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EAN : 9782266339728
528 pages
Pocket (07/03/2024)
3.87/5   252 notes
Résumé :
N’oubliez jamais que n’importe qui peut se rendre coupable du pire…

Trois heures du matin, dans une maison isolée à proximité d’un étang à Prigonrieux, Brisseau découvre le cadavre d’une femme. Aussitôt, une hypothèse se dessine : suicide. Pour ce capitaine fatigué du métier, le soulagement est intense, l’enquête devrait être bouclée sans difficulté. Pourtant, très vite, tout se complique.
Un second corps est retrouvé à la cave, flottant dans ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (83) Voir plus Ajouter une critique
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J'attendais énormément du dernier roman de Cécile Cabanac. Je n'ai pas été déçue. Si le Chaos dans nos veines ne m'a pas bouleversée comme La petite ritournelle de l'horreur ( il est vrai sur un sujet terriblement fort, l'enfance maltraitée et les dysfonctionnements de l'ASE ), j'ai été soufflée par la puissance d'un incroyable scénario taillé au laser.

Tout commence par une découverte macabre dans une maison isolée de Dordogne, le cadavre d'une femme, vraisemblablement un suicide par arme à feu. Sauf que dans la cave, un autre corps est retrouvé en train de se décomposer dans une cuve d'acide, impossible à identifier donc. Sauf que la première victime est une ex-capitaine Céline Arbin dont le sens de la justice surpassait tout au point d'être obsédée par deux affaires non résolues qui évidemment seront la clef des événements présents.

L'architecture de ce polar est remarquablement complexe, jonglant sur plusieurs temporalités. Ainsi alternent les chapitres du temps de l'enquête ( année 2019 avec une échappée en 2021 ) avec ceux qui remontent aux racines du Mal et aux investigations passées de Céline Arbin, déroulés chronologiquement à partir de 1983 pour se reprocher progressivement de 2019. L'autrice enchâsse ses chapitres de telle façon à ce que le passé et le présent se répondent, ouvrant des interrogations qui résonnent dans le chapitre qui suit, comme des échos qui construisent patiemment le puzzle de ce scénario d'une précision millimétrique.

La construction est tortueuse comme les méandres d'un fleuve, il est absolument impossible de comprendre où Cécile Cabanac nous mène. On a souvent l'impression d'y voir clair ou plus clair mais ce n'est qu'une illusion tant l'intrigue joue avec nos certitudes. Quelques intertextes en italiques tisonnent encore plus notre obsession à découvrir la vérité. Ce sont les confessions du tueur-manipulateur qui les démarrent ainsi : « tuer n'est pas à la portée du premier venu. » La trame est d'une rare densité, pleine de surprises et de rebondissements inattendus, peuplée de personnages inquiétants ( notamment de nombreux criminels, assassins ou violeurs, gravitant autour d'un avocat pénaliste as du barreau ).

Le titre fait écho à la thématique centrale du roman : l'hérédité et la question de la naissance du Mal. le Chaos dans nos veines fore la psyché humaine jusqu'à ce qu'elle a de plus sombre, sans aucun manichéisme. Les notions de Bien, de Mal et de Vérité étant profondément instables, n'importe qui semble être capable de basculer pour une raison ou une autre et se rendre capable du pire.

Il y a peu de lumières dans ce polar puissant et oppressant. A peine surgit-elle de l'impeccable duo d'enquêteurs qui apporte chair et humanité. Les deux flics, Rémy Brisseau et sa jeune adjointe Marianne Decointet ont des manières très différentes d'envisager leur métier ou de déployer leur énergie pour trouver pourquoi la capitaine Arbin a été assassinée et qui est l'inconnu dans la cuve d'acide. Mais au final, ils y parviennent. L'épilogue est d'autant plus terrible que l'auteur parvient à brillamment l'étirer et le disséminer sur une cinquantaine de pages au lieu de le balancer en quelques pages comme c'est souvent le cas. Vraiment une excellente lecture.

