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Critiques de Chris Claremont (169)
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Batman - Black & White, tome 2

Comme dans le premier tome, les histoires présentés ici sont en noir et blanc, ce qui donne un petit côté années trente. Certaines d’entre elles sont sombres comme dans le film de 1989, d'autres sont plus humoristiques comme la série des années soixante. Par contre, je suis étonné qu'il n'y ai pas beaucoup de critiques de cette anthologie sur le net. Cette lecture m'a tout de même permis de passer un bon moment.
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
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Décades - Marvel dans les années 80 : Merveille..

Ce tome est le cinquième dans la série d'anthologies publiées pour célébrer les 80 ans d'existence de l'éditeur Marvel Comics. Il comprend Iron Man 170, Uncanny X-Men 173, Fantastic Four 265, Amazing Spider-Man 252 et Annual 21, Incredible Hulk 324, Thor 378, Captain America 333, X-Fatctor 24.



Iron Man 170 (Denny O'Neill, Luke McDonnell, Steve Mitchell) - Dans une pièce secrète de la zone industrielle des Industries Stark, James Rhodes a revêtu l'armure d'Iron Man et il s'apprête à mettre le casque, alors que Tony Stark est sous l'emprise de l'alcool et que Magma détruit une installation après l'autre. Uncanny X-Men 173 (Chris Claremont, Paul Smith, Bob Wiacek) - Les X-Men sont à Tokyo au Japon en vue du mariage de Logan avec Mariko Yashida : Wolverine et Rogue sont à la recherche de Silver Samourai, pendant que Ororo Munroe neutralise quelques agresseurs, avec Yukio. Fantastic Four 265 (John Byrne) - Trapster (Peter Petruski) s'introduit dans le Baxter Building pour se livrer à un cambriolage. Peu de temps après Susan Richards se rend à Central Park pour voir les héros de retour de Battlworld. Amazing Spider-Man 252 (Roger Stern, Tom DeFalco, Ron Frenz, Brett Breeding) - Spider-Man est de retour de Battleworld avec Curt Connors : il lui faut reprendre sa vie normale, avec prise de photos de Spider-Man et essayer de prendre contact avec Black Cat (Felicia Hardy). Incredible Hulk 324 (Al Milgrom, Dennis Janke) - Bruce Banner est détenu dans une base du SHIELD, où Leonard Samson doit se livrer à une expérience pour refusionner Banner avec Hulk.



Thor 378 (Walter Simonson, Sal Buscema) - Dans sa propre forteresse, Loki est attaqué par des géants du gel, attiré par la source de froid (Iceman détenu prisonnier par Loki), alors que Thor blessé gît par terre sans connaissance. - Captain America 333 (Mark Gruenwald, Tom Morgan, Dave Hunt) - Steve Rogers a rendu son costume, refusant d'agir uniquement sous les ordres du gouvernement. Mandatée par la Commission Valerie Cooper fait passer un entretien et des tests à John Walker (Super-Patriot) qui est conseillé par son agent Ethan Thurm. Amazing Spider-Man Annual 21 (Jim Shooter, David Michelinie, Paul Ryan, Vince Colletta) - Toujours habillé de son costume noir, Spider-Man neutralise Electro. Son plus gros défi dans les jours qui viennent est de faire face aux doutes qui l'assaillent avant la cérémonie de mariage avec Mary Jane Watson. X-Factor 24 (Louise Simonson, Walter Simonson, Bob Wiacek) - X-Factor est à bord du vaisseau d'Apocalypse qui leur explique sa position et ce qu'il va faire, puis leur présente ses cavaliers de l'apocalypse. L'équipe se compose de Cyclops (Scott Summers), Marvel Girl (Jean Grey), Beast (Hank McCoy), Iceman (Bobby Drake) et Caliban.



Après un tome déconcertant consacré aux monstres plutôt qu'aux superhéros des années 1970, ce cinquième tome se focalise à nouveaux sur les propriétés intellectuelles les plus célèbres de l'éditeur Marvel. La couverture du recueil correspond à celle du magazine d'autopromotion (mais payant) Marvel Age 57 et fait apparaître plusieurs changements significatifs dans le statu quo de personnages de premier plan. Le lecteur retrouve les épisodes correspondants à l'intérieur, sauf pour l'armure rouge et argent d'Iron Man. Dans les années 1980, cela fait entre 20 et 25 ans que les principaux superhéros Marvel sont en activité, depuis le premier épisode Fantastic Four en 1961. Du côté de DC Comics, les personnages sont encore plus âgés, et l'éditeur a procédé à une remise à zéro audacieuse en 1986 après Crisis On Infinite Earths (Marv Wolfman & George Perez). L'air du temps est donc à la remise en question du statu quo, à l'évolution significative. Toutefois l'éditeur Marvel estime qu'il n'a pas besoin de repartir de zéro, que ses personnages sont encore assez jeunes pour pouvoir évoluer, sans impression de redite, de rabâchage. Ainsi, au cours de ces épisodes, le lecteur peut assister à une passation de l'armure d'Iron Man à un nouveau porteur, à l'évolution de la personnalité et du look d'Ororo Munroe, à l'intégration d'un nouveau membre dans les Fantastic Four, au changement de costume de Spider-Man, au retour à une peau grise pour Hulk, à une armure pour Thor, au changement du porteur de costume de Captain America, au mariage de Peter Parker, à l'évolution d'Angel (Warren Worthington).



Certains de ces changements concernent des personnages présents depuis 1962 (Spider-Man, Hulk), d'autres plus récents (Storm apparue la première fois en 1975), et un autre beaucoup plus ancien car Captain America est présent dans les comics depuis 1941. Certains changements sont moins impressionnants que d'autres : l'équipe des Fantastic Four a déjà eu des remplaçants, Steve Rogers a déjà été remplacé (rétroactivement par William Burnside et d'autres). D'autres semblent transitoires : Thor finira bien guérir et pouvoir se passer de son armure, Spider-Man pourra bien revenir à son ancien costume. D'autres semblent plus pérennes (même sans tenir compte des slogans fracassants qui les accompagnent jurant que plus rien ne sera jamais comme avant) : le mariage de Mary Jane & Peter, la transformation de Warren Worthington III. Bien évidemment, le lecteur s'attache également à voir si les formes narratives ont évolué. Pour la majeure partie, ces 9 épisodes sont écrits par des scénaristes confirmés, mais appartenant à des tranches d'âge différentes, et avec une expérience plus ou moins longue. Les bulles de pensée sont toujours en usage, à la seule exception de l'épisode de X-Factor, ainsi que les monologues explicatifs. Il faut toujours un affrontement physique minimum par épisode.



