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Critiques de Callan Wink (66)
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August

August nait sur une ferme dans le Michigan. Alors qu'il grandit, un fossé se creuse entre ses parents, jusqu'à l'inéluctable séparation. August et sa mère déménagent dans le Montana, où le jeune garçon découvre les beautés de la nature sauvage.

August est un adolescent solitaire, et traverse les années-lycée sans grand enthousiasme. le football américain lui permet de découvrir la camaraderie, mais l'actualité de l'après 11 septembre et une soirée qui se termine mal viennent rompre ce fragile équilibre...

Tant bien que mal Arthur traverse l'enfance et l'adolescence en garçon introverti, taiseux comme son père, et qui cherche sa place dans le monde en s'interrogeant sur les mystères de la vie.

A travers lui Callan Wink retrace deux décennies de l'histoire des Etats-Unis et dessine par petites touches une fresque sociale, évoquant en filigrane les souffrances provoquées par le divorce, la guerre en Irak, les violences faites aux femmes, le sport à outrance afin de décrocher une bourse universitaire, etc.

August suscite assez peu d'empathie et d'émotion chez le lecteur, car là n'est pas le propos de l'auteur. Mais August sait nous toucher par ses questionnements, ses doutes, admirablement décrits par la belle plume de Callan Wink. Un très beau roman d'apprentissage, parfaitement mis en valeur par le traducteur Michel Lederer.

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August

Typiquement le genre de roman que publie la collection Terres d’Amérique et qui en fait son succès.



August en est le personnage principal. Il grandit dans une ferme laitière du Michigan mais le jour où ses parents se séparent, August suit sa mère dans le Montana.

Couvrant la période de ses douze à ses dix-neuf ans, ce roman témoigne simplement des traumatismes et des petits bonheurs qui nous construisent.

Il explore les courants contraires qui façonnent la vie d'August, pris entre sa mère et son père, entre la ferme du Michigan et les grands espaces du Montana, amené à choisir entre son intellect (suivre le troupeau à l'université) et ses muscles (travailler dans un ranch), entre inventer sa propre vie ou se laisser porter par les évènements.



Un roman presque sans intrigue, lent et contemplatif, avec un personnage assez insaisissable, renfermé, stoïque mais douloureusement humain.

C’est juste le drame minutieux du passage à l’âge adulte, captant l’indicible et la dynamique familiale par petites touches avec une lucidité implacable. Pas de dialogue ou de descriptions maladroites. Certaines personnes pourront avoir un problème avec le rythme, mais ce n'est jamais ennuyeux ou prévisible. Un regard émouvant sur le fait de grandir au cœur de l'Amérique.



Traduit par Michel Lederer
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August

August s’avère un très beau roman d’apprentissage parfaitement maîtrisé, où l’on suit le parcours d’un adolescent, de ses douze ans jusqu’à ses dix-sept ans, amoureux du grand air et de l’effort physique, et qui, de la ferme laitière de son père au Michigan, jusqu’au ranch qui l’emploie au Montana, fera montre d’une force de caractère peu commune en adoptant ses propres choix de vie.

Callan Wink réussit à imposer un personnage principal qui nous réconcilie avec la nature humaine. Malgré son jeune âge et le peu d’expérience accumulée, August en jette dans ce récit linéaire qui n’ennuie jamais, sous les ciels et les paysages grandioses du Midwest américain.

Une belle découverte d’un jeune auteur fort prometteur.

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August



August a grandit dans le Michigan dans une ferme avec Bonnie, sa mère aimante et originale et avec Dar, son père plutôt froid à l’éducation exigeante. Quand une certaine Lisa vient aider son père à la ferme, c’est tout un équilibre familial qui vole en éclat. Bonnie et Dar se séparent mais vivent côte à côte. Les convictions d’August sont ébranlées.



Il va partir vivre avec sa mère dans le Montana, où il va découvrir le football américain, se faire une bande de copains aux ambitions douteuses. Une scène horrifiante menés par ces derniers vont le mettre face à l’âpreté de la vie. Ce sera le glas qui sonnera pour lui : il est temps de quitter cette bande, de vivre une vie de labeur indépendante dans un Ranch près de Buffalo. Il se sent bien dans cet environnement, aux paysages apaisants et dignes, les peupliers bordent les rivières, la luminosité le charme.



Il va tisser une amitié avec Tim Duncan, écoulant bière sur bière et fumant des paquets entiers de Backwood Smoked. Ensemble, ils affrontent le monde adulte, partagent leurs premiers émois, déceptions et effarements.

