AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de C. J. Skuse (91)


Si tu mens sur ton identité à tous les gens que tu rencontres, tu ne vas jamais t’intégrer. Tu vas perdre le fil de tes mensonges. Ici on est dans une petite ville, les gens vont finir par te démasquer.
Commenter  J’apprécie          00
Scants fait une fixette sur la notion de vérité. Quand j’étais petite, si je lui posais une question, il me disait toujours la vérité. Enfin, dans la mesure de ce que l’on peut partager avec une gamine de dix ans. Peut-être qu’il agissait comme ça pour prendre le contre-pied de mon père, qui me mentait tout le temps. Surtout après m’avoir séparée de Foy.
Commenter  J’apprécie          00
Elle porte une tenue léopard, elle a de longs cheveux blonds et des triceps maigrichons. Assis dans les sièges baquet, ils remplissent un formulaire. Elle minaude sans retenue, sourit, ramène ses cheveux derrière l’oreille. Je reprends ma route, le cœur lourd.
Commenter  J’apprécie          00
Ils me trouvent tous bizarre, de toute façon. Je dis des trucs bizarres, apparemment. Je mange mes gâteaux secs d’une façon bizarre (quand c’est un Digestive au chocolat, je mange d’abord le chocolat, puis je casse le biscuit en deux, puis en quatre ; quand il y a de la crème à l’intérieur, je racle d’abord la crème puis je recolle les deux morceaux et je grignote le gâteau en rond et fais tourner ma langue autour ; quand c’est un Pim’s, chocolat en premier, puis la génoise, et le disque à l’orange, je le suce). Je vois bien les regards de travers qu’ils me jettent tous. Le même regard que celui d’une lionne sur son lionceau mal formé qu’elle va abandonner au pied d’un arbre. Je les comprends, en fait.
Commenter  J’apprécie          00
— Ah mince, c’est pas bon signe, ça. Votre éditeur n’a pas aimé ce que vous avez fait ?
— Non, j’ai complètement foiré le truc, en fait. Il a fallu couper quarante mille mots. Mais bon, ce n’est pas grave, j’ai vu pire. À chaque livre je trouve l’exercice de plus en plus ardu.
Commenter  J’apprécie          00
J’ai bien tenté de sortir et de rencontrer des gens, comme Scants m’exhorte à le faire sans arrêt, mais ce n’est plus comme quand j’étais petite. Avant, on pouvait simplement demander à quelqu’un « Tu veux faire un Pokémon ou un Tig avec moi ? » et la personne acceptait. Mais les adultes sont méfiants et trouillards.
Commenter  J’apprécie          00
Elle et moi. Toutes les deux. Je la change. Au beau milieu de la nuit je la berce quand il n’y a personne d’autre à bercer. On est seules. On sera toujours seules… Un élan de colère m’envahit, comme un coup de tonnerre qui gronderait en moi. L’espace d’un instant je voudrais que Tess Sharpe, ce soit moi.
Commenter  J’apprécie          00
J’attends qu’il se retourne pour me regarder comme parfois le font les hommes dans les films, quand ils sont secrètement amoureux mais qu’ils n’arrivent pas à le dire autrement qu’avec les yeux.
Commenter  J’apprécie          00
Voilà le meilleur moment des vacances, avant qu’elles ne commencent réellement. Chelle se penche sur nous comme si elle voulait nous confier un grand secret. Mais c’est moi qui parle après avoir essuyé les restes de ketchup épicé autour de ma bouche.
Commenter  J’apprécie          00
On est tellement riches qu’on a notre propre château et tous les animaux qu’on veut. On doit faire des emplettes en ville, acheter des nouvelles selles pour nos licornes et du bambou pour les pandas.
Commenter  J’apprécie          00
Les vacances ne s’amorcent réellement qu’à cet instant-là, au moment où je me mets à courir sur le quai vers tante Chelle et qu’elle me voit, glapit de joie et me reçoit dans ses bras. Elle me soulève de terre et nous nous serrons très fort, je reconnais le parfum au jasmin de ses cheveux bouclés. Le seul truc qui se rapproche le plus de ma véritable mère, c’est l’odeur moyennement agréable de la deuxième armoire de papa. Mais Chelle, elle, c’est une maman pour de vrai, et c’est pour ça que je ne peux pas m’empêcher de la toucher.
Commenter  J’apprécie          00
Les deux fillettes sourient jusqu’aux oreilles. J’ai tellement envie de les prendre encore dans mes bras que les larmes me montent aux yeux. Elles penseront que c’est à cause du vent de mer.
Commenter  J’apprécie          00
Elle fait partie de ces gens qui savent toujours tout mieux que les autres. Tout ce que vous avez, elle l’a en deux exemplaires. Vous avez un enfant, elle en a quatre. Vous avez des soucis financiers, elle n’a pas un rond. Une dispute avec votre conjoint ? Son ex-mari l’a poignardée. Deux fois.
Commenter  J’apprécie          00
Elle est toujours de mauvais poil avec moi. C’est Cruella en version russe, cette femme, et elle me fiche deux fois plus les jetons. Elle déboule dans la salle du personnel au moment où j’accroche mon vêtement au portemanteau. Pas de « Bonjour » ni « Comment ça va ? », non, mais à la place…
Commenter  J’apprécie          00
Être sortie avec Kaden hier m’a redonné du courage, je me sens plus téméraire et les trois hommes chez le coiffeur ne sont plus qu’un lointain cauchemar. Au Lalique, la journée s’annonce tout ce qu’il y a de plus normal.
Commenter  J’apprécie          00
Je ne suis pas une espèce de folledingue, vous savez. Pas du tout. Mais en ce moment rien ne va plus. Je suis mère célibataire depuis peu mais ça va aller. Son père… il ne fait plus partie de ma vie. C’est plus possible. Voilà.
Commenter  J’apprécie          00
Je ne peux plus me cacher. Son regard me fait mal, ses pupilles vertes sont comme une mare au fond de laquelle brillent des pièces jaunes. Il me touche le bras. Ses doigts sur mon avant-bras. Sa peau contre ma peau. Je me sens défaillir.
Commenter  J’apprécie          00
Il est là avec moi parce que c’est un garçon attentionné et qu’il s’en veut de m’avoir fait peur tout à l’heure. Et aussi parce que si je me mets à paniquer dès que mon interphone retentit, c’est que manifestement quelque chose cloche dans ma vie. Et ça, c’est la vérité vraie, celle qui fait toujours le plus mal.
Commenter  J’apprécie          00
Je n’en reviens pas d’être là avec lui. Comme mari et femme. Il est en congé paternité et on sort exhiber notre nouveau-né. Un couple plus âgé nous regarde avec tendresse. Une femme vêtue d’un manteau couleur pêche s’arrête à notre table et se penche pour admirer la petite. D’instinct, je pivote et recouvre tout de suite la tête d’Emily avec sa couverture. Elle couine.
Commenter  J’apprécie          00
Mon père disait que les chats, en vrai, sont des rois et des reines maudits. Que c’est pour ça qu’ils sont tellement distants et ont l’air de se ficher de tout, ce qui est faux, c’est juste qu’ils ont du sang royal dans les veines. Montrer ses sentiments, c’est contraire au protocole.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de C. J. Skuse (133)Voir plus


{* *}