Dans cet épisode, les ateliers henry dougier vous proposent la lecture d'un extrait des "Heures suspendues selon Hopper", un récit autour de Cape Code Evening, l'envoutant tableau de Hopper, suivie d'un entretien avec l'autrice, Catherine Guennec.
Un podcast conçu et réalisé par Margot Grellier et Gaëlle Bidan.
Les ateliers henry dougier présentent... le roman d'un chef-d'oeuvre.
Mêlant récit romanesque et enquête historique, chaque auteur raconte la véritable saga d'un tableau en le mettant en scène à l'époque et dans le lieu où il a vu le jour.
Plus d'informations sur le livre :
http://ateliershenrydougier.com/heures_suspendues_hopper.html
Lire un extrait : https://fr.calameo.com/read/00555396027cab6af933d
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« […] j’éprouve curieusement une sorte de sentiment triomphant de la vie – la voyant noire, sachant qu’elle l’est mais avançant en elle sans peur parce que l’on n’a pas le choix – et aimant cette lucidité –, je peux sembler très insouciante, quelque chose entre un bébé gâté et une vache bien nourrie, mais je sais deux ou trois choses… »
Georgia O’Keeffe, Lettre, 1930
"(...) Il disait qu'il n'y avait qu'une antistrophe entre femme folle à la messe et femme molle à la fesse."
François Rabelais (1483-1553), Pantagruel, 1532
La célébrissime contrepétrie...
"A Adèle,
Que Sainte-Beuve t'abrite."
Dédicace d'Hugo, qui appréciait davantage les contrepétries que l'amant de sa femme, Adèle Foucher, épousée en 1822, avait une liaison avec Sainte-Beuve (1830). Injonction à Adèle de quitter le domicile conjugal, à être entretenue et "abritée" par son amant? Et allusion probable aux performances qu'il suppose médiocres de l'amant de sa femme.
Quand, pour la première fois, j'ai aperçu une de ses sculptures, un bric-à-brac grinçant suspendu dans son atelier, j’ai été saisie. Et conquise. Jamais rien vu de pareil ! C’était beau, c'était fou, c'était puissant et ça lui ressemblait. p. 53
“Les souvenirs heureux sont les plus cruels, je ne l’aurais jamais imaginé.
Avec eux me reviennent des heures oubliées. Des miettes de lumière, avant la déchirure, le grand vide.
Elles brillent dans ma mémoire comme des étoiles naines.”
Ed pouvait être parfaitement odieux. Moi aussi, et sans trop me forcer. Il préservait son territoire comme un vieux matou. À New York comme
Cape Cod, je l’ennuyais, « l’artiste » manquait d’air et réclamait du calme de l’espace. Moi aussi il m’étouffait.
Écoutez bien. Il avait pris l’habitude de tracer au sol à la craie une ligne blanche que je ne devais franchir sous aucun prétexte. Monsieur délimitait son territoire. Zone interdite ! Genius at work !
p.222.
☞ COMME UN PARFUM DE RAT MORT…
1835. Paris. Angle de la place Pigalle et de la rue Frochot. Un limonadier installe « le grand café de Pigalle » qui jour de son inauguration se voit rebaptisé par les clients « café du Rat mort », une odeur pestilentielle empuantissant l’endroit. Il devient néanmoins le rendez-vous de journalistes, d’écrivains, de peintres, de jolies dames seules… Au plafond, un immense rat crevé (œuvre du peintre Leon Goupil) veille sur la maisonnée. Vers 1880, le cabaret devient une brasserie de femmes pour femmes.
« On ne peut visiter Paris sans aller souper au Rat mort parce que c’est une des curiosités de Paris la nuit, une attraction de la vie montmartroise surtout parce qu’on ne boit nulle part ailleurs de meilleur champagne, enfin parce qu’il n’est pas d’endroit plus agréable pour assister au spectacle de jolies lèvres plongeant dans la mousse de l’Extra Dry et d’adorables quenottes cassant les reins d’innocentes écrevisses ou étalant coquettement leur blancheur de lait sur l’écran des truffes. »
Victor Meusy, Edmond Depas, Guide de l’étranger à Montmartre, Strauss Éd., 1900.
p.27.
Poisson d’Avril
Maquereau, souteneur.
Les proxénètes se voient souvent affublés de noms d’animaux marins : poisson, barbet, hareng, merlan, « merlan bleu », maquereau, dauphin (dos fin)… À force de « pécher » en eaux troubles…
Tu est moi (Paysage de la mort), une de mes créations du moment. De plus en plus inquiétant, Cossa, non ? ! Sauf, ou un peu moins, si ce « tuez-moi » n’est que « tu es moi » : tu es une part de moi, de mon histoire.
p.163.
Margot, Margotton
Filles légères, putains.
« Pour chaque état chaque devise
Vaincre ou mourir est celle des héros
Courte prière et long repos
Fut et sera pour gens d’église
Toujours à table ou sur le dos
Est celle que Margot a prise »
Anonyme (attribué à Jouffreau de Lagerie), Le Joujou des demoiselles, 1753.
Margot la résolue
Femme hardie et sans pudeur.
Marie-couche-toi-là
Besoin de traduction, peut-être ?
« Qu’appelles-tu, vieux lard dessalé… entends-tu Marie-couche-toi-là, la marguinchon de tous les goujats, mais voyez donc c’vilain cendron, c’te vertu d’sous l’arche Marion… »
Anonyme, Le Parafait Catéchisme poissard, 1835.
L’ARCHE MARION
☞ Cité flottante de bateaux-lessive, composée de 12 barges, longue de 200 mètres, elle est amarrée sur la Seine entre le pont d’Arcole et le pont Notre-Dame. En face de la Belle Jardinière. Deux cent cinquante lavandières peuvent y travailler ensemble, au ras de l’eau ; à l’étage, le linge sèche dans de vastes salles couvertes. A la veille de la Révolution, Paris (Rive droite, semble-t-il la mieux exposée au soleil) compte quatre-vingts « cités-flottantes ».
L’arche Marion mourra de vieillesse, emportée par une crue de la Seine.
Source principale : Ali Coffignon. Paris vivant. Les coulisses de la mode. Librairie illustrée (Paris) 18 ??.