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Critiques de Catherine Faye (80)
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L'heure blanche

Blanche reçoit des cartes postales anonymes en provenance du Chili, le pays de son enfance. Malgré son acharnement à tout oublier, rien ne s'est effacé de ses dix premières années, de sa mère une femme si singulière et extravagante. Blanche, aussi, elle n'était pas une enfant comme les autres et aujourd'hui encore elle est différente. La journée elle parcourt la Sainte-victoire et la regarde à travers l'objectif de son appareil photo, la nuit elle devient Cléo, et pour gagner sa vie, sur internet, elle se donne aux hommes en ligne, juste avec la voix.



Un message en provenance de Mademoiselle, son ancienne gouvernante, vingt ans qu'elle n'a pas eu de nouvelles. Vingt ans après elle fait le voyage à l'envers. Se retrouver sur les ruines de son enfance. Remuer le passé, déranger les morts, les souvenirs n'en finissent pas.



Quel plaisir de retrouver l'écriture si travaillée de Catherine Faye, une plume flamboyante, à tel point que l'histoire n'a que peu d'importance. L'auteure met tous nos sens en éveil avec ses mots si bien choisis, une pluie fine qui tinte dans la gouttière, les cumulonimbus qui se craquèlent en éclairs, l'air qui sent la noisette, la luminosité de la Sainte-Victoire.



La rencontre improbable, d'une jeune femme solitaire, prisonnière de son passé et d'un garçon de café, sans-papiers, loin de ses racines et un peu magicien. le rythme du récit est lent, alors prenez le temps de le savourer.



Un grand merci aux éditions Fayard pour leur confiance. #LHeureblanche #NetGalleyFrance



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L'attrape-souci

L'attrape-souci « de petites boîtes ovales bizarres, jaunes et recouvertes de signes avec des poupées minuscules à l'intérieur". «Quand tu as un souci, n'importe lequel, tu glisses une des petites poupées sous ton oreiller, tu le lui confies et le lendemain matin, quand tu te réveilles, plus de souci, il s'est envolé.».

Etrange destin que celui de ce petit garçon, Lucien, qui du haut de ses 11 ans se retrouve abandonné par sa mère au coeur de Buenos Aires.!!.Coûte que coûte il doit la retrouver mais pour cela il lui faut survivre seul dans une ville où la pauvreté s'affiche à chaque coin de rue , où les enfants sont légion à trainer et à essayer de survivre comme ils le peuvent. Lucien parviendra t'il à résister au désespoir? Sur sa route il va rencontrer Gaston , qui survit en collectant cartons et journaux, puis Solana , la fille de joie, et ... De rencontres en rencontres forcé par la vie Lucien devenu Lucio se construit comme il peut .

Un roman surprenant que celui-ci qui nous embarque dans un univers argentin bien sombre. Catherine Faye signe ici son premier roman, l'écriture est flamboyante, à la fois douloureuse et lumineuse . Des personnages qui ne peuvent pas être simplement sortis d'un imaginaire débridé , la vie a plus d'un tour dans son sac. Quant à cette mère , je devrais plus parler de génitrice , quelle horreur , j'aurais aimé la présenter à Folcoche elles auraient pu bien s'entendre ..

Merci aux éditions Fayard-Mazarine via NetGalley qui m'ont permis de découvrir ce roman , roman de la liste des 68 premières fois hiver 2018. A découvrir.
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L'attrape-souci

J'ai hésité à chroniquer ce livre car je ne sais pas bien quoi en dire... Il m'a laissée perplexe.



Oui, j'ai aimé le parcours initiatique de Lucien, au coeur de Buenos-aires. On est tout de suite en empathie avec ce garçon de 11 ans, dont la mère s'est volatilisée, devant une librairie, alors qu'ils viennent juste d'arriver de France en Argentine. Oui, j'ai suivi avec intérêt et angoisse la survie de Lucien dans les bas-quartiers de la ville, ses rencontres synonymes d 'entraide, de chaleur humaine qui m'ont fait penser à " La vie devant soi" de Romain Gary.



Oui, mais... Où situer ce livre? Si c'est un roman d'apprentissage, il est truffé d'invraisemblances. Si c'est un conte, il verse trop dans le réalisme. Et que penser de l'attitude maternelle? Du style peu adapté à un enfant de 11 ans? Certes, la fin se veut explicative mais m'a peu convaincue.



Le fait de me poser toutes ces questions a un peu gâché mon plaisir de lecture. J'aurais dû me laisser porter, je n'ai pas su le faire...
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L'attrape-souci

Lucien, 11 ans, entre dans une librairie de Buenos Aires avec sa mère. Il est fasciné par ces étranges petites boîtes appelées "Attrape-souci". Tellement fasciné que lorsqu'il sort de sa contemplation, il s'aperçoit que sa mère n'est plus là.



