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Critiques de Chloé Morin (11)
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On aura tout essayé...

Ancienne conseillère du premier ministre : Jean-Marc Ayrault ; « Chloé Morin », politologue, donne à travers ses livres dont celui-ci sa vision du monde de la gouvernance du pays France. Avec moult interviews de personnalités de tout bord, avec une question simple mais qui traduit de profondes divergences, quant aux réponses possibles et adéquates : La France est-elle ingouvernable ?



Voici un essai politique qui donne une perspective de l’environnement politique, compte tenu des dérives de nos gouvernants, bref de nos élites. Mais attention, si une voie existe pour éviter d’aller dans le mur, les solutions connues se heurtent, non seulement à des choix drastiques mais également à la volonté – au courage – de faire. Que ne ferait-on pas pour ne pas décevoir son électorat afin de garder le pouvoir qui y est attaché ; mais alors que deviennent les convictions des membres de la caste ? Demeurent-ils fidèles à leurs postes, en éludant la vérité, les idées ; véritable leitmotiv de ces hauts fonctionnaires.



Chloé Morin, bien sûr à travers ses questions, évoque les grands thèmes : la percée du wokisme, la montée de la violence, le problème de l’importance de la dette – notamment par rapport au quoi-qu’il-en-coûte –, les médias qui délivrent des messages pétris de certitudes et vecteurs d’alarmes anxiogènes, des réformes qui ne peuvent se mettre place sans tourner en violence, les difficultés des services publics, de l’innommable brouillard des normes administratives, etc...



Car la France a besoin de directives claires pour sortir d’un sentiment dépressif actuel, et de ce fait prioriser le rôle fondamental de nos dirigeants, qui doivent augmenter une communication efficace et concrétiser celle-ci par des actes concrets, et ainsi évacuer un sentiment d’incertitude qui ne peut être admis pour diriger un peuple.



Un essai qui aborde donc de multiples questions d’actualités, et auxquelles s’adossent les réponses d’intervenants pétris d’expérience. Il n’est pas question de laisser perdurer et céder notre démocratie dans une voie uniquement liée à une gestion de l’émotionnel. Tout au moins, et face à l’urgence des dossiers, il convient de finaliser des études impartiales des questions de société sans se tourner au ridicule et avoir le courage de faire fi, de la doxa ambiante ?

La sincérité concomitamment au courage, doivent également, éloigner une implosion de la société, devant la pression du quotidien. Cela étant dit, un fossé semble se creuser entre les Français et leurs représentants, qui laisserait, peut-être, la place pour une autre option politique...En conclusion, il appert qu’il est difficile de résister à l’indicible démon du pouvoir, même, face à la raison.


Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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A quel moment ?

Je suis assez d'accord avec les questions que pose Chloé Morin par rapport à notre responsabilité individuelle et collective en lien avec ce que nous vivons, et que Boris Cyrulnik appelle plutôt une catastrophe qu'une crise.

La situation des hôpitaux et des EHPAD, la délocalisation de l'industrie, la situation des migrants, le désintérêt de la chose publique : tant d'éléments dont nous nous sommes tous désintéressés. Et après qu'en ferons-nous ?

Après avoir lu ce court texte, dans lequel Chloé Morin reconnaît sa part de responsabilité individuelle, j'ai cherché à savoir qui elle est. Elle a été "conseillère d'opinion" auprès de plusieurs premiers ministres. Je me demande si professionnellement elle n'a pas aussi participé à notre aveuglement collectif.
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On a les politiques qu'on mérite

Essai revigorant sur le personnel politique français écrit à la veille de l’élection présidentielle du printemps 2022. Entre la détestation populaire pour ses élites politiques, la vie quotidienne (presque) impossible des élus et le grand écart entre les politiques et ses électeurs, Chloé Morin dresse un état des lieux lucide. Sur la dégradation du climat politique, elle avance une analyse équilibrée quant à son origine. Les responsabilités sont clairement partagées entre toutes les parties prenantes. Entre les ambitions démesurées des uns, les attentes surhumaines des autres, on débouche forcément sur de l’incompréhension, de la désillusion voir du désamour, ferments puissants du mouvement actuel de dégagisme général.

Richement documenté, écrit d’une plume nerveuse et limpide, « On a les politiques qu’on mérite » est une lecture vivifiante dans une époque étouffante.

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On a les politiques qu'on mérite

Très bon livre qui se permet de remettre un peu d'ordre dans ce chaos politique.

Nous critiquons beaucoup mais n'avons nous pas une part de responsabilité en ayant reporté le débat public sur les réseaux sociaux ?

