les yeux de Manon", "Le chemin de Jean", "Blessure d'enfance" et "L'enfant traqué". Idem pour la couverture de "Un village pourtant si tranquille", où l'on voit de dos un galopin courir à travers champ, plutôt désespérément.



Le galopin qui court, et aura au fil de l'histoire plusieurs raisons de courir, a 12 ans, vient de l'Assistance, est logé chez le fermier Michel Mathieu, qui en profite pour ne pas dire en abuse pour les labeurs de la ferme, et s'appelle Nicholas. S'il s'entend bien avec Tom, le commis simplet de la ferme, Nicholas est dans l'ensemble un enfant isolé et perturbé. Le seul cependant qui fait des efforts pour comprendre le gosse et l'aider, parce qu'il a déjà perdu 2 ans à l'école et en qui Nicholas a confiance est Roger Raine, le directeur d'école.



L'histoire commence lorsque Raine se trouve en bas de l'escalier de sa maison et doit être transféré à l'hôpital.

Raine affirme que quelqu'un l'a poussé dans le dos. Le maire René Gros et le capitaine de police Milloud sont sceptiques. Ils sont incrédules à cause de l'excellente réputation de l'homme que tout le monde respecte et apprécie. Seule la fille du toubib et institutrice, Martine Peyrin, le croit sachant parfaitement bien qu'il n'est pas du genre à raconter des fables. Idem pour Nicholas, qui a décidé de mener sa petite enquête, tirant parti de sa capacité de se rendre invisible dans le décor du village, qu'il connaît comme personne.



Et dans cette minuscule bourgade du département de l'Isère, ils s'en passent des choses insolites et carrément criminelles, allant jusqu'à mort d'homme et l'intervention de la police de Grenoble. Les méfaits vont en ordre crescendo et notre petit héros réussit à rester au premier rang des événements, qui provoquent une peur générale dans le bled. Comme à son habitude, le petit Nicholas agit seul, mais bénéficie de la compréhension et sympathie de son unique confidente, Martine Peyrin.



De Brigitte Varel j'ai lu et critiqué, le 20 février dernier, son "Le Déshonneur d'un père", et ce que j'ai écrit comme commentaire pour ce roman vaut également pour le présent. L'auteure sait raconter une histoire intéressante avec des personnages authentiques, pourtant avec les mêmes 2 bémols : le rythme de l'histoire est légèrement dérangé par beaucoup trop de personnages et trop de descriptions de la nature, quand bien même magnifique, de cette région de France.

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Le Déshonneur d'un père



Ce livre m'a rappelé un film que j'ai visionné plusieurs fois, d'abord à cause de l'acteur principal, notre génial Jacques Brel (1929-1978), ensuite pour le thème : l'accusation injuste de pédophilie. Je me réfère évidemment à l'excellent film d'André Cayatte "Les risques du métier" de 1967 avec à côté de Brel une convaincante Emmanuelle Riva (1927-2017). Un film inspiré par le roman d'un couple d'avocats, Simone et Jean Cornec, avec le même titre et sorti 5 ans avant le film.



Il aura fallu un bête accident de ski, condamnant l'auteure à un immobilisme forcé, pour que Brigitte Varel s'aventure dans l'écriture.... et avec succès. Depuis son premier "L'Enfant du Trièves", publié en 1995, son compteur d'ouvrages indique provisoirement 12. Son dernier étant "Le secret des pierres" (2012).



L'auteure nous emmène à Talloires, la perle du lac d'Annecy, un des plus beaux coins de France à l'ombre du Mont Blanc. Comme dépaysement pas trop loin, on ne peut difficilement mieux.



L'histoire démarre en 1970 avec la naissance de Georges, l'enfant tant attendu d'Eugène et d'Elisabeth Socrate.

Le second chapitre nous amène à Grenoble, où Anne Baup est brutalement tuée et jetée dans l'Isère : nous sommes le 25 janvier 2002.



Ce n'est qu'à un tiers du livre, la page 112, que nous sommes confrontés au drame : l'accusation d'Eugène Socrate, professeur de philosophie au lycée, d'avoir abusé sexuellement de ses élèves. L'année est 1980 et la date, un autre 25 janvier.



C'est Marianne Cottet, une méchante gamine qui a beau être la plus douée de la classe, par qui le scandale et le drame arrivent. Comme le prof de philo, homme sérieux qui aime sa femme, ne réagit pas favorablement à ses avances douteuses, elle met en scène une séquence de viol à laquelle elle invite 2 gourdes de ses copines pour accabler le pauvre Eugène.



