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Critiques de Bruno Falba (54)
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L'ombre d'antan

14 récits, oui 14 comme dans 14-18 car c’est bien de la Grande Guerre dont traite ce roman graphique où se côtoient une multitude de talents avec des scénarios écrits, tant par des auteurs francophones, que serbes, et où les dessinateurs sont tous issus de l’ex-Yougoslavie. Vous vous doutez bien qu’avec pareil sujet, il n’est pas un récit qui soit de nature joyeuse. Chaque dessinateur utilise la technique qui lui semble la meilleure pour traiter de cette infâme boucherie qui aurait dû être « La Der des Ders » si les hommes avaient eu un peu plus de jugeotte et si l’esprit de revanche n’avait pas poussé un petit caporal affublé d’une moustachette ridicule à remettre le couvert vingt-et-un ans plus tard.



Les sujets traités sont très variés ce qui m conduit à écrire ma plus longue chronique à ce jour.



« Entre ciel et terre ».

Commençons par la retraite de l’armée serbe, accompagnée de milliers de civils, à travers les montagnes d’Albanie, où les montagnards albanais entraînés et équipés par les Allemands lui tendent des embuscades. J’ai été particulièrement sensible aux dessins de Drazen Kovacevic et à la mise ne couleur dans les tons sépias de Toni Anastasovski. Le scénario de Dragana Stojilkovic est magnifiquement bien ficelé.



« L’odyssée du sous-marin Curie »

Suit l’incroyable histoire du sous-marin français « Curie » qui s’est empêtré dans les filets à l’entrée du port de Pola où il devait se glisser pour détruire les navires austro-hongrois qui s’y trouveraient. Le scénario de Philippe Zytka se réfère à l’histoire authentique de cet équipage. Le dessin de Darko Perovic a quelque chose de « Corto Maltese ». La mise en couleur de Sofjia Perovic est bien adaptée à l’atmosphère nocturne et à la faible lumière à l’intérieur du sous-marin.



« L’ange gardien ».

Le troisième récit, nous narre l’histoire de Milan, blessé à la tête par un shrapnel. Heureusement pour lui, son casque Adrian a amorti le coup. A l’hôpital, on lui rapporte son couvre-chef pour qu’il puisse voir l’effet du shrapnel et ce casque qui lui a sauvé la vie. C’est alors qu’un mot glisse de ce couvre-chef. Un mot en français que Milan se fait traduire. C’est le début d’une nouvelle histoire… Un très beau scénario de Bruno Falba, superbement illustré et mis en couleur sépia par Aleksa Gajic.



« Le retour de Milou », sur un scénario de Rodolphe, nous entraîne à Belgrade en décembre 1918. Zoran Janjetov au dessin et à la couleur offre l’un des styles les plus particuliers de ce court récit.

La mère de Milan est impatiente de le revoir et s’affaire à mettre sa chambre en ordre. Elle contemple sa photo avec son ami français, Louis. Il y a aussi la photo de Vesna, sa petite fiancée. La maman établit déjà des projets d’avenir. Quand Milou va-t-il rentrer ? Voilà le facteur sur son vélo. Il dépose une lettre dans la boîte, enfin !



« Fusillé pour l’exemple », un scénario de Frédéric Bertocchini avec, au dessin, Igor Krstic. Septembre 1914, du côté de Verdun… LOISEAU Marcel est ramené grièvement blessé à la jambe et à la tête par un camarade. Sur sa route, l’infortuné croise un capitaine, genre abruti de première classe avec palmes et grande distinction. Ce capitaine, malgré les graves blessures dont il est affligé, lui ordonne de repartir au front. Marcel désobéit, tourne le dos à ce fou-furieux de capitaine et se rend au poste de secours tandis que le bon samaritain qui l’a secouru s’en retourne dans l’enfer des combats pour éviter des ennuis avec ce farouche capitaine qui se garde bien de foncer risquer sa très précieuse peau… Les ennuis de Loiseau ne font que commencer à cause de cet oiseau de malheur.

