Merci aux éditions Deux coqs d'or pour cette réception Masse Critique vraiment toute mignonne.
J'ai beaucoup aimé cet album, tout en poésie, qui permet de travailler à la fois les émotions et les animaux, à travers des petites fables qui en apparence ne semblent pas forcément avoir de lien entre elles, si ce n'est les deux dernières lignes de chaque poème, mais qui prennent tout leur sens avec les deux dernières pages de l'album.
Le thème principal de l'album est l'amour, et en particulier dire à son enfant qu'on l'aime, à travers un petit poème dans lequel l'enfant se reconnaître forcément.
J'ai beaucoup aimé les dessins également. Les personnages sont un peu simples, mais il y a vraiment plein de chouettes détails dans les décors des pages qui permettent de donner une pointe d'originalité à l'histoire.
J'aimerais aussi signaler la grande qualité de la version audio de l'histoire. La conteuse fait vraiment du bon travail, il y a les bruits d'animaux pour accompagner la lecture, ainsi qu'une musique toute douce qui correspond parfaitement à l'ambiance du poème.
C'est une chouette découverte qui plaira beaucoup aux enfants, qu'ils en soient à leurs toutes premières lectures ou commencent à déchiffrer par eux-même. À découvrir !
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Pour les animaux de la forêt, il y a un temps pour chacun chose : un temps pour s’émerveiller, un temps pour imaginer, un temps pour frémir, un temps pour aimer… « De l’aube claire à la nuit bleue, chaque instant sur terre est précieux. »
Un cartonné pour tout-petits. Magnifiques illustrations, mélange de broderie pour le décor et de dessin pour les animaux. On prend plaisir à chercher chacun de page en page et à faire le lien avec la phrase du texte. Un album tout en douceur qui impose de prendre le temps.
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"L'azur" sera gris, avec des tons de chouettes grisailles signés Mathias Friman.
C'est l'auteure Caroline Pellissier qui signera ce récit intimiste d'une chenille qui s'éveillera à la vie, à la lumière, à la nature puis à la métamorphose.
Nous la verrons, elle mais nous verrons aussi parfois par ses yeux.
"L'azur" tirera son charme des illustrations de Friman, c'est certain - très apprécié de ses amateurs sur de la nature délicate en noir et blanc- mais aussi du style poétique de Pelissier.
"...je croque, je craque,
ça y est, je le vois, le soleil !
Sous mes pieds, la feuilles,
ses nervures, ses plis,
ses miroitements.
Je prends des forces.
Qu'y a-t-il plus haut ?
Plus loin?..."
C'est joliment étudié cette expérience en immersion dans la peau d'une chenille, une incroyable virtualité permise par les angles de vue de Friman à échelle de chenille, observant le cou d'un oiseau en contre-plongée la tête dans les herbes, observant une autre chenille en effet miroir. L'auteure affinera la sensation grâce à un verbe qui dans ce cas particulier titillera les sens et même les émotions.
Nous comprendrons notre chenille nouvellement née un peu perdue, grimpant en urgence pour gagner de la hauteur. La nature sera belle pour nous, même si la chenille, elle, ne pourra prendre le temps de l'admirer, son regard un peu transformé par l'émotion forte.
Caroline Pellissier va transformer ce parcours en aventure intérieure, l'appel de la nature qui devait amener la chenille vers sa raison d'être prochaine : la chenille sera attirée vers l'azur, vers les branches, les hauteurs, elle qui rampe.
Et c'est le déclic ! Elle était faite pour cela.
Tout un développement étape par étape comme un origami qui se déplie : la transformation mais aussi la maturité car depuis qu'elle sera sortie de son œuf, la chenille ne sera plus la même, enrichie d'un peu d'expériences.
La chute promettra un supplément romantique.
On aime beaucoup.
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Et si pendant le temps d’un livre nous cheminnions avec cette petite chenille au travers de cette prairie luxuriante . Nature qui tout à coup, à l’échelle de cet animal devient si impressionnante et inquiétante ( les gouttes de pluie géante, les brins d’herbe interminalbes,….). Mais fort heureusement tu es là !
Un album à mi chemin avec le documentaire sur une naissance et le combat qui suit pour la survie et la métamorphose.
Un texte très beau, poétique, une illustration crayonnée en noir et blanc, sauf pour ces deux créatures qui eux sont en couleur. Des doubles pages immersives où on se sent si petit, pas plus grand qu’une chenille. Impressionnant.
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À noter Mathias Friman aux pinceaux mais pas sur le texte.
" À peine sorti de l'oeuf,
Petit Caméléon interroge sa maman:
" Maman, dis-moi qui je suis?
- Viens avec moi le découvrir", répond-elle.
..."
Maman Caméléon chercherait-elle à échapper à une grande conversation sur le sens de la vie trop tôt?
L'air de dire avant de se trouver bloquer pour une demi-heure dans sa cuisine " Viens, on sort, tu me montres et je te dirais si tu chauffes pendant que je déguste le 1er Get 27 depuis 9 mois".
L'auteure Caroline Pellissier imaginera donc une question plus complexe que le classique " Es-tu ma maman?" avec le profond "qui suis-je?" du Petit Caméléon.
Et ceci dit, il faudra bien admettre, jeunes lecteurs, qu'avec le caractère adaptable des caméléons, nous pourrions imaginer des crises d'identité régulières, n'est-ce pas?
La suite devient amusante, Petit Caméléon mimant les animaux qu'il croise pour savoir ce qu'il est.
Sa maman lui répondra sagement et lui révélera des points communs ou l'inverse avec son caractère petit à petit, lui révélant bien plus que ce qu'il est, mais surtout qui il est.
