Charlotte Lemaire

C'est beau, c'est doux, c'est un champ de jonquilles sous LSD mais c'est splendide tout de même.

Bien que le récit soit complexe, on suit la journée de l'Ours Grandiose, invité chez sa nouvelle voisine pour déguster une omelette aux myrtilles. Au fil de leurs péripéties, c'est un discours autour du lien social, du partage et de la gestion des ressources naturelles qui s'écrit.

Le dessin est incroyable et multicolore !

Un très bel album !

Gisèle glisse dans sa poche un ticket « bon pour une glace » qu’elle gardait depuis des semaines. Elle doit retrouver son ami Alphonse-qui-fonce avec qui elle se doit se rendre chez le glacier. Ce n’est pas très loin, juste après le lac. Mais Gisèle aime prendre son temps et lorsqu’elle arrive, Alphonse est déjà loin. C’est qu’en chemin, elle a trouvé une jolie paire de chaussures rouges, des chaussures lentes qui font que plus elle court et plus elle est lente, c’est presque comme aller en marche-arrière mais pas tout à fait.

Charlotte Lemaire signe un magnifique album qui invite à prendre son temps pour observer le monde qui nous entoure, le passage du temps, le cycle de la vie et le rythme des saisons. C’est d’ailleurs ce dernier qui cadence la progression de Gisèle sur le chemin qui l’emmène chez le glacier. Un chemin au cours duquel elle fait de bien étranges rencontres qui accaparent tant son attention qu’elle en oublie de réfléchir au parfum qu’elle choisira.

Avec ses grands aplats de couleurs, ses formes enfantines et sa luminosité, Les chaussures lentes et le curieux chemin est un album qui fait l’apologie de la lenteur, en nous rappelant que prendre son temps c’est avoir la chance de faire de belles rencontres et d’observer ce que le monde a de plus beau. L’écriture poétique est par ailleurs une invitation au voyage dans l’imaginaire de l’enfance.

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Merci aux éditions Biscoto et à Babelio pour m'avoir offert ce magnifique livre dans le cadre des Masses Critiques.



Le livre en tant qu'objet est déjà plaisant. De taille standard pour un album, les pages sont épaisses, agréables au toucher. Les images sont grandes et le texte s'y fond.



Les illustrations sont belles, avec toujours un brin d'absurde pour faire réagir les plus grands, rêver les plus petits.



L'histoire est chouette et pourrait être classique, sans compter l'ajout d'un peu d'absurde, à la Claude Ponti, pour épicer tout cela.



Cela parle de voyage, d'aventures, d'amitiés, mais toujours près de sa maison qui accompagne grâce à ses skis.



Le livre s'adresse aux enfants d'âge maternelle, dès deux ans environ, mais ma fille de 8 ans s'est laissé emportée par l'histoire avec quelques éclats de rire. Quant à ma fille de 10 ans, qui est venue écouter en cours d'histoire, elle l'a pris pour relire le début dans son lit...

Sûr que sans la longue-vue de l'histoire, on ne l'aurait pas vu venir.



Avec un homme et un tigre dans la même histoire, quelle autre finalité imaginer, que l'un finisse par manger l'autre?



Et pourtant, non, l'auteure Charlotte Lemaire imaginera une alternative, où l'homme ne chassera pas le tigre, où le tigre ne fera pas qu'une bouchée ou même deux de l'homme, une fin heureuse et toujours possible dans les histoires.



Mais comment?







Notre William, un peu imprudent dans la forêt sauvage, n'aura pas vu arriver le tigre non loin de lui avec sa longue-vue.



Il est vrai que les longues-vues permettent ceci, d'observer les choses en détail, de surprendre le plus loin au plus près de son grain de définition, mais hélas elles ne vous gardent pas des mauvaises surprises qui arrivent près de vous...et vous font "Bouh"! (méfiez-vous des petits frères et des petites soeurs, ce sont des tigres redoutables, leurs griffes feront subir le supplice des chatouilles)







Notre tigre, lassé d'être chassé par les chasseurs, voit là le moyen de se venger équitablement en boulotant notre William.







A l'instar d'un conte ou d'une fable, notre personnage gagnera du temps, se creusera les méninges pour transformer la situation catastrophique en véritable opportunité pour son assaillant.



La solution n'est pas complètement facétieuse puisque- on ne vous raconte pas tout pour ne pas gâcher- le tigre y gagnera réellement au change.