En y regardant de plus près, l'épisode à la narration la plus datée est celui d'Incredible Hulk où Al Milgrom semble s'appliquer pour reproduire les tics narratifs des années 1960 qu'il s'agisse d'une dramatisation larmoyante, ou des dessins tassés avec un mélange de références visuelles à Steve Ditko, Herb Trimpe et Sal Buscema. En termes de dramaturgie tire-larme, Louise Simonson, Tom DeFalco et David Michelinie s'appliquent aussi à reproduire l'approche de Stan Lee, mais sans sa verve et son emphase empathique. Walter Simonson reste dans le même registre, mais avec une emphase épique plus marquée. Denny O'Neill réussit à faire passer la déchéance de Tony Stark en slip incapable d'intervenir de manière efficace avec une justesse certaine, ainsi que les hésitations de James Rhodes en grand débutant. Chris Claremont est toujours étonnant de sensibilité pour transmettre les émotions de ses personnages, que ce soit le choc de Kitty Pryde découvrant Ororo habillée en cuir, ou Logan se prenant le non de Mariko en pleine face. John Byrne s'amuse avec son épisode, contraint de gérer 2 histoires distinctes qu'il sépare effectivement, pour une première en vue subjective et une seconde plus classique. L'écriture de Mark Gruenwald est pesante mais il montre comment John Walker doit passer d'un style de vie à un autre, et opérer des changements dans son entourage, avec le comportement très juste de son agent Ethan Thurm plus réaliste que caricatural.



Avec le recul des années, il est plus facile de voir en quoi les caractéristiques des dessins de Luke McDonnell allaient à l'encontre de la tendance à arrondir chaque contour pour être plus agréable à l'œil, lui préférant un résultat plus dur, plus adulte. Par contraste, le lecteur est frappé par l'aérodynamisme des dessins de Paul Smith, l'art de travailler sur les traits pour des compositions plus élégantes, avec un encrage également très élégant de Bob Wiacek. Le lecteur observe que Smith reprend des mises en page de Frank Miller qu'il s'agisse du drapeau (une case de la hauteur de la page, avec les autres qui s'y rattache) ou des cases de la largeur de la page pour le combat entre Wolverine et Silver Samourai. John Byrne fait tout tout seul et sa narration est toujours aussi plaisante à l'œil et claire, à commencer par ce cambriolage en vue subjective. Le duo Frenz & Breeding dessine dans un registre plus réaliste qui n'a pas vieillit. Il est difficile de regarder les pages d'Al Milgrom du fait de cette approche très référentielle et pas toujours cohérente d'une référence à l'autre. Sal Buscema s'applique à dessiner à la manière de Walt Simonson sans réussir à en reproduire l'emphase mythologique. Tom Morgan s'inspire lui aussi d'autres dessinateurs, comme John Byrne, Mike Zeck, pour un résultat plus homogène que Milgrom, et une narration appliquée mais encore satisfaisante. Paul Ryan doit mettre en scène des séquences surtout civiles. Lui aussi reste dans un registre sage et appliqué, bénéficiant de l'encrage de Vince Colletta qui fait l'effort de ne pas écraser les visages avec ses tics personnels, pour un résultat qui n'est pas nostalgique tout en évoquant les grandes heures des années 1960 de Marvel. Enfin, Walter Simonson se lâche dans la mise en scène dramatique et spectaculaire, faisant passer la force des énergies mises en jeu, malgré des jeux d'acteur un peu trop appuyés et un degré de naïveté dans les représentations.



Au vu du volume de la production de comics de Marvel dans les années 1980, une anthologie de 230 pages contenant 9 épisodes ne peut pas donner un aperçu global. Comme l'indique Jess Harold dans son introduction, il s'agit de montrer dans quelle mesure l'éditeur était capable de faire évoluer ses personnages, de les remettre en question. Le lecteur peut ainsi se faire son idée sur la manière d'insuffler de la nouveauté dans des superhéros ayant 20 ans d'âge, et sur le chemin parcouru en termes de narration visuelle depuis le début de l'ère Marvel, dans une anthologie bien conçue.
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Essential Captain Marvel, tome 2

Ce deuxième volume des Essentiels Captain Marvel regroupe les épisodes 22 à 46 de la série éponyme originellement publiés entre 1972 et 1976 (et en France dans le magazine Strange). Il est de facture très inégale.



Après trois épisodes mal écrits, mal dessinés, Jim Starlin prend les commandes. Starlin, c’est l’homme qui toute sa vie a porté à bout de bras la saga de Thanos. C’est le grand début de la saga qu’il développe ici. Et c’est magnifique.



Pour affronter Thanos, ce titan neveu de Zeus amoureux de la mort à la recherche du Cube Cosmique, il fallait un adversaire à sa mesure. Starlin offre à Mar-Vell une nouvelle transformation, le poussant à rejeter son passé de guerrier et à embrasser une carrière de Protecteur de l’Univers, plus centré sur la négociation et la compassion, et surtout possesseur de la Conscience Cosmique. Magnifiquement scénarisée (surtout au début), très bien dessinée (par Starlin lui-même), rassemblant une foultitude de héros contre un ennemi devenu un Dieu, cette épopée est magique. Elle se termine malheureusement comme à chaque fois que Thanos touche au Pouvoir Suprême : il devient idiot, traîne à éliminer ses ennemis (des insectes pour lui) et finit mal.



Puis Jim Starlin s’en va. Il abandonne Mar-Vell pour développer la nouvelle Némésis de Thanos : Warlock. Et le soufflé retombe. Il tient quand même le temps de quelques importants épisodes. C’est là que Mar-Vell affrontera Nitro et devra colmater un container de gaz létal qui finira par le tuer d’un cancer. C’est aussi là que Uatu le Gardien subira son procès pour intervention dans les affaires humaines et redeviendra cet être silencieux qui se contente de regarder les évènements sans intervenir.

