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Citations de Cécile Cabanac (148)


Chaque individu pouvait un jour ou l’autre ressentir l’envie d’éliminer son prochain. C’était inhérent à la nature humaine. Mais tout le monde ne passait pas à l’acte, heureusement. Alors pourquoi eux avaient-ils basculé ? 
Tant de ses clients avaient été saisis dans une contemplation du corps meurtri, rabaissé et piétiné. À mesure que leurs coups opéraient une douloureuse dégradation de la chair et des os, ils en réclamaient davantage jusqu’à la jouissance monstrueuse ! Ensuite, on cherchait toujours à comprendre où était né le mal. Comme si le savoir permettait de le contenir, de l’enfermer dans une boîte dont on jetterait la clé. En réalité, il se multipliait plus vite que des lapins. À peine l’un d’entre eux était-il arrêté qu’un autre plus dangereux apparaissait. Que de plaidoiries consacrées à cette obsession collective !
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Sevran fut alors prise d'une profonde empathie pour cette mère à qui elle allait annoncer la pire des nouvelles. En serrant le combiné contre son oreille, son appréhension se mua brutalement en une forme de désespoir. Après un silence sidéré, Mélanie Alvarez fondit en larme à l'autre bout de la ligne, dévastée. Sa douleur, insupportable, tailladait le coeur de la commandant. Elle se sentait si abattue qu'elle ne trouvait rien à dire, rien qui fût susceptible de soulager la peine immense de cette femme, comme si les mêmes paroles maintes fois répétées avaient fini par se vider de leur sens.
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- J'étais camée... perdue...
- Et maintenant tu travailles dans l'industrie pharmaceutique... Putain, on dirait une mauvaise blague.
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Le désappointement qui avait commencé à la ratatiner s'éclipsa d'un coup. Une sourire s'imprima même sur ses lèvres à la pensée de Biolet, le seul véritable ami qu'elle comptait dans les rangs de la police.
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C’était tellement frustrant de se voir si mal compris, si mal analysé! Ses concitoyens auraient pourtant tant gagné à le connaître ! À prendre conscience qu’il y avait, en ce bas monde, des individus qui ne pouvaient qu’emprunter le chemin du malheur. Et qu’il était de son devoir à lui, Jason, de les aider si ceux-là étaient trop fragiles pour y faire face. C’était simple. Finalement, il donnait dans l’humanitaire. L’univers tout entier était régi par la contrainte et la force . Certains le supportaient, d’autres non, mais il fallait s’y soumettre. Pas d’esquive possible.
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Il faudra aussi sans doute effectuer de la reconstitution faciale pour l’identification… L’autopsie précisera tout ça.
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— On peut avoir une déclaration ? lança une voix derrière le ruban maintenu par des policiers en uniforme.
— Pas pour le moment. Merci.
Elle perçut les soupirs agacés, ne s’en émut pas, et accéléra le pas lorsqu’elle remarqua le légiste assis sur une marche, une cigarette à la main.
— Salut, Clopo… Vous avez des éléments pour moi ?
— Je vois défiler des macchabées à longueur d’année, mais ça ne me rend pas insensible pour autant, commandant. Comme tout le monde ici, je pense, je viens de me prendre un coup de poing dans les tripes, alors laissez-moi juste cinq minutes et je suis à vous.
Elle s’accroupit à ses côtés en considérant le ballet autour d’elle.
— … Désolée.
— Vous avez des enfants ?
— Oui.
— Moi aussi.
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L’officier s’acharnait depuis presque cinq minutes lorsqu’un cri finit de glacer l’atmosphère. Fébrilement, la commandant fit un pas sur le côté pour avoir une vue dégagée sur le nouveau trou qui s’était formé. Un autre corps. Un autre enfant. Un garçon, à en juger par les vêtements qu’il portait. La nausée s’empara d’elle.