L’histoire s’écoule, dans une atmosphère suspendue, au rythme plutôt lent. Les dialogues s’enchaînent, rendant la relation de Tim et August attachantes. C’est l’amitié loyale d’une vie. Mais celle ci ne protège pas des affres de la réalité.



C’est une écriture dense, tantôt lourde, tantôt magnétique. Un roman d’apprentissage pur où il faut se délecter de l’évolution d’un homme, page après page.
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August

On me hurle dans l'oreillette que je suis en retard pour ma chronique ! J'ai reçu ce livre dans le cadre d'un partenariat avec Albin Michel Terres d'Amérique, et je remercie Francis Geffard pour sa confiance.



Le roman s'ouvre sur les premiers souvenirs d'August, juché sur les épaules de son père Dar, dans l'étable de leur ferme du Michigan, avec la chaleur des vaches Holstein, et le fenil à l'étage, espace de jeux pour August. Il aime la vie de la ferme, les traites des vaches, les foins, les bruits du bois qu'on coupe pour le chauffage. Il se rend bien compte que sa mère, plutôt intellectuelle, n'aime pas cette vie. Elle a hérité de ses parents une assez bonne somme pour que Dar puisse acheter des terres, du bétail, et se construire une petite maison, mais elle a du ressentiment envers son mari, car elle n'a pas pu finir ses études, et vit dans la cambrousse. August, lui, est heureux. Mais lorsque ses parents se séparent, sa vie change totalement. Il doit suivre sa mère. du Michigan, il se retrouve dans le Montana, décor des rêves de sa mère, accro aux films de Brad Pitt qui se passent dans cet état. Sa mère devient bibliothécaire, et espère que son fils lise ce qu'elle lui rapporte. Mais ça ne l'intéresse pas. Seuls les paysages, les fermes, la pêche, et lycée sont son monde.

Sa mère le sermonne pour qu'il s'inscrive à Harvard, au moins. Pour se trouver un travail valorisant. August, lui, rue dans les brancards, et préfère partir à vélo sur les petits chemins, chercher des coins où il peut pêcher tranquillement, ou rêver en regardant les garçons de son âge faire les fous en sautant de ponts de chemin de fer jusque dans l'eau glacée de la rivière.

August, très réservé, n'a pratiquement pas d'amis. Il y a bien le fait qu'il ait été recruté par l'équipe de foot américain du Lycée local, encouragé par un coach persévérant et August est bon joueur, mais il n'aime pas ce jeu violent. Il se prend des chocs dans le jeu, se retrouve parfois inconscient, souffre de migraines. Et il ne cesse de se sentir « nul » et lâche, il ne sait pas s'imposer, il semble regarder le monde de loin. Ce qui l'intéresse, ce sont les montagnes, la pluie, le vent, les orages, les cultures, les saisons qui passent, les nuages. Mais un jour, au moment où les lycéens fêtent leur promo, il est invité « par défaut » par des types de son équipe de foot, l'un d'eux ne pouvant être présent, à une fête sauvage près de la rivière, avec abondance d'alcool, et il se retrouve au milieu de ces sales types qui agressent et violent une fille, sous l'effet de l'alcool et de la testostérone à son maximum. Encore une fois, il se sent incapable d'intervenir, et fuit. Tout en maudissant sa lâcheté, son incapacité à avoir des réactions d' »homme », « d'honneur ».

Il se fait engager par un fermier qui le fait travailler dur, et il apprend, comme il a appris toutes ces années où il rentrait l'été chez son père, à s'occuper d‘une ferme, des récoltes, de l'entretien des terres, des clôtures, des constructions. Il travaille dur, fait la connaissance de gens de tous bord, de tous âges, de la communauté huttérite d'à côté, se fait un ami en Tim, qui lui apprendra a danser sur la musique Country dans les bars installés lors des rodéos, pour « emballer ».

On parle de « roman d'apprentissage ». C'est vrai que l'on suit August de son enfance à ses dix-huit ans, avec le travail de la ferme et l'élevage de vaches laitières avec son père, un passionné, le travail de force chez le voisin de sa mère, qui retape sa maison, sa découverte de la sexualité avec la copine de sa mère, et tout ce que lui apprend Ancient, son employeur, dans cette ferme où le travail n'arrête jamais. Tim, son ami, arrive a percer un peu la carapace d'August, mais ce ne sera pas sans difficultés.