Commence une longue période d'errance au cours de laquelle Lucien va faire diverses rencontres, certaines bienveillantes, d'autres moins. Il va déambuler dans les rues de Buenos Aires, essayer de survivre et côtoyer tour à tour des clochards, des prostituées, des dealers,...



Le premier tiers de ce roman ne m'a pas emballée, le récit est dur et l'ambiance est oppressante, à l'image de ce que vit ce pauvre garçon livré à lui-même et qui s'en tient au fait qu'il a perdu sa maman. Les personnages et leur histoire sont peu explicites et on imagine, on devine, on suppose.

Tout à coup, le déclic, la lecture devient plus fluide, le récit prenant et l'on a envie de prendre Lucien par la main pour l'accompagner dans son périple et vivre avec lui sa quête.

Catherine Faye arrive avec une grande justesse et une habileté indéniable à nous immerger dans ce décor dépaysant et cette culture latino-américaine si particulière. Les personnages hauts en couleurs et la crudité du verbiage amènent judicieusement aux thèmes majeurs de ce roman : l'abandon, le rejet, le déni, l'identité, l'acceptation.



Auteur à découvrir et à suivre !



Lu dans le cadre du jury pour le prix U Culture-Le Livre de Poche
Lien : https://mamanlyonnaise.wordp..
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L'attrape-souci

Il ne comprend rien aux histoires des adultes, quand il sera grand il vivra près de la mer et regardera passer les nuages, sur un banc dans son jardin, ou alors il aura une Porsche bleu marine et traversera les villes sans jamais s’arrêter. Lucien a 11 ans, il a perdu sa maman alors qu’il admirait dans une librairie des minuscules poupées dans de petites boites jaunes, des attrape-soucis.



Au milieu des manifestations contre le président de la République, dans ce pays de corrompus, de football et de tango, il devient un gamin des rues en gagnant de quoi manger en jonglant dans le métro, au fil de ses errances, il rencontre des personnes singulières, Gaston un clochard qui ramasse des cartons et des vieux journaux pour survivre, Ariana une prostituée et Arrigo le jardinier, des gens bienveillants qui n’ont presque rien et qui pourtant sont prêts à tout donner.



L’écriture tellement vivante de Catherine Faye nous entraîne sur les pas de Lucio dans les rues de Buenos Aires, des bas-fonds de la ville aux quartiers chics. Dans un pays en crise. La quête désespérée d’un enfant rêveur, déterminé et courageux pour retrouver sa mère. Un beau roman bouleversant porté par une plume sensible, un coup de cœur, un livre qui fait du bien par les valeurs qu’il véhicule.





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L'attrape-souci

***



Lucien a 11 ans. Il est arrivé en Argentine avec sa mère et ils visitent et entrent dans les boutiques depuis plusieurs jours. Il ne sait pas ce que sa mère est venue chercher ici, dans une ville qu'elle connait, en le séparant de sa vie parisienne. Mais quand elle l'abandonne, un jour à la sortie d'une librairie, c'est bien entendu tout son petit monde qui s'écroule ! Grâce à la gentillesse et à la bonté de certaines personnes qu'il croise au bord des trottoirs, le long d'une rue, Lucien, devenu Lucio va tenter de donner un sens à ce qui lui arrive...



Premier roman tout en couleur, l'histoire de Lucio est attachante. Dans son malheur, il croise des personnages qui lui veulent du bien et qui vont l'aider à aller de l'avant. Mais la vie est dure à Buenos Aires pour un enfant seul et livré à lui même. L'écriture est rythmée et plutôt jolie, mais j'ai parfois eu un peu de mal avec les multiples rebondissements que doit traverser Lucio. J'ai cependant passé un bon moment aux côtés des ces gens au coeur chaud, qui donnent tout l'amour qu'ils peuvent à ce petit garçon abandonné...



Merci à NetGalley et aux éditions Fayard Mazarine pour leur confiance...
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L'heure blanche

J’ai eu envie de me replonger dans un texte de Catherine Faye dont l’écriture m’avait séduite il y a quelques années avec « L’attrape-souci ».

J’ai choisi ce titre proposé par NetGalley sans rien connaître de l’histoire.

Il m’arrive souvent de partir à l’aveugle, sans savoir où l’auteur va m’emmener.



Dès les premières pages, j’ai suivi Blanche sur les chemins de la Sainte Victoire.

Munie de son appareil photo, la jeune femme immortalise les paysages, les fleurs, la roche. Elle y passe des heures solitaires et contemplative.