Si vous effectuez des recherches sur Internet, vous vous apercevrez bien vite que Marcel Loiseau a bien été « fusillé pour abandon de poste » le 12 octobre 1914. Il était soldat au 106 R.I. Les faits se sont déroulés à Mouilly - Rupt-en-Woëvre, près des Éparges, dans le département de la Meuse. Il a été réhabilité le 17 mars 1922. Son cas était un exemple flagrant d’un abus de pouvoir de l’autorité absurde d’un supérieur. Il fit partie des premiers soldats « fusillés pour l’exemple » réhabilité.

Le dessin de Igor Krstic, tout en nuances de lavis de gris et de noirs correspond idéalement à l’ambiance très sombre de cette histoire marquée par une profonde injustice. Petite observation : dans ce récit, les uniformes ne correspondent pas à ce qu’ils étaient au début de la guerre…

Anatole France avait écrit en 1909 : « L’armée étant une administration comme l’agriculture, les finances ou l’instruction publique, on ne conçoit pas qu’il existe une justice militaire quand il n’existe ni justice agricole, ni justice financière, ni justice universitaire. Toute justice particulière est en opposition avec les principes du droit moderne. Les prévôtés militaires paraîtront à nos descendants aussi gothiques et barbares que nous paraissent à nous les justices seigneuriales et les officialités. »



« Yanko le berger » de Tibery (Tiberiu Beka), seul aux commandes.

1914. Les Austro-Hongrois sont entrés en Serbie. Dans le territoire occupé ne restent que des femmes, des vieillards et des enfants. Yanko, petit berger, se morfond. L’armée ne veut pas de lui. Il garde ses moutons lorsqu’il entend des coups de feu en provenance de son village. Lorsqu’il arrive à portée de vue, des flammes dévorent déjà plusieurs maisons…

Une mise en couleur aux tons chauds et sombres pour accompagner une descente aux enfers qui montre comment certains soldats austro-hongrois se sont comportés dans les malheureux villages se trouvant sur leur passage. Après cela, on peut mieux comprendre pourquoi tant de civils ont pris la fuite avec les restes de l’armée.



« Le conscrit » sur un scénario de Nenad Mikalacki Django, Igor Krstic au dessin.

Les gaz, ces horreurs, sont évoqués dans ce récit qui est une sorte d’allégorie fantastique de la mort. Je ne commenterai pas cette BD en noir et blanc pour garder l’entière surprise qui attend le lecteur.



« Frères d’armes » est un scénario du Français Dobbs (Olivier Dobremel) mis en lumière par Dragan Panovic.

Récit d’un équipage d’avion. Un Français comme pilote, un Serbe comme mitrailleur. Ils sont pris en chasse par un hydravion autrichien…

Les couleurs sont vives comme le sont celles des paysages autour de la rivière Drina. Un paysage magnifique qui ferait presque oublier que des hommes s’entretuent, comme s’ils n’avaient appris à voler que pour pouvoir s’envoyer en l’air afin de mieux s’étriper !



« L’éclaireur et son binôme », on le doit à un scénario de Vasa Pavkovic et aux dessins, puissants, en noir et blanc de Stevan Subic.

Darko Petrovic est éclaireur dans l’armée serbe. Voilà que seulement quatre mois se sont écoulés depuis le début de la guerre, mais déjà le monde de Darko s’est écroulé. Le voilà reparti, seul, une fois de plus, pour une mission de reconnaissance. Mais cette fois, Darko ne reviendra pas seul…



« Le chemin du désespoir » Milenko Misic, accompagné de Darko Stojanovic au dessin.

Un récit où l’on découvre la grave décision que prend l’état-major serbe de fuir le pays vers l’Albanie et le Monténégro, avec les principaux trésors du peuple serbe et des milliers de civils qui ont déjà « goûté » au comportement des troupes bulgares qui sont entrées en guerre avec des promesses effectuées par l’empereur austro-hongrois et le kaiser.

Les dessins sont de très grande qualité, mais pourquoi avoir opté pour un fond aussi foncé qui empêche de profiter pleinement des dessins ?



« Piqûre d’abeille » est une histoire de Pavle Zelic, Maza au dessin et Desko à la couleur.