Lorsque le professeur ne réussit pas à convaincre les 3 demoiselles à revenir sur leur accusation infâme, il se tire un coup de revolver dans le corps, qui sans être mortel, le blesse à vie. Il se rend parfaitement compte que "même innocenté, même sans procès, il était un homme déshonoré, que rien jamais ne viendrait laver l'outrage".



Le 25 novembre 1984, 4 ans plus tard, le corps de son épouse Elisabeth, qui s'était cloîtré dans la propriété, est retrouvé dans le lac. Ce sur quoi Eugène fait un accident vasculaire cérébral.



On peut difficilement s'imaginer ce que ces coups de sort terribles font sur l'état mental du petit Georges, qui doit écoper respectivement à 10 et 14 ans avec de tels drames horribles. Sans oublier les remarques désobligeantes à propos de son père par certains élèves à l'école.



Vingt ans plus tard, en 2002, un nombre d'inquiétants incidents font que le lieutenant de police d'Annecy Bruno Bigeat, proche de sa retraite, se voit obligé d'ouvrir, avec son jeune coéquipier Yves Prince, 25 ans, une enquête peu ordinaire et qui réserve bien des surprises.



Il faut dire que dans la première partie de l'ouvrage, Brigitte Varel nous présente un nombre important de personnages dont on ne voit pas très bien ce qu'ils viennent faire dans cette galère, hormis Florence Baup, qui est la fille de la noyée dans l'Isère, bien sûr. Florence est en 3ème année de médecine et amoureuse de Jacques Aubert, un représentant de commerce un tantinet bizarre, en qui sa meilleure amie, Christine, n'a aucune confiance. Mais Florence estime que Christine est tout simplement jalouse de son beau Jacques.



Puis, il y a l'adolescente Marie, 17 ans, qui tombe amoureuse du peintre Pierre Michallet, qui est venu louer un studio à ses grands-parents. Et pour fermer la galerie, il y a la charmante Odille Cottet, la fiancée de Stéphane Marchet, et une allumeuse pénible comme sa mère infernale Marianne.



La région dans laquelle Brigitte Varel a situé son histoire est incontestablement superbe, mais à mon avis les descriptions de Talloires, Annecy, Grenoble et les pistes de ski près de la frontière suisse sont légèrement trop détaillées pour une histoire à suspense. Le grand nombre de personnages m'a personnellement aussi un peu dérangé, pour la même raison d'ailleurs.



J'ai l'intention de lire sous peu un autre roman de Brigitte Varel "Un village pourtant si tranquille" pour voir si ces 2 bémols sont propres à cette histoire, ou font, au contraire, partie du style de l'auteure.

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Un village pourtant si tranquille

«  Les grands sapins centenaires frémissaient dans l'air pur et silencieux , revigorés par l'audace inattendue du soleil » …

«  Enfin quoi ! Que pouvait - il se passer de spécial et d'inquiétant dans un village habitué à vivre son quotidien avec une humeur égale et sans soucis particuliers » …

Et pourtant la vie tranquille d'un village du Trièves ,, en Dauphiné est bouleversée par une suite d'événements inexplicables, au demeurant ….

Nicolas vient d'être libéré du service militaire .

Son village se situe en Isère, à une quarantaine de kilomètres de Grenoble.

En ce début d'été , après avoir fait du stop , il parvient à quelque distance de l'entrée de la bourgade , son regard se pose sur une stèle de granit , ses doigts effleurent la pierre froide. Une simple gravure figure au bas de l'édifice : 1964.

Elle témoigne d'un événement qui s'est déroulé il y a dix ans , ce fut L'AFFAIRE .

Les dix années passées ont déposé leurs traces d'usure et de salissure. ….

Les marques du temps emprisonnent la mémoire de celui qui a été la cause et la victime d'en histoire que les gens ont jalousement conservée …

Le premier habitant qui accueille Nicolas est Roger Raine , l'instituteur retraité , la seconde : Isabelle, une jeune fille de son âge .

L'auteure nous emmène alors dix ans en arrière : à la découverte de l'affaire .Nicolas a douze ans , le village vit paisiblement jusqu'à ce vendredi 9 octobre 1964.

Gérard Louis est un fermier propriétaire de la Pascalette , bourru, acariâtre , violent , au village , il est peu apprécié et craint depuis 1944 , où il aurait collaboré avec les Allemands , sans véritable preuve .