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Le début du roman est palpitant avec d'une part , au printemps 2019 ,la découverte du corps d'une ancienne flic, Cécile Arbin dans une maison abandonnée et le début de l'enquête menée par le duo de policiers Remy Brisseau et Marianne Decointet et d'autre part le parcours du couple Gantz depuis 1983 .

Lui, Rodolphe Gantz est avocat . Par le choix des affaires qu'il plaide , il veut se faire une réputation de ténor du barreau, défendant ceux qui sont accusés des pires crimes, "les indéfendables ".

Elle, Hélène , est cheffe de service de cardiologie au CHU de Bordeaux , une femme brillante très belle mais froide.

Un couple atypique dont l'union est attisée par la confrontation de leurs égos avec la capacité de s'étonner intellectuellement l'un l'autre.

L'harmonie assez antinomique va être brisée par la naissance d'un fils , Hugo , que sa mère rejette dès sa grossesse car il représente pour elle un frein à sa carrière.

Entre les chapitres où se déroulent les faits autour de la famille Gantz, Marianne et son chef Remy essaient de déterminer si la mort de Cécile Arbin est un suicide ou un meurtre d'autant plus qu'un autre corps est découvert dans une cuve d'acide à la cave .

Peu à peu tout se rejoint, la recherche que l'ex flic Cécile Arbin faisait sur des viols d'étudiantes à la faculté de droit quelques années auparavant , les investigations des policiers qui s'orientent autour de la famille Gantz avec la disparition d'Hélène , les procès de Rodolphe Gantz et les fréquentations d'Hugo.

C'est à ce moment là que j'ai un peu décroché , trouvant que l'intrigue tournait en rond et mon intérêt s'est émoussé contrairement à beaucoup d'autres lecteurs . J'ai tout de même été jusqu'à la fin du roman ...
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Plus que dans nos veines, c'est dans nos têtes que Cécile Cabanac sème le chaos, avec son dernier roman.
Un thriller choc.
De ceux qu'on ne lâche pas facilement.
De ceux qui démarrent tranquillement, avant de passer à la vitesse supérieure, de s'emballer, de frôler l'accident mais qui se redressent à temps, dans un dernier virage en épingle, alors qu'on se voyait déjà dans le décor.
Cabanac maîtrise.
Les deux mains agrippées au volant, elle conduit son lecteur au bord du... chaos.
Le Capitaine Brisseau est réveillé en pleine nuit par son beau-frère qui vient de faire une macabre découverte.
Au premier abord, l'affaire semble simple.
Suicide.
Mais, chez Cécile Cabanac, il n'y a pas d'histoire simple.
Et ce corps sans vie va conduire les enquêteurs dans les profondeurs de la noirceur humaine.
Ce sont de vieilles affaires qui vont remonter à la surface et venir se greffer sur ce dossier épineux.
D'autant qu'un ténor du barreau, un intouchable, pourrait bien être mêlé à tout ça.
Quel est son degré d'implication ?
Vous aimez les sacs de noeuds ?
Les rebondissements ?
Les fausses pistes ?
Les pervers diaboliques ?
Les mensonges et les secrets de famille ?
Alors là, vous allez être servis.
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Brisseau, découvre dans une maison isolée à proximité d'un étang à Prigorieux, le cadavre d'une femme, la scène ressemble à un suicide. Il se dit en son for intérieur que l'enquête va être bouclé rapidement, parce qu'il est fatigué de son métier et il doit être bientôt muté dans le nord.

Sauf qu'un second corps va être retrouvé dans une cuve d'acide, une enquête complique s'annonce pour lui et sa lieutenante Marianne Decointed, ils ne vont pas être au bout de leur peine, car cette enquête va mettre leur énergie et leurs nerfs à rude épreuve, et ils vont devoir se supporter et faire front ensemble malgré des caractères différents.

D'autant plus que la première victime se révèle être une ex-flic, qui ne faisait pas l'unanimité auprès de ses collègues, elle avait un sens de la justice qui l'accaparait totalement et quitte à se mettre en danger pour traquer des assassins, c'était une flic, qui enquêtait sur une affaire non résolue et faisait tout ce qui était en son pouvoir pour trouver la vérité.

