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3.46/5 (sur 149 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Saint-Roch-de-l'Achigan , le 25/09/1971
Biographie :

Caroline Allard est une romancière et scénariste québécoise.

Quand elle a décidé de relater sur un blog ses petites frustrations de mère au foyer, Caroline Allard n’avait aucune idée que son personnage de "Mère indigne" lui permettrait de publier deux livres et de scénarisé une websérie (2009-2010) sur la maternité et la vie de famille.

Le premier tome de "Chroniques d’une mère indigne" (2007) lui a valu le Grand Prix littéraire Archambau 2008.

Elle a également fait paraître "Univers coiffure" (2012), un roman humoristique, et "La Reine Et-Que-Ça-Saute" (2014), un ouvrage de littérature d'enfance et de jeunesse. En 2013, elle signe le scénario de l'album de bande dessinée "Les Chroniques d'une fille indigne".

Responsable de la chronique Érotissimo à l’émission radiophonique "Plus on est de fous, plus on lit" (Ici Radio-Canada Première), co-animatrice avec Rémi-Pierre Paquin de l’émission "Le sexe selon les sexes" (Moi & Cie) et participante consentante au recueil de nouvelles érotiques "Travaux manuels" (Québec Amérique, 2016), elle est l'auteure de "Pour en finir avec le sexe" (2017). En 2016, elle se joindre à Louis Émond pour concocter "L’Abécédaire du plaisir solitaire".

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Le Salon dans tes oreilles - S1E24 - Cabaret P Sept femmes du collectif Projet P lisent un extrait de leurs textes, dans lesquels elles racontent avec amour, humour, et un peu de douleur parfois, des histoires de pénis. Avec: Caroline Allard, Fanie Demeule, Karine Glorieux, Ève Lemieux, Corinne Larochelle, Geneviève Lefebvre, Silvia Galipeau, Nancy B.-Pilon, Véronique Marcotte, Animatrice Guillaume Marchand, Musicien Livre: Projet P, collectif, QUÉBEC AMÉRIQUE https://www.salondulivredemontreal.com/livres/projet-p Le Salon dans tes oreilles est un balado issu des entrevues, tables rondes, et cabarets enregistrés dans le cadre du Salon du livre de Montréal 2020. Écoutez des auteurs, autrices et personnalités parler de livre, de lecture et d'écriture et échanger autour des cinq thématiques suivantes: le Féminisme, la Pluralité des voix, 2020, et après?, Récit et inspiration et Famille et enfance. Bonne écoute! Abonnez-vous: https://feeds.buzzsprout.com/1678609.rss

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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
-Des magnétoscopes, des lecteurs DVD, et tout ça. ÇA N'EXISTAIT PAS!
-Tu te rends compte?!
-J'ai l'impression que ça fait mille ans que tu me parles.
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Lalie à ses parents : Bientôt je vais être assez grande pour vivre toute seule...

Je me demande où vous allez déménager.
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Seuls les indignes survivront

Changer des couches sales quinze fois par jour encourage-t-il les pensées impures ? Oh, que oui. Après sept mois de congé de maternité, j'ai soudainement dû me rendre à l'évidence : j'étais devenue, petit à petit, une mère indigne.

Avant d'accepter ce statut, j'ai psychologiquement beaucoup souffert. En effet, j'avais, pendant des années, courageusement tenté d'être une mère parfaite avec Fille Aînée, en suivant tant bien que mal tous les conseils bien intentionnés des livres sérieux sur la maternité. Mais la venue de Bébé numéro 2 m'a obligée à constater que les parents qui respectent à la lettre les édits de ces manuels se vouent à un burn-out à brève échéance. J'ai aussi senti, avec une grande consternation, que, si nous ne respections pas, par choix ou par erreur, les sacrosaints préceptes du parent parfait, nous nous condamnions à la culture du secret envers le pédiatre ainsi qu'à un sentiment de culpabilité débilitant. C'est pourquoi j'ai choisi, par solidarité avec mes collègues-parents souffrants, de mettre par écrit et d'étaler publiquement le côté obscur de la maternité.