Cette narration nous transporte à Salonique en Grèce où les populations et les militaires subissent les attaques incessantes, et leurs terribles conséquences, de l’aviation bulgare. La décision est prise de porter la guerre au cœur-même de la Bulgarie, à Sofia, leur capitale ! Et pour mener à bien cette mission, ils peuvent compter sur… un bombardier Farman ! Un caporal français, Royable, et un sous-lieutenant serbe Naumovic se voient confier cette mission…

De très beaux dessins où le noir se détache sur un fond sépia.



« Le sang des damnés » de Michel Dufranne mis en dessin et en couleurs par Milan Drca.

Sergeï Feodorov qu’as-tu fait pour te retrouver à Mers-El-Khébir dans un bataillon disciplinaire en compagnie de tes camarades russes ? Comment, parti de Russie, t’es-tu retrouvé en France à te battre sous les ordres d’officiers incompétents qui te traitaient, toi et tes semblables, comme des esclaves dénués de droits autres que ceux consistant à obéir, à souffrir et à mourir ?

Un récit poignant sur ces soldats traités comme des moins que rien par leurs officiers inaptes au commandement, soldats qui, en France aussi, vont se révolter contre eux et faire leur petite révolution d’Octobre…



« Le billet » de Philippe Zytka dessiné et mis en couleur par Milan Jovanovic.

Hugh Gibson est Australien… Et engagé volontaire. Il quitte son pays en 1915. Sa fiancée lui remet un billet de chemin de fer « aller-retour ». Comme cela, lorsqu’il rentrera en Australie, il n’aura pas à en acheter. Pour Hugh, ce billet va devenir son porte-bonheur. Son sauf-conduit qui doit lui permettre de revenir vivant au pays…

Basé sur le premier combat des Australiens sur le continent européen, à la Bataille de Fromelles, ils perdirent 5533 hommes. Cet épisode constitue les 24 heures les plus sanglantes de l’histoire militaire australienne ! Pour rappel, il n’y eut pas de conscription en Australie durant la Grande Guerre ! Tous les soldats étaient des engagés volontaires.



« Le journal de Corfou », d’après un scénario de Filip Bankovic, mis en images par Ivan Stojkovic.

Milutin Dimitrijevic a 42 ans et il a découvert, à Belgrade, dans l’appartement de ses parents, au milieu d’un tas d’ouvrages poussiéreux, le journal de son arrière-grand-père qui s’appelait exactement comme lui. Le 3 décembre 1914, lors de la contre-offensive serbe, son aïeul n’eut la vie sauve que grâce à un autre soldat qui le jeta à terre au moment d’une explosion. Il retrouvera par hasard cet inconnu sur l’île de Corfou où les survivants de l’armée serbe ont trouvé refuge, évacués par la marine française. Son sauveur s’appelle Lazare. Ils ne se quitteront plus jusqu’à ce que…

Un récit qui montre qu’il s’en faut de peu pour que s’arrête ou survive une lignée. Traité dans les tons sépia, c’est une BD très touchante.



Voilà résumés les courts récits présentés dans ce roman graphique d’excellent facture, tant artistique qu’historique. Il nous ouvre les yeux sur l’implication des Serbes dans la Grande Guerre (mais pas que puisqu’on y relate aussi des histoires de soldats australiens, russes, français, …).



La lecture de cet ouvrage m’a pris des jours ! Heureusement que j’étais en congé pour en profiter pleinement : il m’a mis en appétit pour en savoir davantage sur la participation des Serbes à ce conflit qui a démarré à cause d’un étudiant serbe à Sarajevo. J’ai passé des heures et des heures sur Internet à effectuer des recherches pour m’assurer de la base historique de chacun des récits, mais surtout pour en savoir plus (et pas que sur les Serbes).



A la fin de l’ouvrage, un dossier retrace l’histoire de la Serbie durant la Grande Guerre.



Je ne puis qu’en recommander l’achat à tous les passionnés d’histoire, en particulier ceux intéressés par la Première Guerre mondiale, mais aussi par l’histoire de l’aviation. Au niveau du graphisme, il y en a pour tous les goûts. Pour cette raison aussi, si vous voulez sortir des sentiers battus au niveau du « dessin », osez vous aventurer dans « L’ombre d’antan ».



Merci aux éditions INUKSHUK et à cette Masse critique « spéciale » qui m’ont permis de déguster une œuvre très originale.