C'est un roman lent et ardu, comme le travail de la terre, le passage des saisons, il y a peu de dialogues, car August est plutôt contemplatif. Il ne se passe rien d'extraordinaire, il semble que ce roman soit très autobiographique. J'ai trouvé la première partie très lente, j'attendais qu'il se passe quelque chose. Puis j'en ai pris mon parti…
Lien : https://melieetleslivres.fr/..
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August

Bon d'accord, c'est vrai, la couv' est pas folle et je suis pas convaincu que ça m'aurait attiré en librairie si je n'avais pas su de quoi parlait ce bouquin et qu'il était publié dans ma collection préférée, à savoir Terres d'Amérique chez Albin-Michel, dirigée par le libraire et éditeur Francis Geffard. Pourtant, croyez-moi, cette photo illustre à la perfection ce très bon roman !



Au bord d'un lac du Michigan, August voit ses parents se séparer peu à peu, son père très occupé par son exploitation agricole et ses Holstein préférant culbuter sa jeune ouvrière dans la grange, sa mère fumant ses cigarillos en passant d'une lubie à une autre dans l'ancienne maison à quelques pas de là.



Quand sa mère décide de partir dans le Montana pour un nouveau boulot en bibliothèque, elle emmènera August vivre à quelques milliers de kilomètres de son père. Là-bas le garçon découvrira la ville, l'amour, la sexualité et le football américain. Après le lycée, et alors que ses parents le poussent à s'inscrire à l'université, il choisira d'aller travailler dans une exploitation agricole isolée de tout, où il rencontrera Tim, qui deviendra son meilleur ami.



J'adore les romans d'apprentissage, ces histoires qui suivent un personnage dans sa construction, de l'enfance au début de la vie d'adulte. Et puis, ça tombe bien, j'adore les grands espaces américains, les lacs, les après-midis passés à pêcher dans la rivière et les soirées à siroter des bières à l'arrière du pick-up en refaisant le monde. C'était donc un duo gagnant pour ce premier roman du jeune auteur Callan Wink (il a mon âge), dont je vais suivre avec attention les prochaines publications !



🔗 Service de presse adressé par l'éditeur.
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August

"August" est le premier roman de Callan Wink à paraitre aux éditions Albin Michel dans la très belle collection Terres d'Amérique. le précédent livre de Callan Wink étant un recueil de nouvelles. Ne vous attendez pas à un rythme trépidant car ici dans "August", nous sommes très clairement face à ce que l'on appelle un roman contemplatif à l'image de son anti-héros, August. Un rythme lent donc, et une atmosphère qui s'installe peu à peu. August voit ses parents divorcer alors qu'il est encore tout jeune. D'aussi loin qu'il se souvienne, il a toujours aimé la terre, le travail harassant de la ferme plutôt que les études. Sa mère le pousse à s'inscrire à l'université car elle ne souhaite pas, selon ses propres mots, qu'il rate cette occasion pour quitter ces plaines du grand Ouest américain, ce Montana où sa mère et lui, ont déménagé. Mais August encore Adolescent en passe de devenir un homme doit affronter ces propres contradictions inhérentes à l'entrée dans l'âge adulte. Il s'engage en tant que journalier dans plusieurs fermes. le travail est difficile, la vie est rude à l'image de ces cowboys qui dirigent ces ranch, de cette Amérique taiseuse dont on ne parle jamais ou presque. Considéré comme des redneck, des ploucs dont on se moque facilement pour leur rudesse et ce côté taiseux qui caractérise pleinement August. August va devoir s'affirmer en tant qu'homme. Sa quête d'amour, les premiers émois et expériences sexuelles, les blessures liées aux ruptures, tout cela le façonne. Ses parents quoi que divorcé lui apporte leur soutien et leur amour. Son père a refait sa vie, sa mère également. En pleins traumatisme d'une Amérique post-11 septembre, Callan Wink s'intéresse aux gens de rien, ce dont on se moque. Il dresse un portrait affûté et touchant de ces hommes. Il y a même si l'on y regarde bien, une forme de poésie dans ce roman. August est un roman dont on s'imprègne peu à peu. L'histoire est lente à se mettre en place. Si vous aimez les romans contemplatifs, alors ce livre est pour vous. On y apprend beaucoup de choses sur la vie au quotidien dans les ranchs du Montana.
Lien : https://thedude524.com/2022/..
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August

August, a été élevé dans une ferme laitière dans le Michigan August, douze ans, déménage avec sa mère dans le Montana, après le divorce de ses parents.

Il y tombe amoureux des immenses paysages, découvre le rodéo et la pêche à la mouche mais peine à se faire des amis.

Après un épisode d’une rare violence, il finit par se faire embaucher dans un ranch isolé de la région.

Livré à lui-même dans un pays sonné par les attentats du 11- Septembre, il n’aura d’autre choix que de faire face aux contradictions de l’adulte et de l’homme qu’il est en train de devenir...