Ensuite… bof ! Les nouveaux auteurs essaieront de développer la relation fusionnelle entre Mar-Vell et Rick Jones et de faire revenir l’Intelligence Suprême des Krees sur le devant de la scène, mais c’est plat, fade, parfois même ridicule (comme cette planète qui imite une ville du Far-West du 19ème siècle).



Il manque une vie à Captain Marvel, des gens à aimer, quelque chose pour s’identifier à lui. Fan de toujours de ce héros, je comprends aujourd’hui quelles sont ses faiblesses qui pousseront Marvel Comics à arrêter les frais au numéro 62. Les Essential semblent s’arrêter au n°46. La suite avait été publiée en France dans le magazine Titan.



Jim Starlin reviendra pour scénariser sa mort, lui fournissant un enterrement de première classe. A ma connaissance, c’est un des rares super-héros qui soit vraiment mort, pour de bon.

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Essential Daredevil, tome 6

Ce volume comprend les épisodes 126 à 146 de Daredevil, l’annual n°4 ainsi que les épisodes 88-89 de Iron Man publiés aux US entre 1975 et 1977.



Malgré quelques tentatives louables, ce volume représente clairement un creux d’intérêt pour la série, entre les tops dessinés par Gene Colan en amont et Franck Miller en aval.



Dans le bon, on peut intégrer les épisodes typiques de l’âge du bronze des comics qui essaient de rapprocher les héros des problèmes sociaux de la société américaine : Daredevil et un autre gars super boosté détruisant la maison d’une pauvre famille noire dans la frénésie du combat, Daredevil confronté à la manipulation des masses par une télévision dévoyée, Daredevil recherchant un gamin hémophile et une mère junkie ayant disparu. On a aussi de bons épisodes en « team-up », plus rythmés et classiques, avec Iron Man, la Panthère Noire ou Ghost Rider. Et bien sûr les premières apparitions d’un ennemi Némésis de Tête à Cornes : Bullseye (le Tireur en français).

Le reste est assez convenu et assez fade. Un des gros échecs est ce super-vilain nommé « the Jester » (le Pitre en français) qui se révèle être une copie extrêmement délavée du Joker, à mille lieux du charisme de son modèle.



Du côté de Matt Murdock, il faut noter la création d’un cabinet d’avocats avec son éternel associé Foggy Nelson, destiné à aider les pauvres et démunis face au rouleau compresseur de la loi. Côté sentiments apparaît Heather Glenn, une brunette gentiment déjantée qui paraît pouvoir faire contrepoids avec le sérieux de Matt (sérieux qu’il abandonne quand il met son uniforme ; comme Spiderman, Daredevil adore faire des vannes quand il se bat). Malheureusement elle s’efface rapidement et devient trop potiche (apparemment elle finira par se suicider).



Signe d’un manque d’idée pour la série, les dessinateurs se succèdent à un rythme de plus en plus rapide : Gil Kane, Bob Brown, John et Sal Buscema, George Tuska… c’est le défilé. Cela continuera ainsi jusqu’au n°157 et l’arrivée du sublime Franck Miller qui s’emparera du héros en rouge et le modèlera à son inimitable façon.



Malheureusement, la série Essential Daredevil s’arrête ici et il me faudra me diriger vers d’autres intégrales si je veux me régaler à nouveau avec Daredevil version Miller. Quant aux épisodes qui restent (147-157) j’ai peu d’espoir de pouvoir les trouver, sauf à l’unité, très chers.

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Essential Iron Fist

A l’approche de la sortie de la série TV consacrée à Iron Fist, j’ai eu envie de me replonger dans son histoire et ses péripéties. Quoi de mieux pour cela que l’Essential qui regroupe toutes ses aventures originelles, depuis sa naissance jusqu’à son association à Luke Cage en temps qu’héros à louer. Remontons donc aux années 1974 à 1978.



Véritable artiste des arts martiaux, possesseur du Poing de Fer arraché au dragon Shou-Lao, Danny Rand a appris son art dans la cité légendaire de K’un-Lun, située sur un plan parallèle et donc l’accès n’est possible depuis la terre qu’une fois tous les dix ans depuis les hauts sommets de l’Himalaya. La vengeance l’obsède ; il lui faut abattre celui qui a tué ses parents.



Au début le personnage est à part dans le monde Marvel. Tout tourne autour de cette vengeance qu’il mènera à bien. Cela aurait pu s’arrêter là mais, le succès en kiosque aidant, Marvel décide de l’intégrer petit à petit dans sa galaxie.

C’est le fameux tandem des années 1970 Chris Claremont / John Byrne qui s’en charge, avec brio comme toujours. Iron Fist se découvre une âme de super-héros, affronte des vilains connus comme les Démolisseurs, rencontre d’autres héros comme Iron Man et Captain America. Claremont et Byrne l’intègrent plus spécifiquement dans la petite famille dont ils ont la charge. C’est ainsi que l’amie de Danny, Misty Knight, se trouvera être la colocataire d’une certaine Jean Grey des X-Men et qu’un certain Peter Parker alias Spider-Man sera amené à l’aider lors du combat de sa vie – une autre histoire de vengeance dont il est, cette fois, la victime.



Mais le comics Iron Fist ne semble pas trouver son public et s’arrête. L’idée émerge alors dans l’esprit de notre tandem de créateurs, d’associer le héros à ce personnage emblématique du Harlem noir des années 1970 : Luke Cage alias PowerMan. Les deux hommes vont désormais jouer les « héros à louer », sorte de super détectives qui intervient moyennant finances.



J’ai éprouvé un certain plaisir à relire ces aventures. Cependant, il faut bien avouer que les arts martiaux, comme la danse, sont bien moins spectaculaires en BD qu’au cinéma. Ils ont besoin de mouvement, de chorégraphie, choses que ne peut apporter le dessin figé. C’est probablement l’une des raisons de l’arrêt de la série, cela et un manque de charisme du personnage de Danny Rand, une fois celui-ci libéré de sa haine vengeresse.

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Essential Marvel Team-Up, tome 3

Ces épisodes parus aux US entre 1976 et 1978 constituent la meilleure période de Marvel Team Up.

Pourquoi ? Parce que le tandem suprême Chris Claremont / John Byrne s’en empare.



Je classerai toujours les histoires de Claremont & Byrne numéro un de la galaxie Marvel. A l’époque, le duo hisse la moindre série dont il s’empare au niveau olympique : Marvel team-Up, Iron Fist et, bien évidemment les X-Men. J’avais donc déjà lu ces histoires dans mon adolescence, et chacune s’était incrustée dans ma mémoire comme les hiéroglyphes dans la vallée des Rois. Je les ai relues aujourd’hui avec un immense plaisir.