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Opération Overlord, tome 2 : Omaha Beach

1944. Plage des Sables-d’Or (Normandie)

Sur les instructions de Rommel, les Allemands s’activent à truffer la plage d’obstacles destinés à empêcher un débarquement allié. Tous les soldats ne sont pas convaincus que cela suffira à l’empêcher…



Au large, le sous-marin de poche britannique HMS X-20 achève sa mission de quatre jours. Quatre jours sans dormir pour le petit équipage qui a dressé une cartographie des fonds marins, étudié les courants, les marées, récupéré des échantillons de sable et repéré les défenses allemandes de Vierville-sur-Mer à Colleville-sur-Mer. Pour rester éveillé, l’équipage a eu recours à la Benzédrine (amphétamines).



En Angleterre, Omar Bradley attend la venue de l’Etat-Major Général. Il lui faut trouver des noms de code commençant par O et par U pour les deux plages destinées au débarquement des troupes américaines…



Critique :



Pas facile pour le scénariste, Bruno Falba, de raconter en une quarantaine de planches l’épisode le plus horrible du débarquement de Normandie du 6 juin 1944 : Omaha Beach, surnommée Omaha la sanglante. Il s’en sort relativement bien en mêlant grande et petite histoire, s’offrant quelques libertés, notamment quant à l’origine des noms de code Omaha et Utah.

Aspect intéressant de ce volume, on y voit aussi bien le point de vue américain qu’allemand, notamment au travers de ce qu’ont pu vivre des troufions de base.



Davidé Fabbri, auteur des dessins du 1er tome a fait un storyboard pour ce 2e volume.



Au niveau du dessin, je suis partagé : Christian Dalla Vecchia s’en sort plutôt bien pour ce qui est de recréer l’ambiance horrifique du débarquement, mais je reste partagé quant aux traits des personnages.



La mise en couleurs de Domenico Neziti rend bien les atmosphères.



Pour ceux que l’histoire de la Seconde Guerre mondiale passionne, c’est certainement un ouvrage intéressant… Qui s’adresse toutefois à un public plus large…

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Antichristus, Tome 1 : Bon vouloir et loyauté

Le récit commence avec la chute des hospitaliers et templiers à Saint-Jean d'Acre en 1291. En 1798 Bonaparte envahit Malte, et certains rapportent qu'il cherche les mémoires de Jean de Villiers pour trouver le trésor laissé à Acre. Bonaparte avait trouvé durant sa dernière invasion de Rome un ouvrage original au Vatican qui dévoile le lieu où est caché le trésor. Une histoire fascinante bien illustrée, qui relate un épisode des dessous de l'expédition d'Egypte.
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Waterloo : Le chant du départ

Cette BD historique se concentre sur la campagne en Belgique de Napoléon de retour de l'île d'Elbe en 1815. Deux batailles marquent cette période, la victoire de Ligny contre les Prussiens le 16 juin 1815, victoire insuffisante puisque Ney n'a pas su la transformer en déroute pour Blücher, puis la bataille finale, celle qui va définitivement écarter Napoléon : Waterloo. Waterloo la mal nommée, puisqu'au lieu d'une « morne plaine », c'est sur une position défensive en hauteur, le Mont Saint-Jean, que Wellington a attendu les assauts français et l'arrivée de l'armée de son allié prussien.



Le scénario de Bruno Falba se concentre sur les mouvements de troupe et la stratégie militaire mise en oeuvre. Mais il n'oublie pas pour autant de varier les points de vue en imaginant une rencontre juste après la bataille entre Larrey, le célèbre chirurgien de campagne, et Blücher, le général vainqueur. Confrontation entre un fidèle de Napoléon, pas dupe de l'état de fatigue de l'Empereur avant les hostilités et du manque d'enthousiasme des maréchaux et généraux, qui ont maintenant beaucoup à perdre, et un vieux soldat, conscient de ces petits détails, qui ont au final permis sa victoire.



Les dessins de Maurizio Geminiani sont dynamiques et font ressortir la furie des batailles.



