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EAN : 9782213720586
240 pages
Fayard (10/03/2021)
3.53/5   17 notes
Résumé :
Une exploration éblouissante de ces chemins qui mènent à soi et vers l’autre

À trente ans, Blanche vit à l’écart du reste du monde. Pour barrer la voie aux souvenirs, elle s’ancre aux beautés de la nature, sillonne la montagne Sainte-Victoire, qu’elle photographie sans relâche.
Soudain, son passé remonte à la surface.
Dans sa boîte à lettres, des cartes postales anonymes en provenance du Chili, où elle a grandi. Sur son téléphone, des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Blanche reçoit des cartes postales anonymes en provenance du Chili, le pays de son enfance. Malgré son acharnement à tout oublier, rien ne s'est effacé de ses dix premières années, de sa mère une femme si singulière et extravagante. Blanche, aussi, elle n'était pas une enfant comme les autres et aujourd'hui encore elle est différente. La journée elle parcourt la Sainte-victoire et la regarde à travers l'objectif de son appareil photo, la nuit elle devient Cléo, et pour gagner sa vie, sur internet, elle se donne aux hommes en ligne, juste avec la voix.

Un message en provenance de Mademoiselle, son ancienne gouvernante, vingt ans qu'elle n'a pas eu de nouvelles. Vingt ans après elle fait le voyage à l'envers. Se retrouver sur les ruines de son enfance. Remuer le passé, déranger les morts, les souvenirs n'en finissent pas.

Quel plaisir de retrouver l'écriture si travaillée de Catherine Faye, une plume flamboyante, à tel point que l'histoire n'a que peu d'importance. L'auteure met tous nos sens en éveil avec ses mots si bien choisis, une pluie fine qui tinte dans la gouttière, les cumulonimbus qui se craquèlent en éclairs, l'air qui sent la noisette, la luminosité de la Sainte-Victoire.

La rencontre improbable, d'une jeune femme solitaire, prisonnière de son passé et d'un garçon de café, sans-papiers, loin de ses racines et un peu magicien. le rythme du récit est lent, alors prenez le temps de le savourer.

Un grand merci aux éditions Fayard pour leur confiance. #LHeureblanche #NetGalleyFrance

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J'ai eu envie de me replonger dans un texte de Catherine Faye dont l'écriture m'avait séduite il y a quelques années avec « L'attrape-souci ».
J'ai choisi ce titre proposé par NetGalley sans rien connaître de l'histoire.
Il m'arrive souvent de partir à l'aveugle, sans savoir où l'auteur va m'emmener.

Dès les premières pages, j'ai suivi Blanche sur les chemins de la Sainte Victoire.
Munie de son appareil photo, la jeune femme immortalise les paysages, les fleurs, la roche. Elle y passe des heures solitaires et contemplative.
Elle fuit la compagnie et devient vite désagréable avec ceux qui osent l'aborder.
Qui est Blanche qui devient Cléo la nuit venue, seule devant son ordinateur, elle donne du plaisir aux hommes sur un site dédié ?
Un bonbon à la bergamote plaqué contre son palais lui donne un timbre langoureux.
« Pour gagner sa vie, Blanche se donne aux hommes en ligne, juste avec sa voix. »
Lors de ses insomnies Blanche nous emmène dans les tréfonds de sa mémoire au Chili.
Des messages énigmatiques et quelques photos provenant d'un mystérieux expéditeur la ramèneront sur les traces de son passé, de sa famille et d'un amour perdu.

J'ai cru dans les premières pages lire un roman avec peu d'action, une sorte de roman d'ambiance servi par une belle écriture. J'ai apprécié les descriptions précises des paysages.
Mais bien vite, j'ai découvert un roman passionnant avec une réelle intrigue qui se met en place petit à petit.
Catherine Faye excelle à doser le suspense. Son personnage est magnifique.
Blanche est une femme solitaire avec ses blessures, elle tente d'avancer, de se construire.
Marcel, le garçon de café amoureux est attendrissant. J'ai aimé ce personnage aux multiples facettes.

Extraordinaire maîtrise de la construction, clarté de la langue, minutieuse description des paysages et de personnages aussi complexes qu'attachants, « L'heure Blanche » a beaucoup d'atout.

Merci à NetGalley et aux Editions Fayard.




