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Citations de Camille Roy (IV) (24)


C'est Mme de Staël qui sera la première ouvrière de cette réforme dans les lettres françaises ; et c'est par son livre intitulé : De la Littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales, qu'elle va inaugurer, en 1800, la critique nouvelle.
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L'on respirait partout comme un vent d'épopée;
Dans son manteau de deuil la nation drapée
Écrasait ses bourreaux d'un mépris souverain;

Et le patriotisme, archange aux traits de flamme,
Électrisait les cœurs, et soufflait dans les âmes,
Comme dans des clairons d'airain.
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Donne au toit sans lumière un rayon de pitié,
Au rêve du poète une aile audacieuse,
Et sur les nids d'amour plane, silencieuse.
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En dehors de la table et des réunions joyeuses de l'amitié, l'habitant canadien est appliqué à son devoir, et sous le costume rustique et pittoresque que décrit plus d'une fois M. de Gaspé, il remplit avec courage et avec entrain sa tâche quotidienne; il fait modestement et très consciencieusement cette petite histoire, qui est bien l'histoire vraie et toute belle de son pays.
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Octave Crémazie, notre premier poète canadien, a synthétisé cette longue espérance dans son poème du Vieux Soldat canadien. Ce poème fut écrit en 1855, à l'occasion de la venue à Québec de la Capricieuse, corvette française envoyée par Napoléon III, qui déployait alors en rade de Québec ce drapeau français qu'on n'avait pas revu depuis 1760.
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Et quel panorama pour des yeux de poète:
Québec et son bassin, ce miroir fabuleux
Dont le cadre, gradins aux fières silhouettes,
S'étale en ondulant jusqu'aux horizons bleus!
Le soir surtout, assis au bord de la falaise,
Combien de fois—oh! oui, dans l'ivresse ou le deuil—
Sans échanger un mot pour mieux rêver à l'aise,
N'avons-nous pas joui du sublime coup d'œil!
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Les contemporains de Gérin-Lajoie, entre autres l'abbé Casgrain lui-même, auraient souhaité une production plus abondante. L'auteur de Jean Rivard avait sitôt, étant élève au Collège de Nicolet, donné des gages de brillantes promesses littéraires. Il y faisait des vers, où se répandait un fervent patriotisme, des vers qu'il cachait au fond de son pupitre, qu'il ne voulait lire à personne, et que le directeur fit copier une nuit par l'un de ses régents ; il composait à dix-huit ans une tragédie, le jeune Latour, d'un art fort inexpérimenté, qui fut représentée au Collège, publiée dans le Répertoire national, qui eut une heure de gloire fragile, et fit connaître au public, avant qu'il eût fini ses études, l'écolier prodige dont s'enorgueillissait déjà
l'Alma Mater. Ce même écolier, ému un jour de voir s'en aller en exil les victimes de 1837¬1838, composait cette naïve ballade qui devintla plus populaire de nos chansons : Un Canadien errant. Et l'abbé Ferland, qui était alors professeur à Nicolet, qui estimait à sa valeur l'excellent humaniste qu'était Gérin-Lajoie, l'encourageait de ses conseils et de son affection, commençait avec lui ces relations d'amitié qui devaient plus tard se renouer à Québec.
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Saviez-vous bien, d'ailleurs, ce que c'est qu'un vieux hangar? et quels souvenirs il enferme? et quelle place très large il tient et il occupe dans la vie de nos braves habitants ?
Le hangar, n'en déplaise à tous les dictionnaires, et le lexique franco-canadien que prépare et publie la Société du Parler français devra tenir compte de cette acception, c'est le « cottage », le chalet ou la maison de campagne du cultivateur. C'est dans cette originale et fraîche demeure qu'il va passer la belle saison, et qu'il fait sa villégiature.
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Je n'aime pas les maisons neuves :
Leur visage est indifférent.
Les anciennes ont l'air de veuves
Qui se souviennent en pleurant.
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A l'Ombre des Érables . . .
Ce que nous avons étudié à l'ombre des érables, c'est surtout la pensée de nos écrivains, c'est la vie ardente qui s'exprime dans leurs discours, dans leurs poèmes, dans leurs oeuvres, et qui fait ainsi paraître les énergies neuves, vigoureuses, parfois puissantes, quelquefois inexpérimentées, de l'âme canadienne.