A lire également pour comprendre que tous les femmes/hommes politiques ne font pas carrière en politique.

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On a les politiques qu'on mérite

Le grand public considère que les femmes et hommes politiques sont inefficaces. L'une des raisons de ce sentiment est que les politiques cherchent plus à savoir comment seront comprises leurs actions plutôt que comment elles pourront être le plus efficaces. Les citoyens voulant s'engager pour la communauté ne sont pas rares, mais les parties politiques en ont dégoûté plus d'un. Par ailleurs, la population trouvent que les politiques sont carriéristes, narcissiques et des traîtres, sur la base de quelques individus. Les nombreuses condamnations à des peines de prison ne sont pas là pour améliorer leur image. Et depuis quelques années, le public a plus confiance dans les personnes politiques issues de la société civile. Or, gérer une administration, des fonctionnaires, des ministères, demande de l'expérience et le respect de codes. Les politiques, sans cesse sous le feu des projecteurs, doivent se protéger comme ils le peuvent. Ils doivent vivre avec le fait que l'image d'eux, véhiculée par les médias, n'est pas la vraie. C'est le cas de Manuel Valls, Myriam El Khomri, Marine le Pen, Valérie Pécresse ou encore Anne Hidalgo. En même temps, les politiques ne peuvent plus avoir de vie privée, sous peine de passer pour une personne cherchant à cacher quelque chose de compromettant. Anne Sinclair aura été la première d'une longue liste de compagnes ou compagnons d'une personne politique se retirant des médias pour ne pas être accusée de favoriser son partenaire. Ces dernières années, être à la fois politique et avoir un emploi dans le privé est de plus en plus incompatible. Qui plus est, le retour à l'emploi dans le même domaine que celui où le politique a exercé son mandat devient presque impossible. Tout cela rend les élus plus dépendants aux lobbys.
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Ce que la Covid nous a appris

Lire ce livre aujourd'hui alors qu'il compile des écrits rédigé en 2020 est un peu amusant. Parce que fin 2020, nous n'avions pas encore beaucoup de recul sur cette fameuse épidémie. J'ai trouvé cette lecture plutôt récréative car elle ne demande pas vraiment à réfléchir sur notre futur puisque celui-ci s'est déjà réalisé entre temps. C'est juste amusant que ces auteurs nous partagent différents thèmes autour de la COVID, et de voir qu'aujourd'hui, avec deux ans de recul, je pense que nous avons replongé en masse dans tous nos travers avant COVID. Quelques sujets restent universellement rassurant. Il est vrai que l'humain est un "monstre" envers lui-même, mais que les situations les plus dramatiques sont souvent celles où on voit de très beaux élans d'entraide se mettre en place. Pour le reste, je crois de plus en plus que l'humain est désespérement incapable d'apprendre de ses erreurs. Le monde est trop complexe, trop mondialisé, pour que nous puissions agir. Cette lecture n'était pas forcément utile.
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On aura tout essayé...

Cet ouvrage livre le fonctionnement du système politique français de l'intérieur, avec des acteurs ayant eu des responsabilités dans les différents gouvernements. La France est-elle ingouvernable ? Ou bien est-elle mal gouvernée ?



A-t-on vraiment tout essayé ? Les français ont le sentiment d'être pris pour des idiots, à qui on doit tout expliquer et penser pour eux. Mais les français savent ce qui est bien pour eux, ils ont des idées, une motivation collective, une envie d'aller de l'avant. Mais encore faut-il qu'ils soient écoutés !!



Le schéma local (maire, collectivités territoriales...) fonctionne mais est étouffé par des contraintes nationales et les initiatives politiques sont écrasées par les intérêts et la quête de pouvoir de certains. La vision au long terme n'est pas la priorité des derniers gouvernements.



La priorité ? Nourrir la bête médiatique, rester au pouvoir et le centraliser en proposant toujours plus de lois, et en ayant recours très régulièrement à l'article 49.3 de la constitution.



Alors ce livre a le mérite et le courage, entretiens et études à l'appui, de mettre un coup de projecteur sur la dérive administrative que connaît la France. Mais également de démontrer pourquoi le RN pourrait arriver au pouvoir lors des prochaines élections.



Bravo !!
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Le populisme au secours de la démocratie ?

La montée des partis politiques populistes en Europe est indéniable. Est-ce que les partis populistes peuvent sauver les démocraties européennes ? Pas si sûr !



D'autant qu'il n'existe pas un populisme européen mais bien des populisme nationaux. Après la victoire de partis d'extrême droite en Italie et en Suède, deux pays membres de l'UE, quelles leçons tirer de cette montée croissante ?



