Citations de Camille Jourdy (96)
En voyant ses poubelles j'ai pensé qu'elles pourraient m'apprendre un tas de choses sur elle. J'ai décidé d'en ramener une chez moi. Un véritable trésor.
[...]
C'est à croire qu'elle se nourrit exclusivement de yaourt à la fraise et de sardines.
C'est fou tout ce que l'on peut savoir sur quelqu'un en vidant sa poubelle.
J'ai pu en conclure qu'elle fumait beaucoup, qu'elle était sous anti-dépresseurs, qu'elle était super forte en mots croisés et en dessin. Je connaissais le nom de son médecin, de sa banque, ainsi que son numéro de compte et son numéro de sécurité sociale. Et puis il y avait les lettres...
(échange de cadeaux à Noël)
- Oh ! un gaufrier ! ... et un rose en plus ! Ma couleur préférée ! ... Oh, mon Vincent ! C'est tout à fait ce que je voulais... Quelle belle surprise tu me fais là...
- Oui bon, ça va. C'est toi qui l'as choisi dans le magasin.
- Oh... Ce que tu peux être négatif... Bon allez ouvre donc le tien maintenant.
- Oh... Un beau pull avec des étoiles sur le devant.
- Ah ! Et alors là pour le coup tu ne peux pas dire que c'est toi qui l'as choisi.
- Ah non... Ça c'est sûr, je ne peux pas dire ça.
"Il y a des choses à partir du moment où on les connaît, on les rencontre partout. C'est comme quand on vient d'apprendre la signification d'un mot de vocabulaire, alors on se met à le voir partout et on se demande comment on a pu passer tant de temps sans l'avoir entendu."
Si j'étais moins con je pourrais aller m'asseoir à côté d'elle. Je lui dirais "Rosalie Blum, je te suis depuis des semaines, nous avons l'air aussi seuls l'un que l'autre, alors trinquons."
Bref, j'avais 30 ans, une petite vie simple, triste, sans projet... jusqu'à ce jour d'automne...
Avec Marianne nous allons très peu au cinéma. Elle trouve ça trop cher, elle préfère aller au vidéo-club. On sort de toute façon assez peu de manière générale.
Elle n’a jamais le temps, elle est toujours fatiguée à cause du boulot. Il faut dire qu’avec ses trois heures de gym par semaine, son cours de yoga et ses séances de détente par le rire, eh ben, forcément après, elle n’a plus le temps.
- Il a été embauché par les grands magasins pour faire le père Noël.
- Il travaille !!!
- Tu parles, c'est seulement trois après-midi par semaine et il en profite pour piquer du matériel Hi-Fi dans la réserve... Mais tu vas arrêter de bouffer tous les chocolats de mon calendrier de l'avant !
- Allô ?... Euh... oui je vous la passe... (Je crois que c'est ton père.)
- Allô... oui ça va... oui ça se passe bien... Ben tu vois quoi... Je bosse toujours sur mon exposé...... sur Man Ray. Ouais je sais... je sais. Oui, promis... à bientôt.
- Faudrait peut-être que tu te décides à leur dire que t'as arrêté la fac ?
- Ils me font chier.
Je crois que plus on ne fait rien, plus on ne fait rien...
Je veux dire...
La fainéantise engendre la fainéantise...
... Et la lenteur engendre la lenteur.
- Pourquoi je fais la gueule tout le temps ? Il me demande pourquoi je fais la gueule ? Mais parce que j'ai une vie de con !
Et puis alors je ne fais vraiment rien pour la changer...
Je suis bien trop con.
Il y a des choses, à partir du moment où on les connaît, on les rencontre partout. C'est comme quand on vient d'apprendre la signification d'un mot de vocabulaire, alors on se met à le voir partout et on se demande comment on a pu passer tant de temps sans l'avoir entendu.
J'ai ressenti le même effet avec l'épicière...
... je l'ai rencontrée en ville le samedi suivant...