La lecon est utile pour les jeunes lecteurs et portera alors la lecon de sagesse un cran plus haut grâce à nos animaux.
Les illustrations sont tendres et amusantes, conservant la proposition pour un jeune âge.
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Superbe album visuellement, c'est la première chose qui frappe.
Son titre, "Le calme de la nuit", en est le résumé parfait.
Les textes poétiques agissent comme une berceuse, les enfants écoutent "religieusement", il s'agit d'une lecture parfaite avant le dodo ou la sieste, où les enfants comprennent que pendant qu'ils dorment, leurs parents sont toujours aurpès d'eux et veillent sur eux.
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Une berceuse, un album, une histoire... Ce livre réunit tout cela de manière délicate et poétique, et berce petits et grands. Morphée rôde, le marchand de sable veille, la nuit arrive et emporte le monde vers l'univers des rêves.
Un album sur le sommeil et la nuit qui est vraiment réussi tant au niveau du texte, plein de poésie, qu'au niveau des graphismes, sombres et tendres.
A conseiller pour la lecture du soir, les enfants seront ravis.
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On pense connaitre le cri des bêtes qui vivent autour de nous, surtout lorsque nous habitons à la campagne. Mais qui connait réellement le cri de l'hirondelle? de la caille que nous voyons voler dans nos champs? la fauvette de nos jardin?
Et oui, tout n'est pas gazouillis...
Instructif, même s'il serait intéressant d'avoir un CD pour l'animal à son cri.
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Quart Monde, que j'ai pu découvrir grâce à la Masse critique avec cet album Le festival des étoiles.
C'est un album tellement joli et agréable à lire, c'est plein de bons sentiments, et ça fait du bien, et encore plus pendant cette période de Noël, où personnellement j'aime beaucoup lire des choses réconfortantes. Cet album a donc tapé dans le mille, c'est l'histoire d'une forêt et de ses habitants qui vont organiser un super festival où chacun pourra y montrer son talent, y apporter son petit quelque chose, y partager sa passion finalement. Mais tandis que la famille Ecureuil régale ses voisins de crêpes, ou que les jumelles belettes font leur spectacle de danse, Lérot lui ne sait pas quoi faire. Il a un peu ce syndrome de l'imposteur, il ne sent pas capable d'offrir un petit truc à lui, il ne se sent pas à sa place, il n'ose pas trop participer à la fête. Mais cet album nous montre au final que chacun a son utilité, chacun a quelque chose à offrir dans le monde, aussi petit soit-il. Ca prône totalement la différence, le partage et la bienveillance (qui sont aussi des valeurs au centre de cette maison d'édition de manière générale), et on referme alors ce livre en ayant chaud au cœur.
Et je dois ajouter que les illustrations apportent aussi à l'histoire, c'est plein de couleurs et en même temps c'est tout doux, un plaisir pour les yeux !
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"Mais Lérot, lui, ne se sentait pas capable ni de s'approcher, ni de cuisiner, ni de déguster. Il marchait là, comme ça, en rond, avec son gros sac."
Pendant ce temps-là, les habitants de la clairière préparaient une fête.
Chacun apportait ce qu'il savait faire et dont il était si fier.
La famille Écureuil et ses crêpes délicieuses, la famille Pinson et sa chorale sans fausses notes, la famille Renard et son jardinage culturel exemplaire, les deux sœurs Belette et leurs pas de danse irréprochables.
Mais Lérot, lui, n'avait que son gros sac sur le dos, son sac de solitude et de tristesse.
"Que pouvait-il apporter, lui ? Rien ! Rien du tout ! Décidément, rien de rien ! Non, il ne voyait pas... et il déposait dans son feu de fortune une branche bien sèche tirée de son gros sac."
La fête battait son plein, chacun dans son coin, chacun avec ce qu'il pensait savoir le mieux faire.
Et le tonnerre éclata, zébrant le ciel de ses grondements, lessivant le festival de ses gros nuages.
Une fois l'orage passé, la fête des étoiles traînait dans une boue de désolation. Pauvres stars dégoulinantes !
Mais...
À vous de découvrir la suite.
Je remercie les Éditions Quart-Monde et Babelio pour cet album qui nous conte une belle histoire de partage, d'écoute et d'humilité. Il m'a fait penser aux fêtes de Noël qui approchent, avec son traîneau de caddies emplis à ras bord, malgré nos portefeuilles qu'on pleure à sec, avec ses sapins qui pétaradent de lumière...
En contradiction avec ce qu'on aimerait, au fond de nous-mêmes, faire de cette fête.
Pendant ce temps, des petites étoiles anonymes et discrètes, comme Lérot, n'osent pas approcher de la fête pour y goûter quelques bulles. Ils sont là comme des étrangers, des exclus, des perdants. Ils n'ont sur le dos qu'un sac gris empli de doutes. Mais, si on ouvre ce sac, si on regarde vraiment à l'intérieur, on y voit de la lumière. Ils deviennent alors comme des étoiles venues d'ailleurs pour nous éclairer.
Finalement c'est le sac de Lérot qu'on aimerait transporter pendant ces fêtes et non la hotte du Père Noël consumériste, empli de gadgets qui scintillent comme de la pacotille.
Le festival des Étoiles est un chouette album à offrir aux petits pour allumer des étoiles dans leurs yeux, tant par le dessin, les couleurs, que par les mots.
Je l'ai lu à ma petite-fille âgée de 2 ans. Elle n'a peut-être pas tout saisi, mais elle a répété, en pointant du doigt le petit Lérot : "Il marche en rond, comme ça, avec son gros sac sur le dos."
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