Mais à l'ombre des érables, il nous a semblé plus d'une fois que nos écrivains, nos poètes, nos orateurs, nos historiens, nos romanciers étaient eux-mêmes la forêt nouvelle qui chaque année se multiplie, s'accroît, grandit sur les sommets de notre vie nationale ; et c'est, en vérité, à l'ombre immatérielle de cette forêt, par la multiple voix de ses ramures, que nous avons entendu parler, chanter, s'exprimer l'âme de notre race.
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Pauvre siècle qu'on nomme un siècle de lumière,
Où l'on voit, aux palais comme sous la chaumière,
Fermenter le désordre et le mépris des lois!
Où des bandits sortis des tripots et des bouges,
Hurlant sous leurs longs drapeaux rouges,
Jettent l'éclaboussure à la face des rois.
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Ces journaux sont pour nos poètes, aussi bien que pour les prosateurs, une invitation à écrire et à soumettre au public leurs ouvrages. Des noms déjà intéressants apparaissent, et attirent l'attention : Quesnel, Mermet, Bibaud, Denis-Benjamin Viger. Ce sont les aînés de la famille des poètes canadiens.
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L'histoire de notre littérature nationale commence après la cession du Canada à l'Angleterre. Les livres qui ont été faits avant cette date sont l'oeuvre de Français de France qui, pour la plupart, sont retournés dans leur pays; et ces livres ont tous été publiés en France.
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L'abondance copieuse et grasse, la gaieté vive et enjouée, la politesse toute cordiale et simple, voilà ce qui faisait le charme des festins du bon vieux temps et de ces pantagruéliques repas, que Jules décrit à Arche, et que se donnaient les uns aux autres, pendant les longs mois d'hiver, les habitants de nos campagnes.
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Dans quelle mesure les prix officiels vont-ils accroître notre avoir littéraire, augmenter la valeur de nos productions en prose et en vers ? C'est une question à laquelle il est assurément difficile de répondre. Mieux vaut laisser à l'avenir le soin de le faire.
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Cet éloignement définitif de la France, ces conditions de la vie nouvelle où nous jetait la révolution de 1760, allaient certainement nous fournir plus vite des occasions d'agir et de penser par nous-mêmes ; nous serions plus vite forcés, si nous voulions vivre et garder nos moeurs et nos institutions françaises, de constituer un peuple capable de trouver chez lui, dans les ressources de son activité, dans les initiatives de son énergie, tout ce qu'il faut pour affirmer sa personnalité.
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Nous avons l'habitude de dire que notre littérature canadienne est vieille de cinquante ou soixante ans. Volontiers nous la faisons naître au lendemain des luttes si ardentes de 1837, et nous affirmons qu'elle fut une protestation de notre esprit français contre les tentative d'asservissement qu'osait, à ce moment-là, la politique anglaise.
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Mais, d'autre part, notre esprit a visiblement subi l'influence des conditions nouvelles de notre vie historique et géographique. Pendant plus de deux siècles, nous avons été empêchés par notre vie de colons pauvres, d'agriculteurs et de soldats, de faire à la culture de l'esprit sa part suffisante. Les besognes utilitaires ont absorbé trop longtemps toutes nos énergies.
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Mais seul le drapeau français fut forcé de disparaître du Canada. La France elle-même y restait, malgré la défaite, avec soixante-dix mille colons. Elle y restait avec une population qui avait apporté de ses provinces du Nord et de l'Ouest, de la Normandie, de la Bretagne, du Maine, du Poitou, de la Saintonge, de l'Anjou, leur tempérament tenace, réfléchi et laborieux. Les 70,000 de 1760 se sont merveilleusement multipliés. Ils sont aujourd'hui plus de 2,000,000 au Canada, et 1,500,000 aux États-Unis. Au Canada, ils occupent surtout la province de Québec, où sur une population totale de 2,003,232 ils comptent pour 1,605,339. Cette province est vraiment restée avec sa langue, ses moeurs, ses institutions, la Nouvelle-France de l'Amérique.
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Je regardais au ciel, dans les longs soirs d'automne,
Ces aspects merveilleux qu'un soleil couchant donne
Aux œuvres sublimes de Dieu.
Je regardais la nue avec sa longue frange
Flotter, comme un navire à la structure étrange,
Dans un vaste océan de feu.
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