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Critiques de Charles Berling (25)
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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

Avant même d'ouvrir ce livre, je savais déjà que je lui attribuerai la note de 5/5 ; ma très modeste et ô combien infime contribution à l'hommage rendu à Samuel Paty.

Et, si j'ai lu avec beaucoup d'intérêt toutes ces lettres, celles qui m'ont le plus touchée ont été celles d'Irène Frain, Romain Slocombe, Franck Thilliez, Henri Loevenbruck et Philippe Torreton.



Toute ma scolarité s'est déroulée, de 1959 à 1969, à Issy les Moulineaux dans les Hauts de Seine. C'était une époque où nous étions quarante élèves par classe, rien que des filles (la mixité n'existait pas), le professeur était juché sur une estrade et écrivait, chaque matin, à la craie sur le grand tableau noir, la morale du jour, souvent extraite d'une fable de La Fontaine. Époque bénie où les parents n'avaient pas encore investi l'école ; le boulanger faisait le pain, le garagiste réparait les voitures, le maçon construisait les maisons, l'enseignant enseignait, et aucun d'entre eux n'avait la prétention d'apprendre à l'autre comment faire son métier.



Malgré toute la considération que je leur porte, ayant moi-même œuvré durant toute ma scolarité à me faire oublier d'eux, j'ai beau chercher, je serais bien incapable de témoigner d'une relation particulière que j'aurais pu entretenir avec un professeur.

Il faut dire que ça avait très mal commencé, ainsi qu'en atteste ce mot de ma maîtresse, en date du 3 octobre 1959, alors que je n'avais pas encore 6 ans et que mon entrée en CP à la "grande école" remontait à tout juste un mois :

"Monsieur, Madame,

Je vous communique à nouveau le cahier de votre fille pour que vous preniez connaissance de son travail. Rien qu'en regardant l'écriture (si on peut appeler cela écrire) vous vous rendrez compte qu'elle se moque totalement des conseils et des punitions, puisque tous les jours ce sont les mêmes griffonnages. Si cela persiste je serai obligée de ne plus m'occuper de son cahier où je ne vois jamais aucune application mais seulement les signes de l'indifférence, de la paresse et de la mauvaise volonté la plus évidente.

L'institutrice."

Comme vous pourrez le constater, mes parents ont dû, très tôt, revoir à la baisse leurs illusions quant à mon brillant avenir.

Quoique, cette institutrice dont la pédagogie reste très discutable, s'était au moins foulée d'une lettre. Celles qui ont suivi étaient nettement moins inspirées et me résumaient en un mot : fumiste ! Un peu décevantes, ces braves dames ; elles auraient pu développer. Ma constance méritait mieux que ce jugement laconique.



À dire vrai, je ne dois ma passion de la lecture qu'à mon père qui, dès mon plus jeune âge, m'a fait découvrir les contes des Milles et une nuits, ceux d'Andersen, le merveilleux Livre de la Jungle de Rudyard Kipling et son extraordinaire poème "If".

En conséquence de cela, les seules matières qui, à l'école, ont suscité mon intérêt se limitaient au Français, à l'Histoire et au Dessin. Ce qui m'a valu, durant toute ma scolarité, une certaine connivence avec mes professeurs de Français vu que ce n'était qu'à leurs seuls cours que ma participation était active.

Et je leur suis infiniment reconnaissante de m'avoir donné toutes les clefs, astuces et moyens mnémotechniques pour, au sortir du Primaire, maîtriser très honorablement la lecture et l'écriture.



Me revient une petite anecdote avec ce professeur de Français que j'aimais beaucoup, madame Celtan, d'origine Martiniquaise, dont l'accent prononcé occasionnait une prononciation des "R" différente de la nôtre :

- Dictée : "De ma fenêtre, je voyais des vagues de toits..."

En mode "traduction automatique", toute la classe écrit : "De ma fenêtre, je voyais des vagues de trois..."

Madame Celtan de s'énerver : "Mais enfin ! Je ne vous ai pas dit des vagues de t'ois, je vous ai dit des vagues de t'oits !"

Chuchotements dans la classe : "Qu'est-ce qu'elle a dit ? Trois ou toits ?"