Elle fuit la compagnie et devient vite désagréable avec ceux qui osent l’aborder.

Qui est Blanche qui devient Cléo la nuit venue, seule devant son ordinateur, elle donne du plaisir aux hommes sur un site dédié ?

Un bonbon à la bergamote plaqué contre son palais lui donne un timbre langoureux.

« Pour gagner sa vie, Blanche se donne aux hommes en ligne, juste avec sa voix. »

Lors de ses insomnies Blanche nous emmène dans les tréfonds de sa mémoire au Chili.

Des messages énigmatiques et quelques photos provenant d’un mystérieux expéditeur la ramèneront sur les traces de son passé, de sa famille et d’un amour perdu.



J’ai cru dans les premières pages lire un roman avec peu d’action, une sorte de roman d’ambiance servi par une belle écriture. J’ai apprécié les descriptions précises des paysages.

Mais bien vite, j’ai découvert un roman passionnant avec une réelle intrigue qui se met en place petit à petit.

Catherine Faye excelle à doser le suspense. Son personnage est magnifique.

Blanche est une femme solitaire avec ses blessures, elle tente d’avancer, de se construire.

Marcel, le garçon de café amoureux est attendrissant. J’ai aimé ce personnage aux multiples facettes.



Extraordinaire maîtrise de la construction, clarté de la langue, minutieuse description des paysages et de personnages aussi complexes qu'attachants, « L’heure Blanche » a beaucoup d’atout.



Merci à NetGalley et aux Editions Fayard.









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L'attrape-souci

L’enfant perdu



À 11 ans, Lucien se retrouve livré à lui-même dans les rues de Buenos Aires. Pour ses débuts, Catherine Faye nous propose un roman d’apprentissage aussi exotique que prenant.



Lucien à onze ans. Venant de Paris, il débarque à Buenos Aires et commence à prendre ses marques dans sa nouvelle vie argentine. Après quelques jours, sa mère l’emmène se promener au centre-ville. Ensemble, ils entrent dans une grande librairie. Des livres du sol au plafond, mais aussi des attrape-souci, « de petites boîtes ovales bizarres, jaunes et recouvertes de signes avec des poupées minuscules à l’intérieur. «Quand tu as un souci, n’importe lequel, tu glisses une des petites poupées sous ton oreiller, tu le lui confies et le lendemain matin, quand tu te réveilles, plus de souci, il s’est envolé.»

Sauf que cette fois, ce n’est pas le souci qui disparaît mais la mère! Quand Lucien se retourne, il n’y a plus personne. Il a beau courir dans les rayons de la librairie, puis dans la rue, sa mère s’est comme envolée.

Après la vendeuse qui ne comprend pas ce qu’il veut et le jette littéralement dans la rue, Lucien va se retrouver bien en peine pour trouver de l’aide. Même la police est suspicieuse, tant et si bien qu’il lui faut désormais apprendre à se débrouiller seul. Pour trouver un abri, pour trouver de quoi manger, pour tenter d’élaborer un plan pour retrouver sa mère et pour éviter les dangers qui le guettent.

Sur ces pas, on va bien vite se rendre compte de l’énorme défi qu’il lui faut relever. Car aux angoisses et aux difficultés viennent s’ajouter des problèmes de santé inhérents à sa condition d’enfant de la rue.

« Je serais incapable de dire combien d'heures, combien de jours j'ai divagué, égaré entre deux eaux. La nuit et le matin ne faisaient qu’un, l’après-midi, la fièvre montait. J’avais l'impression de me noyer, puis je remontais à la surface, ballotté entre cauchemars et rêves, sommeils profonds et délires (…) je lâchais prise. L’ombre de ma mère, immobile, semblait me surveiller, je l'entendais fredonner, tantôt douce, tantôt méchante. Je tendais la main pour la toucher. Rien. Personne. »

Mais après quelques jours difficiles et fort d’une certitude nouvelle, «une voiture se répare, un rhume se guérit, une mère se retrouve», il va croiser le chemin d’une mercière prête à l’accueillir dans sa famille avec ses filles. Ariana, Anita, Solana.

C’est avec cette dernière qu’il va connaître ses premiers émois sexuels. «Je faisais quelque chose de défendu, je nageais entre deux eaux. Impossible de résister.»

