Citations de Carrie Ryan (140)
« Les jours qu'on a passés là bas, dans la maison. C'est ça, ma vie. C'est ça, ma vérité. C'est ça, mon océan. »
Il y a souvent des choses qui font peur au début. Et ce sont souvent celles-là qui se révèlent au bout du compte les plus enrichissantes.
Je voudrais dormir, je voudrais que les rêves m’arrachent à ce monde et me fassent tout oublier. Arrêtent les souvenirs qui dansent autour de moi. Mettent fin à cette douleur qui me déchire.
- Plus on devient puissant, plus on a de secrets à garder. N'oublie jamais ça.
Par le fond vont les rats
Par le fond les crapules
Au premier coup de vent, on regarde couler
Le vaisseau.
Par le fond.
Par le fond les genoux
Par le fond les épaules
Ensablés sont les bras
Le vaisseau
Par le fond.
Par le fond, enchaîné
enveloppé dans un suaire
jamais plus ne le reverrons
Puisque le vaisseau
Par le fond !
L'océan, c'est ma mère qui m'en parlait. Elle me disait qu'il existe un endroit où il n'y a que de l'eau à perte de vue, de l'eau en mouvement perpétuel qui n'arrête pas de déferler vers vous, puis de repartir. Un jour, elle m'a montré une photo qui représentait, d'après ce qu'elle m'a dit, mon arrière-arrière-arrière-grand-mère quand elle était petite, debout dans l'océan. ça fait des années et il y a longtemps que la photo a été perdue par un incendie, mais je revois encore cette image ternie et froissée. Une petite fille au milieu du néant.
J'ouvre les yeux et je regarde mon nouveau chien. Il tressaute dans son someil, devant la cheminée, en faisant ses rêves de jeune chiot où il poursuit sans doute quelque chose qu'il n'attrapera jamais. La seule différence entre lui et moi, c'est que demain, il aura oublié qu'il a voulu une chose inaccessible, alors que moi je m'en souviendrai toujours.
Un monde aussi complexe que le tien et si bien défini par ses propres règles ne peut pas vraiment entrer en contact avec quelque chose d’aussi primitif.
La vie était comme ça quand on était un enfant qu'on oublie. Soit on se servait le premier, soit on n'avait rien du tout.
A cet instant, je me demande si je vais avoir mal. S'il restera quelque chose de moi qui pourra muter. Et si l'envie de chair humaine sera comme mon envie d'océan.
Est-ce que les Damnés connaissent la peur ? Est-ce qu'ils connaissent le deuil, l'amour, la douleur et le manque ? Une vie débarrassée de toute cette souffrance ne serait-elle pas plus facile ?
Le plus bizarre, avec une invasion de Damnés, c'est que le sol n'est pas jonché de morts ; tous se relèvent et rejoignent les rangs de l'ennemi, ou sont dévorés. On voit toujours plus d'amis et de voisins se faire abattre, puis revenir et abattre à leur tour d'autres amis et voisins.
- L'Arizona, reprit-il, ça sonne comme un bon endroit, un coin joyeux où on pleure pas.
Je le comprends à présent: vivre, c'est prendre des risques. C'est se tourner vers l'avenir, même si on garde le passé à l'esprit. Accepter l'idée qu'on peut faire des erreurs, tout en estimant qu'on mérite tous d'être pardonnés.
Est-ce que les Damnés connaissent la peur ? Est-ce qu'ils connaissent le deuil, l'amour, la douleur et le manque ? Une vie débarrassée de toute cette souffrance ne serait-elle pas plus facile ?
Alors les Gardiens ont mis au point tout un système complexe de portes et de poulies qui retient les Infectés dans une sorte de purgatoire entre les vivants et les Damnés. C'est là qu'est [XX], à présent. Mois je suis assise à proximité. Je l'écoute faire craquer sa mâchoire et claquer des dents comme un chat qui convoite une souris, pendant que l'infection fait rage dans son corps. Elle est trop mal en point pour parler, désormais, trop ravagée ne serait-ce que pour comprendre.
- Où que tu veuilles aller, la Carte t’y mènera…
Rien ne pourra plus nous retenir enfermés, quand on apprendra qu'il y a quelqu'un de l'Extérieur. Et je serai la première à franchir le portail. Je serai celle qui nous conduira vers l'océan. Vers l'endroit que les Damnés ont laissé intact.
Je me dis qu'on est tellement braqués sur le danger que représente la Forêt qu'on en oublie les autres dangers de la vie. Je me dis qu'on est drôlement fragiles, ici - on dirait des poissons dans un aquarium cernés par les ténèbres qui se resserrent de tous les côtés.
- Alors, c’est tout ? Serth a vu l’avenir, et la fin de l’histoire, c’est ça : lui qui ouvre la porte et détruit le monde entier sans que l’on puisse rien y faire ?
[…]
- Non, lui dit le magicien. Serth n’a vu qu’un avenir possible. Mais il y a beaucoup d’autres possibilités. Elles sont infinies.
D’un claquement de doigts, la balle après laquelle avait couru Karnelius vola à travers la pièce et s’immobilisa devant Finn.
- Si cette balle est ton avenir, il ne s’arrête pas forcément là où le tube l’expédie. Il peut avancer dans la direction que tu choisis de lui faire prendre.