Il a fallu qu'elle l'écrive au tableau pour mettre un terme à la confusion générale.



Beaucoup moins joyeux comme souvenir a été celui de madame Brigand, professeur de mathématiques, tailleur bleu marine, chignon mémère et gros mollets, qui, en fin de 6ème, a convoqué ma mère afin de lui "conseiller" de m'orienter vers un collège d'enseignement commercial (voix de garage de l'époque). Si mon prof principal avait été celui de Français, le bilan aurait été tout autre.

J'avoue que j'en ai beaucoup voulu à cette dame qui, parmi la centaine d'élèves dont elle avait la charge, devait ignorer totalement qui était cette gamine au fond de la classe qui rêvassait en dessinant sur un coin de cahier pendant ses cours. Ce qui ne l'a pourtant pas empêchée de se sentir légitime à décider de manière péremptoire et arbitraire de ce que devait être mon avenir.

Après trois ans d'études commerciales où j'ai continué à ne m'intéresser qu'au Français et n'ai absolument rien retenu des cours de sténo, de compta ou de Droit, je me suis retrouvée dans la vie active à 16 ans ; bien contente d'être enfin libérée des contraintes scolaires.



Il en ressort néanmoins que toutes les bases solides de ce que je sais aujourd'hui, et que j'ai eu la curiosité d'approfondir par la suite, m'ont été inculquées par l'École. Cette École de la République à qui je voue, à tout jamais, une profonde reconnaissance et un non moins profond respect.



Je dédie ce billet à mon fils qui, après une licence de biologie, ne sachant trop quelle orientation prendre, est parti, sac au dos, parcourir le monde et en est revenu, deux ans plus tard, en me disant, résolu : "Maman, je veux être enseignant. Instit ! Car c'est avec les petits que tout commence vraiment. Seule la connaissance sauvera le monde."

Il a donc repris ses études, obtenu tous ses diplômes et concours du premier coup ; la motivation était là et bien là. Cela fait quelques années maintenant qu'il exerce en qualité de directeur d'école et après une mutation durant deux ans au Lycée Français de New York où il a pu élargir ses connaissances pédagogiques, il est de retour à Bordeaux où il a repris la direction d'une école et y enseigne en classe de CP.

Malgré toutes les embûches et les problématiques liées au climat actuel auxquelles s'ajoute l'intrusion abusive et chronophage de certains parents, sa détermination et son investissement restent intacts.

L'homme qu'il est devenu, sa vocation, son état d'esprit, sont pour moi une incommensurable fierté.
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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

Devoir sur table, au lendemain du décès de Samuel Paty, professeur d'histoire-géo assassiné pour avoir 'blasphémé' :

« Quel(le) prof a changé votre vie ? »

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Quarante célébrités se sont collées à l'exercice, répondant en quelques pages. Appartenant pour la plupart au milieu littéraire, les auteurs de ces lettres citent essentiellement des profs de français, théâtre & lettres classiques, et d'Histoire.

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Au-delà de la matière enseignée, sont vantées les qualités de ces enseignants inoubliables : leur sens de la pédagogie, bien sûr, en tant que 'passeurs' de culture, mais aussi leur talent pour accompagner, éduquer, susciter la curiosité & l'envie d'apprendre, éveiller l'esprit critique, donner confiance (y compris, et surtout, aux plus rétifs).

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Que je connaisse ou non son auteur, que je l'apprécie ou pas, chaque texte m'a captivée, éveillant des souvenirs de ma vie d'élève.

Certains sont particulièrement touchants.

Je retiens les méthodes d'Albert Algoud pour faire aimer lecture & livres aux enfants.

J'ai aimé l'inventaire sincère de Jul (l'auteur, pas le chanteur), qui n'oublie pas les 'mauvais' profs : ceux qui ont perdu la foi en leur métier (si tant est qu'ils l'aient eue un jour), ceux qui blessent. Eux aussi nous ont construits, ont forgé notre caractère (pensée amère & dégoûtée pour le prof de latin de 4e - cruel, vicieux, méprisant, probablement pédo, et doté d'un talent certain pour faire détester sa matière).