Mais son initiation ne va pas s’arrêter là. Il va faire d’autres rencontres, plus ou moins heureuses. Il va aussi faire quelques rencontres qui vont lui ouvrir de nouveaux horizons. Et le mener à prendre sa vie en mains, plutôt que d’être ballotté par le destin. Pour cela trois bouteilles en plastique bleu et trois balles colorées devraient faire l’affaire. Il y aura aussi Arrigo le jardinier et la belle dame élégante qui pourrait bien la mener à sa mère…

Dans ce beau roman de formation, Catherine Faye a sans doute mis beaucoup plus d’elle qu’une lecture trop rapide peut le laisser supposer. Si, comme son Lucien, rebaptisé Lucio, elle a passé son enfance en Argentine, j’imagine qu’elle a aussi eu son jardin secret, son raconte-à-moi qui est l’antichambre de la littérature. À la manière de ces histoires qu’elle a pu s’inventer, qui n’étaient belles que si elles faisaient un peu peur, elle nous offre un suspense initiatique servi par un bel imaginaire, magnifié par ses souvenirs d’enfance et conclu par une fin qui vous surprendra. Bref, tout pour nous séduire.
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L'heure blanche



Blanche de Varengéville , fille de consul, sosie en blonde de L.Brooks, de brillantes études, qu'un malheur a obligée de quitter Santiago du Chili pour Paris et une grand mère peu amène.

Blanche , jeune femme presque introvertie le jour , se transforme en Cléo le soir pour donner du plaisir virtuel à des nécessiteux du sexe. Ordinateur refermé, elle peut ainsi subvenir à ses besoins.

Quelques laconiques et anonymes cartes postales et une demande de sa gouvernante perdue de vue et restée au chili lui donnent l'envie de repartir. Reste un "Marcel" garçon de café étrange et fascinant, qui prend doucement de l'importance dans ce roman.

Si pendant ce temps les volcans se réveillent un peu dans le monde, c'est Blanche aussi qui se réveille d'une certaine façon, elle va reprendre en main l'histoire de sa vie, sans fard , au Chili.

C'est une romance très agréable à lire, bien moins superficielle qu'il n'y paraît. Pour chacun il y a une heure du jour ou de la nuit qui nous met plus ou moins mal à l'aise pour Blanche, c'est 4h .

Merci aux Edts Fayard et à NetGalley pour l'envoi de cette jolie lecture
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L'heure blanche

#LHeureblanche #NetGalleyFrance

J’ai été accroché par le titre. Je le trouvais énigmatique et la couleur blanche évoquait chez moi tout à la fois le voilage translucide qui laisse deviner un réel qui reste à construire et la lumière du point du jour qui permet de croire en un nouveau matin.

Merci donc aux éditions Fayard et à NetGalley, France qui m’ont offert l’occasion de découvrir l’écriture limpide et très construite de Catherine Faye.

Blanche est une femme introvertie. Elle ne semble vivre que pour sa montagne, la Sainte-Victoire dont elle foule sans relâche les sentiers, toujours munie de son appareil photographique. Le cadre de vie de Blanche coïncide avec celui de ce objectif qui fixe pour elle la nature, ses rochers, ses pierres et cette couverture du monde qui ne s’encombre pas des vivants et passants peu scrupuleux de préserver la Terre et sa richesse naturelle.

Mais le soir, Blanche devient Cléo. Face à son ordinateur, un bonbon à la bergamote calé sous le palais, elle s’offre aux hommes par transaction numérique. Elle fait cela sans état d’âme, simplement pour gagner sa vie, les fonds nécessaires à poursuivre son exploration de la croûte terrestre, bien plus importante à ses yeux que les détraqués qui l’habitent.

Et puis un jour, elle reçoit des appels SMS de Mademoiselle, celle qui la gardait lorsqu’elle était enfant, fille d’ambassadrice au Chili. Pourquoi Mademoiselle veut-elle renouer le contact après vingt d’ans de silence ? Et qui lui envoie des photos de là-bas ? Petit à petit, au creux de ses nuits blanches, le passé va se reconstruire et le besoin, si non l’envie, de retourner là-bas va la saisir et la guider vers d’autres sentes oubliées depuis trop longtemps.

Catherine Faye signe avec l’heure blanche un roman d’ambiance, un roman de quête, un roman de bascule vers un nouveau monde, vers une nouvelle vie. Très subtilement, durant toute cette période d’instabilité pour Blanche, le monde, cette croûte terrestre qu’elle enferme quotidiennement dans la boîte se fissure de partout. Les plaques tectoniques s’entrechoquent, cherchent leurs nouvelles places, se positionnent entre hier et demain. Blanche vit cette même transformation et cherche, enfin, son présent. Une très belle mise en perspective du chaos intérieur de Blanche, une supplique sans appel à quitter l’objectif de l’appareil et le doigt sur le déclencheur pour vivre dans, par et pour le paysage, la vie qui l’accueille.