Les explications finales de Jean Tulard vont largement au-delà des faits exposés par la BD en analysant les situations respectives des coalisés et de l'Empereur, qui savait dès le début de sa campagne de 1815 que sa victoire ne pouvait intervenir qu'en séparant les forces alliés et les battant tour à tour. Jean Tulard fait le tri entre ce qui relève des faits et ce qui appartient à une quasi-mythologie romantique qui s'est développée dans le siècle qui a suivi. Waterloo a eu un retentissement mondial, et a connu de nombreux traitements littéraires et cinématographiques.



Dernière particularité, l'éditeur a ajouté à la fin un petit dictionnaire des noms cités en insistant sur ce que sont devenus ces personnages historiques après la bataille.



Une belle BD historique, qui ravira les amateurs de l'épopée napoléonienne.
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La loi du chaos, tome 2 : L'ombre du doute

Suite des aventures des elfes noirs, de leur royaume, de leurs dieux.

Il est amusant de noter que ces derniers sont des doublures se voulant alternatives de ceux et celles de nos mythologies de référence, surtout grecque.

Chez les dieux du chaos, donnez moi le dieu du doute, de la fécondité (invariant civilisationnel) de la maladie, du hasard, de la connaissance etc...

Ils regardent le monde des elfes à travers un puits rouge comme du sirop de grenadine (sang?).

Ils manipulent, dirigent leurs pions comme l'ont fait jadis pour notre plus grand bonheur Athéna, Héra, Apollon, Aphrodite et autres...

Ici ils sont simplement plus moches. Et tellement moins ... tout.

Donc il va y avoir un combat, genre guerre de Troie sans héros et sans dieux intervenant directement (N'est pas Arès qui veut). Cela va être bouclé en trois minutes, et les vainqueurs sont ceux qui étaient prévus puisqu'ils étaient moins forts sur le papier mais dirigés par le héros de la série. Car il y en a un, c'est l'elfe noir le moins noir, presque blanc à l'intérieur, le Bounty de la cité de Jais.

Graphiquement, un petit changement côté colorisation qui donne un aspect plus maîtrisé, plus en phase avec les différents moments du récit.

Encore un tome.



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Antichristus, tome 2 : Bonaparte

Dès le début du récit on comprend la défaite future de Bonaparte en Egypte. Nelson, amiral de la perfide Albion essaie de mettre de son côté le sultan turc puis, engage sa flotte à la poursuite de celle française.

Parallèlement aux combats dans le Caire et aux environs la belle Marie-Anne découvre dans le livre tant recherché la clé pour le début de la résolution de l'énigme.

Les dessins décrivent bien l'ambiance des lieux traversés et des personnages régnant en 1798.
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La Loi du Chaos, Tome 3 : La fin d'un cycle

Fin de cycle donc, l'ensemble présente une certaine constance.

Graphique d'abord, avec de belles planches bien colorées dans ce dernier volume, un "dungeon floor plan" très travaillé, très esthétique.

Pour le scénario, il est à mon goût simultanément simpliste et tarabiscoté.

Simpliste pour ce qui est des évènements et des rapports de force, de la présence ou de l'absence de certains protagonistes dans les batailles autour et dans la cité.

Tarabiscoté pour les dieux du chaos dont il est vraiment malaisé de comprendre les motivations et même simplement les paroles.

Une série qui n'a pas marqué l'histoire de la fantasy. Ni celle de la bande dessinée.
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La Loi du chaos, tome 1 : Elfes noirs

Comment allier la beauté, le mal et l'heroic fantasy ? Les elfes noirs bien sûr.

Dans ce premier volume, c'est la mise en place des clans qui régissent le monde issu d'un équivalent de scénario de donjons et dragons.

L'apport de ce jeu de rôle est évident : la carte du début de livre, les "remerciements" à Gary Gygax et aux "Donjon Masters", personnages joueurs et non joueurs etc...

Graphiquement, c'est très sombre, rouge et noir comme il se doit, mélange de précision du trait et des décors, avec par endroits quelques flous obligés lorsque l’œil du dessinateur prend du champ.

Ce qui ressort de ce premier volume, c'est la tentative de faire dérangeant et propre en même temps (déjà ! ).

Dérangeant : sexe et violence omniprésents. On arrache des yeux, on mutile, on sous-entend des scènes de fellation ou autres amusements du genre...

Propre : rien n'est réellement montré : ici une main mutilée traîne, du sang s’écoule, une tête sort de l'eau en même temps que le baigneur etc...