Parmi toutes ces lettres, c'est celle de Henri Loevenbruck que j'ai préférée, je vous laisse découvrir pourquoi, tout en remerciant à mon tour tous ceux qui m'ont "élevée".

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A faire circuler très largement. Et à offrir, notamment aux jeunes profs, parfois découragés. 😉😘
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Aujourd'hui, maman est morte

En saisissant ce livre, je ne m'attendais pas du tout à ce genre de lecture, mais curieuse je l'ai pris.... pour voir... Et je ne regrette absolument pas mon choix. Je suis troublée, émue par ce récit et conquise par l'écriture. Une belle découverte. Un excellent récit. Un bon livre.
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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

Bon, je vais d'abord donner un aperçu de ce qu'ont écrit les 40 personnalités, puis j'irai, légèrement j'espère, de ma patte personnelle.

Ils sont tous touchants, mais la lecture m'est lente, car, évidemment, le style change, d'un auteur à l'autre. J'ai aimé les « cadeaux », faits par les enseignants ( je n'aime pas le mot « prof » ), la liberté pour plusieurs, l'affirmation par le blasphème pour Nicolas Beuglet, la pensée par soi-même pour la « blacksheep » Sophie Blandinière, les graines plantées, le gai savoir pour Irène Frain, l'empathie, l'écoute, le poids des mots pour Marius Jauffret, un superbe discours sur l'apparence et une belle mémoire pour Jul (n'est-il pas auteur de BD ou à Charlie ? ), que je trouve quand même un peu pompeux, une autre a fait de son enseignante d'Anglais sa marraine ! Je remarque la professeure d'histoire griote de Marc Lévy, l'hommage à ses parents enseignants d'Henri Loevenbruck, la prise de conscience de Tibault de Montaigu, le transport chez Zola de Tatiana de Rosnay, etc... Ce sont majoritairement les enseignants de lettres qui ont « le beau rôle », car beaucoup, parmi ces élèves écrivent maintenant.

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A mon tour !

Pour moi, ce fut en première, Mr Freu, un vrai CAPEPSIEN d'EPS, qui me révéla la discipline que j'allais enseigner. Auparavant j'avais eu des maîtres d'EPS qui m'ont fait pratiquer peu de disciplines différentes. Mr Freu m'a ouvert l'esprit à tout un champ des possibles, que j'ai élargi par la suite.

Je vous passe rapidement les coups de baguette de Monsieur Majid en primaire ;

les trois enseignantes dont je fus amoureux ;

le prof qui m'a mis 09.5 / 20, que j'ai supplié de mettre 10, et je vous dis pas quand mon père l'a appris !

le professeur de 4è Techno qui, après « la paumelle », nous laissa un sujet libre et où je m'éclatai à dessiner les côtes d'une voiture de circuit 24 ;

celui de math de première et terminale qui semblait être injuste avec moi et que j'ai étonné au bac...

… et des enseignants assez connus dans le supérieur comme Christian Pociello qui a fait escale à Nancy pour nous donner un cours magistral de sociologie du rugby avant de s'envoler vers les Vosges, deltaplane sur le toit de sa voiture ;

l'impressionnante brochette Famose-Vigarello-Parlebas qui nous attendaient tous les trois derrière un bureau, Jean-Pierre Famose, l'inventeur de la trace bleue, Pierre Parlebas, en survêtement impeccable mais démodé, et surtout Georges Vigarello, qui me faisait penser au César dessiné par Albert Uderzo, expert en philosophie et en EPS, passionnant !

Je n'oublie pas Jean-Yves Nérin, qui m'a appris à « écrire », Dominique Durand qui m'a fait aimer Edgar Morin, les systémiques et... l'escalade !

Marc Durand, qui m'a permis de différencier la motivation intrinsèque et la motivation extrinsèque ;

Pierre Arnaud ;

… et Jean-Louis Dieu, le bien nommé !

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Je termine l'évocation de ma carrière d'élève par le début, par la honte de ma vie... Oserai-je ?