Marcel, le garçon de café qui n’apparaît qu’en rôle secondaire est, en fait, un levier puissant pour permettre cette bascule. Il est attendrissant et trouve très justement sa place dans le récit.

Avec une maîtrise de l’écriture incontestable, Catherine Faye nous emmène au cœur de l’Homme, ici une femme, et en distille toute sa valeur. Une belle promesse que ce nouveau roman à découvrir !




Lien : https://frconstant.com
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L'heure blanche

Je remercie chaleureusement les éditions Fayard pour l'envoi, via net galley et en avant-première, du dernier roman de Catherine Faye : L'heure blanche.

À trente ans, Blanche vit à l’écart du reste du monde. Pour barrer la voie aux souvenirs, elle s’ancre aux beautés de la nature, sillonne la montagne Sainte-Victoire, qu’elle photographie sans relâche.

Soudain, son passé remonte à la surface sous la forme de cartes postales anonymes en provenance du Chili, où elle a grandi. Sur son téléphone, des SMS de sa gouvernante, Mademoiselle, perdue de vue depuis vingt ans. L’apparition enfin, au Petit Café, d’un jeune homme singulier, Marcel, poète-magicien né dans un pays lointain.

Du jour au lendemain, sa carapace se fissure. Comme en écho à sa métamorphose, partout sur la planète, les volcans s’éveillent. Vers une renaissance prodigieuse...

L'heure blanche est un joli roman, rempli de sensibilités, de fissures, de secrets...

J'ai retrouvé avec un immense plaisir la plume de Catherine Faye, découverte avec L'attrape souci.

Nous voyageons avec Catherine du sud de la France au Chili, dans ses souvenirs et dans ce présent, qu'elle refuse au départ. Blanche est une femme meurtrie qui a mis sa vie entre parenthèse pendant de nombreuses années. Enfin, au fur et à mesure que les pages se tournent elle se décide à vivre.. à revivre.. alors que pendant des années elle n'a fait que survivre..

Elle est touchante cette femme qui a de nombreuses fêlures en elle, qui ne demandent qu'à être comblées.

Autre personnage très attachant présent dans cette histoire : Marcel, refugié, qui est fasciné par Blanche. Cette femme qui incarne le feu à ses yeux est très mystérieuse, et il est inexorablement attiré par elle.

Marcel est un homme qui a des pouvoirs, il m'a beaucoup intrigué au départ et j'ai pris plaisir à le suivre en parallèle de Blanche.

L'heure blanche est un très joli roman, très poétique et dont l'écriture m'a charmée de la première à la dernière page. Je vous le recommande sans aucune hésitation.

Ma note : quatre étoiles et demie.

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L'attrape-souci

C est le titre qui m a attiré vers ce très beau roman d apprentissage !

L attrape-souci m a ramené à mon voyage, l an passé, au Mexique et à la découverte, dans une petite échoppe, de ces minuscules poupées artisanales qui, selon la légende, placées sous l oreiller, ont l extraordinaire pouvoir d emmener loin les soucis qu on leur confie :) ! J avais trouvé ces petites poupées adorables et la légende charmante ... Voilà pour la ptite anecdote ..

L histoire de ce roman nous emmène en Argentine. Lucien, jeune garçon de 11 ans, vient d arriver depuis peu de Paris avec sa maman. Il découvre dans une librairie les fameuses petites poupées (dont je vous parlais plus haut) et soudainement il se rend compte que sa Maman a disparu ! Volatilisée !

Ainsi, abandonné à lui même, dans un pays inconnu qui plus est, Lucien se retrouve littéralement à la rue et son parcours sera jalonné de bonnes et mauvaises rencontres ...

Je me suis beaucoup attachée à ce personnage, un enfant tout à la fois innocent et vaillant. Un enfant qui ne comprend pas les adultes et qui a grandi sous le jouc d une mère absente et cruelle ...

Au fil du récit, Catherine Faye fait vivre au lecteur la détresse de cet enfant. Pour ma part, j ai ressenti ce sentiment d empathie envers lui ... envie de l aider, de le rassurer ...

Un beau roman émouvant que je vous conseille vraiment !

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L'attrape-souci

Merci à net galley et les éditions Fayard (Mazarine) de m'avoir envoyé en avant première L'attrape-souci de Catherine Faye.

Nous sommes en 2001, à la fin de l'année, un peu après le 11 septembre. La maman de Lucien a emmené le jeune garçon de 10 ans avec elle dans la capitale de l'Argentine. Lucien est en train de regarder de petites boîtes (que sa maman appelle un attrape-souci) dans une librairie quand soudain elle disparaît ! Lucien qui très vite se fait appeler Lucio, se retrouve à errer dans la ville, seul, ou presque, car il rencontre de nombreuses personnes, plus ou moins bien attentionnées.