Bref : rester sur le fil du lisible par tous.

Il me faut poursuivre pour savoir si ce choix est justifié par le scénario...
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Opération Overlord, tome 6 : Une nuit au Berg..

6 juin 1944: le débarquement en Normandie prend de court les allemands. Hitler est au Berghof, dans les Alpes Bavaroises lorsqu'il apprend le début des opérations.



Ce 6e tome de Opération Overlord npus permet d'avoir la vue des allemands lors du débarquement et le moins que l'on puisse dire c'est que les officiers sont pris au dépourvu et mal préparé.

Ce tome fait des rappels entre les premiers tomes, esquissant une sorte de résumé chronologique de ce débarquement dans le Cotentin. Malgré ça je ne l'ai pas trouvé très clair et ne m'a pas emballé plus que ça. J'ai trouvé que ça manquait de fluidité.

Je n'ai pas non plus accroché aux dessins au trait anguleux et changeant. la colorisation n'aide pas pour en faire quelque chose d'harmonieux.
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Cathares, Tome 1 : Le sang des martyrs

J'ai été déçu par cette bande dessinée et pourtant le sujet me plaisait beaucoup mais je n'ai pas accroché ni aux dessins, ni aux textes, ni à l'ambiance générale de celle-ci et cette lecture m'a paru longue.



Je ne poursuivrais donc pas la lecture de cette série qui pourtant aurait pu être prometteuse.
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Opération Overlord, tome 2 : Omaha Beach

Opération Overlord est une série BD qui présente ce que fut le débarquement de Normandie en juin 1944, à travers des zones d’intervention. Ce deuxième tome est consacré à la prise de la plage d’Omaha Beach par les forces américaines. Rien ne s’est passé comme prévu, mais finalement les Alliés ont pu poser le pied sur le sol normand.



Ce deuxième tome est plus réussi que le premier. Non que le dessin soit franchement meilleur, mais le scénario en s’intéressant autant aux soldats allemands dans leurs casemate, qui appréhendent l’arrivée des forces adverses, qu’aux barges de débarquements US (dans lesquelles a trouvé place, mort de peur, le photographe Robert Capa), est bien mieux construit. Les ratés du plan allié sont clairement exposés et l'ouvrage explique bien comment la conquête de ces quelques arpents de plage et de rochers a été rendue difficile.

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L'espion de l'empereur

Schulmeister, l'espion de Napoléon Ier est de retour. Après la série télé, remarquablement joué par Jacques Fabbri (que les moins de 20 ans ne connaissent pas), c'est en version Bd qu'on nous présente le célèbre espion.



Concernant le dessin de Slavkovic, la lecture est fluide et claire. Pas de couleurs trop sombre pour représenter une bataille et les détails des uniformes démontrent une recherche documentaire et un plaisir d'exactitude.



Le scénario est peut être un peu trop rapide. J'entends par là que pour un premier tome, la mission sur Ulm aurait peut être pu se faire sur deux volumes : implantation et présentation des personnages, détails de mission plus élargie. Cette première mission me laisse sur une impression de lance pierre... mission vite faite bien faite. Mais bon.



En attendant une deuxième mission au service de L'Empereur, sans doute en Russie.
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Les rolistes, Tome 1 : Jet d'initiative

Les BD de genre font florès... les femmes en blanc, les blondes, j'en passe et des meilleures... donc, les rôlistes. Un rôliste, c'est un joueur de jeu de rôle.



La BD est à l'image du jeu de rôle et des rôlistes, drôle quand on comprend la vanne... et hermétique sinon.



Les auteurs alternent les situations IRL et les scènes de jeu. Et dérivent aussi vers les "grandeur nature" ou les war games ou jeux de plateau, mais l'essentiel est constitué par le groupe de héros incarné par les joueurs. Donc forcément, c'est complexe pour le lecteur externe, un peu comme quand vous voulez expliquer à votre pote le meilleur concert auquel vous avez pris part... C'est impossible. Eh bien ici aussi, il est impossible de partager l'humour des situations vécues en tant que rôliste.



Bon, il y a sans doute des gags qui feront rire tout le monde, mais ce seront des gags universels, qui pourront être présents dans Léonard le Génie ou dans Cubitus...