J'ai fait pipi en classe de huitième, en plus devant une maîtresse super-jolie, parce que nous venions d'arriver dans un pays hispanique, et que je ne savais par dire «  Por favor, puedo ir al bano ? »

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A l'inverse, pour ma carrière d'enseignant, je serai bref  :

En Picardie dans un collège sensible, où les enfants étaient défendus bec et ongles par leurs parents, l'administration ouvrant le parapluie, c'était un peu l'ambiance pourrie de la série « Sam », la pauvre, qui fait tout ce qu'elle peut pour défendre les harcelés, et se retrouve confrontée à la police. J'ai fait le grand écart, « instruisant » les élèves attentifs et essayant « d'éduquer » les élèves irrespectueux.

Par contre, je me suis éclaté à La Réunion, et, passionné, j'ai fait découvrir plein de sports à des élèves ébahis qui n'en avaient pratiquement jamais fait, et ce fut un plaisir, pour eux comme pour moi !
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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

J’ai savouré ce recueil, je l’ai lu à petites doses… Forcément. Etant moi – même professeur, je ne pouvais qu’être touchée par ces témoignages de personnalités qui se sont plongées, le temps de quelques lignes, dans leur mémoire d’écolier, pour rédiger une lettre au(x) professeur(s) le(s) plus marquant(s) de leur parcours scolaire.



Pour une fois, en guise de chronique, j’ai envie de laisser la parole à ces personnalités qui ont si bien su poser des mots en l’honneur des professeurs qui ont jalonné leur vie, mais aussi, et surtout, en hommage à ce collègue éloigné que fut Samuel Paty.



« C'est là le plus grand don des professeurs, transmettre le savoir pour ouvrir les esprits, faire naître des désirs, et une farouche envie de vivre. » (Marc Levy).



« La plus belle chose que vous m'ayez apprise, c'est de mettre des points d'interrogation au bout de mes certitudes. » (Raphaëlle Giordano)



« C'est peut- être pour ça que tu souhaitais nous voir épanouis dans ta salle de classe ? Parce que tu savais toute la valeur d'une enfance nourrie à l’intelligence ? Tu le savais, n'est- ce pas, qu'une des meilleures armes contre la bêtise et la noirceur du monde reste l’humour ? » (Anne - Laure Bondoux)



« Alors voilà, toi que je ne nommerai pas, toi qui a coupé la tête de Samuel Paty au nom de ta foi viciée comme une charogne, c'est mon prof que tu as tué, c'est- à- dire un Père. » (Philippe Torreton)



Bref, un recueil à lire et à faire lire à toutes les générations d’écoliers…

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Aujourd'hui, maman est morte

« Aujourd’hui, maman est morte »

Une phrase qui ne nous est pas inconnue.

Charles Berling l’emprunte à Camus pour nous parler de sa mère ?

Sa mère qui vient de mourir et le laisse en proie à ses souvenirs, aux souvenirs de sa mère, à sa vie, à la vie de sa mère.

Le Maroc appartient à la vie de sa mère.

Elle y a passé son enfance, et là-bas est caché un lourd secret de famille.

Je comprends le besoin qu’il ait eu d’écrire ce livre.

Malheureusement, j’ai trouvé tout un peu trop décousu et l’émotion n’était pas au rendez-vous pour moi.

Pourtant, ce n’est pas mal écrit, mais il m’a manqué un petit quelque chose pour être vraiment en empathie.

Ou alors, ce n’est pas assez complet.

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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

Trouvé dans une boîte à livres, j'ai décidé que je ne lirais que les lettres dont l'auteur m'intéressait. D'où une première fournée.

Albert Algoud, ancien prof, pour évoquer une coïncidence inattendue.

Jul (je ne sais pas qui c'est précisément), pour la meilleure des lettres que j'aurais lues dans cet ouvrage. Elle n'est pas construite puisque c'est une énumération, mais elle est tellement attachante et nous montre quelqu'un qui s'attache.

Plantu, pour ses planches vivifiantes.

Sylvie Testud : l'exposé sur le chewing-gum et ce prof inventif qui distribue, comme d'autres les remarques, des exposés à faire en 48 heures (c'était signifiant avant Internet).