Réussira t'il à grandir et se construire sans mère ? Et va t'il la retrouver ?

L'attrape-souci est un roman très dur qui nous emmène dans une Argentine très pauvre, jusque dans les bidonvilles, mais aussi parfois dans les quartiers riches, loin de la pauvreté !

Lucien / Lucio est un petit garçon terrifié, touchant. Comme lui on ne comprend pas comment sa mère a pu l'abandonner ainsi, lui un petit français, dans une ville inconnue à des milliers de kilomètres de Paris ! Lucio a peur, il ne veut surtout pas être renvoyé en France sans sa maman chez son oncle, un homme qui lui fait peur.

On comprend peu à peu pourquoi sa maman a fait ça, on s'en doute mais c'est dur quand la vérité éclate pour le petit garçon.

L'attrape-souci est un roman très touchant, bien écrit. Certaines scènes sont assez dures mais cela ne m'a pas dérangée car ce n'est pas de la violence pour la violence, ça s'inscrit dans l'histoire, et c'est nécessaire pour que le roman soit aussi réussit.

J'ai beaucoup aimé les personnages, sauf la maman évidemment ! Elle, on lui souhaite le pire, il est difficile de l'excuser.

J'ai aimé l'ambiance, et même si ce roman remue, il est vraiment réussi.

Je mets quatre étoiles et demie à L'attrape-souci, que je invite à découvrir à votre tour.
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L'attrape-souci

Lucien et sa mère entament un voyage à Buesnos Aires après la chute des Twin Towers en 2001. La mère veut faire découvrir ses racines argentines à son fils.



Au détour d'une librairie, elle lui raconte ce que sont les petites boites colorées vue dans les rayonnages : « Quand tu as un souci, n'importe lequel, tu glisses une des petites poupées sous ton oreiller, tu le lui confies et le lendemain matin, quand tu te réveilles, plus de souci, il s'est envolé.».



Lucien, 11 ans, sera "oublié" par sa mère, lavé par une pluie diluvienne de son passé. Projeté dans l'inconnu, il devient Lucio, se lance dans une quête pour comprendre ce qui lui arrive, trouver la meilleure voie pour retrouver sa mère.



Des rencontres diverses que la providence a mise sur sa route, vont lui permettre de grandir et d'échapper à de mauvaises postures. D'Arrigo à Ariana, une protection et une aide discrète lui seront apportées. Une bienveillance et une humanité partagées un temps avec bien des personnages, cartonniers, prostituées, jardinier, gamins des rues, dont les situations sont précaires mais qui l'accueillent et le soutiennent.



Cependant, au fil des rencontres, on lui laisse entendre qu'il doit grandir, trouver lui-même les moyens de sa subsistance... Lucio vit dans la peur constante, qu'on découvre sa situation d'enfant abandonné, qu'on le renvoie en France avant qu'il n'ait retrouvé sa mère. Peur, qu'on le confie à son oncle détestable.



Garrido, le jardinier, grainetier, lui fera comprendre qu'il n'y a pas de mauvaises graines. Lui et Adela l'aideront à se construire.



Cette mère disparue au sortir de la librairie était-elle si aimante ? Il faudra se garder de juger : "le blanc et le noir, il y en a marre. le gris, il n'y a que ça d'humain" a dit Romain Gary, l'auteure a créé une fiction à l'issue qui ne peut laisser insensible.



Catherine Faye nous offre un premier roman au suspense addictif, au ton juste, à la plume sensible, émouvant. La tension s'intensifie au fil des pages.



Tout au long des trois années passées avec Lucio et ses compères, on a envie de le rassurer, de réparer son enfance.



C'est un roman exotique, feel-good tout de même, d'une situation terriblement traumatisante pour l'enfant de 11 ans va émerger un jeune homme qui s'est trouvé grâce au voyage initiatique qui s'enracine dans les fleurs argentines de Garrido.



"Plus besoin de petite boîte pour soulager ma peine. J'avais découvert quelque chose de bien plus fort au fond de moi".



Lucio, persévérant, va sortir de l'innocence en s'étant trouvé !



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L'attrape-souci

Encore un premier roman découvert grâce aux 68 premières Fois. Une belle découverte !

L’Attrape-souci de Catherine Faye revisite le roman d’apprentissage et nous dépayse à Buenos Aires au début des années 2000. Son roman évoque la perte, l’abandon, la quête des origines, la reconstruction et le rapport au passé.