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Même à distance de la porte d’entrée, un sentiment de malaise imprégnait les lieux. Sevran s’en approcha pourtant, résistant à une profonde envie de fuir
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D’une pression du doigt, il fit cesser le rap irritant que crachait la radio. Une migraine pointait. Malgré ses élancements, il examina de nouveau la cloison. Là, dans un trou d’à peine dix centimètres, un détail attira son attention. Un petit morceau de chiffon apparaissait dans la brèche.
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L'amour ne se décrète ni ne s'ordonne...
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(...) les drames familiaux sont des pièges profonds dont on ne peut se protéger qu'en parlant.
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Là planait une odeur d’alcool et de détergent, tandis qu’une bande de vieillards somnolents se tenaient comme trois sacs fripés sur un banc devant leur verre de gnôle.
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Des effluves de mousse, de lichens et de terre accompagnèrent la longue marche d’Alice, car Miren avait beau être sa voisine, sa ferme se situait à environ trois kilomètres, si bien qu’elle n’aperçut la maison de sa tante qu’au bout de vingt minutes.
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_Il est parti. C'est tout. Il n'y a rien à ajouter, Michelle. Il nous a plantés là sans un sou, sans nous donner la moindre nouvelle. Que voulez-vous que je vous dise?
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Les deux équipiers se regardent, interdits. L'annonce de la légiste devrait les réjouir. Ce détail pourra sûrement leur être utile. Pourtant aucun d'eux ne semble soulagé. Le manque d'éléments auxquels se raccrocher les a plongé dans la confusion.
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Son corps est aussitôt agité de secousses. Son arme lui échappe des mains, elle est prise d’une subite suée, sa vue se brouille. Elle manque de chavirer.
Biolet découvre à son tour la scène d’horreur et vomit aussitôt, pris de fortes convulsions. La salle de bains grouille d’insectes et de larves. L’odeur est maintenant insoutenable. Dans la baignoire, un cadavre en décomposition. Les jambes flageolantes, Sevran s’approche du corps en tenant plus fermement son pull sur sa bouche et son nez. Le macchabée qui gît à ses pieds n’a plus rien d’humain.
Un hurlement strident se met à déchirer le silence, une créature bondit sur elle et s’enfuit entre ses jambes. Un cri de peur et de nervosité s’échappe de la gorge de la capitaine qui devient blême et méconnaissable. Un chat avait dû se nicher au plus près de son maître. La tête enfoncée dans les épaules, elle a l’air soudain minuscule. Le sol en carrelage est un cimetière de mouches et de larves dont elle écrase les petites carcasses à chaque pas. Ce broiement excite encore davantage les insectes en plein travail. Elle s’approche pour examiner plus en détail le corps allongé devant elle. Il y a du sang noir sur les parois et au fond de la cuve. La tête est sans visage, pourtant une bouche ouverte semble se distinguer encore. Biolet est livide. Il tient à peine debout contre le mur. Elle lui fait signe de quitter les lieux. Ils dévalent les escaliers, terrorisés.
Une fois dehors, elle lâche son pull et gonfle ses poumons d’oxygène, tandis que son équipier tombe à genoux sur le sol. Il leur faut quelques minutes pour reprendre leurs esprits. Jamais Sevran n’a assisté à un aussi terrible spectacle.
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Le macchabée qui gît à ses pieds n’a plus rien d’humain.
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Une fois dehors, elle lâche son pull et gonfle ses poumons d’oxygène, tandis que son équipier tombe à genoux sur le sol. Il leur faut quelques minutes pour reprendre leurs esprits. Jamais Sevran n’a assisté à un aussi terrible spectacle.
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La tête enfoncée dans les épaules, elle a l’air soudain minuscule. Le sol en carrelage est un cimetière de mouches et de larves dont elle écrase les petites carcasses à chaque pas. Ce broiement excite encore davantage les insectes en plein travail. Elle s’approche pour examiner plus en détail le corps allongé devant elle. Il y a du sang noir sur les parois et au fond de la cuve. La tête est sans visage, pourtant une bouche ouverte semble se distinguer encore. Biolet est livide. Il tient à peine debout contre le mur. Elle lui fait signe de quitter les lieux. Ils dévalent les escaliers, terrorisés.
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