Citations de Charlotte Roucel (66)
- Est-ce que tu m'aimes ? (...)
- A en crever.
- (...) peu importe ce que tu as fait, ce que tu fais ou feras. Si tu te bats pour moi, je me battrais pour toi.
Ici, le système D est le plan A.
Le premier quart de ma vie a clairement été merdique mais les prochaines années me semblent presque irréelles avec elle à mes côtés. Attends-toi à ce que chaque jour soit pire que le précédent, était notre credo dans cette ville de fous. Aujourd’hui, l’horizon est clair, le ciel est bleu et le soleil brille. Aujourd’hui, l’avenir existe et il s’appelle Marie. Je n’ai besoin de rien d’autre pour être heureux.
Nous nous mouvons lentement, comme si le temps s’était arrêté et que nous étions seuls au monde. Son corps est chaud contre le mien. On s’emboîte de la plus merveilleuse des manières, comme si nous étions faits pour ça. Peut-être est-ce le cas ? Sa langue rejoint la mienne dans un ballet sensuel.
Je me plie à ses exigences tordues pour abréger ma souffrance. J’obéis à mon maître. Je suis devenue l’esclave de cet individu dément. Un nouveau coup de reins soulève mes hanches, encore plus vigoureux, suivit d’une gifle. Je ne pleure pas, ne gémis pas, ne me plains pas. Uniquement parce que je n’existe plus. Ma non-réaction l’énerve.
Toute ma vie, on n’a pas cessé de me répéter qu’il fallait se faire à l’idée que le pire restait à venir. Et j’ai fini par l’intégrer.
Certains vont payer très cher pour t’avoir dans leur lit, ma belle. Tes grands yeux bleus reflètent l’innocence. Ta bouche est un appel au péché. Ta peau est aussi douce que de la soie. Et je suis certain que ton sexe ressemble à un brin de paradis.
J’aime beaucoup les gémissements féminins, Marie, mais uniquement ceux de plaisir. Les pleurnicheries ont tendance à vite m’agacer. Que tu me craignes, c’est clairement normal, mais au point de t’en rendre malade, non. Je ne te violerais pas, je n’en vois pas l’intérêt. Mais nous allons nous retrouver nus, toi sous moi, dans peu de temps. Quinze jours, c’est court. Donc ton corps va devoir apprendre à accepter le mien et pour ce faire, il faut que nous soyons très souvent en contact. Je ne cherche rien de plus qu’à faire comprendre à ton subconscient que je ne suis pas un élément étranger et nocif pour toi.
L’Homme se bat chaque jour pour obtenir toujours plus de pouvoir. Le pouvoir amenant l’argent. L’argent facilitant grandement les relations sexuelles. Qui dit encore aujourd’hui vivre d’amour et d’eau fraîche ? ! Ce n’est qu’une putain de blague. De nos jours, on baise sur des liasses de billets, point barre. Nous nous laissons aller à nos plus bas instincts dans le but de devenir l’alpha de la meute.
Notre credo : Attends-toi à ce que chaque jour soit pire que le précédent. Ici, la peur, la violence et la mort règne en maître.
(Noah)
J'aimerais pouvoir arrêter le temps et rester ainsi pour toujours. Malheureusement, ici, rien ne dure infiniment. Les contes de fées ne nous sont pas destinés.
Attends-toi à ce que chaque jour soit pire que le précédent. Voilà notre credo. Pourtant, à l'heure actuelle j'ai envie de voir plus loin que dans une poignée de minutes. Pour la première dois de ma vie, j'ai l'impression d'être à ma juste place et de voir l'horizon chargé de nuages noirs se dégager. Est-ce possible ?
Chacun grandit comme il peut. Je comprends ton désarroi et ta douleur. Mais, Maya, ta revanche c’est aujourd’hui qu’il faut la prendre. Toute ta vie, ils ont décidé à ta place. À toi de le faire, maintenant. Relève-toi. Montre-leur la femme forte que tu es devenue. Regarde-toi. Tu es toujours debout même après tout ce que tu as vécu. Peu seraient encore en vie, mais toi tu te bats.
Il faut que tu distingues l’inné de l’acquis. Ils t’ont appris beaucoup pour faire de toi l’agent parfait. Mais ils n’ont pas pu jouer sur ta personnalité, pas à ce point. Cette femme franche, spontanée, intelligente, à la répartie piquante, c’est toi ! Cette combattante acharnée au grand cœur, c’est ton identité ! Tu es loin de n’être personne ! Tu as été privée de beaucoup de choses durant ton enfance et ton adolescence, mais on peut encore rattraper le temps perdu. Ce n’est pas trop tard. Saisis cette chance !
J’ai pensé que tu avais supporté suffisamment de choses comme ça, que tu souffrais déjà assez sans avoir à en rajouter. J’ai bien conscience qu’aujourd’hui ou demain ne change rien à ce qu’ils ont fait. Ça ne change rien au fait que ça va te détruire encore un peu, une fois de plus.
On ne peut pas forcer les sentiments.
Des gens m’aiment ? Qui peut bien encore m’aimer ? Ceux qui s’y sont risqués y sont tous restés. Je porte malheur. Une malédiction doit avoir été jetée sur moi afin que je reste seule.
Nos gestes sont lents et doux. Il y a quelque chose de très respectueux dans la manière qu’il a de me maintenir contre lui et d’emprisonner mes lèvres entre les siennes. Néanmoins, un feu indescriptible s’empare de moi. Je serre mes cuisses pour tenter de taire ce désir dérangeant, mais la pression ne suffit pas pour le faire disparaître. Cela fait bien trop longtemps que personne ne s’est occupé de moi. Et ce soir, mon corps le demande, le crie, le hurle, l’exige.
On se côtoie depuis cinq ans, je connais la moindre parcelle de sa peau et sais comment lui faire perdre la tête. Mais tout ça n’est qu’une relation charnelle. Même si évidemment, nous avons développé une sorte de complicité, il n’y a rien de plus. Je me sens bien quand il est là et me suis habituée à sa présence. Mais il n’y a rien d’autre, juste une putain d’attirance sexuelle. S’il continue à me toucher comme ça, je ne pourrai pas lui résister parce que j’ai envie de lui, parce que je sais ce que je ressentirai lorsqu’il me prendra, parce qu’il sait parfaitement ce qu’il faut faire et quand le faire quand on couche ensemble, parce que tout ça vaut le détour, mais, si je cède maintenant, il interpréterait mal ma faiblesse.
On dit toujours que les plus jolies choses sont aussi les plus dangereuses.