Citations de Carrie Ryan (140)
Dans notre village, le mariage n'est pas une question d'amour - c'est une question de devoir.
Tu crois vouloir l'amour, Mary. Tu crois que c'est un beau cadeau qui ne te fait que te rendre épanouie et comblée. Mais tu as tort. L'amour peut-être cruel, affreux. Ça peut devenir très noir et faire beaucoup de mal.
Voilà comment je sais que je ne pourrai jamais être au service de Dieu, voilà pourquoi je ne pourrais jamais me vouer à la Congrégation. Parce que j'aime trop Travis pour renoncer à lui.
Je le comprend, à présent : vivre, c’est prendre des risques. C’est se tourner vers l’avenir, même si on garde le passé à l’esprit. Accepter l’idée qu’on peut faire des erreurs, tout en estimant qu’on mérite tous d’être pardonnés.
« Ce qui nous définit, c'est notre histoire et les gens qu'on aime, rien de plus. Ce qu'on transmet, ce qui fait qu'on existe, c'est qu'il y ait des gens qui se souviennent de nous. Nous sommes très mauvais pour ça, dans ce monde. Pour préserver la mémoire. Pour la transmettre.»
Je m'aperçois que c'est ça qui nous fait tels que nous sommes : nos souvenirs et nos expériences communes. C'est ça qui nous lie les uns aux autres.
« On ne battit jamais rien de nouveau. On se contente de regarder tout ce qui date d'avant s'écrouler autour de nous.»
« On ne battit jamais rien de nouveau. On se contente de regarder tout ce qui date d'avant s'écrouler autour de nous.»
Et je songe que c'est peut-être ça qui unira toujours les gens de mon monde : plus on perd de choses, de gens, plus on devient les survivants.
Je comprends maintenant qu'on ne connaîtra jamais la vie telle qu'elle était avant le Retour. On ne fera pas revivre cette époque. Les satellites vont tomber du ciel, les ruines vont finir de s'écrouler et, à la fin, le grand huit va s'effondrer aussi. On va tous mourir et les Mudos auront toujours faim.
Il est comme ça, notre monde.
J'imagine que c'était un peu comme ça, un tour sur le grand huit, autrefois. on s'immobilisait tout en haut, au bord du gouffre, avec le vaste monde étalé sous les yeux et des bouffées de vie plein les poumons... et puis c'était le grand plongeon. La perte de tout contrôle. Voilà ce que je suis en train d'apprendre sur notre univers. Il peut donner, mais il peut aussi reprendre.
« Je te promets que je te retrouverai une fois de plus, chuchote-t-il. Je te promets que je me souviendrais de toi. Et je te promets que je continuerais à t'aimer.»
Je me suis entraînée toute ma vie à réagir au son de cette sirène. Avant même de savoir marcher, je savais que la sirène était synonyme de mort. Elle veut dire qu'une brèche a été ouverte dans la clôture, d'une façon ou d'une autre, et que les Damnés sont parmi nous. Elle veut dire: prend des armes, gagne les plateformes et remonte les échelles, même s'il faut laisser derrière soi des gens qui sont en vie.
Est-ce que chacun est perdu dans ce monde, est-ce qu’on cherche tous quelqu’un ?
Ce qui nous définit c’est notre histoire et les gens qu’on aime, rien de plus. […] Ce qui fait qu’on existe, c’est qu’il y ait des gens qui se souviennent de nous.
On ne peut pas prétendre avoir vraiment aimé quelqu’un si on est prêt à le laisser partir. Si on n’est pas disposé à se battre pour lui.
_ Les Soeurs ont tort, dit-il. Ce qui compte, ce n'est pas de survivre. ça devrait être l'amour. Quand on connaît l'amour... c'est ça qui fait que la vie mérite d'être vécue. Quand on vit avec tous les jours. Qu'on se réveille avec, qu'on s'y réfugie pendant l'orage et après un cauchemar. Quand l'amour te fait oublier la mort qui nous entoure et te comble à un point que tu ne peux pas exprimer.
Je reste en arrière et je pense au mensonge que je viens de lui faire.
Parce que je n'accepte pas la main de Dieu; je ne crois pas à l'intervention divine ni à la prédestination. Je ne peux pas concevoir que notre voie soit tracée à l'avance et qu'il n'y ait pas de libre arbitre dans la vie. Qu'on n'ait pas le choix.
"Peut- être qu'on vivra toujours dans un monde bardé de clôtures, dit-elle en désignant d'un geste le grillage qui borde le sentier. mais elles sont là pou empêcher les Damnés d'entrer . pas pour t’empêcher de sortir."
[…] Sa mission terminée, maintenant que le corps de ma mère à été livré aux Damnés, le Gardien me pose une main sur l’épaule. Que ce soit pour me réconforter ou pour me retenir, peu importe. Je crois sentir son pouls à travers la peau de ses doigts. Nous sommes tous les deux tellement vivants, en cet instant, avec la mort qui nous cerne de toutes parts.
Je n’arrive pas à décider si je veux regarder ma mère revenir. Si je supporterais de voir ça. Mais je ne peux pas m’empêcher de me demander comment c’est, ce moment-là. Y aura-t-il une étincelle, un instant où elle se souviendra de moi ? Où elle se souviendra de sa vie d’avant ?
Ma mère m’a raconté qu’autrefois, avant le Retour, les vivants se demandaient ce qui se passe après la mort. Elle disait que toutes les religions sont nées autour de cette simple incertitude.
Maintenant qu’on sait ce qui se passe après la mort, une nouvelle question a remplacé l’ancienne : Pourquoi ? […]