La tournure inattendue de l'histoire devrait faire sourire.



Les illustrations de la nature sauvage ambiante, d'une inspiration presque picturalement naïve, séduiront aussi.



L'aventure devrait animer l'imaginaire des aventuriers qui se cachent chez certains jeunes lecteurs.

Cette histoire commence un dimanche. Un ours se demande comment s'habiller pour se rendre à une fête de voisinage. Il partira en expédition dans la Nature pour trouver des myrtilles sauvages, presque aussi grosses que lui (!!). Une omelette aux myrtilles permettra aux convives de passer ensemble un agréable moment. L'histoire se conclut par une irrésistible envie de faire une autre fête de voisinage ...

Les illustrations sont SUBLIMES.

La grande force de cet album, c’est son univers graphique, très coloré, que j’ai adoré ! Son autre atout de taille, c’est sa fantaisie : un ours bleu, un renne à pull tricoté, des jonquilles et des myrtilles géantes… on se prend au jeu, pour le plus grand plaisir de nos mirettes. Une parenthèse acidulée, très sympathique !

Gisèle est une enfant patiente, qui aime faire durer le plaisir d'attendre. Parfois, sa patience lui joue des tours, et elle a du mal à se décider : aussi, quand elle retrouve un bon pour une glace, elle se met en route vers le camion de son ami le glacier. En chemin, elle découvre une paire de bottes rouges, accompagnées d'une notice : "Plus vous courez, plus nous sommes lentes. Rien ne sert de partir à point, il faut courir. Courez et nous penons tout notre temps pour que la promenade dure encore et encore. Idéales pour un jour où l'on a du temps devant soi. Idéales aussi pour être en retard à l'école ou à sa leçon de natation".

Gisèle, qui n'a pas encore choisi le parfum de sa glace, enfile les chaussures... et c'est là que son voyage commence, un voyage d'un an le long d'un chemin qu'elle connaît déjà, mais qui se dévoilera comme elle ne l'a jamais vu. Rejointe par Pierrot le caillou et les chenilles croc-croc pour cette promenade au ralenti, Gisèle assistera pour la première fois à la pousse d'une hyacinthe, se fera doubler par les gastéropodes du coin, écoutera le murmure des châtaignes qui murissent.

Sous leurs regards attentifs, les saisons s'enchaînent, les paysages changent et le curieux chemin se déroule, révélant les merveilles de la vie qui bruisse dans les recoins.



Une bulle de poésie et de philosophie que cet album, qui dans une économie de mots invite à regarder autrement, regarder mieux, et surtout prendre le temps de. Le tout est sublimé par une peinture généreuse en détails et des couleurs profondes et chaleureuses.



Attention : un incontournable, à s'offrir, à offrir, à passer, à dérober, à raconter ou se faire raconter.

Le titre du livre m’avait déjà attirée lors de l’opération Masse critique. C’est original et l’idée semblait très poétique.



En effet, le principe de créer une maison mouvante, déplaçable est intéressante (ah, si seulement c’était possible dans notre monde...). L’histoire est simple mais dotée de menus rebondissements. L’entraide est valorisée pour faire avancer le monde... pardon, la maison, et pour recréer de la bonne humeur et de la chaleur humaine.



J’ai juste eu plus de mal avec les dessins. Non que je leur reproche quoique ce soit. Mais je suis moins familière avec ce type de graphisme. Cela dit, la couverture est plaisante : plusieurs textures (glissants/glacé, mat) en font un très bel objet à partager et à ouvrir ensemble.



J’aurais peut-être souhaité plus de longueur peut-être, ou du moins plus de profondeur. Après, c’est sans doute un livre qui s’adresse à de très très jeunes lecteurs/auditeurs. J’attends les retours des jeunes lecteurs à qui j’en ai fait cadeau pour voir ce qu’ils en pensent !



Merci en tout cas à Babelio et aux éditions Biscoto !

Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique



Les dessins sont agréables et accompagnent merveilleusement l'histoire qui est un peu courte à mon goût et manque un peu de souplesse dans l'enchainement des péripéties sur la route de nos deux aventuriers.



L'idée est pourtant fort plaisante: celle d'une maison que l'on peut emporter partout avec soi pour retrouver sans difficultés la chaleur de son foyer. Les personnages sont attachants et l'on a rapidement envie de partir à l'aventure avec eux.