Ajoutons qu'il reste plusieurs fautes d'orthographe, des accords de participe passé ratés... et la boucle est bouclée.
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Opération Overlord, tome 3 : La batterie de M..

Avec Opération Overlord nous revenons sur les batailles clefs du débarquement de Normandie, le 6 juin 1944. pour ce troisième tome cela sera la prise de la batterie de Merville.

Beaucoup plus réussie que les deux premiers tomes à mon avis. Nous avons changé un peu d'optique car nous assistons principalement à la préparation des soldats à cette prise. En plus de leur entrainement, leurs supérieurs leur ont fait bâtir une reproduction grandeur nature de la batterie de Merville.

La meilleure réussite est en partie due à des personnages centraux plus facilement identifiables. Nous avons Adrien, québécois et amoureux de Victoria. Et nous avons Norman, au début très antipathique.

Le jour J on ne peut pas dire que tous se passe comme prévu...
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Les rolistes, Tome 1 : Jet d'initiative

Je suis certain que les gars qui ont créé cet album ont bien rigolé.

Mais ça doit vraiment être les seuls...

C'est censé être drôle, mais c'est pipi caca, pas marrant, téléphoné, idiot, sexiste, etc.

C'est censé faire de l'œil aux rôlistes mais ça m'a juste fait perdre mon temps.

Un bien bel échec.
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Opération Overlord, tome 5 : La pointe du Hoc

Sur la pointe du Hoc, entre les plages d'Utah et d'Omaha, se trouve une place forte allemande. Elle possède des canons capables de réduire à néant l'effort de débarquement sur les plages. L'objectif du 2e bataillon Ranger sera de sécuriser les lieux, de détruire les canons.



La série Opération Overlord va revenir sur cette bataille qui fera de très nombreuses pertes chez les américains pour un lieu qui avait été vidés de ses canons.

Nous alternons entre le point de vue des américains prenant la place forte de la pointe du Hoc et celui des allemands qui défendent leur bunker.

Une bataille intéressante et peut être moins connue.



Pour ce dernier tome paru nous avons le droit à une colorisation effet aquarelle du plus bel effet et qui donne du relief.
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Waterloo : Le chant du départ

Les amateurs d'histoire seront plus que ravis de découvrir comment s'est déroulée cette ultime bataille dont on a tant parlé. Napoléon a connu d'énormes succès (plus qu'Alexandre et César ou encore Gengis Khan réunis) mais c'est la dernière bataille et l'une de ses plus grandes défaites qui fascinent encore près de 200 ans après.



C'est vrai que je n'avais pas d'idée précise sur ce qui s'est réellement passé ce jour là et qui a basculé le destin de l'Europe et un peu la face du monde à cette époque. Il est vrai que dans l'esprit populaire , Waterloo n s'est transformé en une glorieuse défaite. Ce n'est certes pas la version chanté par le groupe ABBA lors de l'Eurovision 1974 mais bon. Je me souviens que la France n'a pas envoyé de haut dignitaire aux commémorations de cette bataille en Juin 2015. Le 18 juin est plutôt lié à la mémoire du Général de Gaulle. Et pourtant, il n'y a aucune honte de son histoire car Waterloo, c'est le début de la légende !



En tout cas, nous avons une bd qui raconte la grande Histoire de manière assez précise et dont le graphisme pourra séduire. Un récit solide et bien documenté. Vive l'Empereur !
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Opération Overlord, Tome 4 : Commandant Kieffer

6 juin 1944, le débarquement en Normandie commence. Le commando Kieffer composé de français qui ont qu'une hâte, libérer leur patrie, ont pour mission de nettoyer les plages de Ouistreham.

Parmi tous ces soldats français, nous suivons un journaliste anglais qui va filmer le débarquement. Cela apporte un point de vue intéressant, celui d'un non soldat embarqué dans cette guerre pour transmettre aux générations futures un morceau d'histoire.

Le dessin est moins agressif et les teintes plus douces. Mais on peut encore lui reprocher la difficulté à reconnaitre les personnages. Bien dommage car ça gène souvent la compréhension.
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Opération Overlord, tome 2 : Omaha Beach

Omaha Beach est surement une des plus célèbre plage de Normandie tant les combat lors du débarquement ont été sanglants.