Ne nous racontons pas d'histoires : rien n'est plus angoissant que d'élever des enfants. Nos bambins auront beau être les plus gentils et les mieux élevés de la terre, avoir des enfants est une entreprise beaucoup trop périlleuse pour que nous puissions nous permettre de ne pas nous inquiéter et veiller au grain, à chaque moment et tous les jours, et ce, à partir de leur conception. Des tracasseries de base (« Horreur ! Elle n'a pas bu tout son lait ! Soulagement ! Elle a mangé beaucoup de céréales ! ») aux paniques à venir (« Horreur ! Un condom ! Soulagement ! Il est encore emballé ! »), rien ne sert d'enfouir notre tête dans les couches : nous sommes à leur merci. Bref, l'équation est simple : si nous ne voulons pas exploser d'inquiétude, il nous faut un exutoire. L'indignité, pour les parents, est cette merveilleuse soupape qui nous permet de continuer à dire oui à la vie.

À partir d'aujourd'hui, osons donc le clamer haut et fort : il faut rire de nos enfants ! Nous leur donnons tout, nous tremblons chaque jour pour eux, nous explosons de fierté devant leurs exploits, nous les nourrissons, les logeons, les lavons, les écoutons, leur achetons des jouets stupides juste pour le plaisir de voir leur visage s'illuminer pendant un quart de seconde, bref, nous les aimons plus que nous-mêmes, alors on peut quand même se permettre de les trouver ridicules avec leur sale manie de regarder Caillou ou de collectionner des cartes Pokémon, non ?

Les chroniques rassemblées dans ce livre se divisent en deux catégories. Premièrement, il y a les situations dans lesquelles nous pouvons rire de nos enfants en général. Et, deuxièmement, il y a les situations lors desquelles j'ai moi-même ri de mes enfants en particulier. Oui, du vécu ! Des trippes ! De la réalité authentique ! Que voulez-vous, ça vend de la copie et l'éditeur m'y a forcée.

Ah, j'allais oublier : je ris aussi beaucoup des papas dans ce livre, mais, chut !, ne leur en parlez pas. De la testostérone, c'est très sensible, ça pourrait se mettre à pleurer pour un rien et on en a bien assez à gérer avec nos tout-petits.

Quoi qu'il en soit, chers parents, j'espère que la lecture de cet ouvrage vous encouragera à développer votre indignité. C'est à cette seule condition que vous survivrez. En plus de vous simplifier la vie, c'est très facile d'entretien, ça ne rétrécit pas au lavage et tous vos voisins en voudront une semblable.

Enfin, ça, c'est moi qui le dis.
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Après sept mois de congé de maternité, j’ai soudainement dû me rendre à l’évidence : j’étais devenue, petit à petit, une mère indigne. Avant d’accepter ce statut, j’ai psychologiquement beaucoup souffert. En effet, j’avais, pendant des années, courageusement tenté d’être une mère parfaite avec Fille Aînée, en suivant tant bien que mal tous les conseils bien intentionnés des livres sérieux sur la maternité. Mais la venue de Bébé numéro 2 m’a obligée à constater que les parents qui respectent à la lettre les édits de ces manuels se vouent à un burn-out à brève échéance
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Ah, les enfants ! Comme ces chers petits amours nous aident à remettre nos priorités au bon endroit, n’est-ce pas ? Il y a quelques années encore, me faire voler ma voiture/perdre mon travail/attraper un gros rhume/ me casser un ongle/me faire enlever par des extraterrestres pour jouer dans un film avec Rocco Siffredi aurait été pour moi la fin du monde. Mais avoir des enfants m’a totalement guérie de cette manie bizarre que j’avais d’accorder de l’importance à quoi que ce soit d’autre que leur
petit nombril tout mignon.
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" Sans enfants, ah, sans enfants… Je songe à ma vingtaine, et je revois cette jeune femme butinant dans sa garde-robe, examinant chaque morceau d’un oeil critique mais avec le coeur plein d’espoir, sortant d’un ensemble coordonné pour mieux entrer dans un autre, se changeant entre 10 et 150 fois afin d’être la plus belle pour aller danser… Aujourd’hui, si je me change entre 10 et 150 fois, c’est parce qu’un bébé a régurgité sur mon chandail ou est venu se moucher dans ma jupe. Encore et encore."
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Jeu drôle (une fiction cathartique)

Qu'est-ce qui se passe, chérie ? Tu vois bien que maman est très, très occupée avec son roman policier. Je dois continuer à le lire pour que les bons retrouvent le méchant le plus vite possible, tu comprends ?

