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3.77/5 (sur 87 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Catherine Baldisserri, d’origine Italienne, est titulaire d'une licence d’allemand et d’espagnol.

Après de longs séjours à l'étranger, elle enseigne puis traduit des romans. Elle suit ensuite une formation de secrétaire d'édition à Paris et une spécialisation en droits étrangers dans une agence littéraire italienne.

Elle a travaillé pour des maisons aussi prestigieuses que Flammarion ou Albin Michel. Catherine a tout d’abord été lectrice de manuscrits étrangers et traductrice littéraire, puis elle a accompagné des auteurs étrangers et français dans la réécriture de leurs manuscrits.

Installée à Pornic depuis 2016, elle enseigne les langues étrangères, conçoit et anime des ateliers d'écriture adulte et jeunesse.

Son premier roman "La voix de Cabo" paraîtra en août 2017 aux éditions Intervalles. Les thématiques qui le parcourent sont l'ailleurs, la valeur de la transmission et la capacité de l'homme à se forger un destin.
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Source : Editeur
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Bibliographie de Catherine Baldisserri   (2)Voir plus

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Les premiers touristes à visiter le musée furent des Français et Efisia s'arrangea pour se faire comprendre. Des collectionneurs suisses, tombés sous le charme de son art ancestral décidèrent de créer une collection malacologique dans leur pays. Ils désiraient joindre aux coquillages des bas, des gants, des écharpes des tuniques de byssus. Ils demandèrent le prix à payer pour obtenir les pièces somptueuses qu’Efisia avait cousues. Il lui proposèrent des sommes astronomiques, sûrs de la faire fléchir. Efisia refusa tout argent.
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Efisia se dévêtit. Elle frissonna un peu et courut vers les premières vagues pour se réchauffer. Puis elle nagea en longues brasses jusqu’au-dessus des grandes nacres. Là, elle plongea encore, cinquante fois peut-être, sans chercher à reprendre chaque fois son souffle, pour distinguer l’endroit exact où sectionner le byssus sans blesser la grande nacre, pour la laisser se reproduire l’année suivante. Désormais, plus aucune coquille de nacre ne servirait de plat, plus aucun mollusque ne servirait de mets. Elle avait trouvé le geste précis qui n’endommage pas le mollusque à l’intérieur des nacres.
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« Plus tard, lorsqu’il descendit jusqu’à la chambre de son fils, il crut voir la femme mouette telle qu’il l’avait connue enfant. Éclairée par la flamme de la bougie, sa longue chemise de nuit rasant ses pieds nus, les cheveux en bataille et le regard vide, Teresa berçait un petit paquet sans vie. Paralysé par les ombres qui se mouvaient devant ses yeux, Damaso resta prostré sur le seuil. Quand Teresa se retourna et le vit à la place du docteur, elle se mit à vociférer des incantations. Puis elle s’affaissa sur le sol,sa main en un geste protecteur désormais inutile, glissée sous la tête inerte de Silvito. » 
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Depuis ce jour d'octobre sur la Rambla, Teresa savait à quel point l'homme qu'elle s'était choisi était dévoué à son métier. Son esprit n'avait malheureusement pas anticipé que pareille vocation ne s'accomlirait qu'au prix de nuits solitaires qu'elle passerait dans un lit trop grand et secoué par les vibrations que les déferlantes feraient subir à la sentinelle, la laissant tétanisée.
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Du temps souffla encore sur Bastiano et Nina, et Efisia vint au monde. La Pittifatta ne s’inquiéta pas de savoir par quelle tournure l’enfant était arrivée, combien d’heures avait duré le travail, si la montée de lait irritait les seins de sa belle-fille. « Enfin une femmina ! », fit-elle, et elle en resta là. 

Efisia grandit sans peur, peu farouche et docile. Seule la visite dominicale à la Pittifatta la poussait à désobéir. Pour fuir les rendez-vous avec l’aïeule taciturne, Efisia allait se cacher jusque dans les branches du cerisier au fond du potager. Bastiano finissait par la trouver, parfois au terme d’une demi-journée. 
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Efisia faisait corps avec les grandes nacres. Elle les voyaient dans la mer, elles les voyaient entrebâiller leurs valves et filtrer toute l’eau impure . Elle constatait, amère, que les saisons n’étaient plus ce qu’elles étaient
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Bien que cernée par la mer, l’île où vivait Efisia et avant elle ses aïeux, débarqués trois siècles plus tôt d’une grande île voisine nommée Tabarka, était plus agraire que maritime. Les hommes y étaient chasseurs de lièvres, de daims, de mouflons, d’hommes aussi parfois, plutôt que simples pêcheurs. Ils arpentaient sans relâche les monts et les montagnes qui crénelaient les flancs de leur terre insulaire, montant des chevaux puissants qu’ils lançaient à vive allure une fois les plaines en vue. Nombreux étaient ceux qui considéraient la mer comme une bagatelle.
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Un premier roman prometteur
J’ai beaucoup apprécié ce premier roman. L’écriture est forte et les mots bien choisis. Le rythme est soutenu. La première chasse aux loups de mer, entre virilité, sang et violence est parfaitement rendue, même si les loups de mer sont des mammifères de la famille des phocidés et non des cétacés. Dans le même temps, Teresa, amoureuse insoumise et ardente, qui fait la classe aux enfants des pêcheurs de ce bout du monde, est décrite avec force et talent. Cette histoire située en amérique latine m’a fait revivre des scènes des grands auteurs que j’adore, dont Garcia Marquez et Alliende. Après un drame onirique bouleversant, la deuxième partie change de ton, sur fond de révolution, mais l’attente de l’amour est toujours là. J’aurais aimé que Catherine Baldisseri travaille ses personnages avec plus de profondeur. Il reste que ce premier roman est une merveille et que d’autres, j’en suis sûre, vont suivre.
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Quand elle arriva à la crique, les constellations pailletaient la mer. Elle enleva sa tunique et s'avança, émerveillée. Elle laissa les vagues se briser à hauteur de ses genoux et encercler sa taille.
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Le premier jour d'école, les enfants ne furent captivés que par le service à café étincelant sur l'étagère. Ils n'avaient jamais rien vu d'aussi beau. Elle leur avait amors expliqué que c'était un souvenir de sa vie passée. Comme ils n'avaient pas compris tout de suite, elle avait précisé, "C'est pour se rappeler de belles choses". Miguel, le plus jeune, avait déclaré "il faut être vieux et riche pour avoir des souvenirs !" Toute la classe avait ri.
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