Se serait-elle, trop approcher de la vérité pour qu'on décide de la tuer ?

Brisseau va avoir du mal avec cette enquête, car il n'a plus la niaque des premiers jours au niveau de son métier de policier, et il pense à sa vie privée qui l'accapare malgré lui, c'est très difficile, mais grâce à Marianne, il va se relever, se retrousser les manches, se recentre sur l'enquête, et ne plus rien lâcher.

Ils vont vraiment avoir une enquête très énigmatique et compliquer, avec des événements qui ont eu lieu dans le passé et le présent, où il faudra faire un véritable travail minutieux, organisé, rigoureux, pour démêler cet immense sac de noeuds.

Ils auront à faire un père avocats de métier qui maîtrise l'art du mensonge selon eux à la perfection et il défend les pires assassins qui eux ont commis l'irréparable, l'innommable, l'inqualifiable, si l'affaire à fait la une des journalistes, il s'en accapare rapidement et fais tout pour démontrer et prouver que ses clients ne sont pas le portrait qu'on dit d'eux, la course à être le meilleur dans son domaine, se faire un nom, une renommée est quitte à oublier sa propre femme et son fils.

 Dans cet engrenage, son fils, plus tard, exercera, le même métier et autant dire un tant soit peu, tel père, tel fils, à quelques similitudes près.

Mais ce grand sac de noeuds va peu à peu se dénouer et la vérité pas à pas se dévoiler, une vérité diabolique, machiavélique, sournoise, qui laissera Brisseau et Marianne à la fois pantois et à la fois choque, ils n'auront pas d'autres choix que d'agir rapidement avant que la gangrène du mal ne sème le chaos total.

Un polar noir, très prenant à mon sens, un véritable casse-tête, avec divers thèmes abordé : meurtres, avocats, père carriériste, mère carriériste, maltraitance, mensonge, non-dit, mal, cruauté, vérité, jalousie, tueurs, viol, trafics, argent, secte, embaument, se servir des autres à son grès les utiliser, manipulateur, manipulation, journalistes, et tout un tas d'autres thèmes englobe ce roman.

Ce polar, je pourrais en parler des heures, tellement je l'ai trouvé impressionnant, une construction fascinante avec une écriture qui monte crescendo et pas à pas le récit de cette histoire prend forme et me laisse subjuguer et ébahi.

Dès les premières pages lues, j'ai senti le Mal avec un M, majuscule s'insinue dans tout le récit, du coup, je me suis dit le titre du roman et remarquablement bien choisie, quant aux mensonges, un véritable art que beaucoup manie à la perfection dans cette histoire.

Les personnages sont travaillés avec finesse et justesse, j'ai été force de constaté, je me suis attaché, à ce duo d'enquêteur qui semble différent au premier abord, mais qui finalement s'avère complémentaire, puisque même s'ils n'ont pas la même façon de travailler à deux, ils se rendent meilleurs l'un et l'autre et c'est ce qui fait en même temps leur moteur commun pour mener cette enquête qui sort des sentiers battus.

Tout est vraiment parfait dans ce roman, tu sens le travail de recherche minutieux de l'autrice, il y a du suspense à la pelle, des fausses-pistes, des rebondissements, des retournements de situation, et cela, en fait un très bon polar noir attrayant et passionnant.

Ici, la couverture paraît mystérieuse et le résumer presque pourrait en dire trop ou pas, où en fait pas du tout, j'étais loin d'imaginer une histoire comme celle-ci.

J'ai passé un agréable et superbe moment de lecture, ce roman, c'est une véritable petite pépite en tout point, je me demande ce que réservera son prochain roman et si on retrouvera ce chouette duo d'enquêteur.

En-tout-cas, pour moi, c'est un sacré coup de coeur.