Pardon ? Tu t'ennuies ? Attends, attends, je récapitule. Aujourd'hui, nous avons été au parc, à la piscine, au zoo, à la bibliothèque, à ton cours de yoga/pilates/feng shui juvénile, chez papi et mamie, puis peindre une cochonnerie chez Céramik Café, et maintenant, après deux longues minutes à ne rien faire, tu t'ennuies ?

Mais je te félicite, ma chérie ! Après toutes nos activités, maman est ravie de constater que tu n'as pas oublié comment t'ennuyer. Continue comme ça, persévère dans tes bâillements, c'est très bien. Moi, je retourne à mon...

Comment ? Tu n'aimes pas t'ennuyer ? Tu voudrais faire quelque chose ? Ah, oui, je te comprends. Et je suis enchantée de profiter de cette occasion pour t'enseigner que la vie est une vallée de larmes, une épreuve déchirante pendant laquelle il ne faut attendre de secours de personne. JAMAIS. Tu t'ennuies ? Alors trouve toi-même de quoi t'occuper. Tu es belle, tu es bonne, tu es cap-

Tu as déjà essayé de trouver quoi faire toute seule, mais sans succès ? Moui, bon, tiens, j'ai une idée. Fais comme maman ! Lis ! J'ai ce qu'il te faut. Ça s'appelle À la recherche du temps perdu. Quand tu auras fini la description du clocher d'église - trente pages -, tu pourras t'arrêter et tu verras que tu ne t'ennuyais pas tant que ça, avant. Ou alors, si tu es gentille, je te retrouve le passage où le héros est dans un lit avec Albertine et il ne se passe rien. Non ? Sûre ? Pffft.

Écoute, ma chérie, maman va être totalement franche avec toi. Il existe certains pays dans le monde où les enfants ne s'ennuient jamais. Tu aimerais bien y aller, n'est-ce pas ? Mais sais-tu ce qu'ils font, dans ces pays, les petits enfants ? Ils sont toujours occupés à essayer d'éviter les balles perdues ou les mines antipersonnel. Et sais-tu ce qui arrive quand ces enfants-là s'ennuient ? Ils arrêtent de faire attention et puis, paf, ils sautent. Après, ils marchent à cloche-pied, mais ce n'est pas pour jouer. C'est un terrible handicap. C'est ça que tu veux ? C'est ça ?

Là, là, arrête de pleurer. Tout ce que je voulais te faire comprendre, c'est qu'ici tu as la chance de pouvoir t'ennuyer en toute sécurité. Tiens, tu devrais écrire à notre bon gouvernement pour le remercier. Ça t'occuperait. Non ? Ça t'ennuierait aussi ?

Mais, bon sang ! Qu'est-ce que vous avez, vous, les enfants, à vous ennuyer ? Nous, les adultes, ça ne nous arrive jamais ! Prends maman : quand je m'ennuie, qu'est-ce que je fais ? Je me prépare vite fait un double gin tonic. C'est drôle comme je me sens beaucoup mieux, tout de suite après ! Ou alors je pars magasiner avec la carte de crédit. Abracadabra ! Ça m'occupe, ça m'amuse, c'est fantastique. Et excuse-moi de te le dire, mais le fait que tu ne puisses pas boire d'alcool, prendre la voiture ou utiliser la carte de crédit est une bien piètre excuse pour ne pas profiter de ces petits trucs !

Bon, écoute, j'ai une idée pour un jeu génial : pendant que je termine mon roman, tu fais semblant que je suis une mine antipersonnel. Si tu me déranges, KABOUM !

Et quand papa arrive, tu lui demandes quelle est la meilleure manière de manger des frites. Ça devrait vous occuper pour un bon moment, tous les deux.

Et quand tu recommenceras à t'ennuyer : au lit !

Tu vois, maman trouve toujours des solutions à tout. Je pense que tu vas t'en souvenir, n'est-ce pas ?