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Je remercie chaleureusement les éditions Fayard pour l'envoi, via net galley et en avant-première, du dernier roman de Catherine Faye : L'heure blanche.
À trente ans, Blanche vit à l'écart du reste du monde. Pour barrer la voie aux souvenirs, elle s'ancre aux beautés de la nature, sillonne la montagne Sainte-Victoire, qu'elle photographie sans relâche.
Soudain, son passé remonte à la surface sous la forme de cartes postales anonymes en provenance du Chili, où elle a grandi. Sur son téléphone, des SMS de sa gouvernante, Mademoiselle, perdue de vue depuis vingt ans. L'apparition enfin, au Petit Café, d'un jeune homme singulier, Marcel, poète-magicien né dans un pays lointain.
Du jour au lendemain, sa carapace se fissure. Comme en écho à sa métamorphose, partout sur la planète, les volcans s'éveillent. Vers une renaissance prodigieuse...
L'heure blanche est un joli roman, rempli de sensibilités, de fissures, de secrets...
J'ai retrouvé avec un immense plaisir la plume de Catherine Faye, découverte avec L'attrape souci.
Nous voyageons avec Catherine du sud de la France au Chili, dans ses souvenirs et dans ce présent, qu'elle refuse au départ. Blanche est une femme meurtrie qui a mis sa vie entre parenthèse pendant de nombreuses années. Enfin, au fur et à mesure que les pages se tournent elle se décide à vivre.. à revivre.. alors que pendant des années elle n'a fait que survivre..
Elle est touchante cette femme qui a de nombreuses fêlures en elle, qui ne demandent qu'à être comblées.
Autre personnage très attachant présent dans cette histoire : Marcel, refugié, qui est fasciné par Blanche. Cette femme qui incarne le feu à ses yeux est très mystérieuse, et il est inexorablement attiré par elle.
Marcel est un homme qui a des pouvoirs, il m'a beaucoup intrigué au départ et j'ai pris plaisir à le suivre en parallèle de Blanche.
L'heure blanche est un très joli roman, très poétique et dont l'écriture m'a charmée de la première à la dernière page. Je vous le recommande sans aucune hésitation.
Ma note : quatre étoiles et demie.
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#LHeureblanche #NetGalleyFrance
J'ai été accroché par le titre. Je le trouvais énigmatique et la couleur blanche évoquait chez moi tout à la fois le voilage translucide qui laisse deviner un réel qui reste à construire et la lumière du point du jour qui permet de croire en un nouveau matin.
Merci donc aux éditions Fayard et à NetGalley, France qui m'ont offert l'occasion de découvrir l'écriture limpide et très construite de Catherine Faye.
Blanche est une femme introvertie. Elle ne semble vivre que pour sa montagne, la Sainte-Victoire dont elle foule sans relâche les sentiers, toujours munie de son appareil photographique. le cadre de vie de Blanche coïncide avec celui de ce objectif qui fixe pour elle la nature, ses rochers, ses pierres et cette couverture du monde qui ne s'encombre pas des vivants et passants peu scrupuleux de préserver la Terre et sa richesse naturelle.
Mais le soir, Blanche devient Cléo. Face à son ordinateur, un bonbon à la bergamote calé sous le palais, elle s'offre aux hommes par transaction numérique. Elle fait cela sans état d'âme, simplement pour gagner sa vie, les fonds nécessaires à poursuivre son exploration de la croûte terrestre, bien plus importante à ses yeux que les détraqués qui l'habitent.
Et puis un jour, elle reçoit des appels SMS de Mademoiselle, celle qui la gardait lorsqu'elle était enfant, fille d'ambassadrice au Chili. Pourquoi Mademoiselle veut-elle renouer le contact après vingt d'ans de silence ? Et qui lui envoie des photos de là-bas ? Petit à petit, au creux de ses nuits blanches, le passé va se reconstruire et le besoin, si non l'envie, de retourner là-bas va la saisir et la guider vers d'autres sentes oubliées depuis trop longtemps.
Catherine Faye signe avec l'heure blanche un roman d'ambiance, un roman de quête, un roman de bascule vers un nouveau monde, vers une nouvelle vie. Très subtilement, durant toute cette période d'instabilité pour Blanche, le monde, cette croûte terrestre qu'elle enferme quotidiennement dans la boîte se fissure de partout. Les plaques tectoniques s'entrechoquent, cherchent leurs nouvelles places, se positionnent entre hier et demain. Blanche vit cette même transformation et cherche, enfin, son présent. Une très belle mise en perspective du chaos intérieur de Blanche, une supplique sans appel à quitter l'objectif de l'appareil et le doigt sur le déclencheur pour vivre dans, par et pour le paysage, la vie qui l'accueille.
Marcel, le garçon de café qui n'apparaît qu'en rôle secondaire est, en fait, un levier puissant pour permettre cette bascule. Il est attendrissant et trouve très justement sa place dans le récit.
Avec une maîtrise de l'écriture incontestable, Catherine Faye nous emmène au coeur de l'Homme, ici une femme, et en distille toute sa valeur. Une belle promesse que ce nouveau roman à découvrir !


Lien : https://frconstant.com
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Blanche de Varengéville , fille de consul, sosie en blonde de L.Brooks, de brillantes études, qu'un malheur a obligée de quitter Santiago du Chili pour Paris et une grand mère peu amène.
Blanche , jeune femme presque introvertie le jour , se transforme en Cléo le soir pour donner du plaisir virtuel à des nécessiteux du sexe. Ordinateur refermé, elle peut ainsi subvenir à ses besoins.
Quelques laconiques et anonymes cartes postales et une demande de sa gouvernante perdue de vue et restée au chili lui donnent l'envie de repartir. Reste un "Marcel" garçon de café étrange et fascinant, qui prend doucement de l'importance dans ce roman.
Si pendant ce temps les volcans se réveillent un peu dans le monde, c'est Blanche aussi qui se réveille d'une certaine façon, elle va reprendre en main l'histoire de sa vie, sans fard , au Chili.
C'est une romance très agréable à lire, bien moins superficielle qu'il n'y paraît. Pour chacun il y a une heure du jour ou de la nuit qui nous met plus ou moins mal à l'aise pour Blanche, c'est 4h .
Merci aux Edts Fayard et à NetGalley pour l'envoi de cette jolie lecture
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Quand le corps s’arrête de fonctionner, l’esprit s’en va. Tout disparaît. Comme un morceau de sucre dans de l’eau. Ta mère est maintenant en toi, Marcel. Écoute-la, sens-la. Elle respire en toi. 
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Tu sais, Blanche, si on pouvait traduire ce que nous disent les marques et les blessures, on aurait les réponses qui nous manquent. 
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Chez nous, on dit que quand on se tord la cheville, c’est que quelque chose ne tourne pas rond. Qu’on n’arrive plus à faire face. Au turbin, comme sur une machine, sans cheville ouvrière, plus rien ne fonctionne. 
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Son téléphone vibre à nouveau. Agacée, elle le glisse sous un catalogue dans la bibliothèque.
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Pourquoi ai-je toujours subi sans chercher à comprendre ? (p. 109)
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