Spider-Man est envoyé sur la lune où il affronte l’Étranger en compagnie de Warlock. Il s’associe à Pourpoint Jaune et la Guêpe contre la menace d’Équinox – un épisode tragique. Il combat le Super-Skrull avec la Torche et miss Marvel. Il assiste sans pouvoir faire grand-chose à la défaite d’Iron Fist face à Steel Serpent, et à sa victoire finale – autre épisode très structurant pour Iron Fist. Il est pris à partie avec Captain Britain (première apparition du personnage) par l’étonnant criminel Arcade. Etc., etc.



J’ai conscience de me faire dévorer par la nostalgie en écrivant ceci. Mais je le fais de bon cœur.

Le volume contient d’autres épisodes dessinés par Sal Buscema (plutôt bons) puis par les successeurs de Claremont & Byrne (moyens après le sommet atteint). Mais c’est ce tandem fabuleux que je retiendrai.

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Essential x-men, tome 1

En 1975, Marvel décide de relancer la série moribonde Uncanny X-Men en la transformant entièrement. C’est Len Wein au scénar et Dave Cockrum au dessin qui s’y collent.

L’idée est de remplacer les anciens mutants par de nouveaux plus puissants. Avec un truc en plus : ils sont tous non Américains ou presque. Incroyable ! On a un Canadien (Wolverine), un Allemand (NightCrawler), un Russe (Colossus), une Kenyane (Storm), un Ecossais (Banshee), un japonais (Sunfire) et un Amérindien (Thunderbird). On garde Cyclops comme chef d’équipe et, bien sûr, le Professeur X.



Si les premiers épisodes apportent une bonne dose de nouveauté, ça ne semble pas de taille à transformer le titre en best-seller.

Mais voilà qu’arrive Chris Claremont. Et là, tout change. Le scénariste trouve vite ses marques et décide de développer l’humain chez tous ses personnages. Au lieu d’une succession de batailles, le titre devient une tranche de vie d’amis que l’on apprécie. Chris prévoit loin. Il place des jalons qu’il exploitera parfois des années plus tard. Les héros s’enrichissent, deviennent réels, palpables. On finit vraiment par ne plus pouvoir s’en passer.

Le remplacement de Dave Cockrum, qui n’a en rien démérité et dont je salue le talent, par John Byrne va encore relever la sauce. Les deux auteurs forment un véritable duo qui officie sur plusieurs séries – Iron Fist, Spider-Man Marvel team-up, et créent pratiquement un sous-univers à eux.



Certains mutants ne restent pas : Thunderbird meurt, Sunfire s’en va très vite. Mais Jean Grey, la moitié de Scott Summers-Cyclope, revient et devient un personnage central, s’il en existe un dans cette équipe multiforme. Suite à un retour de l’orbite terrestre, Jean acquiert, ou libère, des pouvoirs hallucinants qui feront d’elle Phénix (bientôt sur vos écrans).

Les auteurs envoient l’équipe dans une histoire cosmique du niveau de la guerre Kree-Skrulls. Puis ce sera la cassure. Considérés morts, les X-men se lancent dans un long voyage de retour vers les USA en partant de la Terre Sauvage en Antarctique, en passant par le Japon. Jean Grey les croit morts. Les X-men croient Jean morte.

Petit à petit les personnages prennent de la profondeur, surtout Storm et Wolverine qui voit son terrible passé ressurgir par bribes. C’est le début du succès pour ce héros.



Les X-men de cette époque font partie des meilleurs comics jamais parus selon moi. Et c’est surtout leur côté humain qui les rend si fascinant en fin de compte.

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Essential x-men, tome 1

Essential X-Men vol 1 … et en VO s'il vous plaît...



Oui je sais, je suis une lectrice éclectique.. je peux passer d'un livre sur le Japon, d'un bouquin d'histoire, d'une aventure de pirate, à des mutants avec pouvoirs.. je peux, ça me dérange pas, au contraire...



Bon un regroupement d'histoires de X-men, datant d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître... houlà...



Houla comment les dessins de Cokrum ils envoient du pâté !...

Houla comment c'est la classe.. comment que c'est beau !



Bon les histoires, on va dire voilà voilà... Pourtant c'est Claremont aux manettes.. Et Claremont bin heu, c'est un des grands, sorte de monument, bloc indéboulonnable.. et là-dessus je suis bien d'accord..

Sauf que quand même là, pour cet album, les histoires sont très anecdotiques quand même.. de la petite historiette, avec des « méchants » que bin on les verra plus après... Nosfaria ? Heu...



Par contre je me souvenais pas que Havock c'était le frangin de Scott Summers alias Cyclop.. ça j'avais oublié..

Les histoires où Jean Grey n'est ni le Phoenix ni une Summers mais Marvel Girl et qu'en plus elle s'est barrée.. non des nouveaux X-men.. et là on pourrait dire nouveaux ? Pff..



En fait si, l'intégration historique et de comment des nouveaux X-Men... avec dés qu'on se souvient bien, Nightcrawler, Wolverine, Storm, Colossus voir Banshee.. Et puis d'autre qui sont franchement passés à l'as... heu qué Thunderbird, et Sunfire (un relou) ^^... on peut pas dire qu'ils m'aient marqué beaucoup...



Alors je dois dire, c'est peu con mais cet album, les essential X-Men vol 1, est en noir et blanc...

Mais ça diminue en rien le dessin comme dit plus haut.. Même en noir et blanc le père Cokrum il a la classe.. Même que on se rend vraiment compte du dessin, de la patte, de la touche... y a des planches qui mériteraient des agrandissements dans mon salon.. Si..



Un retour dans le passé pas du tout désagréable, au contraire... et c'est cool j'en ai plein d'autres ^^
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Essential x-men, tome 1

The Essential X-Men, volume 1 est une BD publiée par Marvel Comics en 1996. Elle reprend les épisodes 94 à 104 de la série. C'est aussi le premier comics que je lis en v.o. et en noir et blanc. Dans l'ensemble, j'ai trouvé que c'était largement au-dessus de celui que j'ai lu avant (X-Men les origines de Carey, Yost, Gillen & Hairsine).