Oh, que oui.
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Ève se détend dans un bain de boue. Elle en a découvert récemment les bienfaits sur sa peau et sur son énergie en général. Étant donné que la jungle dans laquelle elle habite en est remplie, elle en profite.

Depuis qu’elle est sur Terre, elle a développé des petites habitudes de ce genre. Et pour cause : elle est célibataire. Et, puisqu’elle ne rencontrera personne tant « qu’elle ne sera pas bien avec elle-même » (parole de Dieu, son Créateur), elle fait toutes sortes de choses pour se changer les idées, comme s’hydrater avec des masques faciaux à l’aloès, faire son programme abdos-lianes pour des abdominaux parfaits, se limer les ongles avec du granite, cultiver un jardin de légumes bio, peindre dans des grottes, observer la parade nuptiale des tourterelles (si romantique !) ou, comme aujourd’hui, prendre des bains.
Tout a commencé au Paradis, sur le mont Olympe. Dieu s’ennuyait.
Il trouvait la Terre bien calme. Les ruisseaux coulaient, les oiseaux gazouillaient et ses subalternes, les anges, jouaient de la harpe paisiblement. Gros manque de défi pour le Créateur, réduit ainsi à l’inertie dans ce spa de luxe, après l’effervescence de la création du monde.
Comme Dieu était assez inventif et en manque de projet, il a décidé de façonner un être humain dans la glaise : Ève, une femme charmante, début trentaine, qui aurait pour éventuelle mission de peupler la planète. Après tout, c’est ce qu’il avait fait avec les animaux : créer un couple prototype pour chaque race et ensuite, les laisser se débrouiller. Mais les animaux étaient bien différents de lui. En créant une espèce à son image, il assurait ainsi sa retraite. Une garantie de pérennité. Et puisque cette nouvelle espèce serait à son image, il voulait lui inculquer ses lois.
Voilà pourquoi, aussitôt qu’Ève a été créée, Dieu lui a fait part de sa mission tout en imposant quelques restrictions :
— Tu ne dois pas manger le fruit de la connaissance.
Il lui a pointé un pommier. Elle a hoché la tête, en guise d’approbation. Il a ajouté :
— Fais attention aux serpents, ils sont très dangereux.
Il lui a pointé un serpent. Elle en a été tellement dégoûtée qu’elle a tout de suite pensé que ce ne serait pas difficile.
Enthousiaste, elle a demandé à son Créateur :
— Super ! Par où je commence ?
Il lui a répondu :
— Tut ! tut ! tut ! Avant de commencer ta mission, il faut que tu apprennes à être bien toute seule. Et quand tu le seras, je t’enverrai quelqu’un pour t’aider.
Ève ne l’a pas jugé. Elle a pensé qu’après tout, l’Être se tenant devant elle était un génie ayant créé l’Univers en entier.
Chacun ses névroses.
Elle a donc choisi d’aller habiter dans un abri fait de quelques branches de palmier dans la jungle, dans un quartier appelé « Le jardin d’Éden », qui semblait idéal pour les futures familles, avec des arbres matures, une hutte clé en main, des points d’eau accessibles, et surtout, dépourvus de serpents. Elle a pensé qu’en y emménageant tout de suite, elle n’aurait pas à se taper un éventuel déménagement. Et elle a commencé sa vie, en appliquant à la lettre la demande de Dieu : apprendre à être bien avec elle-même (ce qui, avouons-le, est plus difficile que de s’empêcher de manger des pommes ou de croiser des serpents).
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J'ai vu ses yeux. À lui. Et j'ai envie de crever les siens. À elle. Figure de style. Ces choses-là, on les dit, on les écrit quand on sait qu'on ne le fera pas. Mais pendant une fraction de seconde - un peu plus - j'ai eu envie de ne pas être capable de le dire, de l'écrire. D'être capable de le faire. Crever ses yeux. À elle. '' Ce regard-là - Sonia Sarfati''
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Alors, quand les scientifiques disent que la déprime hivernale, c’est dû au soleil qui se couche trop tôt, moi, je proteste. Parce qu’au contraire, nous, les parents, épuisés par les exigences de l’hiver, nous sommes ravis que le soleil se couche pour pouvoir enfin coucher les enfants et nous étendre nous-mêmes, semi-comateux, entre des draps accueillants.
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