Les codes du genre sont là : le parcours initiatique et formateur, la confrontation avec un milieu hostile, une série d’expériences et de rencontres, une évolution positive, un cheminement, la quête de réponses et une acceptation du passé.

Le rapprochement avec le roman d’apprentissage s’arrête cependant là car le récit ne s’étale pas sur plusieurs années, mais, au contraire, se limite à quelques mois dans la vie d’un enfant.



Transposé par exemple à Paris à la même époque, ce roman serait un conte, à l’intrigue improbable, et ce manque de crédibilité nuirait à la lecture. Ici, il y a un réel effet de dépaysement qui, non seulement, ravira les lecteurs, mais surtout donnera corps et réalisme aux aventures de Lucio, perdu dans Buenos Aires.

Personnellement, même si je ne connais pas l’Argentine, j’ai passé quelques mois, à peu près à l’époque où se situe l’action, à Bogotá, capitale de la Colombie, et je ne suis dons pas étonnée qu’un enfant puisse perdre sa mère sans que cela inquiète les gens autour, que ce même enfant traine dans les rues, jongle pour gagner quelques pesos, vole pour se nourrir et subsiste tant bien que mal, surtout si sa mère ne le recherche pas… Dans ce contexte, l’histoire du Lucio est plausible, réelle, parlante… touchante, captivante, addictive.



Je ne connais pas l’univers référentiel de Catherine Faye, mais je retrouve dans les rencontres de Lucio des protagonistes qui me rappellent ceux de Gabriel García Márquez, notamment les prostituées au grand cœur, des personnages cabossés, meurtris, exploités, des belles personnes qui ne posent pas de questions, qui accueillent sans à priori.



L’écriture à la première personne est magique car c’est la voix d’un enfant de douze ans, naturelle, spontanée, logique, pragmatique, papillonnante et résiliente, entre imaginaire et détermination… Sans mièvrerie inutile, ce JE passe du constat au découragement, du rire aux larmes, du jeu au danger, de la confiance à la terreur, du mensonge effronté à la demie vérité constructive… et nous vivons tous ces moments de l’intérieur à ses côtés. Le rappel des souvenirs, les retours en arrière, relèvent d’un procédé souvent utilisé pour donner une certaine densité à l’intrigue ; Catherine Faye s’en sert pour construire une étrange relation mère-fils qui interroge tout au long du récit.

L’action de L’Attrape-souci se situe en pleine crise économique en Argentine et, bien que racontée par le prisme du point de vue enfantin, la situation politique, financière et sociale transparait dans le récit, forme comme un écrin, tenu à distance et présent en même temps. L’auteure maîtrise son sujet, crée une véritable ambiance.



Sans dévoiler la fin, je peux dire qu’elle m’a plu ; elle n’était pas annoncée, ne pouvait pas être simple ni couler de source… Ce n’est ni rose, ni bleu, ni violet et pourtant il y a un peu de tout cela.

Un magnifique roman, qui a su me toucher, m’émouvoir. Merci Catherine Faye.

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L'attrape-souci

J ai beaucoup aimé ce premier roman de Catherine Faye.

C'est l histoire d'un petit garçon peut commune.

Oui cet enfant est avbandonné par sa mère , il va être adopté par des clochards.

C'est émouvant et très agréable à lire l'enfant est heureux malgré la pauvreté du milieu où il va évoluer.

Je vais suivre cet autrice
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L'attrape-souci

J'ai trouvé l'univers de ce roman passionnant. L'abandon de Lucien par sa maman est poignante. On assiste tout au long du récit à la naissance de Lucio, cet alter-ego qu'il se crée du haut de ses 12 ans pour faire face avec orgueil à sa solitude. J'ai aimé ses rencontres plus ou moins heureuses, cette errance entre l'indépendance et le besoin d'amour. Une belle tranche de vie sincère qui nous plonge dans une belle Argentine. Magique.
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L'attrape-souci

"Je l'ai perdue comme ça. C'était l'après-midi. "

Se retrouver seul, à onze ans, dans une grande ville inconnue, étrangère, sur un autre continent, après que sa mère se soit volatilisée à la sortie d'une librairie, n'est pas une situation enviable.

A la douleur de ne pas retrouver sa mère s'ajoute l'errance, la peur, la faim, le besoin d'une main secourable.

L'enfant est prêt à suivre n'importe qui, le premier qui le regardera. C'est d'abord le plus miséreux d'entre les miséreux : un cartonnier difforme qui vit dans un bidonville infect. La puanteur et la crasse sont partout dans ces bas-fonds. Les descriptions nous les donnent presque à sentir.

D'autres personnes suivront qui le nourriront sans poser de questions.