Bernard Werber : lettre trop courte et trop auto-centrée.

J'en avais fini de mes choix, et me suis dit qu'il fallait faire un second round. D'où :

Charles Berling : gros bof.

Nicolas Beuglet : enfant, il lisait des livres dont vous êtes le héros !

Nicolas Mathieu : lettre pas vraiment passionnante.

Peut-être ferai-je bientôt un 3ème round, pour les auteurs qui suscitent le moins ma curiosité...
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Aujourd'hui, maman est morte

J'apprécie l'acteur, au jeu fin et complexe, j'aime également l'homme, qui squatte souvent les plateaux télé, et qui apparait tres loquace. Homme de convictions et d'engagements, à la fois fort et fragile, parfois un peu de mauvaise foi et tétu, et malgré une tendance au narcissisme, Berling garde une part de mystère, bref, parait assez proche de la plupart des personnages qu'il a incarné sur grand écran.

Cette personnalité que l'on devine, elle transparait de manière encore plus forte dans le premier roman qu'il a écrit (en collaboration avec Sophie Blandinières, dont je viens d'achever la lecture.



Le titre, emprunté à Albert Camus situe précisemment le contexte du récit. Berling part du jour de l'enterrement de sa mère pour faire une recherche introspective de ses origines, les siennes, mais aussi celle de sa mère, Nadia, née au Maroc dans une famille où la violence paternelle est prégnante. Et en reconstituant le fil de la vie de sa mère, Berling va réussir à mieux comprendre cette mère, à la personnalité si difficile et qui a fait énormément souffrir ses 6 enfants.



La mère de Charles Berling est psychologiquement instable, mais l'adjectif " folle" ne sera prononcé que lors d'un passage trés marquant, le plus fort de son ouvrage, lorsque dans un spectacle que joue Berling seul sur scène lors du festival d'Avignon, il se voit apostropher par sa mère devant tous les autres spectateurs ébahis, et pensant être tombés sur une comparse de l'acteur. Evidemment, on ne peut accepter la folie de sa propre mère, on peut agréer celles des gens extérieurs à nous, pas de celle qui nous a élevé et qu'on a toujours connu avec ses sautes d'humeur et ses névroses.



Tout n'est pas forcément du même niveau dans son témoignage, et certains chapitres nous laissent un peu avec un sentiment d'être un peu voyeuriste. Comme dans toute confession aussi intime, il faut réussir à toucher à l'universel, et Berling n'y parvient pas toujours.



Mais malgré ces réserves, le livre permet de mieux appréhender les quelques félures qui traversent parfois le regard si perçant de ce si précieux comédien, devenu hélas de plus en plus rare sur les écrans de cinéma.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

Évidemment que ce bouquin mérite la note de cinq, car qui n'a pas eu dans son histoire un(e) prof ou un(e) instit qui a changé sa vie ou tout au moins vu son destin influencé par l'un d'eux?

C'est un plaisir de lire les plumes de ceux qui nous enchantent avec leur écrits, ou leurs textes mis en musique, et parce qu'il faut conjurer l'horreur de l'assassinat de Samuel Paty ! Achetez et faites lire ce livre.

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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

J'ai acheté ce livre premièrement parce que les fonds en sont totalement reversés à Bibliothèque sans frontières et deuxièmement parce-que l'exécution, l'assassinat, la décapitation de Samuel Paty m'a foutue à terre pendant quelques jours et que j'y pense encore tout le temps. Et puis j'ai acheté ce livre parce que ma fille unique de 25 ans est prof de lettres modernes dans le 93 depuis deux ans. Voilà pour le cadre. Et puis j'avais lu la critique d'Iboo tellement incroyable d'humanité alors...

Alors une fois acheté, en rentrant chez moi dans le bus je l'ai ouvert ce tout petit bouquin orné d'une belle plume en couverture et .... Je n'ai plus pu m'arrêter au point qu'arrivée chez moi, au lieu de me mettre à télétravailler, j'ai continué.... merde à la fin, dans cette période merdique de chez merdique, une rencontre avec des gens formidables de chez formidable ça ne s'abrège pas, non.