Cela débute avec la formation d'une nouvelle équipe et une mission périlleuse sur une île mystérieuse…



N'ayant vu que les films, j'ai vraiment appris beaucoup de choses sur cet univers. Oserais-je le dire ? J'ignorais le vrai nom de Storm/Tornade, à savoir Ororo Munroe. Le personnage ne m'avait jamais vraiment captivé mais ici elle est clairement devenue ma préférée.



Sans détailler plus avant l'étendue de mon ignorance sur le sujet, on va dire que c'était un « back to basics ».



Les X-Men vont affronter une belle brochette de super-vilains comme le Comte Nefaria, Kierrok the Damned, les sentinelles, Black Tom Cassidy, Juggernaut/Le fléau et Sauron pour ne pas tous les citer. Enfin, il ne faudrait pas oublier Magnéto :



« Look on me X-Men, for I am your oldliest foe, master of the legion of evil mutants… and soon to be lord of all the world ! »



J'adore !



Ce qui est le plus intéressant dans ce volume est l'histoire d'origine qui raconte comment Jean Grey est devenue le Phénix.



« Hear me, X-Men ! No longer am I the woman you knew ! I am fire ! And life incarnate ! Now and forever… I am Phoenix ! »



Avec un aussi bon scénario, on se demande comment ils ont pu en faire un film aussi décevant ?



Quoi qu'il en soit, un très bon moment de lecture et je remercie au passage BazaR pour cette belle découverte.







Challenge BD 2019

Challenge pavés 2019

Challenge défis de l'imaginaire 2019
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Essential X-Men, tome 2

J’ai lu ce volume fin mars ou début avril, je ne sais plus. C’était le confinement, un moment où j’ai bouffé des Essential X-men jusqu’à l’écœurement, parce qu’il n’y avait plus que ça qui passait.



Mais impossible d’être écœuré par ce volume 2. On est dans ce que la saga des X-men a proposé de mieux – la vision d’un vieux de la vieille nostalgique des Marvel des années 1960-70. Bon sang, je me souviens combien j’attendais le nouveau Spécial Strange avec l’impatience d’un coureur de 100 mètres sur les starting blocks.

Chris Claremont et John Byrne sont aux commandes. C’est l’apparition de la Division Alpha (super-héros canadiens) et les retrouvailles des deux groupes de X-men, séparés lors de l’affrontement contre Magneto en Antarctique, chacun croyant l’autre mort. C’est l’augmentation de la tension dramatique qui explose dans l’arc magique de l’apparition et de la mort de Dark Phoenix, alias Jean Grey (bien exploitées au cinéma) en véritable space-opera. Ce sont les débuts de Kitty Pride (celle qui passe à travers les murs) et de l’inquiétant Club des Damnés. Et c’est enfin le superbe arc de Days of Future Past qui a inspiré le meilleur film des X-men (à mon sens).



Le meilleur, vous dis-je. Revers de la médaille, ce ne sera jamais aussi bien par la suite.

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Essential X-Men, tome 2

Essential X-Men volume 2 reprend les épisodes 120 à 144 (1979-1981) et dans l’ensemble j’ai passé un excellent moment de lecture. J’ai autant apprécié le scénario que les graphismes. Il y a des planches fabuleuses.



J’ai découvert une nouvelle brochette de méchants comme Jason Wyngarde, Arcade, Dazzler ou Wendigo. J’ai redécouvert des personnages emblématiques comme Proteus, Kitty Pryde, Sebastian Shaw ou Mystique. Dans un camp comme dans l’autre, tous les personnages sont vraiment bien campés et il y a une bonne dynamique entre eux.



C’est amusant de resituer les personnages des films dans les histoires originelles et aussi de voir l’étonnement de ma fille : « Docteur Strange dans X-Men? N’importe quoi ! » ^_^



Parmi les épisodes que j’ai préféré il y a ceux avec Arkon et celui où Kurt est emporté dans l’enfer de Dante (quel plaisir de recroiser le Docteur Strange). J’ai été agréablement surprise d’y trouver les épisodes à l’origine du film « Days of future past ». J’ai trouvé la fin plus intéressante Il y a aussi le Noël de Kitty Pryde avec cet effroyable N’Garai que j’ai l’impression d’avoir déjà vu quelque part…



Bien évidemment, le coeur de cette anthologie est l’histoire tragique de Jean Grey qui est devenue Dark Phoenix. Un poignant moment d’anthologie !







Challenge BD 2020
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Excalibur - Intégrale, tome 1 : 1988-1989

Ah !!! L'époque Chris Claremont ! J'adore !

Rappel de ma jeunesse où je suivais les aventures des différentes équipes X, avec l'arrivée de cet OVNI : Excalibur !



Un scénario bien ficelé par Claremont comme d'hab mais avec une pointe d'humour et de décalage propre à la série.

Les dessins d'Alan Davis qui collent si bien à cette série...
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Excalibur : House of M Prelude

Ce tome est le troisième et dernier de la troisième série "Excalibur", qui raconte (principalement) les aventures de Charles Xavier et Magneto qui tentent de reconstruire quelque chose sur Genosha après sa destruction par les Sentinelles. Il contient les chapitres 11 à 14.



Contrairement à ce que le titre "House of M: Prelude" suggère, le fait que Xavier et Magneto s'occupent de Wanda au bord de la folie est un arc secondaire dans ce tome. C'est dommage, j'ai aimé ces passages, où Xavier convainc Magneto de rester raisonnable, où Magneto convainc Xavier d'utiliser ses pouvoirs psi pour aider... mais au total, le reste se passe principalement entre les scènes. Dans le tout dernier chapitre, Xavier rend une visite au Docteur Strange, parce qu'il a peur que les pouvoirs de Wanda aient affecté son esprit en retour. Strange lui propose une quête complexe et symbolique dans son propre inconscient, très intéressante pour étudier la personnalité de Charles Xavier en tant que personne, et sa vision de Magneto et de Wanda, mais qui n'apporte pas beaucoup de réponses aux questions d'origine.