C’est une histoire magnifique d’un enfant qui grandit dans deux mondes, l’un moderne de parents divorcés et un bagage émotionnel contemporain, et l’ancienne vie passée dans les villes agricoles du Midwest rural et les ranchs du Montana.

De quoi sont faites nos vies ? De mille petits riens qui font pourtant notre destin de cette période charnière où vous êtes techniquement un adulte, mais vous n’avez pas trouvé votre identité en dehors de vos parents et de la façon dont vous avez été élevé.

August, est un peu à la littérature ce que le film de Richard Linklater, Boyhood, est au cinéma.

L'auteur Callan Wink y décrit, avec sincérité et subtilité , la manière dont les joies et les peines de l’adolescence nous façonnent.Et il nous offre au passage une histoire poignante du passage à l’âge adulte et un superbe roman d’apprentissage dans l’Amérique des grands espaces."

"August" est le premier roman de Callan Wink à paraitre, depuis le 3 mars dernier, aux éditions Albin Michel dans la très belle collection Terres d'Amérique.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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August

En 2017, Callan Wink avait fait une entrée remarquable avec son formidable recueil de nouvelles : Courir au clair de lune avec un chien volé. Des nouvelles qui laissaient espérer la venue d'un prochain roman, autant vous dire mon impatience depuis cette découverte.



En lisant August, au cours de l'histoire, j'avais l'impression de croiser les personnages d'autres romans de belles plumes américaines, notamment Charley, personnage central de : la route sauvage, grand roman de Willy Vlautin, et je pensais beaucoup à Jim Harrison, grand auteur, qui s'est hélas éteint mais qui a su transmettre sa passion de l'écriture et des grands espaces à tous ces jeunes auteurs, notamment à Callan. Et c'est sans surprise mais avec beaucoup d'émotions qu'en voyant le film : Seule la terre est éternelle, que mes pensées vagabondaient auprès d'August, de Charley, de Dalva, et de tant d'autres.



August est un formidable roman d'apprentissage qui reflète avec précision tout ce qu'un jeune homme américain peut vivre, tout ce qui va le façonner jour après jour, de son enfance à l'âge adulte. Qu'il soit question de la famille, des conflits intérieurs engendrés par la séparation de ses parents, des joies comme des peines, de la découverte de la pêche liée à certaines régions américaines, du football américain, un sport national qui peut s'avérer dangereux, en passant par le 11 septembre et ses répercussions, sans oublier les engagements dans l'armée, les études, les premiers boulots, les premiers amours, mais également le besoin d'indépendance et surtout la découverte des grands espaces, rien n'est cité au hasard.



Callan Wink s'est nourri des paysages qui l'entourent, et rends hommage à ses prédécesseurs qui lui ont donné le goût de l'écriture, et nous offre un grand roman où un adolescent se construit à travers les rencontres qui ont jalonné sa vie en Amérique, là où les grands espaces habités des grands esprits nous souffle à l'oreille que : Seul la terre est éternelle.



Je suis sûre que Jim Harrisson serait fier de ce jeune écrivain aussi fougueux et touchant qu'un jeune poulain monté par un indien en des temps lointains.



La relève est assurée, il n'y a pas de doute.



Chronique complète sur mon blog ⬇️⬇️⬇️
Lien : https://madosedencre.over-bl..
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August

Après Courir au clair de lune avec un chien volé, un recueil de nouvelles remarqué paru chez Albin Michel en 2017, Callan Wink signe un premier roman ancré, lui aussi, dans l'Ouest qu'il chérit tant.
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August

J’avais envie de nature, de grands espaces et de dépaysement. Je suis donc partie sur les traces d’August et je n’ai pas été déçue. En sa compagnie, j’ai participé à la vie d’une ferme laitière, péché à la mouche, bu quelques bières à l’arrière d’un pickup et voyagé du Michigan au Montana.

J’ai découvert un enfant calme, un adolescent taiseux, un jeune homme énigmatique, façonné par la séparation de ses parents et ses diverses expériences et rencontres ; un garçon volontaire aussi, traçant sa route indépendamment des autres.



August est un rugueux roman d’apprentissage dans l’Amérique rurale, rythmé par la vie quotidienne au sein d’un ranch. Certains pourront être rebutés par la répétition des tâches et une perceptible lenteur dans l’histoire ; j’y ai trouvé une plume limpide, une belle sérénité et une certaine mélancolie. Et j’ai aimé…
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August

Un roman d’apprentissage dans les grands espaces du Montana? Je dis oui!