Mais quel bonheur ce bouquin, quel concentré d'intelligence, de culture, d'amour, de partage, de passion, de compétence, de tout ce qui fait que certains profs resteront à jamais gravés dans notre vie. Rien que pour cela, mais merci mille fois d'avoir écrit ce tout petit bouquin rempli d'humanité. Certains témoignages sont si beaux qu'ils m'ont fait monter les larmes aux yeux. J'en ai lu plusieurs à mon époux le soir au fond du canapé, et les sanglots m'empêchaient de continuer.



On a tous en nous quelque chose de certains profs qui ont laissé leur trace indélébile comme dirait Johnny.



J'ai prévu d'acheter une dizaine de ce merveilleux petit bouquin et de l'ajouter à tous mes cadeaux ce Noël autour de moi, c'est la pépite du mois, foncez, nous avons tous besoin de ça en ce moment, OH OUI !
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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

Avis Lettre à ce prof qui a changé ma vie

Je vais être égoïste, mais tant pis. J’ai acheté ce livre parce que j’avais l’occasion d’avoir une dédicace d’Henri Loevenbruck – que je remercie, un de ses textes – très bon souvenir -, de faire travailler un libraire pendant le confinement et enfin faire une bonne action.





Je n’ai pas commenté quoi que ce soit, sur les réseaux sociaux, suite à l’assassinat de Samuel Paty. J’ai écouté les informations, ce qui se disait, … avec son lot, bien entendu, de fausses rumeurs. Bref, qu’un prof ne puisse pas faire son métier convenablement. Cela me hérisse fortement. Quand c’est une caricature, expliquée, parmi d’autres éléments, qu’est ce que cela peut bien faire. De toutes façons, les professeurs tentent d’éveiller l’esprit des enfants, des adolescents qu’ils ont en classe. Il suffit que les parents y mettent leur grain de sel et cela part à la dérive.





Ce recueil a été écrit par 40 personnalités. Que de souvenirs pour eux pour un prof, plusieurs profs qui les ont aidés à grandir, à s’émerveiller, à prendre des décisions et surtout réfléchir par eux-même. L’école n’est pas là pour éduquer les enfants, mais pour les instruire, pour transmettre un programme – bravo aux profs qui s’approprient ces programmes différemment – pour voir les potentiels, pour ne pas en laisser certains sur le carreau… Ils enseignent la liberté, le fait d’avoir sa propre opinion. Ils partagent pour s’affranchir des habitudes. Les enfants doivent toujours questionner.





Ce sont beaucoup de professeurs de français, des professeurs d’histoire géo ou encore des maîtres d’école que l’on retrouve dans ce livre. Beaucoup se rappellent de leurs noms. Je serai incapable de me rappeler du nom de mes enseignants, même si certains m’ont marqué, comme certains ont marqué la scolarité de ma fille. J’ai des souvenirs qui sont restés, notamment une prof de français en 4ème mais aussi une prof d’anglais en 6ème. Il y en a bien d’autres aussi.



Bien entendu, quelques nouvelles m’ont plu plus que d’autres.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
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Aujourd'hui, maman est morte

Un joli livre empreint d’émotions, de tendresse, de lucidité et de clairvoyance sur un être aimé : la mère.
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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

J'ai tout d'abord acheté ce livre parce ce que les fonds sont totalement reversés a BSF et peut être aussi parce que l'assassinat de Samuel Paty m'a bouleversée, choquée.



Ce livre es un réel bonheur, un concentré de culture, d'amour, de partage, d'émotions.

Je ne suis pas professeur mais si je l'avais été j'aurais été bouleversée par certains de ses recueils, comme celui de Marc Levy ou celui de JUL ce n'est pas du chanteur que je parle là mais de l'auteur qu'il es.



Ils sont près de 40 à avoir écrit dans ce livre et je pense réellement qu'il faut qu'il soit lus par le plus grand nombre de gens et surtout par nos ados, notre famille mais surtout par les instits, les professeurs qui parfois sont découragés.