La plus grande partie des trois premiers chapitres montrent comment les autres habitants de l'île décident de porter secours à un état africain proche qui subit une attaque terroriste (selon les personnages, c'est vu comme une opportunité d'établir de bonnes relations politiques ou un acte de pure solidarité). Là-bas, ils retrouvent Angel et Husk, et affrontent Viper. Ils trouvent aussi des alliés et des ennemis plus inattendus. Les différents personnages alternent des déclarations très idéalistes et d'autres beaucoup plus cyniques sur la situation politique, aucune n'étant tournée en ridicule, et cela reste au lecteur de trancher. Comme souvent dans cette série, j'ai trouvé les combats peu intéressants en soi, surtout prétextes aux interactions personnelles et discussions idéologiques. La tension entre Angel et Callisto, anciens ennemis dans le même camp, était intéressante et même parfois troublante.



Comme les tomes précédents de cette série, cet arc privilégie l'introspection à la vraie intrigue. Dans cette catégorie, c'est toujours bien fait, et je garde une certaine tendresse pour ce titre, mais en grande partie parce que j'apprécie beaucoup les personnages du professeur Xavier et de Magneto, et qu'il était agréable de les voir interagir de façon globalement positive, pour une fois.
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Excalibur : L'intégrale 1989-1990

Encore un bon opus entre la série régulière et l'épisode spécial sur MOJO.

Toujours du haut niveau aux dessins et au scénario, avec le début du run qui conduit l'équipe à errer dans le multivers...

Pleins de moment savoureux à découvrir des mondes parallèles.
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Excalibur : L'intégrale 1989-1990

Une autre aventure totalement déjantée nous attend aussi, où Excalibur va faire face à de drôles d'adversaires. Ce récit est l'occasion de voir le trait d'Erik Larsen, le dessinateur de Savage Dragon.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Excalibur Classic, Vol 1 : The Sword is Drawn

Ce tome regroupe le numéro spécial d'origine de l'équipe (paru en 1987, en "prestige format"), ainsi que les 5 premiers épisodes de la série débutée en 1988.



À cette époque, les X-Men ont pas mal souffert à tel point que Kitty Pryde (Shadowcat) et Kurt Wagner (Nightcrawler) sont encore en train de se remettre des blessures reçues dans Mutant Massacre dans la demeure de Moira McTaggert à Muir Island et que les autres X-Men ont péri pendant The Fall of the Mutants à Dallas.



Sur Muir Island, Kitty Pryde a un cauchemar mettant en scène Rachel Summers sur un plateau de tournage de film avec des acteurs incarnant les X-Men qui sont mort à Dallas. Une fois réveillée, elle a toujours aussi peu de maîtrise sur son pouvoir qui la fait devenir intangible contre sa volonté. Lors d'une séance d'entraînement dans une salle des Dangers à Muir Island, Kurt Wagner ne peut que constater qu'il n'a toujours pas retrouvé son agilité d'avant ses blessures.



Un peu plus loin, Brian Braddock (Captain Britain) abuse de l'alcool pour trouver une échappatoire à ses responsabilités. Meggan se désole de le voir ainsi se dégrader. L'apparition de 2 factions à la poursuite de Rachel Summers à Londres vont les amener à collaborer ensemble pour défendre cette dernière et à former un nouveau groupe de mutants appelé Excalibur. Par la suite, il leur faut encore capturer les Warwolves, puis se battre contre le Crazy Gang et Arcade.



Alors, bien sûr, ce qui saute aux yeux, c'est le ton plus léger que celui de la série mère des X-Men à l'époque et les jolis dessins bien ronds d'Alan Davis. Il ne faut pas oublier les nombreuses bulles de pensée et les dialogues parfois abondants de Chris Claremont. Alan Davis dessine souvent ses personnages avec le sourire. Les méchants ont une apparence qui prête à sourire, à commencer par le Crazy Gang (Jester, Knave, Red Queen, Tweedledope et Executionner) qui semble tout droit sorti de Alice au pays des merveilles, avec un coté enfantin très agréable. L'autre équipe de zozos extra-dimensionnels allie la loufoquerie avec le merveilleux dans un style mignon à craquer sans être niais, il s'agit de Gatecrasher et son équipe Technet (Bodybag, China Doll, Elmo, Ferro, Joyboy, Ringtoss, Scatterbrain, Thug et Yap).



L'amour que porte Alan Davis à ces personnages irradie à chaque case. Il a adopté une mise en page assez dense avec une moyenne de 7 cases par page. Kitty Pryde dispose d'une silhouette de grande adolescente, avec un sourire charmant. Meggan a des rondeurs bien développées avec un sourire pur, et des expressions de désarroi qui donnent envie de la prendre dans ses bras pour la consoler (et de flanquer une baffe à Brian Braddock). Nightcrawler a la grâce aérienne de l'athlète de cirque avec une légère touche d'elfe, et quelques postures qui évoquent Dave Cockrum (son créateur). Rachel Summers arbore le plus souvent sa tenue moulante en cuir rouge et à talons hauts avec un port altier de jeune femme sure d'elle. Chaque page recèle son lot d'inventivité visuelle avec des personnages charmants à craquer. Il faut aussi décerner une mention spéciale aux Warwolves (Bowzer, Ducks, Jacko, Popsie, Scarper et un sans nom) en train de revêtir leur peau d'humain.



Et puis, il y a ce qu'il reste de nos mutants favoris qui ont enfin droit à un peu d'aventures plus légères et plus drôles. Claremont a décidé d'aller piocher dans la mythologie de Captain Britain, période Alan Moore et Alan Davis (épisodes réédités dans Captain Britain). Du coup, le lecteur retrouve des mutants qu'il connaît déjà bien, tout en découvrant des références déjà très riches et pas forcément très accessibles, ce qui produit un fort sentiment de nouveauté et d'évolution. Les aventures contiennent une large dose de bonne humeur avec un dépaysement assez intense. Les relations entre les membres d'Excalibur dégagent des sentiments de camaraderie et d'amitié qui font chaud au coeur.



Mais quand le lecteur prête une attention un peu plus grande aux détails, il constate que Brian Braddock présente les caractéristiques d'un colosse au pied d'argile, que Meggan subit sa vraie nature plus qu'elle n'en profite, que Kitty et Kurt souffre de la culpabilité des survivants et que Rachel reste engluée dans les contradictions et les frustrations générées par sa provenance d'un futur alternatif. Sous des dehors légers et détachés, ces personnages trimballent avec eux de profondes blessures.