Depuis quelques jours , il est sur des charbons ardents , un individu s'est introduit dans sa maison . Sa mère , Julie Louis est cloîtrée dans sa chambre ,du troisième étage, paralysée à la suite d'une chute dans les escaliers .

Bernadette , elle , s'occupe d'elle et de la ferme .

Sans famille , esseulée , son patron abuse d'elle , elle accepte tout car il lui a promis de la faire devenir riche plus tard.



Julie-Louis habitait avant la maison de Roger Raine , l'instituteur , célibataire et directeur de l'école , la cinquantaine, homme respecté de tous , ses adjointes Martine Perrin , la fille du docteur et Jacqueline , une autre maîtresse .

Soucieux de l'équilibre des enfants dont il avait la charge , surtout l'élève Nicolas , enfant orphelin , fragile, perturbé et solitaire , qui vit chez les Mathieu , battu et moqué , son seul soutien est Tom., le commis de Michel’ Mathieu.



L'histoire commence lorsque lorsque Roger Raine fait une chute grave dans l'escalier , qui ressemble à une tentative d'assassinat .

Il est immédiatement transféré à l'hôpital.

Et soudain tout bascule : l'arrivée d'un remplaçant , un nouvel instituteur provoque une cascade de drames .

Nicolas , le petit orphelin ,, mène son enquête .

Mais le destin implacable continue son chemin .

Massacre de chiens , découverte d'un cadavre , interviennent une ribambelle de personnages : l'ancien instituteur , rigide et fermé , les gendarmes locaux, la police de Grenoble, des faits criminels jusqu'à mort d'homme .

L'auteure raconte avec verve une histoire forte, pétrie de suspense jusqu'à la dernière page sans cesse sur le fil mais les personnages magnifiquement décrits sont très nombreux , trop, on s'y perd parfois …..

Les thèmes sont riches : destin d'enfants maltraités , privés d'affection et de tendresse, commérages de village , sévices menaces et violences , vengeances ,, manque de confiance , larmes, haines , amour secret , irréalité , abandon , gifles , meurtrissures , rancoeurs , magot caché ….descriptions précises et abondantes des paysages

L'histoire se passe dans les années 60.

L'écriture est fluide ,l'enquête policière fébrile et embrouillée, l'ambiance lourde , et inquiétante , la fin entre violence et apaisement …..

Un livre intéressant en somme malgré mes restrictions .

«  Ce n'est pas la souffrance de l'enfant qui est révoltante en elle - même , mais le fait qu'elle ne soit pas justifiée » .
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Le secret des pierres

Le secret des Pierres a été une lecture assez mitigée.

Dès le départ, je me suis sentie un peu flouée : la couverture du roman est trompeuse avec son illustration qui laisse imaginer une intrigue médiévale (et la quatrième de couverture ne dit pas le contraire...) alors que l'histoire se passe au XXème siècle, sur plusieurs décennies, plusieurs générations.

C'est d'ailleurs un autre point qui ne m'a pas tellement plu dans le roman : l'intrigue s'étire sur une soixantaine d'années et perd en intensité alors que les personnages secondaires se multiplient au point qu'on en perd un peu le fil et que l'histoire. C'est d'autant plus dommage que les hésitations des héroïnes entre le bien et le mal ainsi que leurs affrontements suivant la voie que chacune a choisi créent un véritable suspense...



Le secret des Pierres nous raconte aussi en arrière plan l'histoire d'une famille rurale du Massif de la Chartreuse. On voit l'évolution de la ferme, du travail agricole et du bourg voisin. C'est d'ailleurs assez déroutant de voir la place qu'occupe encore la sorcellerie dans la société moderne des années 1970.

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Le secret des pierres

Une histoire familiale ou la magie , voir la sorcellerie est héréditaire. Un livre qui semblait prometteur mais qui en fait se révèle décevant. l'histoire est bateau et sans grand intéret.. Elle dure en longueur . Bref une grande déception
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L'Enfant du Trièves

Une belle balade dans cette partie du Dauphiné, une jolie évocation de la vie dans ces campagnes au milieu des années 50.

Mais j'ai trouvé le roman trop bavard, trop long.

Habituée aux romans jeunesse, il me semble que souvent, ceux pour adultes diluent le sujet. Trois pages pour ce qu'on pourrait dire en quelques lignes.

Ca se lit facilement, mais j'ai trouvé ça un peu ennuyeux tout de même.

D'autant qu'une fois de plus, la 4e de couv' nous dévoile ce qui va se passer dans la moitié du livre (450 pages !!) et que le titre laisse présumer de la fin.