Je remercie ma professeur de français au collège qui m'a appris aimer lire et à appréciée la lecture.
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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

Au travers de cette quarantaine de "lettres", nous nous rendons bien compte (si besoin en était encore d'en faire le constat) que les professeurs, qu'ils soient de l'enseignement primaire, secondaire ou d'université, sont le ciment de notre civilisation.



Un superbe hommage épistolaire à tous ces hommes et à toutes ces femmes qui ont façonné ces artistes dont on dévore aujourd'hui les livres.
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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

Recueil de lettres à destination du ou des profs qui ont marqué ces personnalités... on y retrouve entre autres Franck Thilliez, Jacques Weber, Marc Levy...

Certaines, comme dans tout recueil, m'ont touché plus que d'autres.... Celle de Serena Giuliano, particulièrement, grâce à la vidéo de sa lecture...



Tout en le lisant, j'ai pensé à ces profs qui ont été face à moi, qui eux aussi ont changé ma vie en me faisant apprendre des définitions, des formules, de l'histoire, du vocabulaire.... je ne me souviens pas d'un tout particulièrement, mais l'ensemble a quand même participé au fait que je suis celle que je suis aujourd'hui.... alors merci à eux.



Merci aussi à ceux qui gardent la vocation, l'espoir malgré le contexte actuel avec cette pandemie et cette sauvagerie infligée à M. Samuel Paty.

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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

Après la mort de Samuel Paty, des personnalités (chanteur, écrivain, auteur, comédien etc...) rédigent chacune une lettre à un enseignant qui l'a marquée.



Forme d'hommage intéressante, qui ne fera pas revivre Mr Paty mais entretiendra la mémoire, et convertira peut-être des esprits enlisés dans l'inculture, et la non pensée.



Ma préférence va à la lettre de Torreton, parce qu'il écrit comme il joue, avec vigueur et sincérité, fougue, énergie et franc parler. Un enseignant peut aussi aider à la naissance de cette sincérité la condition première étant le fait d'accepter les erreurs de chacun.....



Un ouvrage accessible à tous points de vue.
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Aujourd'hui, maman est morte

L'homme acteur, comédien me plait, j'aime sa voix, ses prises de position quand on lui donne la parole, j'aime sa bonne bouille ... Aujourd'hui, sa maman est morte.



Elle a elle-même écrit, quand elle avait 60 ans, un livre qu'elle n'a pas publié mais qu'elle a confié à ses 6 enfants, un livre la racontant.



Ses souvenirs d'enfance, au Maroc, entre Gaston, son père tyrannique, Germaine, sa mère fantasque, qui pouvait être adorable avec elle mais qui subissait la pression de son mari et n'était par conséquent pas toujours la mère idéale.

Kaddour, l'homme à tout faire, le fidèle serviteur de la famille.



Se basant sur ses souvenirs à lui, ceux de sa mère, entrecoupant son texte de tranche de vie actuelle, Charles Berling nous livre, à 4 mains avec Sophie Blandinières, un texte sympathique, qui se lit facilement mais n'apporte pas d'émotions particulières ni de souvenirs impérissables.
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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

Pour comprendre ma critique sur cet ouvrage, il est nécessaire de comprendre le contexte dans lequel je l'ai lu.

Époque où il ne fait pas de bon être prof, je me sens perdu et me demande si je suis au bon endroit. Rester ou partir de ce métier impossible.

J'ai donc cherché un ouvrage où on pourrait entendre l'utilité des enseignants, entendre des gens pour qui ils ont compté, ... J'avais simplement besoin de baume au cœur.



Ce livre est passé à côté !



40 personnalités (entendez personnes connues: inculte que je suis je n'en connais pas le quart) rendre hommage à un professeur qui a changé leur vie.



Douleur pour moi de constater que les hommages vont presque exclusivement aux professeurs de français (ce n'est pas étonnant puisque les 40 personnalités se sont fait connaître dans un domaine littéraire), parfois à des instituteurs.



Comme d'habitude, rien pour les professeurs des sous-matières comme celles que j'enseigne : les sciences !

Je reçois donc le message supplémentaire que je suis inutile en tant que professeur de sciences, la lutte contre l'obscurantisme n'a rien à voir avec moi !