" le mal se déguise souvent sous l'apparence du bien. "
Nicolas Machiavel

" Homme, ne cherche pas l'auteur du mal ; cet auteur, c'est toi-même. Il n'existe point d'autre mal que celui que tu fais ou que tu souffres, et l'un et l'autre te vient de toi. "
Jean-Jacques Rousseau

" Une demi-vérité et un mensonge complet. "
Anonyme
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Sublimissime !
C'est un excellent thriller !

Alors calez vous dans votre fauteuil, cramponnez-vous aux 464 pages du roman, la longue et intrigante enquête va pouvoir commencer.
*

Je n'avais jamais lu cette auteure. le mois dernier, j'avais eu la curiosité de venir à une rencontre littéraire qui eut lieu au coeur du Festival du livre à Paris.
Trois brillantes auteures, Cécile Cabanac (qui m'était inconnue), Céline Denjean et Chrystel Duchamp ont débattu sur « L'art de la violence ».

Trois jeunes femmes adeptes du roman noir qui appartiennent à la secte « Les Louves du Polar », un groupe d'auteures féminines francophones qui mettent en valeur avec ardeur et éloquence, leur travail et la qualité de leur d'écriture.
Je ne comprends pas qu'une enquête ne soit pas encore menée envers cette alliance de redoutables écrivaines !

C'est ainsi que j'ai écouté Cécile Cabanac parler de sa manière d'écrire, que j'ai pu la rencontrer et surtout lire son dernier livre « le chaos dans les veines »
*

Je dois avouer que j'ai été complètement bluffer, car c'est vraiment un récit addictif et décoiffant qui m'a mis sous haute tension, qui m'a plongé direct, aux côtés des personnages de ce thriller, et qui m'a permis de suivre l'enquête trouble et haletante des deux officiers de police ; Rémy Brisseau et Mariane Decointet.

L'enquêteur et son adjoindre se sont mobilisés pour résoudre un meurtre, qui va les conduire à des viols et des autres meurtres anciens, et qui semblent sans rapport avec la découverte de leur premier cadavre.

Mais c'est sans compter sur l'épaisseur des personnages et le sombre de leur âme. Et c'est sans compter aussi sur le pouvoir de narration implacable, précise de l'auteure Cécile Cabanac.
Une intrigue qu'elle a su maitriser avec talent, du début à la fin, en promenant les inspecteurs, et en conséquence les lectrices et lectrices, constamment sur des fausses pistes, sur des faits nouveaux révélés au grand jour par des secrets avoués et des renversements de situations.
*

C'est un récit beau dans sa noirceur, très efficace, bien écrit et d'une grande cohérence.
L'auteure alterne adroitement des enquêtes passées et les enquêtes actuelles qui s'entrecroisent. Je ne me suis jamais perdu dans son récit à la forme d'un labyrinthe et dans ses divers personnages parfois bien psychopathes et aux personnalités obsessionnelles.

Cécile Cabanac disait qu'il lui fallait un an, un an et demi pour écrire un roman.
Et je la crois à la lecture de « le chaos dans nos veines ». L'auteure n'a rien laissé au hasard. Quiconque de bonne foi, pourra se rendre compte qu'elle s'est beaucoup documentée sur les enquêtes de police et surtout sur le monde étrange du métier d'avocats.
*
Car derrière ce roman noir, l'auteure m'a interrogé sur toutes ces personnes dévouées à défendre parfois l'indéfendable. Quel en sont leurs motivations et si les moyens de défense dont se servent certains « avocats du diable », ne posent pas un véritable problème d'éthique.
Et surtout quelles sont les limites à ne pas dépasser, ce qui est valable aussi pour la police et ses moyens d'enquêter.
*