A lire si on a du temps à occuper, ou pendant les vacances dans le Trièves !

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Le Déshonneur d'un père

L'histoire d'un couple heureux et de leur petit garçon vivant en parfaite harmonie jusqu'au jour où une rumeur concernant le père du petit Gorges va se répandre comme une traînée de poudre faisant basculer leur vie. Le Déshonneur d'un père pourtant juste et droit. Le petit Georges va grandir en même temps que la haine et la rancoeur qu'il porte en lui pour ceux qui ont réduit ses parents au désespoir. Un magnifique roman du terroir à lire comme tous les livres de Brigitte Varel.
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Blessure d'enfance

Dans ce roman pas d'intrigue marquée comme dans les autres livres de Brigitte Varel. Plutôt une magnifique étude psychologique sur le devenir d'un enfant jeté dans le monde, en proie à la brutalité, la violence d'un père alcoolique et pervers, qui va chercher à reprendre le contrôle de sa vie, même jusqu'au-delà du possible. Parmi les cinq enfants du foyer, qui tant bien que mal vont supporter cette situation mortifère, Vincent pensant échapper à son enfermement s'enfonce au fil du temps dans un marasme grandissant. Pourtant comme tout un chacun il a ses limites; et quand il atteint la ligne rouge, son équilibre précaire vole en éclat et le propulse au-delà du raisonnable et du raisonné. Reviendra t-il du monde du silence qui l'a englouti?
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Le secret des pierres

Et bien voilà, si après avoir lu la présentation de l'éditeur, vous avez survécu, c'est que ce roman est peut-être fait pour vous.

Commençons donc par le début et cette quatrième de couverture un peu brouillons. Jeté à tout-va derrière une couverture de livre plutôt jolie, cette présentation ne donne pas vraiment envie de plonger dans la lecture. Pour preuve, ce livre dormait sur mes étagères depuis 2013.

Hormis ce petit détail négatif du début, nous allons nous lancer vraiment dans l'histoire.

1659, le roman débute sur une véritable chasse aux sorcières. Marcelline est brûlée vif devant ces deux filles Mélina et Madeleine.



Un bon de 250 ans plus loin, nous fait faire la connaissance de Mariette, puis de sa petite fille Marie, suivie de Jeanne sa fille et de Mathilde, Amandine, Henriette et Marguerite.

Des générations de femmes, des transitions de dons, les guerres qui font rage emportant les hommes, les maris, les frères et les cousins de ces "sorcières".

À travers les années, on découvre le mal que la magie fait aux femmes, on s'attaches a certaines, on frisonne a la présence de l'autre et on vit leur bonheur et leur malheur happé par la plume de l'auteur que nous entraînent toujours plus loin dans cette famille étrange, où les femmes ont le pouvoir.



J'ai beaucoup aimé ce roman. Malgré quelques longueurs, je n'ai pu me détacher de ce drame familial aussi dur qu'attachant.

L'histoire a un côté atypique qui rendra heureux tous les amateurs du genre, et ne vous fiez pas à la quatrième de couverture, malgré un arbre généalogique complexe (dû aux longues années auxquelles s'étends l'histoire), le roman est magnifiquement bien composé.
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Emma

Une ambiance pesante et du suspense pour ce court roman qui commence comme un thriller psychologique et qui aborde plusieurs thèmes : les blocages de la mémoire, les mystères de l’amnésie, la maladie et l’amour. L’histoire va prendre une tournure à laquelle on ne s’attend pas pour aboutir à un final émouvant.
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Emma

L'histoire commence par un dramatique accident de la route. une route de montagne, au printemps, un couple, Chris et Emma en vacances. Mais s'agît il réellement d'un accident ? La mort d'Emma, l'amnésie de son mari, l'auteur nous plonge dans le doute et les incertitudes se multiplient.

Alors que Chris essaie de se souvenir des derniers mois, son enquête nous dévoile peu à peu la vérité, jusqu'au dénouement.
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Histoires de... six nouvelles inédites

histoires de... Histoires de secrets de famille, peut-être, si on tient à trouver un fil de lecture commun à ces 6 nouvelles?

- "Un trop lourd héritage" fait un peu penser à un doux mélange de Dallas pour le côté famille qui se déchire autour de l'héritage d'un empire financier, et d'Agatha Christie pour la chute qui rappelle ses histoires policières les plus sombres... Pauvre Iris!