Cet essai, très bien écrit et facile d'approche, propose de revenir sur les racines de cette montée, notamment en France, des extrêmes et pose un diagnostic sans équivoque.

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Les inamovibles de la République : Vous ne le..

Lecture très actuelle quant on prend en compte l'actualité concernant les grands corps de l'Etat et la Haute Fonction Publique.

L'auteure revient sur les raisons d'une mésalliance entre l'administration et le public, fait le constat de la perte de confiance des citoyens envers ces figures de l'autorité.

J'ai trouvé intéressant que le livre regroupe les différentes questions et problématiques soulevées par la gestion de l'action publique mais surtout le conflit entre les hauts fonctionnaires et le politique, les hauts fonctionnaires et le reste de la France.
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On a les politiques qu'on mérite

La première partie de l'essai est un état des lieux de la politique en France. C'est aussi une introduction de pourquoi écrire ce livre et les différentes embuches rencontrées en chemin. Cet ouvrage a en particulier eu un impact sur sa carrière puisqu'elle n'a pas pu rester à son poste au vu du sujet étudié (jugé comme étant un terrain glissant et qui aurait pu porter atteinte à son entourage politique).



La seconde partie donne l'occasion à plusieurs élus de donner leur vision du "métier" dans une série d'entretiens. L'une des difficultés est de pouvoir jauger de la véracité des faits donnés. En effet, ceux qui choisissent l'anonymat ont ainsi l'occasion de parler à coeur ouvert et se permettent des remarques acerbes. A l'inverse, d'autres ont choisi de faire apparaître leur nom, ce qui pose la question de la sincérité de leurs propos. Ce dernier point est d'ailleurs bien abordé par l'autrice. Cette deuxième partie est intéressante en particulier car elle donne l'occasion de montrer un côté plus humain des différents politiciens que nous avons pu voir ces dernières décennies. On a, en particulier, un entretien avec Marine Le Pen qui apparaît aux yeux de personnes interrogées par l'autrice comme étant... une dame aux chats.



Cet essai est donc l'occasion de montrer un côté plus humain des différents politiciens que nous avons pu voir ces dernières décennies tout en restant dans l'analyse. Mais aussi de montrer le côté noir de la politique avec un voyeurisme affirmé depuis l'arrivée des réseaux sociaux et le besoin des politiciens de toujours se justifier au risque de voir leur nom dans la boue... Mais se justifier c'est aussi finir sur le banc des accusés. Bref, quoiqu'il arrive, être politicien c'est comme être acteur : on dit adieu à sa vie privée et absolument tout ce qui leur arrive est de l'ordre de l'affaire publique.



Elle fait le choix de conclure sur une note intéressante : tous les citoyens sont fautifs de la politique actuelle et passée. La preuve dans sa conclusion :



Je n'ai cependant pas compris si, par cette fin, elle souhaitait enjoindre les lecteurs à arrêter de voter blanc, à les faire faire de la politique ou tout simplement à nous dire que si nous élisions un dictateur, ce serait la conséquence de nos votes / absence de votes.



Pour moi, cette dernière partie tombe dans la moralisation et la prise à partie du lecteur. Certes, l'auteur a raison de souligner que sans personne pour faire de la politique, on ne peut pleurer sur les candidats restants mais il n'empêche que l'on tombe dans la critique personnelle. Une remarque m'a fait en particulier tiquer : lorsqu'elle décrit des citoyens qui demandent toujours des avantages à un élu, en recherchant toujours des faveurs individuelles. Elle reprend ainsi la citation de "que la première personne qui n'a jamais fauté, jette la première pierre", phrase que j'ai trouvé très cynique. Oui, il existe encore des personnes qui ne cherchent pas à tout prix à soutirer quelque chose à leurs élus (que ce soit une place en crèche ou un avantage pécunier).



La conclusion n'est qu'une répétition de ce qu'elle dit dans "La crise d'efficacité ou comment nous organisons l'impuissance politique" et "Il n'y a pas de clientélisme sans clients. Il serait temps de balayer devant notre porte". Au final, à force de toujours battre le citoyen et à rejeter la faute sur lui, on perd le propos de l'autrice et on reste sur un gout amer à la fin de sa lecture. Dommage même si cela reste une lecture intéressante.

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A quel moment ?

Quand avons-nous sacrifié notre indépendance pour des produits toujours moins chers mais essentiels, renoncé à des bouts de notre liberté pour la sécurité, nous sommes nous désintéressés de la politique, de notre participation au collectif.

Nous sommes aujourd'hui un peuple qui "se lave les mains" au sens propre comme au figuré.
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