Après son recueil de nouvelles Courir au clair de lune avec un chien volé (2017), l’auteur américain Callan Wink (1984) signe avec August (2022) un beau premier roman autour du cheminement vers l’âge adulte d’un jeune garçon dans l’Amérique rurale de la toute fin du XXème siècle.



De sa naissance et son enfance dans une ferme laitière du Michigan à son déménagement dans le Montana avec sa mère suite à la séparation de ses parents, de ses années au lycée, sa solitude, son premier amour et la douleur qui en résulte au traumatisme du 11 septembre et à sa fuite après un terrible événement, Callan Wink brosse le portrait tout en finesse d’un petit garçon devenu un jeune adulte ayant décidé de ne pas se conformer aux attentes de ses parents pour privilégier une vie d’ouvrier agricole dans un ranch isolé du Montana.



August est un roman lent et très peu rythmé dans lequel les personnages, solitaires et taiseux, mènent une existence ordinaire et un peu monotone, loin de l’agitation et du stress inhérents aux grandes villes. Le quotidien y est rude et le travail acharné car soumis au bon vouloir de la nature qui dicte, toujours, sa volonté.



J’ai aimé lire l’ordinaire, la solitude et le silence, me plonger dans les grands espaces du Montana, devenir le témoin de la vie dans un ranch isolé, loin du bruit et du temps qui passe. August est un roman tranquille, apaisant, et c’est avec une très agréable sensation de contentement que j’en ai tourné la dernière page.




Lien : https://livrescapades.com/20..
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August

Tout d'abord, je tiens à remercier les éditions Albin Michel et Francis Geffard pour l'envoi de ce livre.

J'ai souvent l'impression que la collection Terres d'Amérique donne à lire des auteurs qui montrent cette Amérique que l'on voit peu dans les médias, qui ne fait pas parler d'elle, et qui pourtant, est là et bien là. Nous sommes au fin fond du Michigan, August a douze ans au début du récit. Ses parents se sont séparés, et lui va d'une maison à l'autre, maisons situées au coeur de la ferme paternelle. Il aime les chiens. Par contre, il ne fait pas bon être un chat dans cette ferme. Sa mère, Bonnie, cherche encore sa voie, et finit par la trouver, déménageant et emmenant avec elle son fils unique dans un autre état rural, le Montana. Vu de France, cela ne peut paraître que des noms. August et Dar, son père, peuvent mesurer les différences de végétations, de climat, ainsi que les conséquences pour la culture et pour les bêtes. Oui, ce n'est pas parce que les parents sont séparés, ni parce qu'August n'est pas forcément très à l'aise avec Lisa, la nouvelle copine de son père, que les liens ne doivent plus exister entre le père et le fils. Nous sommes à l'orée des années 2000, et à cette époque, le téléphone fixe est encore le meilleur moyen pour conserver ces liens.

Nous voyons August grandir, devenir un adolescent, puis un jeune homme. Ses parents ont des idées très arrêtées pour lui : sa mère veut absolument qu'il entreprenne des études universitaires, son père souhaite qu'il reprenne l'exploitation familiale. Lui se cherche, dans cette Amérique de l'après 11 septembre. Vu du Midwest, cela pourrait paraître loin, et pourtant, les recruteurs poussent encore et toujours les jeunes gens à s'engager, faisant miroiter des études universitaires intégralement payées en contrepartie d'un métier quasiment sans risque. August, tout jeune adulte, choisit de travailler dans une ferme - non, pas celle de son père - il fera des rencontres, nouera des amitiés, sera, de nouveau, confronter à la violence, découvrira d'autres familles, d'autres histoires de famille, pour mieux, finalement, grandir.
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August

Soyons claire : c'est la couverture qui m'a fait choisir ce livre.

Grands espaces, pick-up déglingué, chapeau et jean fatigués, solitude du baroudeur... Et, oui, tout est dans le livre !

Savant mélange de récit d'apprentissage, puisque l'on suit l'itinéraire d'August, de l'enfance à l'âge adulte, ballotté entre la ferme traditionnelle de son père et l'envie d'indépendance de sa mère. Quant à lui, on le sent insaisissable, tantôt fragile, tantôt solide comme un roc.

J'ai aimé ses pérégrinations dans le Montana, son travail dans les fermes, ses rencontres... Tous les portraits sont à vif et saisissants.