Alors oui, j'ai été touché par le pouvoir de séduction de ces illustrations mignonnes sans être niaises, de ces personnages heureux en apparence et de cette galerie de personnages aussi impossibles qu'irrésistibles. Ce qui me retient de mettre une cinquième étoile, ce n'est pas la qualité du scénario ou des dessins, mais le mode narratif assez lourd en texte et en bulles de pensée parfois maladroites. C'est vraiment cette narration qui date ces histoires dans la fin des années 1980. Claremont abuse déjà dès ces premiers épisodes de ses intrigues secondaires à rallonge avec Widget. Il continue de confronter Excalibur à des menaces improbables dans Two-edged Sword (épisodes 6 à 11 + numéro special "Mojo mayhem").
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Excalibur Classic, Vol 1 : The Sword is Drawn

Voici un spin-off des X-Men lancé en 1987, peu après les événements du MASSACRE MUTANT. Kitty Pride et Kurt Wagner se remettent difficilement des blessures subies tandis qu’en Angleterre le Captain Britain tente de ne pas sombrer dans l’alcoolisme. Ils vont faire équipe pour protéger Rachel Summers et fonder une nouvelle équipe de mutants, Excalibur, amené par la suite à combattre les War Wolves et Arcade.

Vivant des aventures échevelées, très rythmées et distrayantes sur un ton beaucoup plus léger que les X-Men de l’époque, l’équipe fonctionne joyeusement. Les auteurs offrent une caractérisation intéressante des divers protagonistes, plutôt adroitement typés dans les limites d’un comics mainstream. Nous avons donc des héros bien brossés, pour la plupart répondant aux canons de l’époque (mâles virils et demoiselles séduisantes en tenues avantageuses) mais avec des failles évidentes : remord, culpabilité, peur, alcoolisme,…Nous sommes à mi-chemin entre les personnages totalement héroïques et un peu niais des sixties (la première équipe de X-Men par exemple) et le côté anti-héros qui se développera dans les nineties avec la prédominance des Wolverine, Punisher, Deadpool, etc.

Chris Claremont, de son côté, se pique toujours de « faire de la littérature » en multipliant les dialogues et les commentaires explicatifs (un peu moins qu’au début de son run légendaire sur les X-Men toutefois). Un peu lourd mais typique de l’époque. Alan Davis, lui, offre des dessins agréables et colorés, là encire typiques de leur époque mais qui restent plaisants trois décennies plus tard. Certes, tout cela peut paraitre un brin daté et les scénarios ne volent pas toujours très haut mais dans l’ensemble le lecteur (nostalgique ?) passe un bon moment.


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Excalibur, vol 1 : Forging the sword

Ce tome contient les chapitres 1 à 4 de la troisième série qui porte le nom "Excalibur". Elle n'a aucun lien avec les deux premières, et en particulier, ne se passe pas en Angleterre, mais sur Genosha, après sa destruction par des Sentinelles.



Après l'arc "Planet X" de Grant Morrison, les X-men ont été dissous, et les éditeurs ont éprouvé le besoin de dire que le méchant n'était pas vraiment Magneto ; chaque lecteur jugera lui-même si c'est un acte de lâcheté devant un vrai changement au status quo, ou si c'est une réaction légitime devant la transformation en pur méchant d'un personnage moralement ambigu avec des années de développement derrière lui. Votre opinion risque de fortement influencer l'appréciation que vous aurez de ce tome.



Dans tous les cas, il raconte comment Xavier se rend sur Genosha, retrouve le "vrai" Magneto, et comment ils entreprennent, ensemble, de reconstruire quelque chose sur les ruines. Les cases de narration, nombreuses, sont faites par Xavier, et donc réussissent à donner une idée de sa personnalité et pas seulement de la situation. Sa personnalité est beaucoup creusée, l'influence qu'ont eu sur lui des événements notables de sa vie (beaucoup sont survenus dans le premier arc de Claremont, mais pas seulement) aussi.

Le professeur Xavier et Magneto ont déjà été dans le même camp, mais ils n'ont jamais été aussi proches. C'est la première fois, hors flashbacks, où on a l'impression de les voir en tant qu'amis, et pas seulement anciens amis qui se respectent toujours. Le passage où, après une discussion idéologique enfiévrée, ils mettent leurs pouvoirs en commun pour tenter de libérer Karima Shapandar de son conditionnement d'Omega Sentinel, est particulièrement touchant.



La thématique de la reconstitution de Genosha et de l'organisation des survivants est intéressante et parfois même enthousiasmante, mais traitée de façon trop confuse. Il y a un combat contre des Magistrats, sans intérêt en soi, qui sert surtout de prétexte à voir quelles alliances vont se former. Plusieurs nouveaux personnages sont introduits, certains sont touchants ou amusants, mais ils sont trop nombreux, impossibles à tous creuser en profondeur. Pour ce qui est des personnages classiques, l'apparition de Callisto est agréable, celle d'Unus plus oubliable.



Le dessin est précis et efficace, mais pas vraiment remarquable. Xavier et Magneto semblent plus vieux que dans la plupart de leurs apparitions, et je pense que c'est volontaire. Même si, ici, ils essaient de construire quelque chose, ils ont tous les deux aussi tendance à se retourner sur le passé, à examiner leurs vies globalement, à vouloir séparer leurs erreurs de ce qu'ils ne regrettent pas.



Je conseille ce tome aux fans du professeur Xavier et de Magneto, et comme je suis dans cette catégorie, j'ai passé un très agréable moment. Les autres peuvent passer leur chemin.
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Excalibur, vol 2 : Saturday night fever

Comme dans le tome précédent (Excalibur: Forging The Sword), Xavier et Magneto continuent à essayer de reconstruire quelque chose sur les ruines de Genosha, et à unir les survivants en ce qui ressemble de plus en plus à une autorité légitime et bienveillante. Ce tome contient les chapitres 5 à 10 de la série.



Le scénario est toujours formé de plusieurs attaques sans grande portée, mais qui, dans la situation déjà difficile, se révèlent de vraies crises. J'ai trouvé les combats en eux-mêmes pas vraiment intéressants. Ils sont toujours un prétexte à de l'analyse de personnage, des flashbacks (on a un rappel du passé de Magneto, mais on apprend aussi des choses sur Shola ou Wicked), de la création de relations entre personnages (j'aime les passages entre Karima et Callisto), et quelques moments de bravoure sur certains personnages comme Dark Beast.