Le deuxième tome de la série Opération Overlord consacrée au débarquement va s'intéresser aux combats qui ont fait rage la-bas.

Une belle idée mais qui en pratique ne résiste pas à l'épreuve du feu. La description des plans militaires en voix-off sont plus confus pour un novice qu'éclairant. Et pourtant ca donne l'impression de manque d'approfondissement, comme si on passait malgré tout à coté de l'essentiel. Ou que tout va trop vite peut être. Le format en one-shot n'est pas toujours facile à gérer.

Le dessin est plus coupé à la serpe dans ce tome, j'aime moins. Il donne encore plus un coté froid et impersonnel. Un peu trop propre.
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Cathares, Tome 1 : Le sang des martyrs

Va bene



Les deux compères Falba et Bono récidivent. Non contents de s'être lancés dans la fable templière au travers de " Confessions d'un templier" le duo réitère son association chez un autre éditeur et mettent leurs talents au service d'un thriller médiéval au temps des Cathares.

" Les templiers", " les Cathares", des sujets toujours ambitieux et délicats à traiter, ceux-ci ayant déjà été représentés à moults reprises et non sans un certain talent.

Justement, Falba et Bono viennent ajouter le leur et semblent bien décider à s'imposer commes des maîtres du genre. Peuvent-ils y parvenir ? Sans doute, en tout cas ils y sont très proches.

Concernant le dernier opus que faut il en penser ?

Tout d'abord la couverture. Peut on résumer tout l'album au regard de cette couverture, et donne t-elle le ton du contenu. Et bien oui.

Le climat martial qui règne au fil de l'histoire est déjà présent.

Mines renfrognées, attitudes déterminées, mains empoignant les armes près à en découdre pour défendre ce pog qu'est Montségur.

Dès la première page l'histoire s'installe et gardera un rythme énergique servie par une mise en page constituée de plongées, contre plongées, plans larges et gros plans.

Est-ce cinématographique ? Il y a de cela. Ce qui permet de tenir le lecteur par les yeux sans le faire ciller.

En ce qui concerne les détails, Bono aurait-il semé des messages ornithologiques dans ses dessins? Jusqu'à la 20 ème planche les oiseaux parsèment les cases. Page 45 case 3, un des fuyards tient une sculpture d'oiseaux dans ses mains, cela figurant en gros plan. Jusqu'à la page finale où une chouette couvre de son vol la fuite des protagonistes.

S'agit-il d'oiseaux de bonne augures? L'avenir nous le dira et on le souhaite.

Concernant le trait général, on retrouve des similitudes avec" Confessions d'un templier" D'ailleurs Perella ressemble un peu à Jacques de Mollay dans sa jeunesse. Certains personnages semblent avoir été inspiré par le manga, surtout au niveau des chevelures. L'une des " parfaites" ressemble à la Pocahontas de Disney!

Le coloriage est de bonne facture et sert le dessin dans son ensemble, on ne saurait lui en demander moins. Ceci étant nombre de bédés ont un coloriage décevant, ce qui n'est pas le cas ici.

J'ai noté quelques incongruités. Par exemple des écarts de langage de la part de vigies qui désirent " aller faire pleurer le colosse " pour la pause pipi. Trait d'humour de l'auteur et esprit de corps de garde ?!

Consommant leur brouet de légumes secs, un des personnage évoquent " les chicots" ?!

Tous ces détails relevés, dignes d'un inquisiteur n'instruit pas à charge le procès de notre valeureux duo.

" Cathares" est une bonne bédé du genre, une valeur sûre par les temps qui courent. De plus je me suis laissé dire que cette série ne s'étalerait pas sur une myriade de tomes comme d'autres saga qui n'en finissent plus.



Que Faba et Bono continuent de nous servir du bel ouvrage, digne d'interêt comme cela est le cas depuis " Confessions d'un templier". J'attends la suite fidélement et saurai me montrer au moins aussi tatillon que reconnaissant à l'égard d'un talent qui je l'espère ne se départira pas de la sympathie qu'inspire les auteurs.



Bonne continuation et à bientôt peut être sur un salon de bédé.

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