Marie,gardienne de musée à la National Gallery, semble perdue dans le passé,et plus particulièrement l'histoire des suffragettes. Les personnages sont intrigants, attachants, mais au final on ne cesse d'attendre un dénouement qui ne vient jamais. Décevant.
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Un bon petit guide touristique du Berlin après le mur. J'ai été un peu déçue, je m'attendais à mieux, les idées ne sont pas creusées à mon goût . L'histoire particulière de cette ville est survolée, l'idée est là mais vite abandonnée à la faveur des névroses de l'héroïne. Vite lu, vite oublié.
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Adaptation en BD début 2012 chez Warum éditions. Critique de cet album sur Babelio par diverses personnes.
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CHLOE ARIDJIS – LE LIVRE DES NUAGES – MERCURE DE FRANCE
Tatiana est une jeune femme solitaire, émigrée du Mexique, qui passe de petits boulots en petits boulots, aime être dans Berlin et s’organise des promenades. Elle est obsédée par cette ville où, enfant, en 1986, elle a croisé affirme-t-elle Hitler déguisé en vieille femme. Cette vision l’accompagne dans toutes ses déambulations, et à la suivre il nous semble que le temps s’est arrêté, tant sa capacité à transcender la réalité lui permet de transgresser l’ordre du présent et du passé.
Au début du roman elle accepte un travail temporaire chez le Pr Weiss, un historien réputé qui a besoin d’une assistante pour transcrire sa dernière étude, mais aussi un vieil homme solitaire qui vit avec un petit chien et au quotidien bien organisé. ….
C’est un hasard étrange, mais elle doit transcrire des essais sur la « phénoménologie de l’espace à Berlin », qui tendent à prouver que « les lieux adhèrent à leur passé et parfois le présent trouve un moyen d’accueillir ce passé et parfois non. Au mieux, une coexistence pacifique s’instaure entre ces plans temporels, mais le plus souvent c’est une lutte continuelle pour la domination. » Elle va ainsi aller de découvertes en découvertes dans un Berlin d’une grande noirceur : dessins sur le mur qui avaient été faits par des enfants, les stations fantômes du métro (il s’agissait des gares où tout d’un coup il n’était plus possible de s’arrêter, fermées par des fils de fer barbelés, qui faisaient partie du territoire de l’est et que les rames du métro traversaient sans s’arrêter. Elles ne purent à nouveau être visitées qu’après la chute du mur en 1989) et surveillées par des gardiens fantomatiques, le macabre bowling souterrain de la Gestapo ou de la Stasi, dont les murs portent encore les traces à la craie de la dernière partie.
Son travail consiste également à interviewer les témoins de cette période. Elle rencontre par ce biais Jonas Krantz un étrange météorologue qui vit dans l’obsession du pouvoir salvateur des nuages.
Un étrange lien se tisse entre ces 3 personnages, la tension monte lentement jusqu’au soir ultime de violence qui va les transformer tous les 3.
Belle écriture, riche, imagée, évocatrice, qui nous fait pénétrer dans une part de Berlin finalement hantée par les fantômes de la Gestapo et de la RDA.
C’est un roman inspiré, quasi dans le fantastique, qui puise dans l’histoire, et nous montre un présent souverain mais obombré, et qui ne peut que porter en son sein les grondements d’un passé de terreur.
Anabelle
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