Une belle écriture de l'homme et de la nature.
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August

Difficile de croire qu'il s'agit d'un premier roman tellement ce texte est à la fois mature et maîtrisé. On y suit l'histoire d'August, du début de l'adolescence à l'aube de l'âge adulte, du Michigan au Montana, de la maison de son père à celle de sa mère.
Lien : https://www.lapresse.ca/arts..
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August

Né dans le Michigan en 1984, Callan Wink vit aujourd’hui à Livingston, dans le Montana, où il est guide de pêche à la mouche. Il a fait sensation en 2011 en étant le plus jeune auteur à publier une nouvelle dans le New Yorker et son premier livre, Courir au clair de lune avec un chien volé, un recueil de nouvelles (2017), était assez prometteur pour que je ne manque pas son livre suivant. Le voici, tout nouveau tout chaud, et c’est un roman.

Un roman où il ne passe rien, pas de faits marquants ou d’évènements particuliers mais ne partez pas déjà, un bon roman quand même ! Ceci dit, le résumer, car comment parler d’un roman sans un minimum de résumé ? ne va pas être affriolant…

Etats-Unis, époque Bush et attentats du 11 Septembre. August, le héros, est un adolescent. Ses parents se sont séparés à l’amiable, Dar le père refait sa vie avec une jeunette qui bossait sur la ferme, Bonnie sa mère quitte leur Michigan pour le Montana où elle a trouvé un job de bibliothécaire. August la suit dans un premier temps. Pour rester dans les faits, August abandonne ses études pour se consacrer aux travaux de ferme, il adore la nature et la pêche. Il part vivre sa vie chez un fermier, Ancient, où il s’occupe de presque tout et fera la connaissance de Tim, un jeune voisin plus dégourdi que lui. Il y a aussi un peu de pêche, des rodéos en tant que spectateur, des menus de repas (!), des bières bues dans des bars, des balades en pick-up… Les ressorts narratifs sont minces.

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, s’intitulait un film, ça pourrait aussi être celui de ce roman. Personne n’est bien méchant, tout roule pépère malgré quelques petits incidents mineurs, nous avons donc là l’archétype du « gentil » roman sans que ce soit négatif pour autant. Un exemple frappant, August est le genre d’ado qui n’est pas obsédé par les filles, qui plus est dans un roman américain ! C’est vous dire. Mais n’attendez pas de moi le coup de pied de l’âne pour casser ce livre.

Il s’agit d’un roman initiatique, le parcours d’un jeune homme en formation, loin de l’agitation des grandes villes, amoureux des grands espaces, un cœur pur, n’ayant pas peur du travail, sans vices ni défauts particuliers. Callan Wink écrit bien, rien de vraiment notable, mais le rythme est bon dans le genre tranquille. La force du bouquin réside dans ce qui pourrait être autobiographique (?) et logique pour un premier roman, tout est minutieusement décrit avec cette précision qui ne peut venir que du vécu. Quand le lecteur comprend qu’il ne se passera jamais rien de mirobolant dans ce livre, l’esprit apaisé, il se laisse bercer par ce récit sympathique, garant d’une bonne nuit. Et de nos jours, une bonne nuit ça n’a pas de prix.

Mince ! Je relis ce billet et j’ai du mal à comprendre comment tout ça peut faire un bon roman et pourtant, je le répète, c’est quand même un bonne lecture.

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August

Entre soleil brûlant d’août et neige aveuglante de décembre, ce roman d’apprentissage se faufile, d’une année à l’autre. Callan Wink s’attarde sur les odeurs du blé, de la poussière, sur la morsure de l’air glacé ou trop chaud, sur les frissons qui suivent un premier baiser. Il se glisse dans la peau d’un adolescent pour évoquer le monde agricole américain, avec finesse et, parfois, poésie. Ce livre est à l’image de son héros, à la fois rugueux et tendre (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/03/02/august-callan-wink/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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August

Remarqué avec Courir au clair de lune avec un chien volé, son recueil de nouvelles publié en 2016, l’écrivain américain Callan Wink nous livre cette fois son premier roman, sobrement intitulé August d’après le nom de son héros, un jeune garçon du Michigan qui cherche quel homme il doit devenir.

Une origine qui résonne tout particulièrement avec l’histoire personnelle de l’auteur, lui-même né dans le Michigan et aujourd’hui guide de pêche à la mouche dans le Montana, l’autre lieu emblématique de ce roman à la fois doux et mélancolique qui s’intéresse à une Amérique en quête d’elle-même.



Si la quatrième de couverture cite Boyhood de Richard Linklater, ce n’est pas un hasard puisque le roman de Callan Wink s’intéresse à la vie d’un jeune garçon du Michigan, un certain August, et à son passage vers l’adolescence puis vers l’âge adulte. Comme le film-fleuve de Linklater, August n’est jamais un roman qui expose le drame en le surlignant ou qui fait surgir le malheur de façon tonitruante. Callan Wink n’est pas ce genre d’écrivain.