Lucien, devenu Lucio en langue espagnole, ne révèle rien sur lui-même. Sa mère lui disait de ne pas répondre aux inconnus. Et il a l'habitude du silence.

" Quand on n'a rien d'intéressant à dire, il vaut mieux la boucler. Une règle qui fait que dans notre famille, en France, on passait des déjeuners entiers sans se parler".

Il est accepté du moment qu'il ne cause pas d'ennuis.



J'ai suivi avec intérêt les errements de Lucio, son besoin éperdu de retrouver sa mère, ses rebuffades. Ses moments dépressifs sont bien rendus.

"Tout paraissait si loin. Je me sentais usé. Un enfant usé.

J'ai fermé les yeux pour penser au visage de ma mère. Je ne savais plus trop".
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L'attrape-souci

Aucun chemin n’est totalement innocent. C’est bien la leçon que Lucio, presque plus un enfant et pas encore un adolescent, gosse au caractère impossible, va apprendre à travers les rues de Buenos Aires.



Heureuse surprise que ce roman à la fois simple et émouvant. L’histoire commence comme un conte : un gamin de onze ans, Lucien, emmené par sa mère de France en Argentine est abandonné dans une librairie (hasard !). Au lieu de faire ce que n’importe quel enfant normalement constitué, déraciné dans un pays qui n’est pas le sien, il part à la recherche de sa mère sans passer par la case Police. Fuyant les sentiers battus, il devient un marginal et erre dans la grande ville pour trouver un chemin qui le pourrait le conduire à cette mère indigne.



Dans ce road-movie à l’échelle d’une ville de trois millions d’âmes, Lucio tombe du côté où il ne faut pas se forcer pour échouer. Il sait que le monde des grandes personnes peut être dur, sale et tordu. Il encaisse les coups. Vaillamment.



Pourtant tout le monde l’aime bien, Lucio. C’est que quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête. Au fil des pages se dessine un passé plus en relief. Il craint sa famille, cet oncle étrange qui lui fait du mal ; il ne veut pas revenir en France. En fait, il n’a pas vraiment d’illusions à perdre. Sa quête relève d’une autre démarche : il cherche et appréhende à la fois l’amour de cette mère qu’il n’est pas sûr en retour de savoir aimer correctement. S’il suffisait de combler cette fêlure à l’âme… Il comprend que ce n’est pas la sienne. (Attention, spolier) Qu’il n’y pourra jamais rien.



La fin de l’enfance est un concentré de bouleversements qui donne une matière très inspirante. Impossible de ne pas penser parfois à Sous le règne de Bone (Russel Banks) ou encore à L’Attrape-coeurs (J.D. Salinger). Ici Catherine Faye pour son premier roman maîtrise son style et déroule son histoire avec une bienveillance pour ses personnages secondaires très appréciable.
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L'attrape-souci

Lucien a onze ans lorsque sa mère disparait en plein coeur de Buenos Aires, alors qu’il regardait les petites boites d’attrape-souci. Livré à lui-même, il erre dans cette ville interminable, des bidonvilles aux riches banlieues, s’accrochant à toutes les mains tendues qu’il trouve, esquivant adroitement ceux qui cherchent à lui nuire. Perdu, il essaie de retrouver sa mère, persuadé que tout cela n’est qu’un mauvais rêve.



Alors conte ou roman d’apprentissage? C’est bien la question. Lucien, rebaptisé Lucio, fait de nombreuses rencontres, toutes plus étranges les unes que les autres, des personnages atypiques, en marge. Ils le prennent sous leur aile sans qu’on s’explique vraiment pourquoi, alors qu’il semble y avoir tellement d’autres enfants dans les rues de Buenos Aires. Ils le nourrissent quand ils n’ont pas assez pour eux-mêmes, ils l’aident du mieux qu’ils peuvent, ils lui apprennent à se débrouiller et à travailler. En s’enfonçant dans les méandres de la ville, Lucio s’engage dans un parcours initiatique. Comme Alice aux pays des merveilles, ses rencontres conditionnent ce qu’il devient, elles sont la clé de son aventure, le véritable aboutissement de sa quête.



J’ai passé un bon moment à arpenter les rues de Buenos Aires avec Lucio, je me suis émue de l’altruisme de ces personnages divers, j’ai apprécié le style direct et les descriptions vivantes. Pourtant, je ne dirais pas que ce livre a été un coup de coeur. C’était une jolie lecture, un peu fantasque, pas vraiment réaliste, adorable et mignonne de par son petit personnage principal plein d’entrain et de bonne volonté. Mais il a manqué un petit quelque chose, un peu plus d’émotion et de profondeur peut-être, pour me bouleverser vraiment.
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