Ajouter à cela, l'hommage de personnalités qui décrivent le monde de l'enseignement du temps de leur enfance, moyen de mesurer la distance du temps qui s'est écoulé. Je ne reconnais pas ce monde et cela me confirme que les adultes d'aujourd'hui ne peuvent rien comprendre à ce qui se passe dans l'éducation nationale en ce moment.



Enfin, plusieurs écrivains qui se succèdent au long de ces pages, en voulant rendre hommage à l'un de leurs enseignants, en profitent pour en salir bien d'autres.



En bref, si vous êtes comme moi, professeur de sciences, et que vous avez besoin d'un remonte-pente, cet ouvrage n'est pas pour vous !
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Lettre à ce prof qui a changé ma vie

Je n’aurais pas acheté ce livre composé de 40 lettres demandées à des « personnalités » après la mort de Samuel Paty, pour éviter l’impression de m’attarder dans un mausolée.

Mais jamais vraiment sorti d’ « Entre les murs » des écoles

http://blog-de-guy.blogspot.com/2008/10/entre-les-murs-vrai-de-vrai.html

il fallait bien qu’on m’offrit ces 156 pages.

Bien entendu les contributeurs souvent artistes ou écrivains ont privilégié les souvenirs de profs de français, il aurait été intéressant d’avoir des témoignages de médecins, de caissières, de chauffeurs de taxi… :

« La plus belle chose que vous m'ayez apprise, c'est de mettre des points d'interrogation au bout de mes certitudes. »

Le premier texte d’Abd Al Malik m’a pris à contrepied par rapport à quelques impressions critiques à l’écoute de certaines de ses interventions empesées.

« Mon professeur de lettres, de latin, de français et de culture religieuse au lycée (en seconde et terminale) - qui allait m'apprendre, par le moyen de ces différents disciplines, que notre humanité n'était pas exclusivement fondée sur la nation de liberté, mais bien sur aussi l'entrave, la limitation, le refus volontaire d'agir comme bon nous semble, de se laisser porter par ses envies, ses obsessions ou ses pulsions. »

Dans le genre bonne surprise, j’ai apprécié également la poésie de Cali et confirmé mes faveurs à l’égard de Jul, drôle et profond :

http://blog-de-guy.blogspot.com/2020/06/50-nuances-de-grecs-2-jul-charles-pepin.html

« Il serait de mauvaise manière d’élire parmi les profs croisés tout au long de l’enfance une ou deux figures d’exception qui éclipseraient par leur esprit et leur charme le travail constant d’une nuée d’enseignants : en vérité chacun d’entre eux a tissé la trame du vêtement qui nous drape aujourd’hui. »

La diversité des approches, relevant toutes de la reconnaissance chaleureuse, de Christiane Taubira à Marc Levy, rend la lecture agréable.

Il n’y a qu’Albert Algoud qui sous couvert d’originalité est hors sujet : le prof remarquable, c’est lui ! Même s’il est vrai pour tant d’autres contributeurs dont beaucoup me sont inconnus, qu’il était inévitable de parler de soi, quand la principale qualité d’un prof est de vous révéler à vous-même.

« C'est là le plus grand don des professeurs, transmettre le savoir pour ouvrir les esprits, faire naître des désirs, et une farouche envie de vivre. »

Un fanatique a décapité un prof.


Lien : http://blog-de-guy.blogspot...
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Aujourd'hui, maman est morte

Ce récit m’a émue à titre personnel. L’écriture de Sophie Blandinières n’est pas celle d’une autobiographie, et je pense que la patte de Charles Berling y est. Déjà, le titre, emprunté au roman de Camus, est on ne peut plus adapté au récit : sa mère vient de mourir, elle a passé son enfance au Maroc, dont il est beaucoup question dans ce livre. C’est l’émergence par petites touches d’un secret de famille.

Certaines scènes sont très fortes : en particulier quand sa mère vient le voir jouer à Avignon

Il est difficile d’accepter la folie de sa mère, qu’on a toujours connu avec ses sautes d’humeur, son instabilité psychologique, mais cela fait toujours du bien, un bien fou, de comprendre… et de ne pas laisser des énigmes non résolues en héritage.
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