- "L'estaminet de l'Ange" : Laura, jeune future maman, désire tout à coup revoir sa grand-mère, et comprendre l'antipathie de son aïeule à son égard... Pas franchement la nouvelle la plus réussie du lot, je l'ai trouvé plutôt mièvre.

-"Pressentiment": une autre nouvelle qui m'a fait penser à un mélange entre Agatha Christie, et Mary Higgins Clark cette fois... Attention: le résumé donné sur la quatrième de couverture spoile, en deux lignes et comme ce n'est pas permis de le faire, complètement le suspense! Autrement cette histoire de jeune femme angoissant à l'approche de l'âge où sa mère est mort des années plus tôt est pas mal foutue, thriller entre Grenoble et le Vercors.

- "Les enfants perdus": on passe à Ménilmontant pour une enquête officiellement policière, puisque menée par une commissaire qui voit resurgir une affaire "cold case" lyonnaise... Malgré le caractère d'urgence, et le fait que le sort d'enfant soit en jeu, je n'ai pas vraiment été convaincue... Comme un épisode de série policière télévisée française, de facture honnête mais sans plus...

- "La boîte à secrets": Rah, encore une fois où le résumé ruine tout l'intérêt ! Cette histoire qui raconte le désarroi d'un mari adultère qui perd, presque en même temps, les deux femmes de sa vie, et découvre qu'il n'était pas le seul à avoir des petits secrets, manque juste d'un peu de perversité; mais on n'est peut-être pas loin de la cruauté de certaines nouvelles de Maupassant.

- "Une honte à boire": pas d'alcool ici, mais juste un patronyme ridicule, et les déboires qui l'accompagnèrent pendant l'école, l'adolescence et l'armée - car l'histoire, ici, contrairement à toutes les autres nouvelles du livre qui se déroulent probablement dans les années 1990, a lieu en 1930-1940... Elle se distingue du lot en étant un peu moins "enquête" que les autres, plus "historique-terroir"...



Au final, un livre dont la couverture donne parfaitement le caractère estival et léger du contenu: des textes pas trop mal écrits, vite lus, peut-être vite oubliés pour certains, analogues aux nouvelles qu'on peut trouver dans les magazines Maxi ou Nous deux, qui ne se terminent pas tous forcément bien, surtout un peu desservis par les courts résumés trop explicatifs ( en deux lignes, une prouesse! j'aimerais parfois étrangler les nuisibles responsables des résumés qui soit n'ont rien à voir avec l'histoire soit racontent tout trop vite!) .
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Histoires de... six nouvelles inédites

Ce recueil se compose de 6 nouvelles :



- Une honte à boire, Jean Anglade 3/5

- Un trop lourd héritage, Laurent Botti 3/5

- L'estaminet de l' ange, Annie Degroote 3/5

- La boite à secrets, Dominique Marny 3/5

- Les enfants perdus, Danielle Thiéry 4/5

- Pressentiment, Brigitte Varel 4/5
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Emma

Chris se réveille à l'hopital après un accident de voiture dont il ne garde aucun souvenir. Il a complètement oublié le contenu des derniers mois de son existence aux côtés de sa jeune épouse qui est morte dans l'accident. En enquêtant auprès de ses proches et de ceux de sa femme, il découvre des indices inquiétants.

Je me suis laissé entraîner à la suite du héros, amnésique momentané, qui cherche à élucider la mort de sa femme. En est-il le meurtrier ? L'aimait-il ?
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Blessure d'enfance

beau et douloureux roman se passant dans ma région, j'imagine sans peine les lieux, les paysages. l'enfance difficile de ces enfants malmené par la vie. étude psychologique mais un peu longue et qui s'éternise par moment. Vincent est hanté par les évènements de son enfance.
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Le Déshonneur d'un père

Eugène Socrate, professeur de philosophie, vit très heureux avec son épouse Elizabeth. Mariés depuis 10 ans ils ont enfin un fils Georges. Ce dernier est un enfant gai, rieur, il adore ses père et mère qui le lui rendent bien. Une vie tranquille et toute en harmonie au bord du lac d'Annecy, à Talloires Mais un jour, alors que Georges est âgé de 10 ans le destin bascule. Le père de Georges est accusé par une de ses élèves de viol. Un univers impitoyable, des accusations confortées par deux amies de la soi-disant victime.Eugène ne peut plus enseigner. Une enquête est ouverte. Le jugement est très loin. Eugène vit cloitré dans sa belle résidence, entraînant les siens dans sa descente aux enfers. Il fait même une tentative de suicide. Les séquelles sont énormes: il est paralysé, ne peut plus s'exprimer. Son épouse lui apporte tout son soutien.