Merci Cécile pour le beau voyage que votre plume m'a offert.
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critiques presse (3)
LePoint
20 septembre 2023
L'autrice du polar très remarqué La Petite Ritournelle de l'horreur et de quelques numéros de l'émission Faites entrer l'accusé signe ici son troisième roman. Un grand roman, impossible à résumer tant il est tissé de trames et d'époques sans liens apparents, mais, justement, suprêmement bien ficelé
Lire la critique sur le site : LePoint
LeFigaro
20 septembre 2023
En développant sur deux époques les tortueux progrès de plusieurs enquêtes hantées de personnages plus détestables les uns que les autres, elle tire les nombreux fils d'une intrigue complexe et sophistiquée destinée, pour notre plus grand plaisir, à nous embobiner.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Liberation
13 juin 2023
Cécile Cabanac, journaliste et chroniqueuse (elle est également réalisatrice de plusieurs numéros de Faites entrer l’accusé) connaît bien les arcanes de la police et les mille difficultés que peuvent rencontrer sur le terrain les enquêteurs.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Chaque individu pouvait un jour ou l’autre ressentir l’envie d’éliminer son prochain. C’était inhérent à la nature humaine. Mais tout le monde ne passait pas à l’acte, heureusement. Alors pourquoi eux avaient-ils basculé ?
Tant de ses clients avaient été saisis dans une contemplation du corps meurtri, rabaissé et piétiné. À mesure que leurs coups opéraient une douloureuse dégradation de la chair et des os, ils en réclamaient davantage jusqu’à la jouissance monstrueuse ! Ensuite, on cherchait toujours à comprendre où était né le mal. Comme si le savoir permettait de le contenir, de l’enfermer dans une boîte dont on jetterait la clé. En réalité, il se multipliait plus vite que des lapins. À peine l’un d’entre eux était-il arrêté qu’un autre plus dangereux apparaissait. Que de plaidoiries consacrées à cette obsession collective !
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En début d'après-midi, Marianne pénétra dans la grande librairie Mollat située en plein centre de Bordeaux. EIle déambula entre les rangées, les narines chatouillées par l'odeur du papier, un savoureux et délicat mélange d'encre et de colle qui éveillait toujours son désir de lecture. Parvenue au rayon polars, elle se tordit le cou face à un mur de romans et fit défiler son index sur les noms d'auteurs, jusqu'à tomber enfin sur celui d'Amostini.
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Tuer un homme n'est pas à la portée du premier venu. Il n'y a pas de manuel pour ça, pas d'entraînement possible. Il ne faut pas seulement être doté d'une certaine force mentale, l'endurance a aussi son importance. Au fond, toute l'énergie de l'âme et du corps doit être concentrée vers ce but unique, l'annihilation de l'autre, sans quoi l'entreprise risque d'échouer lamentablement.
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Chaque individu pouvait un jour ou l’autre ressentir l’envie d’éliminer son prochain. C’était inhérent à la nature humaine. Mais tout le monde ne passait pas à l’acte, heureusement. Alors pourquoi eux avaient-ils basculé ? 
Tant de ses clients avaient été saisis dans une contemplation du corps meurtri, rabaissé et piétiné. À mesure que leurs coups opéraient une douloureuse dégradation de la chair et des os, ils en réclamaient davantage jusqu’à la jouissance monstrueuse ! Ensuite, on cherchait toujours à comprendre où était né le mal. Comme si le savoir permettait de le contenir, de l’enfermer dans une boîte dont on jetterait la clé. En réalité, il se multipliait plus vite que des lapins. À peine l’un d’entre eux était-il arrêté qu’un autre plus dangereux apparaissait. Que de plaidoiries consacrées à cette obsession collective !
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Connaissez-vous les "Anelosimus studiosus" ? Ce sont des araignées qui vivent en groupe et en bonne intelligence lorsque la température extérieure oscille entre 27 et 28°C. Dans ces conditions, elles sont capables de s'entraider, voire de partager leur proie. Mais si le thermomètre grimpe à 31°C, vous n'en reviendrez pas. En effet, une variation de quatre degrés, et voilà qu'elles entretuent. C'est étrange n'est-ce pas? Il suffit de trois fois rien pour que tout s'effondre, pour que la sauvagerie prenne le dessus. Les bestioles atteignent leur limite, le moment où tout bascule.
Page 165
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Vidéo de Cécile Cabanac
À l'occasion de la 20ème édition du festival "Quais du Polar" à Lyon, Cecile Cabanac vous présente son ouvrage "À pleurer tout nous condamne" aux éditions Fleuve.
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