Au total, ce n'est pas vraiment bien construit, mais il y a des thématiques intéressantes et des moments étrangements émouvants.



A la fin, Magneto prend connaissance des événements de "Avengers Disassembled" et décide d'aller aider Wanda. D'une certaine façon, cela montre en lui des sentiments très humains, mais d'une autre, il redevient plus sombre, voire inquiétant (et un peu mélodramatique, aussi). Le prochain et dernier tome de la série sera House of M Prelude: Excalibur.



Tout comme le précédent, je le conseille surtout pour les lecteurs déjà fans des personnages concernés. Ils trouveront des études cohérentes de leurs différentes facettes, et des situations touchantes réussies. L'histoire, elle, reste oubliable.
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House of M : Uncanny X-Men

Ce tome comprend les épisodes 462 à 465 d'Ucanny X-Men, ainsi que 20 pages du "House of M handbook", parus en 2005. Il fait suite à New Age : on ice (épisodes 455 à 461), et peut être lu indépendamment de la continuité de la série à cette époque. Comme le titre l'indique, il s'agit d'une histoire se passant pendant House of M, dans cette réalité alternative. Le scénario est de Chris Claremont, les épisodes 462 & 463 sont dessinés par Alan Davis et encrés par Mark Farmer, les épisodes 464 et 465 sont dessinés par Chris Bachalo et encrés par Sandu Florea, Jonathan Holdredge, Sean Parsons, Tim Townsend, Mark John Irwin, Jaime Mendoza, Victor Olazaba, Norm Rapmund, et Al Vey.



Un groupe de X-Men se bat contre une mystérieuse organisation appelée Weaponeers à Zanzibar quand la réalité est remodelée brutalement. Rachel Summers (Phoenix) réussit à s'extraire de cette situation, avec Betsy Braddock (Psylocke), pour se réfugier dans une poche hors de toute réalité. Sur Otherworld (la planète où siège le corps des Captain Britain, gardiens de l'intégrité de l'existence sous la houlette de Roma, la gardienne céleste), Brian Braddock (Captain Britain de la terre 616), Meggan et les autres voient arriver la vague de remodelage qui provoque entre autres le retour de James Jaspers. Saturnyne et Roma fixent un ultimatum à Brian Braddock : il dispose de 48 heures pour endiguer l'expansion de House of M, faute de quoi Roma annihilera la réalité 616 pour éviter que cette modification ne mette en péril la structure fondamentale de toutes les réalités.



En 1976, Chris Claremont et Herb Trimpe créent le personnage de Captain Britain, uniquement pour le marché anglais. Ses aventures seront reprises par différents scénaristes et dessinateurs dont Alan Moore, Jamie Delano et Alan Davis, toujours pour le marché anglais (voir Captain Britain omnibus). C'est au cours de ces épisodes que Brian Braddock intègre le corps des Captain Britain et qu'il devient le gardien de l'omnivers. Chris Claremont introduira le personnage sur le marché américain en 1978 dans un épisode de "Marvel team-up" (réédité dans Spider-Man (Marvel team-up)). Puis il l'intégrera dans une nouvelle équipe de mutants Excalibur dans The Sword is drawn. Enfin Claremont ramène Otherworld et l'omnivers avec l'aventure d'Excalibur appelée Cross-time Caper. Puis il introduira Betsy Braddock, la soeur de Brian, dans les X-Men, d'abord avec un joli costume rose bonbon, puis avec un costume plus révélateur et des pouvoirs plus offensifs sous l'identité de Psylocke.



Cette histoire constitue donc une forme de retour en terrain connu pour Claremont et Davis. Ils s'amusent avec le Corps des Captain Britain dans la réalité transformée de House of M. Effectivement le récit ne contient aucune révélation fracassante sur House of M, aucune avancée significative pour les personnages, à peine une histoire des X-Men. Les 3 personnages principaux sont Captain Britain, Rachel Summers et Psylocke. Les autres X-Men font de la figuration plus ou moins brève, mais en grand nombre.



Sous réserve d'accepter le caractère exclusivement divertissant du récit sans réelle importance, et sous réserve de maîtriser la continuité des X-Men et le concept d'Otherworld avec Roma, le lecteur trouvera une gourmandise appétissante et savoureuse. Appétissante car ce qui a finit par l'emporter à mes yeux, ce fut la couverture d'Alan Davis : ce héros musculeux, imposant et régalien au poing fermé, totalement inutile sous l'avalanche de superhéros alternatifs, avec une moue très expressive quant à son désarroi. Alan Davis est en grande forme pour ses 2 épisodes. Les cases contiennent des petits détails à destination des amoureux de l'univers partagé Marvel (des variations sur les costumes de superhéros). Le scénario comprend des personnages ayant changé de genre (Rogue, Storm et Polaris version homme par exemple) et Davis s'amuse à redessiner leur costume avec une touche travesti assez savoureuse. La réception chez le roi est magnifique et fastueuse. Et Alan Davis a conservé le dynamisme des mises en scène qui évoque Neal Adams, avec une plus grande rondeur des formes, très plaisante à l'oeil.



Les épisodes illustrés par Chris Bachalo présentent une personnalité visuelle aussi affirmée, plus d'aplats de noir, un soupçon d'influence manga et une bonne humeur toute aussi agréable. Le scénario de Chris Claremont est rapide et bien structuré teinté d'une légère touche d'humour bien retranscrite dans les illustrations. Il s'agit d'une forme d'exagération subtile qui souligne que les auteurs sont là pour se faire plaisir.



Claremont fait reposer la responsabilité de sauver l'univers 616 (univers de référence Marvel) de la destruction sur les épaules de Brian Braddock qui ne se souvient plus de sa mission une fois assimilé au Brian Braddock de House of M. Il y a donc quelques quiproquos, beaucoup de variations sur les situations habituelles des personnages rencontrés et le faste de cette classe dirigeante que sont les mutants dans House of M. les superpouvoirs brillent de mille feux et Claremont transcrit fidèlement la voix de chaque personnage qu'il a contribué à développer pendant des années.



Au final, ce tome est à réserver aux fans de l'univers Marvel ayant lu House of M et connaissant bien l'historique des X-Men et du Corps des Captain Britain. Claremont, Davis et Bachalo se sont amusés à raconter une aventure grand spectacle avec des de vrais personnages pour le plaisir de la lecture, sans prétention.
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