Le couple envoie Georges poursuivre ses études en Suisse, afin d'échapper aux diverses querelles et ragots qui circulent dans la petite ville. La vie suit son triste cours. Elizabeth ne peut plus supporter la situation; Elle se jette dans le lac. Georges est quasi orphelin mais Anne et son époux les employés de maison du couple , gardien de la demeure veillent sur l'enfant. Georges grandit, fait de brillantes études. Mais son principal objectif est la réhabilitation de son père.. Il recherche les jeunes femmes qui ont discrédité son père et les retrouve toutes les trois; il va se venger . Elles seront soit assassinées, soit victime d'accident, poussé à la mort : il les poursuit et de façon très sournoise, il se venge également sur les enfants des délatrices. A leur tour elles tombent dans la souricière. La vengeance est terrible.

Ce roman me rappelle "Les risques du métier", film mis en scène par André Cayatte d'après un roman des Cornec. C'est le même thème et la même trame et le milieu dans lequel se déroule l'action est l'enseignement, ici le lycée alors que le film de Cayatte se passe dans une école primaire..Il y a une bonne étude psychologiques. Les personnages sont bien campés. La réaction de Georges, témoigne d'un amour immense porté tant à sa mère qu'à son père. IL veut réhabiliter ce dernier...
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Mémoire enfouie

Suspense bien ficelé!

''on est en plein délire les filles! Comment un ancêtre, que l'on ne connait pas, peut-il influencer le cours de notre vie? Comment peut-il marquer le destin de ses descendants? Comment ces non-dits se transmettent-ils à la génération suivante?''. Excellente écriture dans ce roman.

Thème de la psychogénéalogie et des études de Françoise Dolto sur l'enfant ''in utéro'', et ceux qui l'ont suivie.(ou précédée). J'ai apprécié la lecture ce livre!



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Histoires de... six nouvelles inédites

Un livre qui ne m'a pas marquée, mais comme je ne suis pas fan de nouvelles en général...
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Emma

Probablement le plus beau roman que j'ai lu de Brigitte Varel.

Elle nous abuse tout au long des pages, nous faisant douter, craindre et pleurer [devant cet amour plus fort que la mort]

Magnifique!
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Le secret des pierres

Un livre mélangeant historique et surnaturel, magie et vie de fermes dans le XXème siècle. Cela avait l’air très intéressant, d’autant plus que j’étais très intrigué par ce pouvoir. Sauf que ça n’a pas fonctionné. J’ai trouvé ça trop plat, les événements s’enchaînent trop vite, d’un chapitre sur l’autre on avance de dix ans, aucunement le temps d’éprouver de l’empathie pour les personnages, sur trois générations qui se succèdent, les histoires d’amour sont toujours les mêmes (une histoire d’amour d’enfance, un amour tout en symbiose blablabla). J’avais pensé voir un combat par Marie pour venger sa grand-mère., finalement non, c’est réglé en deux coups de cuillères à pot. Ensuite j’ai pensé qu’on verrait un véritable combat entre elle et Germaine, et finalement non, on passe sur ça aussi, et au bout d’un moment je me suis rendue compte qu’on passait sur tout. On se retrouve alors vite fait avec des descriptions « il s’est passé ça » et ça tombe à plat parce qu’au final on a rien, que des bouts. Dès que mon intérêt remontait, il retombait direct.



Et puis les fils de l’intrigue sont trop grosses, je voyais tout venir. J’ai fini par vraiment m’ennuyer, soupirer, lever les yeux au ciel, espéré que ça démarre, ou bien que ça s’arrête. L’histoire ne se concentre sur rien du tout, on a trop peu d’explications, on doit accepter cette histoire de magie sans poser de questions. J’ai pas non plus trouvé ça super réaliste par moment, j’ai trouvé que la haine des gens restaient limite très mesurés, on s’attend à plus de représailles. Mais il ne se passe jamais rien.



C’est certes très bien décrit, la vie des fermes et des villages, comment la guerre à bousculer certaines choses, mais encore une fois ça aussi ça restait vraiment en surface.



J’ai fini par abandonner, parce que j’en pouvais plus, parce que ça n’avançait pas, parce qu’on en était à la enième histoire d’amour encore pareil que les précédentes, parce que je voyais venir le truc, parce que j’avais pas envie de continuer tout simplement. Alors je suis allée lire la fin, j’ai pas été très surprise, j’ai été contente de m’être arrêtée. Voilà. Une mauvaise lecture.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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