Il nous emmène dans une Amérique paysanne, presque sauvage, où l’on se perd dans l’immensité naturelle et où la vie prend des tournants parfois cruels et imprévus. August est encore un garçon naïf lorsque son père lui propose un marché pour se faire de l’argent : éliminer les chats qui pullulent dans la ferme et se reproduisent sans aucun contrôle. Une confrontation brutale à la réalité et une toute première étape dans la vie d’August qui va devoir par la suite affronter une mise à l’épreuve d’une toute autre nature : la séparation de ses parents. Alors que Dar, son père, emménage avec Lisa, sa nouvelle femme, Bonnie, sa mère, se retranche dans l’ancienne ferme. Deux vies s’ouvrent alors sous les pieds d’August et un questionnement qui le poursuivra durant toute sa vie sur la valeur de l’amour et du couple.

Perdu dans un monde où les tours du World Trade Center s’effondre et où l’un de ses meilleurs amis finit calciné par une mine dans un désert dont il ne connaît rien, August trace sa voie et déménage avec sa mère dans le Montana, y découvrant les Rocheuses et les Rodéos en même temps qu’une partie de lui-même. Avec douceur et intelligence, Callan Wink transporte son lecteur dans des contrées encore sauvages où seuls les éleveurs et les fermiers trouvent la force de vivre, loin du tapage incessant des grandes villes et de la brutalité du monde extérieur. August trace une route où le drame fait parfois surface mais où l’on se construit par étape, confronté à des choix qui feront du garçon innocent un homme à part entière et affirmeront sa volonté propre face au monde extérieur.



Le roman de Callan Wink n’est jamais aussi fort que lorsqu’il est doux, convoquant la nostalgie de relations fanées et les rêves simples d’un adolescent qui se rend compte qu’il a besoin d’autre chose que du domaine laitier familial, de football universitaire ou d’une vie banlieusarde routinière avec sa propre mère. En finissant par trouver un travail dans une autre ferme du Montana, August fait la connaissance de personnages tout en nuances, des personnages humains qui touchent par leur sincérité et qui vont refuser de se conformer aux cases grossières du bien et du mal.

Le garçon devient progressivement adulte et comprend alors que la douleur, les erreurs et les regrets feront partie intégrante de son existence.

C’est aussi la découverte de la rancœur des uns et des autres qui achève de former une certaine vision de la vie à l’américaine au fin fond de ces paysages immenses et magnifiques où la vie humaine semble aussi insignifiante qu’authentique.

On y croise un complotiste meurtri par la perte de son fils, un fermier alcoolique qui trouve une porte de sortie à travers une histoire d’amour ou encore une figure féminine en forme de mirage qui finira par croiser l’enfer des hommes un soir d’alcool et de tristesse.

La femme tient une place importante dans le récit de Callan Wink, c’est elle qui va venir interroger régulièrement August et le modeler au gré de ses mésaventures amoureuses. On y (re)découvre qu’en amour, rien n’est aussi simple qu’on l’espère et que la femme constitue certainement le seul espoir de l’homme quand bien même celui-ci a souvent bien du mal à le comprendre et l’accepter.

Au-delà des histoires d’amour qui vont jalonner la vie d’August, c’est toujours le spectre du couple parental qui vient hanter notre héros taiseux et impulsif. Un questionnement sur le couple et sur ce qu’il en reste une fois la passion éteinte et les blessures trop profondes pour se refermer, une interrogation sincère et touchante sur ce qu’il offre à l’enfant forcé de changer de paradigme afin d’affronter une réalité qu’il pensait immortelle, celle de deux parents qui s’aiment et qui finissent par vivre des vies séparées. August va exposer au lecteur les plus intimes fêlures de son existence et trouver une sorte de paix et de sérénité dans ses activités à la ferme, son amour de la pêche ou ses relations amicales. C’est finalement l’environnement qui va définir l’homme autant que ses racines qui se dédoublent et prennent des chemins parallèles mais jamais antinomiques.

Callan Wink n’a pas son pareil pour distiller lentement et insidieusement le poison de la nostalgie jusqu’à la dernière phrase et cette vision dans le rétroviseur qui comprend cette vérité universelle : tout change et reste pareil à la fois, ce n’est que notre regard qui s’avère capable de faire la différence entre les deux.



Roman d’une authenticité bluffante, August est l’histoire d’une vie qui se forge dans les grands espaces et à travers les épreuves de l’amour. C’est aussi une certaine vision de l’homme moderne et d’une Amérique différente, une Amérique rude et douce à la fois. Touchant, apaisant et finalement d’une justesse redoutable, le roman de Callan Wink parvient à saisir la mélancolie lancinante du temps qui passe sans jamais tomber dans l’excès dramatique. Une beauté rare et précieuse en somme.
Lien : https://justaword.fr/august-..
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August

« Il commençait à penser que l'enfance n'est en réalité qu'une série de problèmes propres à chacun, et que ce que la plupart des gens appellent vivre consiste juste à essayer de comprendre après coup ce qui leur est arrivé. »



Le héros éponyme de Callan Wink traverse les vastes étendues du Midwest américain, de la ferme laitière paternelle du Michigan à la ruralité du Montana. Dans ce délicat roman initiatique, on le suit de ses douze ans à l’entrée dans la vingtaine, on le voit se construire seul, tracer sa route alors que son père le pousse à reprendre son exploitation et que sa mère veut qu’il aille à l’université. Il apprend sur lui, il apprend sur son pays, il apprend à devenir adulte en Amérique.



Il y a beaucoup de temps et d’espace dans ce récit divisé en épisodes tranquilles. Le rythme est parfois un peu fade pour ceux qui comme moi recherchent plus de noirceur ou de muscle dans un roman, mais à mesure que je tournais les pages, j’ai gagné en aisance dans cette lenteur, je me suis laissée porter jusqu’à ce que le récit génère une sensation assez pure d’apaisement. La prose nette de l’auteur, peu sentimentale, est ancrée dans le quotidien et l’ordinaire à travers des détails très physiques et matériels sur le monde rural, sur la vie au lycée ou sur les travaux agricoles dans les ranchs du Montana.



Callan Wink évite les drames. Même s’il y en a ( le 11 septembre, la guerre en Afghanistan en filigranes, un épisode #Metoo au lycée qui surgissent en filigrane ou de façon plus frontale ), l’auteur s’intéresse avant tout à comment August y répond pour grandir, muri et oser se lancer vers la nouveauté en s’affranchissant des influences parentales. Il sait dire avec élégance les forces et les traumatismes qui façonnent l’individu.



August n’est pas un personnage nécessairement attachant. C’est un personnage assez stoïque et insaisissable par le manque d’affect qui semble le définir. Mais le monde qui l’entoure n’est pas simple, ce qui renforce cette quête d’identité très intime où se connaître et comprendre les autres sont des épreuves. Callan Wink décrit très justement les pièges de la masculinité qui peuvent déstabiliser un jeune homme en construction. C’est finalement cette bipolarité entre machisme ordinaire et sensibilité sous-jacente qui tend tout le fil du récit. Jusqu’au dernier très beau paragraphe présentant August regardant ces parents dans le rétroviseur de sa voiture. Ce n’est pas un roman qui m’a ému, cela m’a manqué, mais cette dernière phrase est absolument bouleversante dans la façon de raconter l’éclosion à l’âge adulte.









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August

August met en scène un personnage éponyme dans une Amérique des grands espaces. August a quinze ans. Il vit avec son père qui tient une exploitation laitière dans le Michigan. Ses parents divorcent et August suit sa mère jusque dans le Montana. Là-bas, il y découvre les montagnes, les rivières mais aussi la violence des hommes…



Callan Wink offre ici au lecteur un roman initiatique. Le lecteur suit les traces d’August de son adolescence à sa vie de jeune adulte. J’ai pris plaisir à suivre ce garçon à travers son expérience de la vie: les amitiés, les premiers amours, la violence inhérente au paysage du Montana. August, pour grandir, doit s’affranchir de sa famille et trouver sa propre voie. Avec simplicité, l’auteur nous décrit les espaces grandioses de cette Amérique demeurée sauvage et magnifique. On s’attache à August, ce garçon qui ne sait pas vraiment quoi faire de sa vie. Il va tâter un peu à tout et apprendre à vivre comme un cow-boy. Il y a des passages très beaux où la nature est exaltée, sublimée. On y parle amitié, bagarre, alcool. Bref c’est un roman typiquement américain que nous offre ici l’auteur.



Pourtant, il m’a manqué quelque chose pour que cette lecture soit parfaite. August est un roman dans lequel il n’y a pas vraiment d’intrigue. On suit simplement le personnage principal dans sa soif de liberté et d’idéal. J’attendais un élément déclencheur pour être surprise et il n’est jamais venu!



August est un très beau roman d’apprentissage sur les rêves d’un jeune homme épris de liberté…
Lien : https://carolivre.wordpress...
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